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 Réveil en douceur

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Message(#) Sujet: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyLun 3 Juin - 19:41

1.1
 
Réveil en douceur
Rhiannon Hughes & Adrian Muñoz
• Date : 4 mai 2919
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Adrian se réveille de son sommeil cryogénique. Il aperçoit un autre caisson encore fermé, avec son occupante éveillée et paniquée à l'intérieur.
• Recensement :
Code:
• [b]14 mai 2919 :[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t68-reveil-en-douceur]Réveil en douceur[/url] - [i]Rhiannon Hughes & Adrian Muñoz[/i]
Adrian se réveille de son sommeil cryogénique. Il aperçoit un autre caisson encore fermé, avec son occupante éveillée et paniquée à l'intérieur.
     


Dernière édition par Adrian Munoz le Mar 4 Juin - 21:41, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyLun 3 Juin - 19:43

Le réveil est soudain.
Ses yeux peinent à s'ajuster à la lumière qui caresse son visage, son corps entier nécessite quelques instants avant de pouvoir se mouvoir, avant que les muscles ne recommencent à fonctionner. Il a la sensation de s'éveiller d'une trop longue sieste, il a la bouche sèche et la vision trouble.

Il cligne plusieurs fois des yeux, s'éclaircit la gorge. Au-dessus de lui, une coque de verre s'est soulevée et il peut apercevoir la surface métallique du plafond en face de lui. Les souvenirs mettent un peu de temps à lui revenir, mais il commence à se rappeler où il est, ce qu'il fait là. L'excitation se met à pulser dans son corps. Sont-ils arrivés ? Est-ce que ça a commencé ?

Adrian n'a guère le temps de s'arrêter sur les questions qui lui traversent l'esprit. À peine se redresse-t-il sur la couchette de son caisson de cryosommeil que des coups frappés éveillent son attention, accompagnés de petits couinements étouffés. Bientôt suivis par une voix mécanique, robotique : « Une erreur est survenue. Assistance demandée. » Il tourne la tête, regarde autour de lui. La première chose qu'il voit, c'est un caisson éclairé lui aussi, avec du mouvement à l'intérieur. Et une lumière rouge qui clignote. Hm.

Il bascule ses jambes sur le côté et sort du caisson. Immédiatement, celui-ci se referme, prêt à être démonté. Adrian s'avance vers la personne qui semble coincée dans le sien et, alors qu'il effectue quelques pas, il se demande tout à coup pourquoi ce sont les deux seuls à avoir été activés dans cette pièce. Un rapide coup d'oeil autour de lui suffit à lui confirmer que les autres sont encore actifs. Une sensation d'urgence le saisit, un doute ténu le prend à la gorge et s'amplifie. Le mauvais pressentiment est installé, bien ancré, quand il arrive près du caisson.

Une jeune femme se trouve à l'intérieur. Il est pratiquement sûr de l'avoir déjà vue. Elle semble paniquée, elle cogne sur la paroi de verre, elle crie des paroles inintelligibles. Adrian frappe quelques coups sur le caisson pour indiquer sa présence ; elle ne l'a pas remarqué, dans sa panique. Il frappe encore, un peu plus fort. Puis fait un signe de la main, tente de l'inciter au calme. Son système d'ouverture a dû être endommagé d'une quelconque manière, mais frapper dessus ne l'ouvrira pas. Ils sont conçus pour être hermétiques ces engins.
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyMar 4 Juin - 19:51

Conscience.
Comme si quelqu’un avait basculé un interrupteur – en une fraction de seconde, la forme immobile qu’était Rhiannon Hughes, profondément endormie, reprend vie dans un soubresaut. L’endormissement a été paisible, pourtant, et pour elle seules quelques heures ont dû s’écouler ; elle se réveille comme d’une nuit trop courte après une soirée bien arrosée. C’était pas dans le dépliant, ça, la gueule de bois post-cryo ! Machinalement, elle ouvre les yeux – lumière, trop de lumière ! C’est quand elle tente de lever la main pour en couvrir ses paupières de nouveau étroitement closes qu’elle s’aperçoit d’un léger problème : le très concret « tonk » de son coude contre la verrière transparente de son caisson.

Verrière toujours hermétiquement close, alors qu’elle aurait dû s’ouvrir dès le processus de réveil enclenché. Venir aussi pour mourir étouffé, c’est – c’est ri-di-cu-le ! Et de toute façon, elle est bien trop jeune pour mourir ! Posant les deux mains à plat contre la verrière, Rhiannon pousse de toutes ses forces, mâchoires serrées ; mais après vingt ans de cryosommeil, il lui faudra quelques heures pour recouvrer ses forces, et elle ne déploie que bien peu d’énergie au final. Au bout de quelques secondes d’efforts infructueux, l’angoisse commence à la saisir : combien d’oxygène l’étroit caisson peut-il bien contenir ? Combien de temps peut-elle encore respirer ? Elle est plongée dans des calculs mentaux affolés, quand une autre pensée lui vient.

Pourquoi personne n’est encore venu à son secours ? Il doit y avoir du personnel affecté à la supervision des sorties de caisson, pourquoi donc aucun agent n’est-il arrivé pour débloquer la situation ? Est-ce qu’on l’aurait oubliée, condamnée à périr asphyxiée, seule dans son caisson, abandonnée de tous ? La panique est bien là cette fois, et Rhiannon tape frénétiquement contre le couvercle obstinément clos, hurlant à pleins poumons. « À l’aide ! Sortez-moi de là ! Je suis coincée, venez m’aider ! » Suppliques et sanglots s’entremêlent tandis qu’elle cogne de plus en plus faiblement contre la verrière. Un mouvement finit par attirer son attention – il y a quelqu’un, dehors, visiblement, derrière la buée créée par toute son agitation, et qui a recouvert la paroi. La tête commence à lui tourner – quoi, la réserve d’air… serait déjà épuisée ? Essuyant frénétiquement la buée d’un revers du poignet, avec la manche de sa combinaison de cryosommeil, Rhiannon tente de discerner l’extérieur. Il y a bien quelqu’un – un homme, qui lui semble vaguement familier. Sûrement se sont-ils croisés ici ou là pendant la formation… ?

« Aide-moi à sortir, reste pas là les bras ballants ! Je vais mourir ! » s’égosille-t-elle, tapant des deux mains contre la verrière avec l'énergie du désespoir, oubliant qu’aucun son ne peut en sortir : c’est hermétique, ces choses-là…
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyVen 7 Juin - 14:16

Il voit du mouvement, à travers la buée. Buée qui s'estompe là où la jeune femme essuie la vitre avec sa manche. Oui, il y a bien quelqu'un d'éveillé là-dedans, et vu son regard, ce quelqu'un semble totalement paniqué.

La jeune femme remue les lèvres mais il ne perçoit pratiquement aucun son à travers le caisson scellé. Il fait un simple geste de la main, signe universel qu'elle devrait comprendre comme « attends un instant », et il scrute le caisson sous tous les angles. Bien, le réveil est soudain et abrupt, mais ce n'est pas le moment d'oublier ce qu'ils ont vu durant la formation. Ils ont eu un topo sur le cryosommeil, sur la procédure à suivre en cas de réveil, sur les choses à savoir si quelque chose ne se passe pas comme prévu. Comment on ouvre un caisson, déjà ?

Un coup sur la vitre le fait sursauter et le tire de sa réflexion. Un juron lui échappe, il jette un regard sévère vers la demoiselle en panique. Il cogne sur la vitre et montre son oreille pour lui faire comprendre qu'il n'entend pas ce qu'elle dit. Puis il remarque à nouveau le petit bouton qui clignote... à l'intérieur du caisson. C'est ça !

Adrian agite la main sous les yeux de la rouquine, lui fait signe de se calmer. Plus elle s'agite, moins elle pourra suivre ses instructions. Il pousse un soupir, se demande un instant pourquoi il est obligé de jouer les secouristes alors qu'il devrait y avoir des gens spécialisés dans ce domaine. Pourquoi personne n'est là pour les accueillir à leur réveil d'ailleurs ?

La pensée est brève. Il attend que la jeune femme fasse attention à lui pour lui indiquer une poignée sur le côté, là où la lumière rouge clignote. Il tape à plusieurs reprises la vitre à l'endroit où se trouve ladite poignée et fait un geste ample pour lui montrer comment l'actionner. C'est un système de secours, au cas où ce genre d'incident arriverait. Tout le monde devrait pouvoir ouvrir son caisson de l'intérieur en cas de réveil intempestif. Maintenant, est-ce qu'elle l'a compris ? C'est une autre histoire.
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptySam 15 Juin - 0:42

Elle tape, Rhiannon, elle cogne, elle martèle, fébrilement, contre la verrière de son caisson – elle panique, également, juste un peu, de sentir que l’air commence à lui manquer. Il y a forcément un moment où la silhouette qu’elle devine à l’extérieur va comprendre la situation et lui venir en aide… pas vrai ? Elle devine un geste de la main, l’instruction d’attendre – mais attendre quoi, par tous les saints, qu’elle finisse par étouffer complètement… ?! La main revient, s’agite à nouveau. Est-ce que l’inconnu lui fait coucou ? Est-ce vraiment, réellement, le bon moment pour faire coucou à des gens coincés dans leur caisson et susceptibles de périr à plus ou moins très, vraiment très court terme ? Un gémissement paniqué échappe à la rouquine qui cesse de se démener, impuissante à faire bouger l’hermétique couvercle de ce qui sera très bientôt son cercueil hi-tech rien qu’à elle.

Elle ferme les yeux un instant, tentant de combattre les larmes qui montent, et qui voudraient déborder. Qui débordent déjà un peu, en toute honnêteté – mais ce n’est pas grave, elle n’est pas censée être étanche, elle, contrairement à ce foutu caisson… ! Un tapotement contre la vitre attire à nouveau son attention vers le haut – la silhouette s’est rapprochée, et Rhiannon devine des traits de type viril – soit un homme, soit une femme à barbe. Allez savoir ce qu’ils ont recruté – après tout, ils l’ont bien prise, elle… ! Il agite encore le bras – c’est sûrement très efficace, ce mode de communication dans son monde à lui, mais dans le sien à elle, on ne parle pas le bras. Elle plisse les yeux, fronce les sourcils, son front se creusant sous l’effet de la concentration qui lutte pour vaincre la panique de l’étouffement – et, soudain, la lumière se fait. Cette chose agaçante dans son champ de vision, là, qui clignote avec insolence depuis quelques minutes sans aucune considération pour la sensibilité de ses rétines après vingt années de cryosommeil – c’est la poignée de secours ! Cette tardive épiphanie a le mérite de déclencher une poussée d’adrénaline salvatrice, et dans un sursaut maladroit, Rhiannon agrippe le levier qui va probablement lui sauver la vie. Il résiste pendant quelques secondes, emplies d’une litanie des jurons gallois les plus fleuris que la rouquine a pu entendre au cours de son existence, et finit par céder enfin : un chuintement discret et la réaction presque douloureuse de ses tympans indiquent que la pression vient de s’égaliser, et qu’elle est donc sauvée.

Suffoquant presque, hyperventilant juste un peu avec tout ce stress, et les jointures blanchies tant ses mains se cramponnent au rebord du caisson, elle se hisse péniblement en position assise, avant de ramper à-demi hors de l’engin maudit – terminant affalée au sol un mètre plus bas sans trop savoir comment, projetée par son élan contre une paire de jambes. Sanglées dans la combinaison de cryosommeil, ces jambes – Rhiannon lève le regard, lève encore, rencontre finalement un visage masculin où la perplexité semble le disputer à plein d’autres émotions qu’elle n’est pas capable d’identifier tant que ses yeux larmoyants ne se seront pas éclaircis. C’est à cet instant qu’elle réalise être encore en train de marmonner des épithètes bien sentis à l’encontre de son caisson récalcitrant, et elle se tait abruptement. Pourvu qu’il ne pense pas que ces charmants adjectifs lui sont destinés – bien qu’il n’ait pas l’air spécialement gallois. Il lui tend la main, en tout cas – la saisissant, elle se laisse relever, chancelant un peu sur ses jambes encore mal assurées. Elles le sont tout de même suffisamment pour qu’elle puisse exprimer son agacement, c’est donc très résolument qu’elle assène à l’objet dissident un coup de pied fortement réprobateur. « Cachu hwch! »

Puis elle dirige à nouveau son attention sur l’étranger, dont elle n’a toujours pas lâché la main. « This bloody thing just tried to kill me. » explique-t-elle, haussant les épaules comme pour minimiser l’ampleur de sa réaction. « Did yours? »

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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyDim 23 Juin - 13:52

Elle a enfin compris ! Adrian la voit qui se débat avec la poignée de secours et il s'écarte un peu du caisson pour lui permettre de l'ouvrir sans anicroches. Quelques secondes plus tard, il s'ouvre enfin et la jeune femme en sort, accompagnée d'un flot de jurons dans une langue qui lui est totalement inconnue. Un peu pris de court, il hausse les sourcils et la voit chuter à terre sans avoir le temps de réagir. Et plus il l'entend, plus il se demande si elle sait parler anglais – ou si, par un étrange procédé, tout ce temps dans le caisson a eu le moindre effet sur sa compréhension à lui, ou sa prononciation à elle.

Il se secoue finalement et lui offre un bras secourable. « Est-ce que ça va ? » Son anglais est teinté d'un accent à couper au couteau, mais l'intention est là. La rouquine se laisse relever et il l'observe avec perplexité donner un coup de pied dans le caisson qui se fait doucement emporter pour être démantelé. Enfin, elle a l'air de se calmer – un peu. Un tout petit peu. « Ce truc infernal a essayé de me tuer. Le tien aussi ?  » Il secoue la tête. « Non, je suis sorti sans problème. » répond-il calmement. L'impression de brouillard qu'il ressent depuis sa sortie de caisson commence un peu à se dissiper, mais il se sent encore un peu désorienté. Il sent aussi le mal de crâne approcher, il a la gorge sèche, mais il n'a pas perdu son sens des priorités. « Mais je pense qu'il y a quelque chose qui ne va pas. On est les seuls réveillés ici, et personne n'est là pour nous accueillir. » Il fait un vague mouvement de tête pour lui montrer les autres caissons, tous actifs, tous encore habités. Qu'en est-il des autres secteurs ? Les réveillent-ils par petits groupes ? Mais la question demeure : pourquoi n'y a-t-il personne pour les accueillir ?

« On sort de là et on va voir ce qu'il se passe, c'est peut-être juste une... erreur. » Le dernier mot lui revient avec un petit temps de latence puis il baisse les yeux. « Mais d'abord, je peux récupérer ma main ? » demande-t-il, un vague sourire amusé peint sur les lèvres.
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyMar 25 Juin - 1:12

Cet homme a un accent… intéressant. Ashley se serait jetée sur lui, toutes griffes sorties ! De manière très incongrue, la mémoire de Rhiannon lui projette un souvenir de ladite Ashley, collègue de la NASA et formidable croqueuse d’hommes, pourvu qu’ils aient le type hispanique – Ashley qui a perdu au tirage au sort. Ashley qui est à l’instant présent sûrement en train de siroter un mojito sur Terre, à n’en pas douter ! Trêve de digression. Il sera bien temps de s’enquérir auprès de son sauveur de ses éventuelles accointances avec la redoutable Ashley une fois les présentations formellement faites.

Toute perdue dans ses rêveries, elle a loupé une partie de ce qu’il disait, percute avec retard qu’il lui parle… d’une erreur. Quelle erreur ? Il n’y a pas d’erreur, ce foutu caisson a essayé de la tuer, c’est tout. Récupérer sa… ? Oh. Les joues de Rhiannon s’embrasent soudain, avec cette promptitude des rousses à s’empourprer si facilement ; mais elle ne lâche pas prise pour autant.

« - No way in hell. I need someone to pull me out if that thing tries to me eat me next. »
Jamais de la vie. J’ai besoin de quelqu’un pour me tirer de là si cette chose essaie de me manger ensuite.


Opinant fermement du chef, elle l’entraîne derrière elle, toute idée de présentations envolée, se dirige vers la porte automatique qui mène vraisemblablement à la coursive desservant cette section du secteur médical, si sa mémoire encore un peu brumeuse est bonne. Si ses souvenirs de formation sont exacts, une fois sortie de cryosommeil elle doit attendre qu’un médecin vienne vérifier ses fonctions vitales, effectue quelques tests simplissimes pour s’assurer que ses capacités cognitives sont intactes, et lui indique ensuite où se rendre pour s’installer et prendre contact avec ses supérieurs. Théoriquement, c’est sûrement un plan efficace. À un simple petit détail près.

« Isn’t there supposed to be some kind of attendant to greet us…? Anyone…? And why is the door making that… noise? »
Il n’est pas censé y avoir quelqu’un pour nous accueillir ? N’importe qui ? Et pourquoi la porte fait-elle ce... bruit ?


Un Vzzzzzzzzzz vigoureux résonne en effet de l’autre partie de la paroi, avant de s’interrompre et de reprendre un peu plus loin. Puis encore plus loin. Et finit par s'éteindre complètement au loin. Méfiante, Rhiannon finit par lâcher la main de l’inconnu, s’aplatissant prudemment contre la paroi avant d’approcher la main du panneau de contrôle.

« Maybe you should, how do they say? Take cover? I’m opening the hatch. »
Tu devrais peut-être, comment on dit, déjà ? Te mettre à couvert ? J’ouvre le sas.


Et d’appuyer fermement sur la commande d’ouverture, bien identifiable à la jolie diode verte qui l’éclaire.
Commande qui émet un ractactactac de mauvais augure, avant de s’éteindre.

La porte demeurant obstinément close.
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyMar 25 Juin - 23:46

« Jamais de la vie. J’ai besoin de quelqu’un pour me tirer de là si cette chose essaie de me manger ensuite. » Et la rouquine de l'embarquer promptement sur son sillage. Surpris, il se laisse entraîner, à la fois perplexe et amusé. Il ne parvient pourtant pas à s'ôter de la tête que quelque chose n'est pas normal, mais il n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Et tandis qu'ils se dirigent vers l'une des portes, il jette un oeil intrigué vers les caissons encore fonctionnels.

« Il n’est pas censé y avoir quelqu’un pour nous accueillir ? N’importe qui ? » « Si, c'est ce que je disa... » « Et pourquoi la porte fait-elle ce... bruit ? » Un bruit ? Quel bruit ? Adrian récupère sa main et tend l'oreille. Le bourdonnement métallique est faible, mais il l'entend à présent. On dirait un bruit de perceuse, comme si quelqu'un accomplissait quelques travaux de l'autre côté de la porte.

« Tu devrais peut-être, comment on dit, déjà ? Te mettre à couvert ? J’ouvre le sas. » Il ne s'éloigne pas mais s'écarte légèrement sur le côté, restant près de la jeune femme au cas où quelque chose tourne mal. Un drôle de bruit retentit puis la commande s'éteint complètement sous leurs yeux.

« ¿Que coño es eso ? »
C'est quoi ce bordel ?


Il avance vers la porte, tente d'appuyer dessus, comme si le simple fait de la pousser allait l'ouvrir. Mais il doit bien se rendre à l'évidence. « On dirait qu'elle est coincée. » Il tape sur le métal à plusieurs reprises avant de crier : « Hey, y'a quelqu'un ? » Il doit bien y avoir quelqu'un de l'autre côté qui faisait ce bruit, n'est-ce pas ? Il frappe encore quelques coups avant de s'éloigner et de s'adresser à la rouquine. « Est-ce que tu sais réparer ce... machin ? Sinon, il faut trouver une autre sortie. » Il se gratte la nuque, tout en relevant les yeux sur la salle. Il n'aime pas beaucoup cette situation et il l'aime d'autant moins qu'il a encore du mal à remettre de l'ordre dans son esprit embrouillé. Ce n'est pas du tout la procédure de réveil dont on leur a parlé durant leur formation et il se demande s'il y a un gros problème ou si c'est juste une blague de mauvais goût pour leur réveil. Dans tous les cas, il est temps de se ressaisir.
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyMer 26 Juin - 16:10

Son partenaire d’infortune émet ce qui ressemble à un juron dans une langue que Rhiannon ne parle pas – mais elle saisit bien l’intention derrière l’intonation contrariée, et elle opine doctement du chef. Oui, ça craint. Il frappe d’abord sur la porte, démontrant qu’il ne doit sûrement pas faire partie des scientifiques, mais plutôt de ces hommes d’action qui tapent d’abord et réfléchissent ensuite – non que cela pose le moindre problème à la rouquine, à ce stade elle veut bien lui laisser éventrer la paroi si ça peut lui permettre, à elle, de retrouver la civilisation et la sécurité ! Il appelle, toutefois – d’une voix forte et claire, forcément audible de l’autre côté. Bon certes, les sas des baies médicales sont censés être étanches, comme le reste des cloisons, mais… s’ils peuvent entendre du bruit de l’autre côté, l’inverse est forcément vrai, n’est-ce pas ?

Aucune réaction. Le silence règne à l’extérieur, pour autant que Rhiannon puisse en juger. Merveilleux ! L’homme lui demande si elle peut réparer « ce machin », et elle lève les yeux au ciel avant de secouer négativement la tête.

« No, I can’t hack the door, it looks like there’s no power anymore, the conduits must have been damaged. We’ll have to get out another way… »
Non, je peux pas pirater la porte, on dirait qu’elle n’a plus de courant, les câbles ont dû être endommagés. Il va falloir qu’on sorte de là autrement…


Concentrée sur le problème immédiat, elle se rassérène quelque peu, étudiant la baie du regard – à droite, à gauche, tentant de superposer la topographie des lieux à ce qu’elle garde en mémoire de l’architecture de Voyager. Quelques minutes d’observation plus tard, une solution semble se dessiner. De quelques pas pressés, elle s’approche d’une paroi un peu plus loin, regarde attentivement les marquages et les étiquettes qui y sont apposées, laissant courir ses doigts le long d’un tuyau pour le remonter… jusqu’à une trappe d’accès. Bingo ! S’agenouillant près de l’ouverture, elle actionne la poignée à plusieurs reprises avant de parvenir à la faire coulisser, dans un chuintement de métal contrarié. Vingt ans d’immobilité ont certainement un peu grippé les mécanismes… De son autre main, elle fait signe à l’homme d’approcher.

« We have to crawl in there, we’ll get out on the other side in the main corridor for this section. Do you want to go first? »
On doit ramper là-dedans, on sortira de l’autre côté dans le couloir principal de cette section. Tu veux passer devant ?
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyLun 15 Juil - 20:14

« Non, je peux pas pirater la porte, on dirait qu’elle n’a plus de courant, les câbles ont dû être endommagés. Il va falloir qu’on sorte de là autrement… » Pour toute réponse, la rouquine n'a droit qu'à un froncement de sourcils dubitatif. Câbles endommagés. Il doit fouiller dans sa mémoire pour retrouver la traduction de ces termes spécifiques et il finit par comprendre quand il se rappelle un vol où il est revenu avec de la casse au niveau de ses commandes. Ce qui n'était évidemment pas sa faute. L'avion de chasse n'avait simplement pas assez de puissance pour soutenir ses manœuvres avancées.

Quand le déclic se fait, il voit la jeune femme s'affairer vers une paroi. Sait-elle seulement ce qu'elle fait ? Il brûle de lui poser la question mais se retient, au risque de la déconcentrer. Il se contente de poser ses poings sur ses hanches et d'observer ce qui se trouve aux alentours. Il se rapproche même d'un caisson et son regard se pose sur le visage endormi à travers la vitre. L'occupant semble... paisible.

C'est un bruit métallique qui lui fait relever la tête – et un sourcil. Mais par tous les Saints, que fait-elle ? Son signe de main sans équivoque l'incite à s'approcher et à regarder la trappe ouverte. « On doit ramper là-dedans, on sortira de l’autre côté dans le couloir principal de cette section. Tu veux passer devant ? » Il hoche promptement la tête. « Je vais passer devant, c'est plus sûr. » Il s'agenouille à son tour près de la trappe, qu'il examine. « Donc je vais là-dedans et je suis le tuyau, c'est tout ? » qu'il demande avec sérieux. Si ça se trouve, ils sont en train de se faire tout un film pour sortir de là alors que les personnes censées les accueillir sont peut-être simplement incapables d'ouvrir la porte. Et de les contacter. Et de montrer le moindre signe de vie... Bon, il vaut peut-être mieux tenter le coup.

Adrian se faufile par la trappe tant bien que mal et parvient à ramper. Une fois assez avancé, il s'arrête, laisse le temps à la jeune femme de le suivre. Puis il se remet en chemin. « Dis-moi pelirroja, je dois t'appeler comment ? Si on doit rester coincés ici tous les deux, j'aimerais au moins savoir à qui je m'adresse. » Et qui a une vue imprenable sur ses fesses, à ce moment-même.


*pelirroja = rousse, rouquine
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyMer 24 Juil - 2:37

Il veut bien passer devant ! Le soulagement de Rhiannon est si intense qu’il en serait presque palpable. C’est qu’il fait noir, là-dedans – comme dans un four, et les étoiles seules savent ce qui a bien pu établir sa tanière dans les conduits étroits. Des araignées mutantes, sûrement, fortes de deux décennies, qui n’attendent que le passage d’humains imprudents pour les croquer tous crus avec leurs… leurs dents de l’espace. Brrr. À cette perspective peu réjouissante, la programmeuse se secoue un peu : elle tient à faire quand même bonne figure devant cet inconnu, histoire de prouver qu’elle a mérité sa place à bord. Il ne fait pas partie des scientifiques, à son avis affûté de petit rat de clavier : la musculature qu’elle devine sous la combinaison de cryosommeil indique plutôt une existence active. Un militaire, peut-être ? Un agent de sécurité, pourquoi pas… Perdue dans son étude anatomique, elle scrute sans ciller le postérieur de son allié du moment pour en évaluer la teneur sportive, au moment où il se glisse dans la trappe, hochant la tête distraitement à sa question. « Oui, tout droit jusqu’à ce qu’on arrive quelque part. Avec un peu de chance, ce sera le couloir de l’autre côté de la porte, et pas un vide sanitaire ou un broyeur à ordures. » Il n’a peut-être pas vu Star Wars ? Peu importe. Il n’y a aucune raison qu’un broyeur à ordures se trouve dans la section des caissons de cryosommeil, de toute manière.

Sauf si les araignées de l’espace en ont aménagé un.
Brrrrrrrr.

À quatre pattes, elle se faufile dans le conduit à la suite de l’homme, émettant un juron bien senti dans le patois gallois de Mamie Gwen lorsqu’elle se cogne le coude au rebord de la trappe. Quelle idée, d’avoir conçu des conduits de maintenance aussi étroits ! Comment donc le personnel d’entretien est-il censé accéder aux parties nécessitant leur intervention, et surtout comment manier des outils dans un espace aussi réduit ? Ahanant vigoureusement en logeant sa silhouette peut-être un peu trop replète dans la partie praticable du conduit, elle s’applique à suivre l’avancée de son partenaire en reptation. Tout en tâchant de ne pas penser à la quantité de poussière et de germes mutants qu’ils sont en train d’étaler sur leur combinaison, sur leur peau – et ce qu’ils doivent être en train de respirer est sûrement pire ! Et les araignées, ça pond des œufs, non… ?

Brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr.

L’interpellation de l’homme la fait sursauter, toute concentrée qu’elle était sur leur avancée. Pelliroquoi ? Sur sa lancée, elle percute de l’épaule ce qui doit sûrement être le postérieur qu’elle observait attentivement avant leur entrée dans le tunnel, et cette fois une légère rougeur enflamme ses joues. Bénissant la pénombre ambiante, elle s’empresse de reculer un peu, avant de répondre d’un rire mi-gêné, mi amusé. « P-pardon. On y voit rien, là-dedans. Mais quelle idée de s’arrêter comme ça d’un coup – allez, en avant, soldat ! » Appuyant ses paroles d’une claque amicale sur le côté de la cuisse de son guide – elle n’aurait quand même pas osé toucher délibérément ce fameux fessier – elle assortit sa remarque d’un petit rire amical. Elle est bien plus à l’aise quand elle n’est pas en danger de mort imminente, Rhiannon, et les manières toutes simples de son camarade d’infortune l’ont rassurée. Plus calme, elle répond à sa question après être repartie. « Je m’appelle Rhiannon. Je suis galloise, et je suis programmeuse dans l’équipe des intelligences artificielles. Et toi ? »
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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyLun 12 Aoû - 18:45

« Oui, tout droit jusqu’à ce qu’on arrive quelque part. Avec un peu de chance, ce sera le couloir de l’autre côté de la porte, et pas un vide sanitaire ou un broyeur à ordures. » Un... broyeur à ordures ? Pourquoi finiraient-ils dans un broyeur à ordures ? Un peu perplexe devant cette réflexion sortie de nulle part, il marque un temps d'arrêt, sourcils froncés, avant de pénétrer dans le conduit. Elle doit sûrement plaisanter. Il espère. De toute manière, ils n'ont pas le choix.

Avancer dans le noir et la poussière n'est pas des plus réjouissants, encore moins alors qu'un mal de crâne s'insinue doucement contre ses tempes, lui faisant l'effet d'un étau qui se resserre avec lenteur. Probablement un effet indésirable du réveil qui survient après la petite surcharge d'adrénaline amenée par l'urgence de la situation. Mais maintenant qu'ils ont un but et qu'ils s'y rendent tranquillement...

Adrian repousse pourtant tout cela, il toussote un peu dans l'air chargé de poussière et tente de faire un peu la conversation pour détendre l'atmosphère. Ca lui changera les idées et ça rassurera la mignonne qui l'accompagne et qui n'a visiblement pas l'air d'être entraînée aux situations d'urgence. De par ses remarques sur la porte et les tuyaux, elle doit plutôt être de ces gens qui...réfléchissent avant d'agir. Bon, ce n'est pas plus mal.

Il sent soudain quelque chose qui le percute par l'arrière. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle continue ainsi. « P-pardon. On y voit rien, là-dedans. Mais quelle idée de s’arrêter comme ça d’un coup – allez, en avant, soldat ! » Sa tape sur la cuisse est encore plus surprenante. Le prend-elle pour un canasson ? Mais son ton et son rire lui indiquent plutôt une timidité évidente et une maladresse indubitable qui lui font douloureusement penser à sa petite soeur, si fragile. Sans un mot, il se remet en route, sans trop accélérer pour qu'elle suive le rythme, et pour écouter sa réponse. « Je m’appelle Rhiannon. Je suis galloise, et je suis programmeuse dans l’équipe des intelligences artificielles. Et toi ? » Gal-Ga-quoi ? L'accent n'est pas aisé à comprendre et il n'a aucune idée de quel pays il peut bien provenir. C'est, c'est en Europe ? Peu désireux de passer immédiatement pour un ignare, il garde ses questionnements pour lui et se félicite d'avoir vu juste quant au rôle de la demoiselle dans tout ce foutoir. « Adrian. Je viens de Mexico et je suis pilote. » répond-il très simplement. Elle doit forcément connaître le Mexique, elle. C'est un grand pays. Oui, forcément. Et il continue à un rythme tranquille mais décidé.

« Cuidado*, arrête-toi. » Lui-même fait de même, un peu intrigué. Il plisse les yeux ; il lui semble voir un peu de lumière passer par une interstice. « Je crois qu'il y a une trappe. » La sortie qu'ils attendaient tant ? Il l'espère. Il s'avance encore un peu, se met dans une position qui lui permet plus de manoeuvres et s'efforce d'ouvrir la trappe. Après quelques minutes de contorsion, il trouve le moyen de lui régler son compte et celle-ci s'ouvre enfin, inondant le tuyau de lumière. L'impression d'enfermement s'envole et il s'extirpe tant bien que mal de leur tunnel de fortune pour finalement se retrouver dans ce qui lui semble être un simple couloir. Désert. Il prend un instant pour observer les alentours puis tend la main à la rouquine pour l'aider à sortir de là. Le roux de sa chevelure semble un peu passé, tout comme sa combinaison. Et il ne doit pas avoir meilleure allure. Le vaisseau a-t-il accumulé autant de poussière en aussi peu de temps ? Adrian passe un peu la main dans ses cheveux pour les secouer. « Bien, et si on trouvait quelqu'un qui peut nous expliquer ce qu'il se passe ? » demande-t-il, le ton léger, malgré la véritable appréhension qu'il ressent.

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Message(#) Sujet: Re: Réveil en douceur Réveil en douceur EmptyVen 6 Sep - 1:30

Mexique ! Elle l’avait soupçonné d’être d’Amérique latine et ne s’était visiblement pas trompée. L’accent hispanique prononcé qui chante dans ses tympans prend tout son sens, et elle opine gravement du chef dans le noir, satisfaite que vingt ans de cryosommeil n’aient pas trop entamé ses compétences de réflexion. Bon, elle n’avait pas pensé au contingent de pilotes, mais ça rentre aussi dans la rubrique ‘gens musclés capables de se défendre et de protéger les rouquines en détresse’, non ? Jusqu’ici, en tout cas, il ne s’en sort pas trop mal, et Rhiannon formule une prière silencieuse pour qu’il continue encore longtemps à démontrer ses grandes compétences – au moins jusqu’à ce qu’ils aient rejoint la civilisation, en tout cas !

Il faudra qu’elle lui demande ce que veut dire « Cuidado » - et le pelliroquelquechose de tout à l’heure, aussi. Est-ce que ce sont des petits noms destinés à l’encourager ? Ça sonne vraiment joli à l’oreille, en tout cas, et elle se note mentalement de penser à en quémander une traduction dès que le plus urgent sera traité. Et ce sera peut-être le cas plus rapidement que prévu : s’arrêtant docilement, elle l’entend plus qu’elle ne le voit déployer des trésors de conviction mécanique pour convaincre la trappe d’accès du couloir de s’ouvrir. Le système de fermeture finit par coopérer, et la lumière envahit l’entrée du conduit. Adrian en émerge le premier, et Rhiannon ensuite – tous deux nimbés d’une couche de poussière qui a considérablement terni les couleurs vives de leur combinaison. « Bonne idée. » approuve-t-elle à sa suggestion, décrochant son pad de l’étui de transport fixé à sa cuisse. « Je suis du département d’ingénierie, j’ai des accès de l’équipe d’intelligence artificielle, Hécate est censée me répondre si je lui demande des informations. Mais j’ai l’impression que mon comlink n’est pas relié au système, c’est pas normal… peut-être une panne. Je sais pas. Il y a un relais juste là, je vais brancher mon pad et me connecter manuellement pour voir ce qu’il se passe. »

Aussitôt dit, aussitôt fait – dépliant un pan amovible du mur qui bascule pour former une tablette de support, elle y dépose son pad avant de saisir le câble qui émerge de la paroi pour y brancher son appareil. Elle y tapote quelques commandes – son comlink émet un bip satisfaisant, ainsi que celui d’Adrian lorsqu’il se synchronise, mais l’inquiétude ne disparaît pas. « Je ne comprends pas pourquoi il a fallu initialiser manuellement nos comlinks… On dirait que tous les relais d’Hécate sont en veille, ses fonctions étendues ne sont opérationnelles qu’à 4%, mais qu’est-ce que c’est que ce bazar… ? » Elle marmonne à mi-voix, oubliant à moitié Adrian qui n’a pas bougé. Et ce qu’elle lit sur l’historique défilant sur l’écran de son pad lui glace complètement les sangs.

Pâle comme la mort, elle s’y reprend à plusieurs fois, de gestes tremblants et saccadés, pour vérifier l’exactitude de ce qu’elle lit. Et tout ce qu’elle voit concorde – blême, une expression égarée gravée sur ses traits, c’est un regard éperdu qu’elle braque vers le pilote. « Adrian… Si ce que je lis là est vrai… et ça a vraiment l’air de l’être, j’ai vérifié… alors, on est, on est en 2919, et, et… on a dormi neuf cents ans… ! » exhale-t-elle, d’un souffle pétrifié par le choc.

Par toutes les étoiles au firmament... !
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