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 Won't you fly high, free bird ?

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Message(#) Sujet: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyMar 16 Juil - 0:57

1.1
 
Won't you fly high, free bird ?
Pour de faux, au moins
• Date : 25 juin 2919.
• Statut du RP : Privé.
• Résumé : Cieran recherche d'autres personnes pour travailler sur son projet de simulateur de vol ; Veronica a bien envie de mettre la main à la pâte, malgré son peu de connaissances en mécanique.
• Recensement :
Code:
• [b]25 juin 2919 :[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t308-won-t-you-fly-high-free-bird]Won't you fly high, free bird ?[/url] - [i]Cieran O'Reilly & Veronica Salgueiro[/i]
Cieran recherche d'autres personnes pour travailler sur son projet de simulateur de vol ; Veronica a bien envie de mettre la main à la pâte, malgré son peu de connaissances en mécanique.
     
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyMar 16 Juil - 3:37

Veronica s’ennuie.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir des tâches à effectuer. Plusieurs militaires ne sont pas encore sortis de cryo, donc elle fait partie de l’effort de surveillance de l’Arche, ainsi que d’exploration des sections les moins fréquentées. Ses talents en reconnaissance stratégique sont utiles, plus que jamais, et pourtant, elle s’ennuie, parce qu’elle ne peut pas voler. Il y a eu une seule sortie dans l’espace, aux côtés d’Adrian, et elle n’a même pas eu le volant (pour une multitude de raisons qu’elle considère toujours avec mauvaise foi). Et Dieu sait quand la prochaine sortie aura lieu, vu les circonstances actuelles ! Elle ne peut pas voler, pas même faire semblant, et cette impossibilité la ronge, elle qui vit par et pour le vol depuis si longtemps. Aux rares pilotes éveillés, elle a évoqué la chose, afin de chercher un peu de réconfort, et c’est Adrian lui-même qui lui a révélé qu’O’Reilly désire construire un simulateur de vol, autant pour continuer d’entraîner les pilotes et les garder prêts que pour s’occuper l’esprit et les mains. Une perspective qui a bien vite séduit Veronica, dont le tempérament actif cherche de toute façon perpétuellement à être canalisé d’une façon ou d’une autre.

(et il a dit ça avec une petite moue supérieure et le commentaire pas même subtil que lui n’a pas besoin de simulateur de vol, pas besoin de s’entraîner davantage ; elle lui a répliqué sans ciller qu’elle a peut-être seulement envie de s’occuper les mains avec son colocataire de dortoir)
(il n’a pas ri)

La Portoricaine a contacté le pilote de combat afin d’en savoir plus sur le projet et sur ce qu’elle pourrait y apporter, et lui a dit de le rejoindre dans le secteur de la recherche, dans elle ne sait plus quelle salle de cours. Ça a été précisé dans leur échange de courriel, mais la brune l’a oublié. Puis, c’est l’occasion de profiter de sa première incursion dans ce secteur, incursion à la fois curieuse et intimidée. Veronica n’a pas poursuivi ses études, suite à son enrôlement dans l’armée, et n’a rien d’une scientifique, et alors qu’elle déambule dans les couloirs, elle se sent… déplacée. Ses vêtements civils détonnent, à travers tous les uniformes verts, et elle se fait presque timide lorsqu’elle ose enfin demander à un chercheur où son collègue a pris ses quartiers temporaires. On lui indique une salle encore inutilisée ; à quelque part entre une salle de classe et un bureau, évalue-t-elle à vue de nez, alors qu’elle jette un coup d’oeil à travers la fenêtre de la porte, sans oser entrer. Quelques longues tables, un tableau, une station informatique. À l’une des tables, une tête brune et échevelée, penchée sur ce qu’elle suppose être les débuts d’un plan. Ou, peut-être moins ambitieusement, des notes et idées afin de lancer le projet sur la route. Ronnie ouvre la porte de la salle (sans frapper, sans prévenir), et sa voix s’élève, interrogative : « Cieran ? » Siéran, qu’elle prononce le prénom de l’Irlandais, doux massacre de sa véritable prononciation. Il lève tout de même le nez et elle lui sourit largement, puis le rejoint tout à fait dans la pièce… qui lui semble bien plus petite, maintenant qu’elle est à l’intérieur. Comment y construire quoi que ce soit, puis le sortir ? « Plus petit qu’ici et ils te mettaient dans un placard », qu'elle commente avant de s’asseoir, louchant déjà sur ce que Cieran peut bien trafiquer.
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyMer 17 Juil - 8:36

Cela fait bien peu de temps qu'il est réveillé, il a toujours quelques migraines dûes au cryosommeil mais c'est plus fort que lui, Cieran ne peux pas rester sans rien faire. Il a proposé son aide aux équipes qui s'occupent de la maintenance d'Hécate, un sujet qu'il ne maîtrise pas forcément mais dans lequel il a quelques connaissances. Il a même pu s'occuper de la maintenance de leurs deux navettes mais honnêtement, même mettre les mains dans la mécanique ne compense pas le manque qu'il ressent. Sur terre, il se passait rarement un jour sans qu'il se trouve dans le cockpit d'un avion, ou avec un manche à balai dans les mains. Ca lui manque, cruellement. C'est comme ça qu'est née son idée de construire un simulateur de vol, ça et le fait qu'il brûle de prendre enfin le contrôle de l'un de ces joujoux.

Mais vu la situation, une sortie d'exploration n'est pas prévue au programme et Cieran sait qu'il va devoir prendre son mal en patience. Ses camarades pilotes sont comme lui, il le sait, et c'est bien comme cela qu'il a vendu son projet. On l'a laissé faire, pour le moment, et l'irlandais a fait passer le mot parmi ses collègues. Il prend sur son temps libre mais après tout, que faire d'autre. Il tourne en rond Cieran, lorsqu'il n'a rien à faire, et il brûle de s'occuper utilement. C'est bien pour ça qu'il se retrouve ici, penché sur une liste d'objectifs, de matériels et de spécialistes, consultant de temps à autre son pad pour connaître l'organigramme de Voyager et consulter les quelques fichiers qu'il a pu télécharger dans la banque de données d'Hécate. Il y a de grosses lacunes, tout n'étant pas encore fonctionnel, mais c'est déjà une solide base de travail.

L'appel de son prénom le sort de sa concentration et il fait un signe de la main à la nouvelle arrivante, sans prendre la peine de corriger la prononciation. C'est peine perdu, il le sait, il l'a déjà fait des milliers de fois sans grand résultat."Hola, Veronica !" Lance-t-il chaleureusement, avant de hausser les épaules devant sa remarque. "Il n'y a rien d'officiel pour le moment, ils ont déjà été assez gentils pour me laisser une salle vide avec une station informatique à peu près fonctionnelle." Il y a encore quelques bugs, mais rien qui ne l'empêche de travailler pour l'instant. "Encore un peu et je prenais possession du dortoir dans son ensemble, mes colocataires auraient été ravis." Plaisante l'irlandais avant de poser son stylo et de se tourner vers la jeune femme qui s'est assise non loin de lui. "Si tu veux jeter un œil, vas-y, je t'en prie." Indique Cieran en désignant les feuilles éparpillées devant lui. Il n'y a rien de bien précis encore, si ce n'est des listes et des ébauches de plans, mais il espère bien que cela va évoluer vite. "La conception théorique risque d'occuper une bonne partie de mes loisirs ces prochains jours donc tu es la bienvenue pour apporter tes idées et tes commentaires, on rectifiera ça au jour le jour. De toute façon, si je ne bosse pas là-dessus, je vais finir par devenir... loco, c'est ça ? Cinglé ?" Il a pris quelques cours d'espagnol pendant sa formation et c'était une décision intelligente, étant donné le pourcentage de ses camarades de vol qui parle la langue de Cervantes. "Et piquer une navette pour aller faire un tour." Il la considère un moment avec amusement. "Mais vu que tu fais partie, pour le moment, de la sécurité de l'Arche, je ne devrais probablement pas te dire cela. No he dicho nada.*" Promet-il en levant les mains en un geste de défense.


*Je n'ai rien dit
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyVen 19 Juil - 0:15

Le placard du secteur de la recherche n’est en effet pas la pire option possible. Puis, si ses colocataires l’embêtent un peu trop, il pourra toujours tout transférer dans son dortoir… ça pourrait peut-être donner une leçon d’humilité à cet imbécile de Mexicain trop sûr de lui. « Si tu veux jeter un œil, vas-y, je t'en prie. » Sa permission est tout ce qu’il manquait à Veronica pour qu’elle étire la main et attrape un des feuillets, où s’étale un croquis un peu brouillon. Un au recto, un au verso, et plusieurs autres sur les feuilles qui suivent, chacun étant plus fin que l’autre. Un détaille le casque, un autre les commandes, le sixième un tableau de bord… Si elle n’avait pas déjà conscience de la tâche colossale que peut représenter ce projet, elle le comprendrait à l’instant. Et pourtant, ça ne l’effraie pas. Au contraire, ça ne fait que l’enthousiasmer davantage.

Sur une autre feuille, un organigramme de personnes à contacter afin de les soutenir ; une liste de matériel ; des objectifs, listés en points et sous-points, avec des flèches dans tous les sens. « La conception théorique risque d'occuper une bonne partie de mes loisirs ces prochains jours donc tu es la bienvenue pour apporter tes idées et tes commentaires, on rectifiera ça au jour le jour. De toute façon, si je ne bosse pas là-dessus, je vais finir par devenir... loco, c'est ça ? Cinglé ? Si, loco. Et elle aussi risque de devenir loca, si elle ne travaille sur rien. Et piquer une navette pour aller faire un tour. » Un petit rire compatissant lui échappe, sous le regard amusé de son comparse. Elle ne connaît que trop bien cette brûlure de l’inactivité, celle d’être loin d’un avion et des cieux.

« Mais vu que tu fais partie, pour le moment, de la sécurité de l'Arche, je ne devrais probablement pas te dire cela. No he dicho nada. Veronica attrape une des mains levées de Cieran et la redescend sur la table, la moue complice. Je peux ne rien avoir entendu, selon ce que tu m’offres pour me corrompre. Un clin d’oeil taquin accueille ses mots, qui n’ont rien de sérieux non plus. Elle a vécu de trop près les conséquences de la corruption pour y accorder de réel intérêt. Tus español está bien. Tu devrais m’apprendre un peu d’irlandais. Si tu n'es pas trop occupé. » Du temps libre, ils n’ont que ça, en ce moment. Ça leur fera du bien de s’occuper autrement qu’avec de l’électrique, de l’électronique et de la mécanique, à l’occasion. « L’envie de voler une navette n’est pas loin pour moi aussi, je te rassure. Je n’ai même pas pu vraiment profiter de ma seule sortie. » Ses lèvres se pincent, se serrent, pendant une seconde, alors que la frustration de ne pas avoir pu conduire Cygnus remonte, dans un goût âcre de bile et d’envie. Ronnie détourne le regard et attrape l’organigramme rudimentaire rédigé par son collègue, histoire de changer le sujet de conversation. Juste un peu. « Je n’y connais pas grand chose en mécanique, ni en électricité, mais je sais conduire plusieurs types d’avions, si ça peut aider avec les programmes, quand on y sera. Elle attrape ensuite son propre Pad, afin de pouvoir se mettre à la tâche. Qu’importe la tâche. Veux-tu que je vérifie avec la spécialiste du Renseignement si toutes ces personnes sont éveillées ? » Dans une belle requête officielle.
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyVen 19 Juil - 22:50

Cieran résiste à la tentation d'observer la réaction de la jeune femme quant aux feuilles qu'elle tient dans les mains. Il n'a pas fait ça pour l'impressionner, pas plus qu'il ne le fait pour en récolter de quelconque lauriers : il en a juste besoin, de ce simulateur. Réellement. Un besoin presque désespéré de faire quelque chose, d'avancer, de s'occuper la tête et les mains. Que Veronica veuille se joindre au projet est un plaisir et s'il n'attend pas forcément une quelconque récompense, il attend néanmoins ses remarques. Sur le papier, Cieran sait parfaitement ce qu'il fait : il a les connaissances, au moins basiques, pour faire quelque chose de bien. Mais la réalité, c'est bien qu'il avance un peu à l'aveuglette, et les connaissances et expérience de la jeune femme pourront certainement l'aider à se diriger vers la bonne direction.

Veronica rit avec lui de sa confession, et Cieran lui sourit avec amusement. Il ne la connaît pas forcément très bien, mais il a côtoyé suffisamment les autres pilotes ces derniers mois.... années... siècles pour se sentir parfaitement à l'aise en présence de ses camarades. La main de la jeune femme attrape la sienne avant de lui faire une proposition que, décemment, il ne peut pas refuser. "Merci du compliment. Il est vrai que j'ai beaucoup de temps libre." Commente-t-il avec un vague geste en direction de la table recouverte de papiers en tout genre. Il blague, comme en atteste son sourire, mais il n'insiste pas quand la jeune femme semble se renfermer au souvenir de sa sortie avec la navette d'exploration. Il comprend parfaitement sa frustration l'irlandais, puisqu'il éprouve la même. Mais pour elle, c'est peut-être même pire, alors il ne dit rien quand elle décide de changer de sujet. "Toute expérience est bonne à prendre, réellement. Je vais t'avouer un secret, mais je n'ai jamais construit de simulateur." Rit-il. Il a la théorie, ce qui n'est déjà pas si mal ! La proposition de Veronica est engageante, et l'irlandais hoche la tête. " Foirfe ! Bienvenue dans le projet." Il marque un temps d'arrêt avant de traduire. "¡ Perfecto !"

Prenant un croquis sur la table, Cieran l'examine quelques instants avant d'indiquer : "Tu sais, je monte des maquettes et des avions radiocommandés depuis que je suis petit. Ma mère soutient toujours que si je n'avais pas rêvé de devenir pilote, j'aurais eu accès à une grande carrière d'ingénieur en aéronautique." Explique-t-il sans même prendre garde du fait qu'il en parle encore au présent. "Donc si les croquis sont trop techniques, n'hésite pas à demander, je t'expliquerai." Il a cette tendance, Cieran, à parler pendant des heures de tout ce qui le passionne, et partager ses connaissances l'a toujours ravi. Il ne blaguait pas tout à l'heure en disant que toutes les expériences étaient bonnes à prendre : réellement, que Veronica partage ses connaissances avec lui l'enchante. "Et ce sera un plaisir que de t'apprendre les rudiments de l'irlandais. Caithfidh mé mo chuid ama go léir leat, certains vont finir par être jaloux." Plaisante-t-il avant de traduire. "On va passer beaucoup de temps ensemble. Je t'apprendrais déjà à prononcer mon prénom." La taquine Cieran avant de se tourner vers son pad contenant l'organigramme de Voyager. "Une fois que nous aurons la liste des gens éveillés, on pourra leur transmettre la liste de nos besoins et requêtes. Tu penses qu'on pourrait obtenir un accès privilégié aux archives ?" Demande l'irlandais, pensif. Il est seulement pilote après tout et son badge en bronze ne lui garantit pas l'accès à toutes les données connues d'Hécate. "A moins que je ne demande à la cheffe, mais elle va finir par ne plus m'aimer si je réclame trop de passe-droits." Remarque Cieran d'un ton léger.
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyMer 31 Juil - 6:25

Il n’a jamais construit de simulateur, elle a tout à apprendre en mécanique : ils forment un beau duo, pour ce projet ! Chose qui ne rebute pas la pilote, qui a déjà tout à fait confiance en les capacités de son camarade. Le temps n’est pas au doute, de toute manière, ils n’ont pas le luxe de ne pas se faire confiance. Son enthousiasme semble ravir Cieran tout autant qu’elle-même et l’homme l’accueille dans le projet d’une exclamation inconnue, qu’il s’empresse ensuite de traduire : « ¡ Perfecto ! Foirfe, alors ! », répond-elle en écho, imitant imparfaitement les syllabes de l’irlandais, mais pas sans honnêteté. Ni sans amusement, à l’essai de ce mot nouveau.

Parler de maquettes, d’avions radiocommandés, lui fait penser à ses neveux. Aux modèles réduits qu’elle montait patiemment à leur place, car ils sont (étaient) trop petits. Des maquettes trop chères, achetées sur un coup de tête, et autres folies. Pensées tristes, crève-coeur, qui restent en suspens, dans cet étrange monde où la disparition de tout est impalpable. Veronica étire le cou pour regarder le croquis dont s’est emparé Cieran, afin de le comparer - ou de le joindre - à ceux qu’elle a détaillés. « Donc si les croquis sont trop techniques, n'hésite pas à demander, je t'expliquerai. Je devrais m’en sortir, mais… compris, capitaine. Et ce sera un plaisir que de t'apprendre les rudiments de l'irlandais. Caithfidh mé mo chuid ama go léir leat, certains vont finir par être jaloux. Caithfidh mé… ¿ qué ? On va passer beaucoup de temps ensemble. Je t'apprendrais déjà à prononcer mon prénom. (même avec dix ans de leçons, sans doute qu'elle ne changera pas ce détail, pour le plaisir de l'embêter) Certains seront jaloux de moi, surtout. » Sa voix est quelques instants plus basse, plus douce, son regard plus appuyé, avant qu’elle détourne les yeux et retourne à son Pad. Un demi-sourire sur ses lèvres, aucunement dissimulé.

Passer beaucoup de temps avec Cieran.
L’idée ne lui déplaît pas.

En quelques manipulations, Veronica accède à l’organigramme de Voyager et à son service courriel, en préparation des demandes à effectuer auprès du Renseignement. « [...] À moins que je ne demande à la cheffe, mais elle va finir par ne plus m'aimer si je réclame trop de passe-droits. Chouchou va », taquine-t-elle gentiment, sans prendre la chose trop au sérieux. De toute façon, avec une femme aussi… ferme, disons, que l’officière Vargas, il y a des limites aux libertés que n’importe qui peut avoir, y compris son préféré. Que cet état ne soit que blagues, ou réalité. Puis, Cieran a bien raison : leur badge bronze ne pourra pas leur apporter tout ce dont ils ont besoin, pas sans l’appui d’un officier plus haut gradé. Ils ne sont que des pilotes, novices dans la construction qu’ils envisagent de surcroît. Autant mettre toutes les chances de leur côté. « Je pourrais demander au directeur Jaafar, si ça ne fonctionne pas avec Vargas - même si ça m’étonnerait qu’elle ne veuille pas entraîner ses pilotes. Ronnie a l’officier Jaafar en estime, et vice-versa, croit-elle bien. Ce sera l’occasion de faire jouer un peu de ce bon contact, pour une cause des plus importantes. Encore une fois, elle voit mal comment qui que ce soit pourrait être contre la vertu et vouloir empêcher l’entraînement des pilotes destinés à les protéger et les défendre. Il faudra aussi se mettre le directeur… Minaïev, dans la poche, ajoute-t-elle après une petite vérification sur l’organigramme. Elle en profite pour surligner le nom de l’homme en vert, considérant qu’il est éveillé. Pour le matériel et l’aide des programmeurs. Tu devras sortir tous tes charmes, Cieran, j’en ai bien peur. » Le Russe au faciès sérieux a quelque chose d'intimidant, mais elle ne craint pas qu'ils sauront le convaincre du bien-fondé de leur entreprise.
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyJeu 1 Aoû - 22:34

Veronica est pleine d’enthousiasme et d’idées, et Cieran en est ravi. Ils vont former une bonne équipe, il n’en a aucun doute. D’autres se grefferont à leur projet, évidemment, mais il est sûr que le tout sera plein de bonnes surprises. Il n’a aucun doute quant à la réussite finale, de toute façon : le cheminement sera peut-être long, et l’idée agace passablement l”impatient qu’il est, mais ils réussiront à créer quelque chose de fonctionnel. L’idée de la jeune femme d’apprendre quelques rudiments de gaélique ne lui déplaît pas non plus : il aime partager ce qu’il sait l’irlandais et il est ravi de pouvoir s’y mettre. Veronica aussi, visiblement, si son comportement comporte la moindre indication. Rougissant légèrement, l’irlandais reporte son regard sur les croquis tandis que la pilote fixe son pad sans dissimuler son sourire.

Elle est très mignonne, il ne peut le nier : il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Elle est intelligente, amusante, pleine d’énergie et il n’a aucun doute quant au fait qu’elle le sait tout autant que lui. Ne sachant que répondre, l’irlandais préfère se taire sagement - une fois n’est pas coutume - et se concentre plutôt sur son travail. La conversation reprend et Cieran ne peut s’empêcher de se montrer amuser par la taquinerie, bien méritée, de la jeune femme. Il n’a jamais fait mystère de ses liens particuliers avec Alejandra, bien au contraire, il s’amuse beaucoup d’en jouer ainsi. “Je ne connais pas tellement le Directeur Jaafar, je t’avouerai. Mais si tu as des connections privilégiées, je te laisse en jouer.” Il n’a aucun doute du fait que Veronica saura se rendre utile : qui peut bien lui dire non, en vérité ? “Et j’ai déjà eu quelques contacts avec les programmeurs, je me charge de cette partie.” Il les aide à travailler sur le Voyager de temps en temps, puisqu’ils ne sont pas assez nombreux. En vérité, c’est plus la disponibilité du matériel qui l’embête. Il y a certainement de quoi faire sur l’Arche mais il ignore si leur requête sera considérée comme essentielle ou non. Les ressources sont limitées et ils ne peuvent pas se permettre de gaspiller tout ça pour des choses futiles.

Evidemment, construire un simulateur serait plutôt vital de son point de vue mais il n’est pas persuadé que tout le monde partage son avis. Enfin, c’est un souci dont il s’occupera plus tard. “Je crois qu’Adrian s’entend bien avec une de celles qui s’est occupé de programmer l’IA du vaisseau. Une rouquine.” Il ne connaît pas le nom de tout le monde, mais ils sont peu nombreux à être réveillé et se sont donc forcément croisés. “Elle pourrait peut-être nous bricoler une IA spécifique, histoire de varier les simulations sans intervention humaine.” Il réfléchit quelques secondes avant de se pencher vers Veronica, l’air conspirateur. “On la soudoiera pour faire échouer monsieur-super-pilote, je suis persuadé que cela ne lui fera pas de mal.” Réellement, perdre ne peut pas faire de mal au mexicain, au contraire, cela lui sera totalement bénéfique, Cieran en est persuadé. Il apprécie Adrian mais son côté prétentieux est parfois un peu agaçant, peu importe que cela soit justifié ou non. “Mais pour l’instant…” soupire Cieran, “Il faut travailler sur la théorie et l’assemblage, avant de penser aux programmes à mettre à l’intérieur.” Chaque chose en son temps, lui disait toujours son grand-père, et l’irlandais a bien compris que l’avertissement était souvent justifié. Dommage que son impatience lui souffle souvent de ne pas en tenir compte.
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyJeu 8 Aoû - 6:07

La rougeur qui monte aux joues de Cieran ne lui échappe pas, mais de la même façon qu’il n’ajoute rien à sa taquinerie, elle-même ne vient pas soulever ce rougissement impromptu. Puis, ce serait bien mentir que de prétendre que son sourire n’en dure pas quelques secondes de plus, doucement satisfait. Content.

Soit : elle négociera avec le directeur Jaafar, au besoin. Une partie que Ronnie envisage déjà sous le signe du succès, tant elle ne voit pas pourquoi quiconque les empêcherait de se livrer à cette somme toute saine et utile activité. La même chose est applicable pour Cieran et les programmeurs : qui irait refuser ? « Je crois qu’Adrian s’entend bien avec une de celles qui s’est occupé de programmer l’IA du vaisseau. Une rouquine. Je vois de qui tu parles, approuve-t-elle après une seconde de réflexion. Une rousse rondelette, avec un uniforme orange de surcroît, ça ne passe pas inaperçu, parmi la poignée de voyageurs éveillés. Adrian ne lui a pas encore présenté, mais certainement qu’elle ira lui demander de les introduire. Sans arrière-pensée aucune, voyons, quelle drôle d’idée. Surtout pas avec la possibilité qu'elle pourrait leur bricoler une IA spécifique !

La brune imite Cieran et se penche vers lui, curieuse de savoir ce que cache cette expression malicieuse, ce sourire soudainement rusé : « On la soudoiera pour faire échouer monsieur-super-pilote, je suis persuadé que cela ne lui fera pas de mal. Un petit gloussement lui échappe et d’un souffle tout aussi conspirateur que le sien, elle lui répond : J’aime ta façon de penser, lindo. »

Et cette fois, la satisfaction est vilaine, alors qu’elle imagine tourner Adrian en bourrique.
En toute amitié, évidemment.

« Mais pour l’instant… Il faut travailler sur la théorie et l’assemblage, avant de penser aux programmes à mettre à l’intérieur. Ça ne nous empêche pas de rêver. » Elle, s’emballer pour un projet dont les croquis ne sont même pas achevés ? Certainement. Son goût pour le travail appliqué ne l’empêche pas de mettre la charrue devant les boeufs. « Il existe plusieurs pièces de rechange pour les navettes, peut-être… » Elle ne croit pas qu’ils auront bientôt besoin d’une navette supplémentaire - ils n’ont même pas suffisamment de pilotes pour les faire voler les deux en même temps, mais Ronnie a tout de même un honnête doute sur la générosité de l’ingénierie à tout à fait donner une partie de leur matériel supplémentaire. Même un simple volant. Sa voix, soudainement lente, se fait pensive, alors qu’elle se concentre sur les croquis sur la table. Quelque chose lui échappe. Une idée qu’elle effleure du bout des doigts, de l’esprit. Ses sourcils fins froncés, la réflexion lisible sur ses traits. « Les avions ? », murmure la Portoricaine en repensant aux mots de Cieran, à propos des avions radiocommandés qu’il construisait depuis sa jeunesse, et à ceux qu’elle-même assemblait avec patience. À ça et aux pièces supplémentaires des navettes, aux caissons (cercueils) de cryosommeil, recyclés autrement dès leur propriétaire sorti de son sommeil presque millénaire. L’évidence la frappe avec soudaineté. Pas les avions, mais les drones, oui ! Son expression s’éclaire, se détend, dans le sourire qui reprend place sur ses lèvres. « Il y a forcément des drones d’exploration inutilisés, ou dont l’obsolescence les rend inadaptés aux sorties d’exploration, et dont les pièces seront recyclées ailleurs. Peut-être que la spécialiste Seagers accepterait d’en sacrifier un à notre cause ? Certains systèmes sont récupérables, pour un simulateur, avec la commande associée. » Il lui faudra en discuter avec la Sud-Africaine - qu’elle a de toute façon l’intention de contacter, pour proposer ses capacités de pilote de drone de toute manière - afin de vérifier si c’est envisageable. Possible. Ou même, mieux : probable. Rien ne l’empêche de rêver.
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyJeu 8 Aoû - 21:53

Leur liste de gens à contacter s'allonge peu à peu tandis que les deux pilotes établissent la liste de leurs besoins et l'irlandais laisse à la jeune femme le soin de noter tout ça. Un sourire complice naît sur ses lèvres quand Veronica se penche vers lui pour approuver ce complot bien innocent et tous les deux échangent un regard satisfait. Oh, ce n'est pas dit qu'il le fasse, mais c'est agréable de juste penser donner une bonne leçon à Adrian parfois. Si la réaction de Veronica à l'évocation de son vol en compagnie de l'autre pilote est une quelconque indication, le mexicain s'est encore montré agaçant. Cela serait sans doute une juste vengeance, plus satisfaisante que de le battre à Mario Kart. D'ailleurs, tant que Cieran y pense, maintenant qu'ils sont camarades de dortoir une soirée jeu vidéo doit pouvoir s'organiser sans problèmes.

Cieran rompt presque à contrecœur sa proximité avec la jeune femme pour se pencher sur des problèmes plus immédiats, les ressources nécessaires à la construction du simulateur, par exemple. Veronica semble en pleine réflexion et Cieran reste muet, s'asseyant en face d'elle en attendant qu'elle arrive au bout de son idée. "Ca pourrait le faire oui." Murmure Cieran quand Veronica lui expose sa brillante idée, avant de se mettre à fouiller parmi les croquis. "Attends, je crois que j'ai quelque chose qui... Damnù, cá bhfuil sé ?" Grogne-t-il en retournant quelques autres papiers avant de finalement trouver la feuille manquante. "Je l'ai. Ca, c'est à moi, ça n'a rien à voir avec le simulateur mais puisque j'y étais..." Il montre à la jeune femme un croquis plus détaillé que les autres, avec quelques annotations et calculs tout autour. "C'est mon avion. Quelques composants ont plutôt mal supporté le voyage, l'électronique surtout, et je pense l'avoir mal ajusté dans mon sac parce que l'empenage vertical et la dérive se sont..." Il s'interrompt de lui-même et finit par enchaîner. "Bref. ní thugaimid aire. L'important, c'est que c'est parfaitement adaptable, et que cela ne demandera pas beaucoup de travail. Un drone..." Il hoche la tête avant de regarder Veronica. "Tá tú iontach !"

S'arrêtant soudainement, Cieran regarde la jeune femme avec un air coupable sur le visage. "Je suis désolé. Je suis bilingue depuis que je suis petit et chez moi, c'est assez courant de passer d'une langue à l'autre sans y réfléchir. Je me suis emballé. Ce que je voulais dire, c'est que ton idée est fantastique. Tá tú iontach, ça veut dire que tu es merveilleuse. Maravillosa. Et le reste... Damnù, ce n'est pas un mot que les gens polis prononcent." La taquine-t-il en essayant de réfléchir à ses mots précédents. C'est dur de traduire, parce qu'il n'a même pas conscience de changer de langue entre deux expressions, et il finit par abandonner. "On rajoute donc la spécialiste Seagers sur la liste. Parfait." Cieran contemple le fouillis qu'il a mis sur leur table de travail avant de soupirer. "Je me demande si on ne pourrait pas scanner tout ça plus tard pour obtenir une modélisation en 3D. Il doit bien y avoir une imprimante 3D quelque part sur Voyager, même s'il faudrait qu'elle soit en état de marche." Modéliser sur un ordinateur, Cieran sait le faire. Imprimer sa modélisation, par contre, ne pourra pas se faire sans les outils adéquats.

*Où est-il ?
* On s'est fiche.
* Tu es merveilleuse
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyJeu 22 Aoû - 23:47

Son idée ne semble pas déplaire à son camarade irlandais et même générer chez lui son propre éclair de génie, alors qu’il fouille frénétiquement dans les croquis pour en extraire un en particulier. Elle est curieuse, lorsqu’il mentionne que c’est à lui, et tout s’éclaire lorsqu’elle observe le crayonné précis, flottant dans un nuage de calculs divers. Un avion. Son avion (miniature, évidemment). Son avion dans un état apparemment pas super, suite à 900 ans de patient dépérissement, mais encore suffisamment fonctionnel pour être récupéré, selon ce que dit Cieran. Entre deux phrases incompréhensibles, dont elle serait bien incapable de reproduire les sonorités, à l’instant. Son regard se détourne du croquis, pour plutôt fixer la bouche de l’Irlandais, et elle se retrouve à imiter silencieusement les mouvements de ses lèvres et de sa langue. Comme pour tenter d’apprivoiser déjà les barbaries auxquelles elle devra soumettre sa langue. « Tá tú iontach ! » In-taugh ?
(et bien incapable d’imaginer comment ça peut bien s’écrire, tout ça)

Ronnie cesse subitement son manège, lorsque son ami relève la tête et la regarde subitement, comme une gamine prise en flagrant délit. Chacun une expression coupable sur le visage - à propos du même sujet, d’ailleurs. « [...] Ce que je voulais dire, c'est que ton idée est fantastique. Tá tú iontach, ça veut dire que tu es merveilleuse. Maravillosa. Et le reste... Damnù, ce n'est pas un mot que les gens polis prononcent. J’aime comme tu assumes ma politesse, répond-elle avec un grand sourire. Damnù, elle le retiendra, celui-là, et elle n’aura certainement aucun problème à l’utiliser facilement. Il n’y a pas de mal, je fais la même chose, con mis lenguas. » Elle serait plus que mal placée pour dire quoi que ce soit, même ! Déjà que du moment où elle se retrouve avec un hispanophone, elle met de côté tout son anglais… le pauvre technicien qui les a accompagné, Adrian et elle, à bord de Cygnus, en a eu une expérience de première main.

« S’il y en a une, d’imprimante, c’est probablement ici, à la recherche. On fera une petite visite des locaux. Elle se laisse une seconde de flottement, avant de revenir au sujet précédent. Pas celui des langues, mais du simulateur et de ses composantes. Mais… es-tu certain que tu veux utiliser ton avion ? Je suis sûre qu’on peut le réparer, tu sais, tu n’es pas obligé de le sacrifier. » Si c’était elle, si c’était le sien, d’avion, à Veronica, elle refuserait que quiconque y touche, en ce moment. Ce serait tout ce qu’il lui reste, de la Terre. Elle en serait incapable, même pour un projet qui vise le plus grand bien.

« Oh, j’y pense ! Veronica plonge la main dans une poche de son jeans, et en extirpe quelque chose qu’elle garde soigneusement caché entre ses doigts, d’abord. La moue à nouveau conspiratrice. C’était bien ton anniversaire, il y a quelques jours ? » Elle a cherché, bien vainement, quoi offrir au pilote, afin de fêter son anniversaire. Surtout dans des circonstances si peu idéales. Il n’y a rien à vendre, rien à acheter, et tout ce qu’il lui reste, ce sont ses capacités. Finalement, à force de réfléchir, elle est partie vérifier si la Production avait apporté le matériel qu’elle nécessitait… et gagné. Veronica dépose devant Cieran son cadeau, sur la table, un petit air fier sur le visage (que pour mieux cacher son incertitude). « Ne frime pas trop, ou je le reprends. Feliz cumpleaños, Cieran. »

Une étiquette nominale, en apparence comme toutes celles qu’ils scratchent sur leurs combinaisons de vol. Jusqu’à ce qu’on y regarde de plus près. Sous le nom Cieran O’Reilly, la pilote a patiemment brodé (au prix de doigts souvent piqués et de jurons généreux envers cet art de patience qu’elle ne maîtrisera jamais aussi bien que feue sa mère) deux trèfles d’un vert brillant, entourant les mots « meilleur pilote de l’Univers » (un titre qu’ils peuvent tous se batailler, maintenant que la compétition est littéralement éradiquée). Veronica risque elle-même de regretter ce cadeau, peut-être même très rapidement, mais elle en est fière, et elle espère que l’Irlandais sera content.
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptySam 24 Aoû - 23:40

Leurs yeux se croisent un instant et s'il ne se sentait pas aussi coupable d'être probablement parfaitement incompréhensible, Cieran rirait sûrement de l'expression coupable d'une Veronica prise en flagrant délit. Il préfère pourtant s'expliquer, traduisant brièvement ce qu'il a dit plus tôt. La remarque de la jeune femme le fait grandement sourire avant qu'elle ne l'excuse. Oh oui, il a peut-être vaguement remarqué la propension de ses camarades à s'exprimer dans leur langue, même s'il sait qu'ils font un effort pour lui. Un effort qu'il apprécie, d'ailleurs, même s'il a fait de gros progrès en espagnol depuis les premières semaines de formation. Il ne se débrouille pas si mal l'irlandais, même si quelques spécificités du vocabulaire lui échappent encore.

La pilote a raison, il doit y avoir une imprimante dans le coin, si en embarquer une a été jugé utile pour la mission. C'est sûrement le cas. "On ne détonnera pas du tout dans le paysage." acquiesce-t-il en riant, pas plus embêté que ça pourtant. Ils sont en repos, après tout, ils ont bien le droit de déambuler dans les couloirs à la recherche d'une imprimante, aussi bizarre que puisse paraître leurs occupations de loisir. Veronica s'inquiète soudain pour son avion et l'irlandais secoue la tête, passant une main presque paternelle sur ses croquis. C'est l'avion offert par ses parents pour ses onze ans et s'il garde le souvenir précieusement, ce n'est pas forcément le cas de l'avion. La carlingue, oui, il veut la conserver. Le reste a été bidouillé tellement de fois qu'il n'y a plus rien de l'original à l'intérieur ! Avant qu'il ne puisse l'expliquer à la jeune femme pourtant, elle semble se remémorer quelque chose et lui présente un objet, bien dissimulée par ses doigts.

La question le prend un peu au dépourvu. Oui, c'était son anniversaire, mais il était réveillé depuis si peu de temps qu'il n'a même pas songé à le fêter. Une année de plus, alors qu'il venait d'en passer 900 en cryo-sommeil, il n'a pas vraiment fait très attention et il est d'autant plus touché que la pilote s'en soit souvenu. "Lo prometo*." Acquiesce-t-il en espagnol alors que Veronica pose une bande patronymique devant lui. Il reste sans voix Cieran, tout à la fois impressionné et reconnaissant. Il sait bien qu'elle n'a eu d'autre choix que de le faire elle-même, ou le faire fabriquer à grands frais, et qu'elle l'ai fait pour lui est encore plus impressionnant à ses yeux. "Tu es folle, dragonfly, tu sais ça ?" Demande-t-il, mais il n'y a pas l'ombre d'un reproche dans sa voix. Saisissant la bande de tissu avec délicatesse, l'irlandais l'examine attentivement avant de lever ses yeux clairs vers Veronica. "Buíochas ó chroí leat" finit-il par souffler. "Merci mille fois, ça me touche beaucoup." Se levant, son cadeau bien en main, l'irlandais se place derrière sa camarade pilote avant de poser ses bras autour de son cou, dans une étreinte affectueuse. "Ne t'en fais pas Thaisce*, je ne frimerai pas avec. Pas trop, en tout cas." Ajoute-t-il avec malice avant de se redresser. Le cadeau lui a vraiment plu, il ne peut pas le nier, tant pour sa signification que pour son aspect. "Ou pas tout de suite. Demain, ça ira ?" Plaisante-t-il en se penchant à nouveau vers Veronica, glissant un rapide baiser sur sa joue. Il s'en voudrait de marcher sur les plates-bandes d'Adrian, tout de même.


* C'est promis (espagnol)
* Trésor (irlandais)
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyDim 25 Aoû - 8:04

Nerveuse ? Bien sûr. La broderie, elle s’était promis de ne plus en faire (ou plutôt, elle avait hurlé à sa mère qu’elle n’en ferait plus jamais, lors d’une chicane adolescente) et jamais Veronica ne pensait que son retour à cet art s’effectuerait dans l’espace, au coeur des étoiles. Elle y a mis des heures, en espérant que le résultat serait à la hauteur de ses espérances, et que Cieran apprécierait l’attention. Alors elle l’observe avec attention, le moindre changement dans son visage, alors qu’il découvre son chef-d’oeuvre, et en semble sincèrement sous le choc. « Tu es folle, Dragonfly, tu sais ça ? » Un gloussement lui échappe, soudain, de totale satisfaction, alors que l’homme examine plus en détail l’étiquette nominale, avec autant de délicatesse et de soin que s’il manipulait une fine porcelaine. « Buíochas ó chroí leat. Merci mille fois, ça me touche beaucoup. » Ronnie se laisse aller dans l’étreinte amicale, désormais tout à fait rassurée. Pas qu’elle croyait que Cieran jouait son bonheur, non ! Simplement… contente, vraiment. Elle a visé juste et elle a réussi à rendre le pilote heureux, à travers tout ce qui peut l’accabler. La perte de sa famille, les migraines, le désoeuvrement, l’incertitude, l’absence de bon alcool pour accompagner le malheur autant que le bonheur. Pour un premier anniversaire officiellement célébré dans l’espace, après neuf cent ans de sommeil, ils ne s’en sortent pas trop mal. « Ne t'en fais pas Thaisce, je ne frimerai pas avec. Pas trop, en tout cas. Ou pas tout de suite. Demain, ça ira ? Demain, pas avant, je retiens ta promesse. » Elle tourne la tête juste à temps pour lui rendre son baiser, sur sa joue chaude et râpeuse, avant que le pilote ne s’écarte et ne revienne à son siège. Son regard s'attarde, un peu trop long, sur le l'expression malicieuse de Cieran, avant qu'elle détourne le regard... cette fois-ci, rougissante elle aussi.

Elle l’avait prédit, qu’elle regretterait son cadeau, mais le regret commencera donc demain.

L’interlude lui fait le même effet qu’une récréation chez des enfants. Envie de continuer à jouer et à rigoler, une distraction qui rend le retour au sérieux difficile, mais ce projet doit être lancé. « Donc, nous avons… une liste assez exhaustive de personnes à harceler, des croquis à peaufiner, un avion à démonter, un drone à sacrifier, une imprimante 3D à trouver, des archives à explorer, des programmes à mettre sur pied… et ce n’est que le début. Somos locos, mi amigo. » Oui, parce que tout ça, c’est avant même que quoi que ce soit puisse être réellement construit. Ça donne le tournis, un peu, surtout avec tous les croquis étalés devant eux. Ensuite, il y aura le maquettage, l’assemblage, des tests en pagaille pour à peu près chaque étape… et des milliers de choses auxquelles elle ne pense même pas. Et ça ne l’effraie toujours pas. Pire : la Portoricaine semble encore plus heureuse, en faisant cette liste ! Heureuse de se dire que oui, vraiment, en fait, ils sont tous les deux complètement dingues. « As-tu un objectif de fin, ou on se laisse porter par le courant ? »
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyDim 25 Aoû - 23:52

Il adore son cadeau, définitivement, et le portera avec une fierté non dissimulée. Il n'est pas réellement sûr de mériter le titre Cieran, mais le mériter aux yeux de sa camarade lui suffit largement. Parce que c'est vrai, Adrian est probablement meilleur que lui, en beaucoup de choses. Un état de fait qu'il ne lui dira jamais, même sous la torture, parce que cela lui monterait davantage à la tête et que son égo est déjà bien trop démesuré. Ses remerciements sont sincères et les lèvres de Veronica qui effleurent sa joue font pétiller ses yeux d'amusement. C'est elle qui détourne le regard cette fois, une légère rougeur sur les joues, et Cieran se contente de secouer la tête en retenant un rire attendri. Il ne veut pas se moquer, mais elle est adorable, réellement.

C'est la jeune femme qui résume leur avancée pourtant, choisissant de reprendre le travail et l'irlandais, docilement, s'efforce de se concentrer à nouveau. Il ne peut nier que ses doigts effleurent de temps et temps la bande patronymique posée délicatement devant lui, mais c'est juste une coïncidence. Cette fois-ci, Cieran éclate d'un rire franc lorsqu'elle termine son résumé. "Craiceáilte amach is amach*", renchérit l'irlandais dans sa propre langue, "Mais je suis heureux de pouvoir être fou avec toi." Glisse-t-il avec un sourire avant de baisser les yeux vers les croquis qui parsèment le bureau qu'ils ont fait leur. La question de Veronica le laisse pensif quelques secondes avant qu'il ne réponde. "On m'a appris qu'on travaille toujours mieux avec un objectif. On devrait tabler sur trois mois, pour être sûr ?" Hasarde-t-il, plus pour qu'elle lui donne son avis objectif que parce qu'elle saura combien de temps prendra la construction, en vérité. "Je veux dire, j'ai déjà vu des amateurs construire des simulateurs mais ils avaient les bons outils, tout à disposition. Je me souviens de cet ami de mon grand-père qui avait construit un simulateur dans son jardin. Il allait l'aider à la construction, je venais pour profiter de la piscine. A l'époque, je ne comprenais pas pourquoi construire quelque chose comme ça alors que nous avions tout à proximité, le terrain, les avions. Pourquoi faire semblant ?" Il n'a même pas conscience, Cieran, de combien son enfance privilégié transparaît dans ses mots. Lui qui n'a jamais eu à se battre pour se faire une place dans le monde est parfois bien loin de se rendre compte que son enfance n'a pas été celle de tous. "J'ai compris plus tard l'importance de l'entraînement et de la régularité nécessaire, quand je suis devenu pilote à mon tour." Conclut-il avec amusement avant de secouer la tête, chassant les souvenirs aussi précieux que douloureux.

"Ca avait pris un mois et demi environ, donc je pense que trois mois sera une durée probable. Timpeal." Il regarde la jeune femme avant de se souvenir de traduire. "A prendre ou à laisser." C'est tellement facile de passer d'une langue à une autre en compagnie de la jeune femme qu'il oublie parfois de lui traduire ce qu'il dit, tout comme il n'a pas forcément besoin qu'elle lui explique ses propos en espagnol. "Tout ce temps coincée à me tenir compagnie, tu imagines." Plaisante-t-il avant de la taquiner. "A m'entendre dire que je suis le meilleur pilote de l'univers." Cieran tapote son cadeau d'anniversaire avant d'offrir un sourire désarmant à la pilote. "Mais seulement à partir de demain, j'ai promis." Il tiendra sa promesse, après tout. Ou elle le lui fera regretter, il n'a aucun doute là-dessus !


*Complètement fous
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyLun 26 Aoû - 22:44

À être deux fous, au moins, ils ne se sentiront pas trop seuls, dans cette immense entreprise dont la mesure est difficile à quantifier. En travail autant qu’en temps. « On m'a appris qu'on travaille toujours mieux avec un objectif. On devrait tabler sur trois mois, pour être sûr ? Que trois ? », répète-t-elle, dubitative, les sourcils froncés. Le regard un instant égaré sur les feuillets et les croquis, incapable de penser que cet amas de papier pourrait être, en trois mois, un simulateur de vol. Ils ne savent même pas si tout le monde acceptera de leur prêter du matériel ! Toutefois, l’Irlandais s’empresse à avancer son argument, au sujet de cette période qui semble affreusement courte pour la novice qu’est Ronnie. Un argument qui se dessine d’abord sous la forme d’un souvenir d’enfance, qu’elle écoute avec une certaine fascination. Elle oublie, bien aisément, que sa vie n’a pas été celle de tous, et que Cieran a grandi dans un environnement bien différent du sien, où il avait tout à proximité. L’armée a de bon qu’elle efface les différences des uns et des autres, sous les uniformes identiques et parfaitement repassés, mais elle ne peut pas gommer le passé, ni les cicatrices. Ronnie essaie de s’imaginer une enfance aussi douce et choyée que celle de son ami, entre piscine et grand-père bricoleur, et non pas à marauder dans les ruelles de San Juan avec sa petite bande. « Avant d’entrer dans l’armée, je n’avais jamais vu un avion de près, dit-elle pensivement. Son vol pour les États-Unis, pour entamer son BST de dix semaines, avait été son premier vol tout court (elle avait fait la fière, mais intérieurement, elle était terrifiée de quitter la terre). Dix-sept ans, à peine, la plus jeune de sa cohorte. C’était tout ce qu’elle avait. Jamais elle n’aurait imaginé devenir pilote, encore moins dans l’espace ! Un simulateur aurait été super. »
Ça aurait fait changement des loisirs habituels de la pauvre jeunesse de Porto Rico, certainement, entre baignades et flânage dans des endroits plus ou moins permis (surtout moins, soyons honnêtes). Ça en aurait sauvé peut-être quelques-uns.

À l’histoire de jeunesse, il y a une conclusion, néanmoins : « Ca avait pris un mois et demi environ, donc je pense que trois mois sera une durée probable. Timpeal. À prendre ou à laisser. Quatre mois. On lui dit à prendre ou à laisser, à Ronnie, et elle négocie. Je n’ai jamais fait ça, toi non plus, et on ne sait pas ce qu’on va nous prêter. Et si on finit avant, tant mieux. » Prévoir largement lui convient mieux - elle s’en voudrait s’ils dépassent leur délai, surtout de par sa propre ignorance dans ce domaine. Un coussin de sécurité confortable, quitte à finir plus tôt, quitte à s’ennuyer. Il l’a dit : l’homme était amateur, mais avec tout à sa disposition (et certainement pas dans un vaisseau quasi millénaire qui tombe en ruines).

« Tout ce temps coincée à me tenir compagnie, tu imagines. À m'entendre dire que je suis le meilleur pilote de l'univers. La brune éclate dans un grand rire, ne s’attendant pas du tout à ce que l’homme revienne sur le sujet de son cadeau. Incapable de ne pas frimer, même pour quelques minutes. Dans quel bateau, ou plutôt, sur quel vaisseau s’est-elle embarquée, avec Cieran ? Mais seulement à partir de demain, j'ai promis. J’ai l’impression que demain est déjà arrivé. » Téméraire, elle dépose une main sur son bicep (tâtonnement subtil, appréciation certaine), avant de la remonter jusqu’à son visage, effleurant le dessous de son menton. Elle a toujours aimé jouer, charmer, et il n’y a plus personne pour en tenir rigueur. Surtout si c’est pour embêter le pilote, avant toute chose (c’est peut-être lui, qui regrettera de se tenir avec elle). « Puis, quel privilège pour moi de passer tout ce temps avec le meilleur pilote de l’univers », dit-elle en papillonnant des cils exagérément, comiquement, la voix haut perchée. C’est lui qui l’a embêtée le premier : elle, elle ne fait que répondre !

La Portoricaine se recule, une fois son petit manège joué, et reprend, sur le ton de la conversation, comme si elle n’avait strictement rien fait : « On met de l’ordre dans tout ça ? »
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Message(#) Sujet: Re: Won't you fly high, free bird ? Won't you fly high, free bird ? EmptyMar 27 Aoû - 22:07

Il voit bien que Veronica est sceptique sur son approximation de durée, c'est d'ailleurs pour ça qu'il lui expose ce souvenir. C'est un bon souvenir, un qu'il chérit particulièrement, un avec son grand-père. Le temps passe et les images s'effacent peu à peu, Cieran le sait bien. Comme souvent lorsqu'il pense à son grand-père, sa main se porte sans le vouloir vers le chapelet qu'il porte autour du cou, effleurant les perles sans trop y penser. Les quelques mots de Ronnie, à la fin de ses explications, laissent pourtant un goût amer dans la bouche de l'irlandais. Il sait bien qu'il a eu une enfance privilégié, même s'il a tendance à l'oublier; C'est toujours difficile de remettre ce que l'on considère comme la normalité dans un contexte plus réel. Si Veronica n'avait jamais approché un avion, lui a pratiquement grandi sur un tarmac. Un petit, certes, mais toute son enfance a eu pour horizon ces appareils qu'il a appris à aimer avec passion.

Mais s'il pensait convaincre Veronica, Cieran doit bien se rendre compte qu'il s'est trompé. Elle négocie, la petite pilote, avec des arguments qui ne sont pas du tout stupides. "Très bien, pour la Samain alors." C'est une fête populaire en Irlande, comme dans beaucoup de pays du monde, et c'est une date butoir comme une autre. "Mais on finira avant, tu verras." Déclare-t-il avec aplomb, sûr de son coup. Presque. Ils auront fini... ils doivent avoir fini, et peu importe qu'il y consacre tous ses loisirs, ou presque. Et puis, avoir l'occasion de passer ce temps avec la jeune femme est un avantage non négligeable, inutile de le nier.

Veronica éclate de rire et Cieran ne peut empêcher un sourire fier de se dessiner sur ses lèvres. Certes, il a promis d'attendre demain avant de se vanter, mais ce n'était pas une vraie vantardise, simplement une petite allusion ! S'il avait l'intention d'ajouter quelque chose pourtant, ce ne sera pas le cas. La main de la pilote vient effleurer son corps puis sa joue dans un geste qui ne laisse que peu de place à l'interprétation et l'irlandais reste muet. Elle... blague, là, n'est-ce pas ? Il hésite un peu Cieran, ne sachant pas réellement ce qu'elle attend de lui. Elle sort avec Adrian, non ? Ou du moins, ils font ensemble des choses qui n'appartiennent qu'à eux - Cieran est peut-être croyant, mais il n'est ni stupide, ni totalement innocent - et le pilote n'est pas du genre à s'immiscer dans les relations d'un camarade. Cela fait beaucoup trop de dégâts, à chaque fois.

Ronnie finit par reprendre la conversation là où ils l'avaient laissé mais l'irlandais est quelque peu troublé et peine à se remettre au travail aussi vite qu'elle. "Heu. Aye*, faisons ça." Il doit avoir l'air d'un parfait crétin, mais tant pis. Son regard clair dévie sur la jeune femme et il reprend, la voix résolue. "Je dois présenter le projet à nos supérieurs dans quelques jours, espérons que ça débloque quelque chose." Fait-il remarquer en aidant la jeune femme à rassembler leurs graphiques et leurs notes éparpillées. En veillant très, très consciencieusement à ne pas lui effleurer la main. Et en priant, aussi, qu'elle ne le remarque pas.

*Oui

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