[DESCRIPTION] L'extérieur de Voyager

Longue de 1054 mètres, la station Voyager est le plus long vaisseau jamais construit par l’humanité. Du fait de ses dimensions colossales, elle a été entièrement assemblée en orbite, et se trouve munie d’un système de navettes internes à grande vitesse, semblable à un métro miniature à petite échelle, permettant de se déplacer rapidement d’un point à l’autre. Après son colossal voyage à travers l’espace, bien plus long que prévu à l’origine, Voyager est délabrée et son état préoccupe considérablement l’équipage. Sa collision avec un élément non-identifié à l’entrée dans cette nouvelle galaxie a provoqué des dégâts notables dans le secteur du pont, et la présence de formes de vie inconnues à bord a mené à la décision de sceller hermétiquement les sections concernées, qui restent donc inaccessibles pour le moment.

Bien peu croyaient au projet Starship lorsque la NASA a commencé à y travailler. Trop cher, trop dangereux, trop loin… jusqu’à ce que, finalement, l’appel de l’infini ne fascine toute une génération, et que l’ONU ne finisse par déclarer le projet d’intérêt capital pour l’humanité. Explorer de plus près ces planètes, tenter de survivre en relative autarcie pendant trois décennies, c’était un véritable défi pour l’homme, dont la construction de Voyager n’a été que la première étape. Nombreux sont les gouvernements à y avoir contribué, ne serait-ce que pour recueillir une partie des profits et du prestige lié au lancement de l’expédition : sur les 193 états membres, 188 ont participé à la hauteur de leurs moyens respectifs. Tous n’ont pas nécessairement de ressortissant sélectionné au sein de l’équipage, mais ces 188 drapeaux sont gravés sur la coque de la station, sur toute la périphérie du pont où se situe la passerelle.  

Endommagé par ces neuf siècles de voyage supplémentaire, l’extérieur de Voyager est délabré. Des interventions de maintenance ont eu lieu pendant le trajet, effectuées par des opérateurs sous le contrôle d’Hécate, mais ce rafistolage de fortune n’a fait que retarder l’inévitable. La station a besoin d’une profonde révision, et dans son intégralité ; mais le manque de main d’oeuvre disponible et l’état inquiétant des réserves de matières premières empêchent ces opérations de rénovation pour le moment. La présence de formes de vie inconnues dans les sections isolées dissuade également l’équipage de trop s’en approcher. La brèche dans la coque au point d’impact est surveillée en continu à l’aide de quelques caméras de sécurité encore fonctionnelles, et il semble pour l’instant que ces créatures n’aient pas tenté de quitter l’endroit où la collision leur a permis de monter à bord.

Par chance, les panneaux solaires ont continué à fonctionner, et les voiles magnétiques ont pris le relais pendant la longue course dans le vide entre les galaxies. La station ne manque donc pas d’énergie, et ces éléments extérieurs sont encore en bon état, soigneusement entretenus par les opérateurs pendant neuf siècles.

Pour le moment, la station erre à la périphérie d’une galaxie étrangère, et la première étape pour s’orienter et tenter d’explorer de nouvelles planètes, c’est de reprendre le contrôle des systèmes de propulsion qui semble encore en fonctionnement. Le sort de l’Humanité repose à présent sur Voyager…