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| Si j'avais tous les pouvoirs... | |
| Auteur | Message |
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(#) Sujet: Si j'avais tous les pouvoirs... Mer 7 Aoû - 23:03 | |
| 1.2 | Si j'avais tous les pouvoirs... J'exigerai de l'alcool et des milks-shake vanille à volonté |
• Date : 15 juillet 2919 • Statut du RP : Privé • Résumé : Cieran a besoin d'augmenter son accréditation pour pouvoir accéder à certains fichiers des archives. Hassan peut probablement lui accorder ce droit. • Recensement : - Code:
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• [b]15 juillet 2019[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t352-si-j-avais-tous-les-pouvoirs...#4748]Si j'avais tous les pouvoirs[/url] - [i]Hassan Jaafar & Cieran O'Reilly[/i] Cieran a besoin d'augmenter son accréditation pour pouvoir accéder à certains fichiers des archives. Hassan peut probablement lui accorder ce droit.
Dernière édition par Cieran O'Reilly le Mer 7 Aoû - 23:12, édité 1 fois |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Mer 7 Aoû - 23:06 | |
| Le travail sur le simulateur avance bien, sans doute parce que les deux principaux travailleurs ont choisi de se concentrer là-dessus plutôt que sur leurs propres ressentis après la mort de Seth et Ellias. Cieran s'inquiète un peu pour sa collègue pilote mais il ne se voit pas aborder le sujet, pas alors que sa propre culpabilité reste encore bien trop présente dans son esprit. Alors ils travaillent tous les deux, côte à côte, corrigeant les croquis et construisant, sur le papier du moins, un simulateur sans aucune faille. Le pilote avait déjà évoqué à Veronica la possibilité de demander un peu plus de ressources d'informations mais rapidement, l'accréditation plutôt faible de l'irlandais se fait ressentir. Hécate rend service quand elle peut mais il a besoin de consulter les archives pour affiner ses plans Cieran, et sa place actuelle ne le lui permet clairement pas.
Il aurait pu aller voir Alejandra, et il y a songé un bon moment mais avec la mort de Seth, il imagine aisément qu'elle a autre chose à faire que de s'occuper de ses petits soucis. Demander à voir la gouverneure est hors de question pour les mêmes raisons, ce qui laisse Hassan Jaafar, le directeur de la sécurité. L'homme n'est probablement pas moins occupé mais Cieran ne le connaît que très peu et cela lui pose bien moins de problème de conscience de le déranger lui plutôt que les deux autres. Cieran aurait pu déléguer le souci à Veronica mais à nouveau, il s'en veut un peu d'imposer ça aux autres et à vrai dire, il sait exactement quel niveau d'accréditation il lui faut pour obtenir les informations qu'il a besoin. Aider les ingénieurs de la station est souvent éducatif mais pour autant, Cieran sait qu'il a besoin d'avoir son propre accès. Retour au point de départ, démarcher Hassan. C'est bien pour ça que l'irlandais se retrouve devant le bureau de l'homme, ses arguments prêts et affûtés. Le fait que son projet de simulateur lui soit officiellement confié facilitera sans aucun doute les choses mais on ne sait jamais, avec la sécurité. Cieran est militaire, après tout : il sait pertinemment que parfois, ladite sécurité requiert de travailler dans le noir le plus total.
Contrairement à nombre de ses collègues, le pilote ne connaît pas l'imposant directeur de la sécurité. Il a côtoyé l'homme - évidemment - durant la formation qui leur a été donné mais ça n'a jamais réellement dépassé le stade de la politesse et des échanges emplis de banalité. Une bonne occasion pour se faire de nouvelles connaissances, non ? Et réellement, dans le pire des cas, il pourra toujours faire intervenir Alejandra : il a cru comprendre que les deux ne s'appréciaient pas beaucoup mais peu importe, jouer la carte "chouchou de la cheffe" ne l'a jamais dérangé.
L'homme doit déjà l'attendre, Cieran lui a envoyé un message pour lui demander un entretien il y a quelques jours. Il le sait, Hassan aura eu le temps de se renseigner sur son compte, mais cela ne le dérange pas : plus vite on passe les banalités, plus vite il pourra obtenir ce qu'il veut et se remettre au boulot, loin de la culpabilité, de l'absence et des inquiétudes suite à la mission d'il y a presque deux semaines. |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Ven 9 Aoû - 23:42 | |
| L’idée continue de trotter dans la tête du chef de la sécurité, depuis quelques jours. Une idée soulevée par la jeune femme dont il ne sait plus le prénom, qui lui échappe désespérément – il n’a pas cherché, non plus, à savoir les prénoms de tous les civils présents sur le vaisseau. Il a bien assez à gérer entre les caméras, les micros, les foutus aliens pour en plus savoir comment s’appelle la Miss à bord. (Comme il avait été établi précédemment, Hassan n’a aucune culture. )Il sait juste qu’elle est connue. Qu’il l’a connue, de loin, dans le reflet d’une télévision de caserne. Qu’il a entendu sa voix dans le grésillement d’une radio. Et qu’elle a des idées pas trop connes, des fois, quand sa survie est en jeu. Sur le papier, l’idée est bonne. Dans l’esprit d’un ancien militaire né au coeur de la guerre civile, elle est désastreuse – donnez un flingue aux civils et ils finiront par s’entretuer, puis à aller menacer les voisins, foutre le bordel là où était la paix autrefois. Plus tard, décide-t-il. Il s’en occupera plus tard.
Il a reçu une foutue demande de rendez-vous peu après, le directeur. Mise en forme impeccable, demande claire, précise. Un style qui plaît à un homme qui n’a que faire des fioritures inutiles (ou des smileys. Qu’il hait les smileys). La demande a abouti : leurs horaires de travail concordent plus ou moins, mais dégager un créneau pour cette rencontre n’a pas été des plus difficiles si l’on considère qu’Hassan a, présentement, aboli son temps de loisirs. Ce n’est pas sain, ça donne un peu l’impression de bosser en vain et dans le vide total, mais il le faut.
Au moins, cette demande émanant d’un pilote – sans en spécifier la raison – lui donne une bonne raison de ressembler un peu plus à un directeur et un peu moins à un vague pervers scotché durant des heures derrière un écran à regarder un directeur – on ne dira pas lequel, ou laquelle – se curer le nez. Il a fait l’effort, au moins, de désencombrer son bureau à l’entrée du secteur, où s’accumulent les papiers et les rapports, imprimés des différents logs demandés à Hécate. Certains sont déjà surlignés de quatre couleurs différentes en fonction du degré de gravité. Des notes dans les marges, reportées ensuite sur l’ordinateur et dans le système… pour la plupart. Une perte de temps diront certains. Il garde tout de même, ouvert dans un coin de son pad posé à proximité, les écrans des zones infectées. Rien ne bouge sur la caméra qu’ils ont reconnectée, mais il tient à la surveiller. Etre au courant si jamais quelque chose bouge ou si la caméra tombe en panne – qu’il aille se plaindre.
Il sait qui il attend, il a vérifié son visage et ses antécédents dans les données dont, naturellement, en tant que chef, il dispose. Nom, prénom, âge, département, photo d’identification… Renseignements personnels. Il sait grossièrement à quoi s’attendre – sauf qu’il n’a pas la moindre idée de la raison exacte de sa venue. Quelque chose, possiblement, d’en rapport avec la sûreté au sein du vaisseau ? Etrange, pour un pilote, de ne pas se référer directement à Vargas. Au moins il a le mérite d’intriguer le chef de la sécurité.
L’homme est presque à l’heure. Hassan ne s’inquiète pas : il le voit arriver, ayant surveillé son avancée dans les couloirs grâce à son réseau, dans un coin du pad. Déformation professionnelle, surmenage qui pointe) La porte de son bureau s’ouvre automatiquement. « Entrez. Installez-vous, je vous en prie. » Un geste de tête en direction du siège en face de son bureau pendant qu’il règle son ordinateur. Il n’a pas l’habitude, Hassan, d’être loin de la salle ordinaire de surveillance. Il se sent trop loin pour agir, en cas de souci. Et pourtant, elle est juste à côté. D’un geste de la main, il il l’invite à parler. (Parce qu’il est, juste un peu, extrêmement curieux. ) |
| Hassan Jaafar Transmissions : 363 XP : 405 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 42 Rôle : Directeur Sécurité Nationalité : Libanais Pseudo Web : SaturdayProphet Avatar : Vin Diesel Double Compte : Poppy
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Sam 10 Aoû - 16:04 | |
| La porte s'est ouverte automatiquement et l'accueil est plutôt cordial, même s'il reste un peu froid. Esquissant un bref salut militaire, Cieran obéit et prend place dans le siège en face du bureau, jetant un œil autour de lui. On ne juge pas un livre à sa couverture dit-on mais l'irlandais ne peut s'empêcher de se faire une première idée du directeur de la sécurité rien qu'en regardant la pièce. Des papiers, beaucoup, une attention partagée entre lui et l'ordinateur... l'homme est un bosseur, aucun doute. Sa carrure plutôt impressionnante ne dément pas non plus cette idée. Hassan l'invite à parler d'un signe de la main et l'irlandais ne se laisse pas prier. "Pilote O'Reilly, monsieur. Je suis désolé de prendre un peu de votre temps mais je ne serais pas long." Tant qu'Hassan lui donne ce qu'il veut, il ne restera pas des heures dans son bureau, après tout.
Son uniforme bleu ne laisse pas trop de mystère concernant son affectation, de toute manière, et Cieran juge que c'est une preuve suffisante de ce qu'il avance. "Mes supérieurs m'ont confié la gestion de la création d'un simulateur de vol. Nous en avions un sur Terre, il n'a pas été jugé utile d'en installer sur le Voyager mais considérant les derniers développement, c'est désormais un équipement manquant." A nouveau, inutile de trop détailler, le directeur aura certainement compris ce à quoi il fait allusion. Cieran avance ses pièces sans trop se presser, ne sachant pas trop si Hassan a eu vent de son autorisation officielle à construire un simulateur de vol ou non. Il espère que les nouvelles vont vite mais il est soldat depuis bien assez longtemps pour savoir que l'administration militaire, sous ses abords d'organisation pleine de rigueur, est bien souvent défaillante. "Les croquis préliminaires sont en bonne voie mais j'aimerai consulter les plans contenus dans les Archives, et mon accréditation ne me permet pas d'en avoir l'accès. Pas à tout ce dont j'ai besoin, du moins." explique-t-il avec une moue agacée.
Il a pu consulter certains plans en compagnie d'un des ingénieurs réveillés, se servant de l'accès de l'homme avec son autorisation. Avoir son propre accès faciliterait grandement les choses pourtant et c'est bien pour cela que Cieran se trouve dans le bureau du directeur de la sécurité. La directrice Vargas pourrait lui obtenir l'accréditation sans difficulté mais réellement, avec la mort de Seth, l'irlandais hésite à la déranger pour pas grand chose, pas alors qu'elle doit remanier ses équipes suite à la mort de son pilote. "Ce ne sera que temporaire, Monsieur, j'en suis bien conscient." Ce qui ne l'empêchera sûrement pas de fouiner un peu dans les Archives qui ne le concernent en rien, juste par curiosité. Quelqu'un a-t-il seulement pensé à regarder là-dedans s'il y avait une quelconque mention d'un contact extra-terrestre, ou d'une technologie qui pourrait les aider à se défendre davantage qu'en fermant hermétiquement une partie vitale du Voyager ? |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Mer 14 Aoû - 23:16 | |
| Il faut l’avouer maintenant : la pile de documents proprement soulignés, c’est que du pipeau. Les couleurs, de loin, donnent un sentiment de méticulosité et d’intérêt réel quant au sujet traité sur le papier, l’impression qu’Hassan a rangé ça par ordre d’importance ; la réalité, elle, est bien autre, et seul un de ses proches sur ce vaisseau serait capable de dire sans faillir qu’il a juste attrapé le stabilo le plus propre pour surligner trois mots lui semblant importants. Et il aurait raison. C’est tout un art, après tout, de paraître organisé et sérieux lorsque les tiroirs regorgent de papiers à moitié pliés, stylos manquant d’encre mais encore utilisables, post-its raturés pouvant encore servir ou non, tout un art de sembler maître de soi – et des autres, dans ce cas – quand on n’est même pas foutu de tenir son bureau en ordre. C’est bien là une des contradictions de sa vie : son incapacité totale à faire en sorte de garder un environnement de vie ordonné. (Juste pour les autres, pour le paraître, il a appris à prétendre. Pour se donner l’air respectable. )
En face de lui, sur le siège presque confortable, le pilote dont il sait déjà bien des choses énonce clairement son but. Au fil de son explication, le plan se dessine devant les yeux du chef de la sécurité qui hoche la tête. Bien. La clarté et la concision dont son interlocuteur fait preuve jouent en sa faveur, aux yeux du chef de la sécurité. Pas d’hésitation parasites, pas de locutions à la con qui tournent dans tous les sens et le perdent, pas de mauvais humour pour ‘détendre l’atmosphère’. Juste les faits, et derrière, la demande voilée. « Je vois.» La demande est correcte. Ce n’est pas comme certains qui demandent à le voir en se plaignant d’avoir l’impression d’être suivis, et demandent donc que les caméras soient moins oppressantes. Sans rire. Il a autre chose à foutre, étant l’un des seuls agents du département opérationnel, qu’à aller camoufler et décorer les caméras pour que d’autres les trouvent moins oppressantes. Il n’a pas l’air franchement hostile, le directeur, pesant le pour et le contre en son esprit. « J’ai entendu parler de votre simulateur. Je m’étonne que l’on ne vous ait pas attribué un niveau d’accréditation plus élevé, sachant que vous auriez forcément besoin de plans. Enfin. » Une petite pique, sans doute. Il passe sous silence le fait qu’il n’a jamais entendu parler de son autorisation à construire le simulateur… Du moins, pas de manière officielle. Est-ce si étonnant ? Plus de la moitié de son information lui vient de voies détournées, telles que Pauline et les rapports qu’elle peut lui faire ou son système tentaculaire de surveillance. « Combien de temps pensez-vous y consacrer ? Et sur combien de temps pensez-vous avoir besoin de cet accès aux archives ? »
Aucune forme d’attaque dans ces questions qui franchissent ses lèvres, juste une simple curiosité afin d’évaluer la potentielle durée de l’accréditation accordée. (Savoir combien de temps il devra garder un œil un peu plus ouvert sur la consultation des documents des archives. ) Légèrement penché en arrière dans son siège, son regard brille avec intérêt. Car il doit bien s’en douter, le pilote, mais le Libanais va scruter le moindre de ses faits et gestes en rapport avec le simulateur et les archives jusqu’à ce que s’achève le projet. Pas forcément par paranoia, encore que, juste pour s’assurer que l’homme ne dépasse pas les limites. C’est son nom qu’il met en jeu, à ce niveau. S’il est pris à fournir des plans douteux qui n’ont rien à voir… Hassan se promet de garder un œil plus qu’attentif sur la construction. Histoire de ne pas se retrouver avec une bombe dans le vaisseau. |
| Hassan Jaafar Transmissions : 363 XP : 405 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 42 Rôle : Directeur Sécurité Nationalité : Libanais Pseudo Web : SaturdayProphet Avatar : Vin Diesel Double Compte : Poppy
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Jeu 15 Aoû - 21:25 | |
| L'homme écoute calmement son exposé et Cieran ne se laisse pas décontenancer le moins du monde par le regard posé sur lui. Il est pilote, après tout, depuis longtemps : les rapports, les explications, les demandes d'équipements, ça le connaît et il n'est pas du genre à se laisser intimider. Car l'homme est intimidant, sans nul doute. Hassan finit par prendre la parole et ses propos laisse l'irlandais dubitatif. Il ne sait pas trop comment prendre la remarque Cieran. Mal ? Mais si c'est le cas, l'ironie est-elle dirigée contre lui ou contre ses supérieurs ? Ce n'est pas une question à poser pourtant, il le sait bien, et se contente de répondre calmement. "Ce n'était pas forcément une nécessité au début du projet. J'ai accès aux plans de base dans la bibliothèque, et une licence en ingénierie qui m'a permis de réaliser la partie théorique sans trop de soucis." Mais ça, Hassan le sait probablement déjà. "C'est juste pour vérifier quelques parties de la bréige*, et les comparer avec les technologies récentes qui auraient pu m'échapper. Je n'ai pas forcément prévu qu'il me faudrait ces technologies au début de la construction." C'est assez nouveau pour lui après tout, tout ça. Il connaît la théorie, il la maîtrise plus ou moins, mais la réalité est légèrement plus complexe. Et il ne peut s'en empêcher Cieran, mais il éprouve le besoin de défendre ses supérieurs sur le coup-là. Et de défendre, surtout, Alejandra : il est peut-être son chouchou pour rire l'irlandais, mais il n'en demeure pas moins loyal. Quoi qu'il en soit, l'homme n'a pas encore dit oui et cela ne passe pas inaperçu aux yeux de Cieran. Il lui faudra défendre son projet, et rien ne dit que la partie est gagnée d'avance. S'il avait envoyé Veronica, est-ce que cela aurait été plus simple ?
"Quoi qu'il en soit, comme beaucoup de choses ici, ce n'était pas nécessaire d'augmenter mon accrédition avant que cela ne le devienne." Sur Voyager, ils ont vite appris que ce qui paraissait suffisant ne le devenait très vite plus du tout. Cieran calcule rapidement le temps qu'il lui faudra pour mener à bien, avec l'aide des autres, le projet dans sa totalité. "Disons, deux mois ? Mettons trois, avec une marge de sécurité, mais guère plus. Quant au temps que j'y consacre, c'est plutôt aléatoire suivant les entraînements et les missions et vu que je ne suis pas le seul à travailler dessus, cela peut beaucoup varier dans la journée." Qu'est-ce que le directeur de la sécurité compte faire, de toute façon ? Restreindre son accès à une demi-heure par jour, comme un collégien qui n'aurait le droit d'utiliser les ordinateurs de la bibliothèque que sous la surveillance du bibliothécaire ? La pensée est mesquine, et Cieran s'efforce de réprimer son impatience. Il comprend que l'homme ne veut pas qu'il fouine partout - ce qui lui donne légèrement envie de de le faire juste par esprit de contradiction - et en toute honnêteté, sa position se défend. "Si cela peut vous rassurer, je peux demander à la pilote Salgueiro de vous tenir au courant de nos progrès ? Voire même de regarder par dessus mon épaule quand j'accède aux archives ?" Il n'a que peu de scrupules, l'irlandais, de proposer sa collègue. Elle lui a dit elle-même, elle connaît Hassan, cela fait donc de sa présence une proposition de choix. Et puis, cela ne le dérange pas de partager ses trouvailles avec Veronica, ni même de passer encore plus de temps avec elle. C'est vrai qu'ils sont tout le temps ensemble ces temps-ci, que ce soit pour le projet du simulateur, quelques cours d'irlandais par-ci par là ou des parties de jeux vidéos, sans oublier le boulot. Quelques moments de plus ou de moins ne feront pas une différence notable.
*maquette |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Sam 17 Aoû - 23:02 | |
| Peut-être ne formule-t-il pas ses questions comme il le faudrait. C’est plus que probable, venant d’un homme dont la langue n’est pas forcément si proche de l’anglais que cela… Et s’il a été demandé que l’on puisse se faire comprendre et être compris, que le niveau soit plus que correct, il reste chez le directeur un niveau académique. Son anglais – teinté de cet accent arabe qui tire sur le français – ignore tout des règles intrinsèques à l’anglais parlé. (Peut-être que ça ne se fait pas, de poser les questions ainsi qu’on le lui a appris. ) Quelquefois, avec les natifs, la conversation est plus ardue. Pas dans le cadre de son travail, comme tout de suite, heureusement : le vocabulaire qu’il possède est bien assez étendu pour qu’il n’ait pas à tenter de comprendre pendant une minute ce qu’on lui demande avant de chercher à faire de la paraphrase pour exprimer son idée.
Il est vraiment intéressé par le projet, Hassan. Il n’a jamais vu de ses propres yeux un simulateur de vol, même s’il se doute de la grande utilité de la chose – certains de ses amis pilotes lui en ont parlé, lors de la formation, mais entre lui raconter et le voir il y a tout un monde. Il ne sait pas si son intérêt se voit. Possiblement pas. Attendez, il vient de dire quoi là ? Son sourcil se hausse légèrement tandis qu’il replace l’espèce de borborygme inconnu dans le contexte de la phrase. Si en plus on en vient à utiliser des dialectes, ça ne va pas le faire. Il va lui répondre avec des mots d’arabe et de français, il va être bien, l’Irlandais, là. « Je comprends presque ne vous en faites pas. Ce n’étais qu’une remarque. Il est évident qu’il faut nous adapter en conséquence. Certaines choses étant plus qu’imprévues dans le protocole de base… » Il ne cherche pas spécialement l’affrontement ou à le reprendre. Sa remarque n’était pas directement dirigée vers lui, plus vers les chefs trop frileux d’ouvrir les Archives à une autre personne. (Non, mais lui, ça n’a rien à voir. Il ne faut pas tout confondre, enfin. )
« Trois mois. » Il accueille la nouvelle en hochant la tête, impénétrable. Non, la durée est plus que raisonnable et le pilote semble clairement savoir où sont les limites. Maîtrisé dans ses idées, il sait où il va. « C’est une durée approximative que je vous demande. Au besoin, celle-ci pourra bien entendue être étendue. » Il clarifie, il rajoute. Il donne les informations qu’il n’a pas forcément laissé échapper plus tôt.
Le nom de Veronica attire son attention malgré tout. C’est vrai qu’elle est réveillée, elle aussi – et qu’elle fait partie de ce projet. Il l’a croisée quelquefois, mais n’a pas rouvert le dialogue plus que ça sans pour autant l’ignorer – il a toujours cette gêne face à elle, face à ce qu’elle est, qui s’évanouit à peu près quand la hiérarchie tombe. On lui offre désormais littéralement une chance de surveiller ce projet sans se déplacer, lui qui manque cruellement d’hommes dans son département pour superviser tout ce qui se fait au sein de Voyager. Il serait fou de refuser.
La dernière remarque ne passe pas : désobligeante latente, moquerie voilée. Son visage s’assombrit quelque peu et sa voix se fait un peu plus froide sur le moment. « Ca ne sera pas nécessaire. Coupante, même. En revanche, oui, je souhaite des informations sur vos avancées, par la pilote Salgueiro ou vous peu m’importe. Des mails suffiront, sur ce point. » Il attend un moment, pense essayer de laisser la tension évidente dans sa voix retomber. Sa mâchoire même s’est légèrement serrée. Il a un peu de mal, Hassan, dès qu’il pense le ton désobligeant (et jamais n’ose reconnaître avoir juste mal interprété. ) « En plus de ces rapports, je suppose que vous ne verrez aucun inconvénient à ce que je vienne voir en personne les avancées de votre travail ? » La question est, bien entendu, purement rhétorique. |
| Hassan Jaafar Transmissions : 363 XP : 405 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 42 Rôle : Directeur Sécurité Nationalité : Libanais Pseudo Web : SaturdayProphet Avatar : Vin Diesel Double Compte : Poppy
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Dim 18 Aoû - 11:10 | |
| L'homme acquiesce à sa réponse, ne poussant pas la pique plus loin et l'irlandais en est soulagé. Il n'a absolument pas envie de s'opposer à Hassan mais s'il faut défendre les décisions d'Alejandra, il le fera tout de même. Le libanais l'interroge ensuite sur le temps nécessaire au projet, dont dépend directement son temps d'accès aux archives, et la fourchette donnée par Cieran semble lui convenir. Il propose même de l'étendre si nécessaire et le pilote secoue la tête, esquissant un sourire. "Merci Monsieur, mais j'espère sincèrement que nous n'aurons pas à dépasser les trois mois." Si tout se passe bien, en gardant une marge d'erreur de quinze jours pour les bugs à corriger et les inévitables réajustements mécaniques et électriques, le projet sera terminé début octobre, l'irlandais l'espère ardemment.
Les questions se poursuivent et le directeur semble soudain se rembrunir à sa réponse. Cieran comprend aussitôt qu'il a sans doute été un peu trop loin : il ne réfléchit pas toujours à ce qu'il dit l'irlandais et son impatience a pris le dessus sur sa stratégie de parfait petit pilote. Scrios Dé ! S'excuser serait inutile maintenant et Cieran serre les lèvres, énervé contre lui-même. "Bien sûr Monsieur, j'y veillerai personnellement." C'est sans aucun doute une réponse et une position plus à même de servir ses intérêts, qu'importe l'agacement de se voir surveillé. De toute façon, il doit déjà tenir sa propre chef au courant de ses progrès alors il suffira juste de changer quelques mots dans le mail, ce ne sera pas un gros travail. Il verra si Veronica veut s'en charger mais sinon, ça ne le dérange pas de s'y coller. Hassan a une autre exigence cependant et le regard de l'irlandais se fait un peu plus curieux quand il observe l'homme derrière son bureau. "Absolument aucun Monsieur, les plans détaillés sont à votre disposition si vous le souhaitez." Si cela l'agace décidément d'être contrôlé ainsi, et qu'Hassan vienne fouiner autour du simulateur, Cieran a bien compris que c'était une concession à faire. En vérité, il se demande surtout pourquoi : quelle obscure raison le directeur de la sécurité du Voyager a-t-il de scruter la construction d'un banal simulateur ? Mais après que le directeur ait mal pris ses paroles, Cieran fait doublement attention à ce qu'il dit désormais.
Il a bien compris que l'homme se méfie mais il ne parvient pas vraiment à comprendre pourquoi. Et de quoi ? C'est un simulateur, rien d'autre, pas un ordinateur ultra-perfectionné capable de prendre le contrôle du Voyager ! "Je suis flatté que vous accordiez autant d'intérêt à ce projet." En espérant que la flatterie et sa docilité retrouvée puissent calmer l'agacement du directeur. "Je pourrai même vous proposer un essai, lorsque le simulateur sera suffisamment avancé. Pour le moment, j'ai bien peur que vous ne deviez vous baser que sur les plans techniques et votre imagination." Sans vouloir dénigrer le libanais, Cieran n'est absolument pas persuadé qu'il soit en mesure de comprendre lesdits plans mais c'est clairement une remarque qui ne passera pas, alors il garde sagement la bouche fermée le pilote. Pas très longtemps, cela dit. "D'ailleurs, puisqu'on parle technique, j'ai une autre question à vous poser Monsieur." Peut-être n'est-ce pas le bon moment, mais qu'importe, elle franchit ses lèvres sans qu'il ne puisse s'y opposer. "La caméra remise en fonction par le directeur Campbell est-elle toujours active ?"
C'est une question un brin prétentieuse et égoïste, Cieran ne peut le nier. C'est lui qui a eu l'idée de cette solution et s'il s'en veut toujours terriblement, il ne peut s'empêcher d'éprouver une petite fierté d'avoir, modestement, contribué à faire de la zone un espace un peu plus sécurisé. Il est également curieux, l'irlandais, de savoir si cela fonctionne encore : la réparation était hasardeuse, la technique encore plus. Il sait que le corps du technicien décédé a été récupéré un peu plus tôt - les rumeurs vont vite sur l'Arche et sa collègue plus son camarade de chambre ont participé à l'expédition, il n'est pas stupide non plus ! - mais s'il se montre également curieux sur ce point, il est militaire depuis assez longtemps pour savoir qu'on lui dira ce qu'il a besoin de savoir en temps et en heure, et rien de plus. |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Ven 23 Aoû - 21:48 | |
| Hassan n’a jamais été connu pour être le plus équitable des hommes. Deux poids, deux mesures dans tout ce qu’il fait. Si celui-ci s’autorise bien évidemment une pique quant à ses propres homologues de secteurs différents, le sarcasme sous-jacent dans le ton du pilote est plus que déplaisant à ses oreilles. S’il le connaissait, s’il était Adrian ou même Veronica – étonnamment – la chose passerait bien mieux. Mais de Cieran O’Reilly, le véritable, celui que l’on découvre en discutant plus qu’en lisant des rapports et en échangeant quelques mots plus que protocolaires, lui reste un mystère. (Malgré tout ça, on aurait tort de penser que les deux autres pilotes qu’il porte un peu plus en son coeur pourraient avoir quelque passe-droit. Ce n’est pas son genre. Il ne sera jamais plus coulant avec eux sur des sujets de sécurité. )
Les mails demandés, rapports réguliers, sont à ses yeux une nécessité bien qu’il soit à peu près sûr de ne rien y comprendre. Le libanais essayera, bien sûr. Mais il n’est pas sûr que ceux-ci ne soient pas truffés de mots incompréhensibles que d’autres nomment le jargon scientifique. Parlez-lui de technique, parlez-lui de ce qu’il connaît, dans des détails exagérément longs et il se portera volontaire pour vous répondre ; en revanche dès que le domaine devient un peu technologique, il se perd. Ca ne l’aura jamais intéressé – et Beyrouth dans sa beauté détruite ne lui en a pas laissé l’opportunité. Il n’avait pas l’argent, pas le temps, pas le bon nom, pas la volonté peut-être au fond. « Bien. »
Le ton ne s’est pas réchauffé, le froid coupant toujours entoure les mots légèrement – à peine. Et il sent chez son interlocuteur le peu d’envie de se laisser observer par l’homme qui, de toute manière, passe ses jours à faire traîner ses yeux ici et là dans le vaisseau. Peut-être ne se doute-t-il pas que, de toute manière, il y a de grandes chances pour que les caméras se braquent sur lui à chaque fois qu’il se met au travail sur son projet ? (L’homme en doute. Le pilote en face de lui n’est pas stupide. ) Oh, il peut sentir derrière les mots une pointe d’agacement, même ! Cette fois, il ne la relèvera pas. Il encaisse. La flatterie plus qu’évidente pourrait lui faire lever les yeux au ciel – à défaut, c’est un air vaguement intéressé qui s’étale sur le visage jusque là stoïque d’Hassan. Il lui propose réellement de faire un tour ? « Je saurai me débrouiller avec vos plans, ne vous en faites pas. Une démonstration serait la bienvenue. Je ne suis pas pilote, cependant, je doute de pouvoir y trouver un intérêt personnel quelconque, autant pour vous que pour moi. » Au moins est-il honnête derrière le sourire en coin qui court un bref instant sur ses lèvres.
La question suivant le perturbe un peu. Son cerveau tourne à plein régime pour tenter de comprendre ce que l’homme en face peut en avoir à foutre de la caméra du directeur Campbell – dont l’image est retransmise, immobile depuis deux semaines, dans le coin supérieur gauche du pad posé non-loin. Ils sont peu à avoir le courage de venir, actuellement, voir le chef responsable de la mission catastrophe – la spécialiste Seaghers a fait de son mieux et n’est pas à blâmer, comme il l’a rapporté à la gouverneure, la sécurité est de son ressort et non du sien – pour l’entretenir de ce qu’ils ont pu voir dans la salle. Et ils sont encore bien moins à demander des nouvelles des caméras. Ce n’est un secret pour personne que l’entièreté de la station est supposée être câblées et que les vidéos terminent, forcément, entre les mains d’Hassan.
Il jette un œil sur l’écran, machinalement – des fois que celle-ci soit subitement arrêtée. « Malgré la réparation faite en catastrophe, le directeur Campbell s’en est admirablement bien tiré et la caméra continue de retransmettre à ce jour des informations sur la zone interdite pour l’heure. »
Un silence court s’installe entre eux, pendant que le directeur de la sécurité tente de se souvenir. Sa voix, grésillante, non loin d’eux. « N’était-ce pas vous qui l’avez suggéré, par ailleurs ? » De la mission il a un souvenir bien trop clair. Il a repassé chaque instant, encore et encore, dans son esprit, en se demandant où il avait foiré. |
| Hassan Jaafar Transmissions : 363 XP : 405 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 42 Rôle : Directeur Sécurité Nationalité : Libanais Pseudo Web : SaturdayProphet Avatar : Vin Diesel Double Compte : Poppy
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Dim 25 Aoû - 18:05 | |
| Visiblement, la flatterie n'a pas déridé Hassan, et l'irlandais note dans un recoin de son esprit d'user d'une autre technique. C'est plus fort que lui, Cieran ne peut s'empêcher de chercher à se faire apprécier et de trouver le bon mot, le bon comportement qui fera que les autres l'apprécient, ou ne rechignent pas à lui donner un coup de main si nécessaire. Les quelques mots du directeur sont froids, mais il a l'air intéressé par sa proposition, avant de lui dire qu'il n'y aurait pas vraiment de raison, puisqu'il n'est pas pilote. "Il faut bien s'amuser de temps en temps monsieur." Les mots sont sortis avant même qu'il ne puisse tenter de les rattraper et Cieran se mord la lèvre, luttant pour conserver une attitude conforme à ce que l'on attend d'un soldat. Mais quel crétin ! Amaideach* ! Il ne pourrait pas apprendre à réfléchir, parfois, avant de parler ?
Et ce n'est certainement pas sa question suivante qui va lui attirer l'amitié du directeur Jaafar. Il n'est que curieux pourtant, le pilote, et il n'a aucune envie de voir les images par lui-même. C'est peut-être mieux, en réalité, de ne pas les voir. Il a revécu assez de fois en rêve les cris d'Elias pour ne pas y associer, en plus, des images qui ne correspondront en rien. L'homme en face de lui jette un oeil de côté, sans doute sur l'écran disposé non loin, mais Cieran reste immobile. Il sait que le risque de passer pour un voyeur ou un petit prétentieux est grand mais il accepte de le prendre. Le discours d'Hassan est protocolaire, le libanais veillant visiblement à ne rien laisser paraître dans ses paroles sur la situation dans la zone interdite, et il lui faut un petit moment pour remettre les choses dans leur contexte.
L'irlandais grimace légèrement : il aurait peut-être préféré que l'homme ne fasse pas le lien, en réalité. Ou le prenne simplement pour un fouineur un peu trop curieux et n'accepte pas de lui répondre, cela aurait convenu aussi. "Oui, c'est bien moi." Il hésite un peu avant d'ajouter quelque chose, Cieran. Des mots pour se défendre, peut-être ? Révéler sa culpabilité ? Il n'ose imaginer celle de l'homme en face de lui. "C'était une réparation de fortune, c'est heureux qu'elle ai tenu jusque là." Il y a du regret, dans sa voix, quand il reprend la parole. "Pardonnez ma curiosité déplacée, monsieur. C'est juste que.. L'idée que tout ça n'a pas été complètement inutile est un peu.. rassérénante." C'est maladroit, il le sait. La mission a été, peu ou prou, un fiasco total pendant lequel ils ont perdu deux hommes de grande valeur et il est là à se féliciter de leur unique succès dans lequel, il faut bien le dire, il n'a qu'une part toute relative. Il aimerait poser LA question, à savoir si quelque chose à bougé là dedans, mais ce n'est pas sa place et il le sait bien.
*Idiot |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Mer 4 Sep - 22:30 | |
| Hassan n’est pas vaniteux ou narcissique – certains pourraient dire qu’il ne se tient pas en très haute estime mais ils seraient loin du compte. Il sait que l’assurance en ses capacités et la flatterie mènent bien trop sûrement à l’aveuglement, à la prise de risques inconsidérés. Le prudent directeur ne saurait se laisser aller à ainsi perdre le contrôle sur, justement, la seule chose dans son existence qu’il saurait contrôler : lui-même. Il se connaît, sur le bout des doigts. Connaît ses limites, ses agissements, ses peurs, ses exploits. La flatterie rajoute une couche inutile sur des compliments informulés sur ses actes. Il veut la reconnaissance – comme tout un chacun – mais il ne la veut pas grandiloquente. Simple homme que le directeur. Pour trouver le moyen d’entrer dans ses bonnes grâces, mieux vaut se démarquer et démontrer des qualités qui résonnent avec sa philosophie de vie que de tenter de lui lécher les bottes ou de le flatter dans le sens du poil. (Poil qu’il a très peu fourni sur le crâne. )
En revanche, lui faire à mi-mots remarquer qu’il est sérieusement coincé et beaucoup trop absorbé par son travail n’est certainement pas le chemin le plus aisé. Le Libanais n’en croit pas ses oreilles. Il se fout de sa gueule ou il a mal compris ? Son visage se ferme immédiatement – au moins peut-il voir celui de son interlocuteur perdre un peu de ses couleurs devant l’immense connerie qu’il vient de balancer. « Attention à ce que vous dites. » grogne-t-il simplement. Un avertissement. Le dernier. La menace place, non-dite, dans l’air. Si le directeur n’oserait pas l’empêcher d’accéder aux accréditations qu’il est venu solliciter, l’homme en face de lui pourrait bien se retrouver avec quelques ennuis sur les bras. Encore qu’il n’est pas certain qu’Alejandra lui dise quelque chose pour une simple phrase ou deux de travers. (Surtout si la plainte provient d’Hassan.)
Quand revient, encore, le sujet de la mission foireuse, comme depuis deux semaines, Hassan serre les dents et encaisse les souvenirs. L’idée de Cieran a été bonne, il ne peut pas se mentir, mais il garde à ses yeux moins de crédit que l’homme qui a effectué celle-ci.
« Celle-ci devrait tenir le coup encore quelques temps. Espérons assez longtemps pour que nous puissions aller la réparer durablement. » Ce n’est un secret pour personne qu’ils tenteront, à un moment ou à un autre, de reprendre le contrôle de cette zone condamnée au-delà des portes closes. Ce n’est un secret pour personne que d’autres missions, tôt ou tard, iront s’aventurer dans ce vaisseau qui est le leur pour rassoir leur autorité sur les parties infectées de ce mal encore bien inconnu. Ils doivent y retourner – et cette caméra presque aveugle, bien trop calme, leur permet d’au moins quelque peu s’y préparer. Il soupire à cette idée. Espérons. Devrait. L’espoir de l’incertitude, quand il est supposé tout contrôler. (Une autre exploration catastrophe. D’autres morts. Il ne pourra pas toutes les empêcher. L’angoisse qui commence à l’étreindre, comme à chaque fois qu’il se met à y penser. )
« Cette expédition n’a pas été inutile. » Sa voix n’enfle pas démesurément mais on peut sentir une pointe de colère dans le tranchant de celle-ci. Un échec n’est jamais inutile. Une catastrophe n’est pas inutile. « Vous avez eu une bonne idée pour nous permettre de regagner le visuel sur cette zone au moment propice. C’était vital. » Définitivement, le pilote ne gagne pas le moindre point de sympathie chez le chef de la sécurité : en d’autres circonstances sans doute se seraient-ils bien entendus. Mais pour l’heure, Hassan a bien du mal – et est un peu vexé, il faut dire, qu’on lui ait fait remarquer qu’il ne savait pas s’amuser. Essayez de gérer un département avec trois clampins, vous verrez. « Autre chose que vous vouliez demander ? » |
| Hassan Jaafar Transmissions : 363 XP : 405 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 42 Rôle : Directeur Sécurité Nationalité : Libanais Pseudo Web : SaturdayProphet Avatar : Vin Diesel Double Compte : Poppy
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Sam 7 Sep - 19:03 | |
| Ce n'est qu'un avertissement, mais la menace est claire et Cieran ne pipe pas un mot. Vu le ton de son interlocuteur, il n'attend pas de réponses de toute façon, et bredouiller des excuses serait non seulement un geste de faiblesse inutile - c'est un peu trop tard, maintenant - mais risque en plus de fortement agacer le Directeur de la sécurité. La rigueur militaire est quelque peu relâchée, sur le Voyager, et l'irlandais en remercie silencieusement le ciel. Si ce n'était pas le cas, la punition dont il se serait vu écoper aurait certainement été à la hauteur de l'impertinence dont il a fait preuve. Ici... il n'est même pas sûr qu'Alejandra l'engueule réellement pour ne pas avoir tenu sa langue, si toutefois elle apprend ce qu'il s'est dit dans ce bureau. Parce que clairement, ce n'est pas lui qui ira le lui répéter !
Mais puisqu'ils sont lancés, autant tout déballer, comme un pansement qui doit être arraché rapidement pour ne pas faire trop souffrir. La mission ratée, la seule caméra qui les informe des mouvements - ou non - de l'ennemi, les sujets crispants sont nombreux et Cieran essaye de ne pas trop s'y attarder. Le pilote se contente de hocher la tête devant la réponse du directeur, espérant sincèrement la même chose.
La réplique d'Hassan à son commentaire le fait presque sursauter, et les yeux curieux de Cieran se font plus durs quand il se fait rabrouer. Ce n'est clairement pas le moment d'exposer son point de vue et de débattre de l'inutilité ou non d'une mission : dans n'importe quel corps d'armée, un soldat qui se permet de discuter les ordres flirte de très près avec l'insubordination. Le Voyager, rigueur militaire ou non, ne fait pas exception. Qu'Adrian discute les ordres parfois, grand bien lui fasse : Cieran, lui, connaît exactement les limites à ne pas franchir, et ne compte pas le faire dans ce bureau. Ce n'est pas pour rien qu'il est le chouchou d'Alejandra, après tout ! Il sait tenir sa langue quand il le faut, et s'exécuter sans rien dire. Et clairement, c'est très exactement le cas en ce moment. "Non Monsieur." Sans vouloir paraître trop pressé de battre en retraite, le pilote se redresse sur son siège. Cieran n'est pas stupide, il sait reconnaître quand on le met dehors, peu importe la politesse employée. Et si la voix froide et le visage fermé du directeur de la sécurité sont une quelconque indication, ce dernier se retient de ne pas le mettre dehors beaucoup moins poliment.
L'irlandais attend sagement d'être congédié, la tête droite sous le regard implacable de l'homme. Il a beau s'être comporté comme un crétin, et s'en vouloir, Cieran sait parfaitement se comporter comme un bon soldat quand il en prend la peine. "Merci Monsieur. Je vous tiendrai au courant des avancées du projet par mail." Et il suppliera Veronica, s'il le faut, de gérer les prochains contacts avec le pas très marrant directeur de la sécurité. |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Mer 18 Sep - 21:44 | |
| Définitivement, entre eux, ça ne passera pas. Hassan peut déjà sentir à quel point la communication sera ardue, avec l’homme en face de lui : quelque chose qui l’irrite au plus haut point sans réellement savoir d’où ça vient se cache au fond du regard. Une forme d’insolence refoulée peut-être ? L’impossibilité de comprendre les pilotes, malgré tous les efforts du monde ? A d’autres, Hassan : hormis leur directrice, le chef de la sécurité peut tout de même compter parmi ses amis (plus ou moins) Adrian et Veronica. Non. Définitivement, quelque chose empêche le courant de passer. (Peut-être est-ce mieux pour eux. Hassan a appris très tôt qu’il ne peut être aimé de tous. Et même s’il essaye, s’il n’est pas un mauvais bougre malgré sa ponctuation verbale naturelle de jurons, il sait reconnaître quand la chose peut être trop compliquée. )
Leurs relations resteront froides. Peu importe. Et cantonnées, bien évidemment, au strict minimum, songe-t-il alors qu’il n’a plus qu’une seule envie : que cela se termine. S’il a besoin d’informations plus précises sur les agissements du pilote et sur la fabrication de ce simulateur – qui pourrait être dangereux ! - il n’hésitera pas à aller se renseigner… Auprès de celle qui assiste l’homme en face de lui. Heureusement, l’entretien enfin arrive à son terme. Rapide. Efficace. « Bien. » Il ne cille pas, l’homme, alors qu’Hassan pour la dernière fois essaye de se persuader que ce n’est pas un petit con fini. (Et échoue.) Quelque chose bloque, l’amertume au fond de la gorge ramenée par le souvenir de la mission qualifiée d’inutile – travailler pour rien, sacrifier les autres pour du vent surtout. Cauchemars qui le hantent.
C’est un petit con fini. Mais sa demande est raisonnable et nécessaire au bon fonctionnement de la station. « Les démarches pour débloquer vos accès seront rapides. La chose devrait être réglée dans la journée, tout au plus demain. » Le chef de la sécurité passe sous silence lesdites démarches. Il ira possiblement démarcher le chef informatique si jamais Hécate refuse, à sa demande, d’augmenter les droits sans une intervention extérieure. « Vous en serez notifié. » Pas besoin de revenir me voir. Moins ils se croisent, mieux ils se portent, chacun de leur côté. « Si c’est tout, je ne vous retiens pas. Vous devez avoir à faire. » C’est un cassez-vous en plus poli. Le ton n’est pas froid, il reste ce qu’il a été tout au long de l’entrevue : formel. Détaché. Un peu fatigué dans les soupirs retenus et dans les fins de phrases teintées par l’accent libanais – les reproches tourneront bien après le départ du pilote dans un esprit privé de sommeil, alors qu’Hassan enquillera pour un second cycle de travail.
Il lui débloquera rapidement les accès, comme convenu, sans chercher à savoir les documents consultés. Fera semblant, plus tard, de comprendre les mails reçus. Même si c’est un profond charabia, le contenu est là et sera précieusement conservé. L’oeil de Voyager, après tout, sait obtenir les informations sur tous les agissements au coeur de la station. |
| Hassan Jaafar Transmissions : 363 XP : 405 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 42 Rôle : Directeur Sécurité Nationalité : Libanais Pseudo Web : SaturdayProphet Avatar : Vin Diesel Double Compte : Poppy
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... Dim 22 Sep - 22:50 | |
| Sans paraître intimidé le moins du monde, l'irlandais supporte le poids du regard d'Hassan, cherchant à repousser l'impression que l'homme cherche quelque chose en lui, une faille, un détail, qui lui permettra de refuser sa demande. C'est stupide, puisqu'il a accepté, mais Cieran ne peux se défaire de ce sentiment désagréable d'être placé sous un microscope. Il se tient parfaitement, tel le bon petit soldat qu'il sait être, alors qu'il n'a qu'une envie, partir. Hassan lui explique que tout cela sera rapide, et l'irlandais songe avec amusement qu'au moins, cette inimité entre le chef de la sécurité aura cela de bon qu'il essayera de le voir le moins possible. "Merci Monsieur." Sage. Poli. Parfait.
Il n'aura même pas besoin de revenir voir Hassan, ou de communiquer avec lui autrement que par mail. Et encore. Veronica lira probablement ses courriers de mise à jour pour Alejandra, donc il pourra sûrement les transférer à la pilote qui, elle, les transférera au chef de la sécurité. Un peu complexe, mais mieux pour la sérénité de tout le monde. Hassan le tire de ses réflexions techniques en le renvoyant regagner son boulot, de façon polie mais pas vraiment très chaleureuse. Cieran s'en contentera, sans problème. "J'ai de quoi m'occuper, oui." Confirme le pilote, se mordant la joue pour ne pas se montrer davantage impertinent. Et pourtant, il y aurait de quoi faire ! "Bonne soirée monsieur." Sans montrer sa hâte, l'irlandais se dirige vers la porte, qu'il referme soigneusement. Il se sait sous l'œil des caméras, et l'idée même qu'Hassan le scrute en ce moment même lui file des frissons. C'est d'un pas mesuré qu'il se dirige vers son dortoir, ouvrant posément la porte avant d'y pénétrer.
C'est là, seulement, qu'il s'autorise à frapper son front contre le mur en se traitant de tous les noms. Il ne peut pas réfléchir avant de parler et ainsi se mettre à dos certainement l'un des gars qui possède le plus de pouvoir sur le Voyager ? Chomh mín le síoda, soupire l'irlandais. Tout a roulé parfaitement. Ou pas. Sortant son pad, il y rédige un bref message pour Veronica, sachant pertinemment qu'elle risque fort de se ficher de lui quand il lui racontera cette entrevue. En même temps, il a de quoi. Hassan est un crétin fini incapable d'apprécier l'humour, mais Cieran le sait, il ne s'est pas montré beaucoup plus intelligent. Bon, tant pis. Il se débrouillera pour l'éviter, s'il le faut.
RP Terminé |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Si j'avais tous les pouvoirs... | |
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