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| Ô Déesse des pilotes | |
| Auteur | Message |
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(#) Sujet: Ô Déesse des pilotes Sam 4 Jan - 16:34 | |
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1.4 | Ô Déesse des pilotes Guide les pas de ton humble servant |
• Date : 18 janvier 2920 • Statut du RP : privé • Résumé : Cieran bénéficie d'un accès probablement illégal aux caméras qu'il aurait bien aimé conserver, mais impliquer sa chef semble être le plus intelligent à faire pour ne pas s'attirer d'ennuis. Elle saura quoi faire ! • Recensement : - Code:
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• [b]18 janvier 2920 :[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t591-o-deesse-des-pilotes#11897]Ô Déesse des pilotes[/url] - [i]Alejandra Vargas & Cieran O'Reilly[/i] Cieran bénéficie d'un accès probablement illégal aux caméras qu'il aurait bien aimé conserver, mais impliquer sa chef semble être le plus intelligent à faire pour ne pas s'attirer d'ennuis. Elle saura quoi faire !
Dernière édition par Cieran O'Reilly le Jeu 30 Avr - 22:32, édité 1 fois |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Sam 4 Jan - 16:35 | |
| Il a beaucoup hésité, inutile de le nier, même après en avoir parlé avec Ronnie. C'est sa conscience qui a finit par vaincre et la peur, pas réellement formulée, d'enfreindre à nouveau les règles et d'être puni pour ça. Il a mal vécu l'isolement imposé comme punition même si, l'irlandais le reconnaît, être puni était juste. Mais se retrouver isolé et à l'écart des autres, sous surveillance constante, cela a été dur pour Cieran. La quarantaine puis l'isolement imposé ensuite par l'empoisonnement sur Amazone a été encore plus difficile à vivre, cruel rappel des moments passés en solitaire. Il n'a pas cherché à le cacher l'irlandais, il s'est montré moins souriant et plus taciturne ces dernières semaines. Pour ne pas dire maussade et même carrément agaçant.
Noël aussi a été une épreuve, autant ne pas le nier. De part son métier, il n'a pas assisté à toutes les messes de minuit avec les siens mais cette année, la première depuis la disparition de la Terre, a été difficile, plus qu'il ne le présentait. Il commence à peine, l'irlandais, à retrouver sa joie de vivre et sa bonne humeur. Ses doigts parcourent distraitement le chapelet de son grand-père, qu'il porte en général caché sous son uniforme tandis qu'il se dirige sans hésiter dans ces couloirs qui sont devenus sa maison. C'est effrayant de constater, au final, à quel point ils se sont adaptés, tous, à l'effroyable histoire d'horreur qui est devenu leur quotidien. A quel point il est devenu machinal de compter sur son pad, son comlink, sur la présence quotidienne et pourtant presque discrète d'Hécate.
Avoir un accès illimité à toutes les caméras sur son pad a été amusant, au début. Cela lui a tenu compagnie pendant la quarantaine, ca a aussi été un support essentiel à de longues soirées - ou journées, avec leurs cycles de travail, c'est parfois compliqué à déterminer - de potinage avec Ronnie. Vraiment, Cieran n'aurait pas pensé abandonner volontairement cet avantage somme toute assez inoffensif et plutôt réconfortant. Savoir que tel directeur a l'habitude des rendez-vous en cachette, ou que tel scientifique est en réalité accro aux soaps-opéras mexicains, franchement, quel mal cela peut-il bien faire ? Et s'il en a profité pour surveiller discrètement les couloirs, est-ce contre-productif ? Mais les papiers que leur a fait signer le directeur de la sécurité en les acceptant en renfort pèsent sérieusement sur la conscience du pilote, même si ça n'a rien à voir, n'est-ce pas ? Il n'a pas les infos dans le cadre de son travail, mais d'un autre, bien moins légal. En toute honnêteté, Cieran n'est pas sûr que l'argument tienne devant Hassan. Il cherche à éviter les ennuis le pilote, et peut-être, un peu, à éviter le directeur. D'où sa décision de tout exposer à Alejandra.
Il éprouve une confiance sans bornes à l'égard de sa cheffe, l'irlandais. Réellement. Au-delà de ces histoires à moitié sérieuses de chouchou ou de petit préféré, il sait que la jeune femme le défendra bec et ongles s'il le faut, lui ou chacun de ses autres pilotes. Car c'est ce qu'ils sont, n'est-ce pas ? Ses pilotes. Malgré sa façon de souffler le chaud et le froid avec Veronica, malgré ses réprimandes - bien méritées parfois - ou ses briefings parfois assommants, Cieran n'a aucun doute sur le fait qu'elle saura le conseiller et le guider sur la marche à suivre. Il ne lui faut pas longtemps pour se présenter devant le bureau de la jeune femme, prenant quelques dizaines de secondes pour réajuster son uniforme et remettre de l'ordre dans sa chevelure qui commence à avoir bien besoin d'un coup de ciseau. Le chapelet à nouveau en sécurité sous son uniforme quasi impeccable, l'irlandais prend une longue inspiration avant de signaler son arrivée à la directrice des vols. Il ne l'a pas averti de son envie de lui parler, mais il espère qu'elle pourra le recevoir : il n'est pas sûr de trouver la motivation pour revenir plus tard. Lorsqu'il est nerveux encore davantage, la discipline militaire est familière, et il se tient rigide, au garde-à-vous, prêt à demander la marche à suivre. Pourquoi est-il nerveux ? Il n'est coupable de rien. Cette fois. Il y a bien cette histoire avec Ronnie, mais ce qu'Alejandra ne sait pas, elle ne peut pas le deviner : il est persuadé, l'irlandais, qu'elle ne sait pas encore lire dans les pensées. |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Dim 12 Jan - 16:27 | |
| Je commençais à prendre les mêmes travers qu’Hassan, ce qui était proprement terrifiant. Je me retrouvais là, plongée dans mon pad, derrière un bureau où la paperasse commençait à s’amonceler. Je guettais la moindre petite trace tangible que notre alien avait fait des siennes, en espérant pouvoir lancer aussitôt le branle-bas de combat… Mais rien. Rien. Notre intrus s’était fait d’une discrétion exemplaire et continuait d’échapper à notre vigilance. Difficile de traquer quelque chose qui pouvait prendre la forme de… N’importe quoi. Je redoutais le moment où il allait agir et que nous arriverions trop tard pour régler définitivement cet épineux problème.
Je ne m’attendais pas à recevoir de la visite à cette heure, persuadée de pouvoir finir mon cycle de travail sans finir par être dérangée. Je relevai la tête de mon pad, dans un souffle agacé, avant de me figer en reconnaissant celui qui s’était présenté à moi. Cieran… Je n’avais pas vu le pilote depuis un (très) long moment. Bien sûr, on m’avait appris que les explorateurs d’Amazone n’étaient finalement plus en quarantaine et ne constituait plus un risque… Mais j’avais préféré le laisser souffler, en ne cherchant pas à le solliciter, après toutes ses mésaventures. J’avais même hésité à lui accorder une permission, un peu forcée, pour ces deux dernières semaines écoulées. Cieran avait été fortement éprouvé. Je pouvais encore voir cette lueur étrange flotter au fond de son regard, qui n’augurait rien de bon. Le pilote avait toujours été là pour donner le change, un peu le joyeux luron de la bande, prêt à remonter le moral des autres pilotes avec quelques blagues ou sourires… Je m’étais rendue compte un peu tard que ce n’était qu’une façade et qu’il ne vivait pas aussi bien la situation qu’il voulait le faire croire. Je n’étais pas en colère contre lui, non. Je m’en voulais sans doute un peu de ne pas l’avoir remarqué plus tôt, pour l’empêcher à temps d’aller trop loin. Il n’avait pas eu de chance de tomber sur Hassan plutôt que sur moi.
« Repos, O’Reilly. » Je me passai une main sur le visage, avant de relever la tête vers lui et de le fixer longuement. Très longuement. Mon regard semblait dire qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? « Du nouveau ? » Je ne savais pas ce qu’il comptait me dire. Je ne l’avais pas fait appeler. Mon envie première était simplement de lui demander de repartir, en prenant quelques jours. Mais l’éconduire alors qu’il avait fait la démarche de se présenter à moi était une très mauvaise idée. Alors je lui laissais l’occasion de s’exprimer librement, de peut-être dire ce qu’il avait sur le cœur… Ce qu’il ne ferait sans doute pas. Je n’avais pas cette relation avec mes pilotes, ni même avec qui que ce soit en réalité. Terrible constat.
Pourvu simplement qu’il ne vienne pas se confier pour une nouvelle bavure… A un moment, je ne pourrais plus rien pour lui. |
| Alejandra VargasTransmissions : 943 XP : 250 Date d'inscription : 02/06/2019 Age : 38 ans Rôle : Directrice des vols extérieurs Nationalité : République Dominicaine Avatar : Zoé Saldana
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Mar 14 Jan - 22:36 | |
| L'officier Vargas n'a pas l'air ravie de le voir et le pilote essaye de ne pas trop s'en formaliser. Il comprend bien qu'en général, si quelqu'un ose la déranger, c'est qu'il est forcément porteur de mauvaises nouvelles et que pour le coup, sans doute Alejandra préfèrerait-elle passer un moment tranquille plutôt que de gérer une énième urgence. Ce n'est probablement pas dirigé contre lui, il le sait : depuis tout ce qui s'est passé, ils n'ont pas échangé beaucoup et donc elle n'a aucune raison de lui en vouloir. Sauf si elle sait ce qui se trame entre Veronica et lui. L'irlandais se fige, quelques secondes, avant de se raisonner sur sa propre stupidité : non, elle ne sait pas. C'est impossible. Il s'efforce de se détendre devant le regard inquisiteur de sa cheffe, n'osant pas ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit. Elle a l'air... agacée ? Perplexe ? Mais pas accusatrice, non. Il ne pense pas. Il se fait probablement tout un film pour rien. Peut-être.
La question de la jeune femme le prend au dépourvu, et il hésite quelques secondes avant de répondre. "Non, M'dame. Enfin, ça dépend pour quoi." Parce que sa question englobe tout un tas de paramètres différents, à vrai dire. "Il n'y a toujours aucune trace de notre passager clandestin." Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir regardé. Au début de la quarantaine, l'irlandais passait des heures à explorer les couloirs grâce à ses accès pas vraiment légaux, se relevant même la nuit pour scruter les ombres. C'est passé. Presque. Parce qu'il a réussi à se raisonner, et que Cieran sait qu'il va finir par devenir réellement cinglé à force de voir leur invité surprise partout. "Et les disques durs, ou ce qui s'en rapproche, ramenés de la planète n'ont encore rien donné." Pourtant, il a cherché Cieran, il s'est entouré de gens qui en savent bien plus que lui dans le domaine mais pour l'instant, découvrir les secrets de ces choses n'est pas un franc succès. Ils y arriveront, il n'en a aucun doute, mais cela prendra du temps. Combien de temps, ça, il est incapable de le dire. Evoquer Amazone fait naître une violente démangeaison à sa cheville mais ce n'est que psychologique, il le sait. Il a encore des marques, mais le poison n'est plus qu'un mauvais souvenir.
C'est le moment de parler à Alejandra, sans aucun doute. Il attendait une ouverture et elle est là, devant lui, à attendre qu'il se décide à parler du pourquoi de sa visite. Il n'a pas le droit de reculer le pilote, pas maintenant, pas avec toutes les conséquences que ne rien dire pourraient avoir pour lui. Au fond, il s'en veut de lui rajouter un problème, mais ce n'est pas un vrai problème, n'est-ce pas ? il n'a rien fait de mal, pour une fois, et en parler à sa cheffe est sans doute l'acte le plus responsable que quiconque peut attendre de sa part. Il ne doit pas commettre à nouveau l'erreur de croire qu'il peut gérer seul, qu'il a quelque chose à prouver. Il s'est abîmé les yeux sur son pad, pendant des jours, à traquer l'alien. S'il continue, il va reproduire les mêmes erreurs, retomber dans la même paranoïa. Explorer les recoins et potiner sur les autres passagers lui a fait un bien fou, réellement, pour se détacher de cette angoisse qui va de pair avec l'observation des écrans. Il se mord la lèvre l'irlandais, nerveux, avant de soupirer et de se jeter à l'eau. "J'ai quelque chose à vous montrer." A vous avouer, peut-être, serait plus juste." Mais avant que vous ne disiez quoi que ce soit, idir mé..." Il se reprend, l'irlandais, perturbé d'avoir glissé vers le gaélique pour rendre sa promesse plus solennelle, "Je veux dire, je vous promets que je n'ai rien à voir là-dedans." Il n'en aurait pas les capacités, très honnêtement, même s'il a fait de sacrés progrès en codage depuis son arrivée sur le Voyager. Pour illustrer ses propos, le pilote allume son pad avant de le faire glisser vers l'officier Vargas, lui laissant le loisir de contempler les images fixes de certaines caméras, exactement les mêmes qu'ils peuvent avoir sur les écrans de surveillance. La jeune femme le devinera sans peine : ces images n'ont rien à faire en dehors de la salle de surveillance, et encore moins sur le pad du pilote. |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Sam 22 Fév - 11:23 | |
| Je devais avoir ma tête des mauvais jours, pour qu’il en tire une pareille en retour. De tous, Cieran était le pire. Non pas qu’il était le principal élément perturbateur de leur trio infernal, loin de là. La palme d’or revenait sans conteste à Adrian et ses multiples accidents en règle. Ce casse-cou allait finir par me donner des cheveux blancs. Mais Cieran, lui, il était toujours celui qui arrivait à m’attendrir assez pour que je ne lui crie pas dessus. Alors, quoi qu’il fût venu me demander ou me dire, il avait déjà à moitié gagné rien qu’avec cette mine défaite et angoissée.
Ma question sembla le surprendre. A croire qu’il y avait du nouveau, oui, mais pas sur les sujets qui nous inquiétaient dans l’immédiat. Il avait l’air de chercher à recoller les morceaux, pour savoir quoi me dire. Pour quelles raisons était-il là, si ce n’était pas pour m’annoncer une bonne ou mauvaise nouvelle, ou me réclamer une faveur ? Je le dévisageai avec curiosité, me demandant quand il allait passer à table et me confier les raisons de sa présence dans mon bureau. Je lâchai pour toute réponse : « Il va falloir se montrer patient et poursuivre nos efforts. » La patience… Je détestais ça, surtout quand la situation paraissait aussi inextricable. Je n’allais pas le sermonner pour son manque de résultat alors que nous étions tous dans le même pétrin, si c’était ce qu’il chagrinait vraiment. Sans doute que le pilote s’était senti profondément inutile ces derniers temps, après sa mise à l’écart forcée. J’allais devoir trouver rapidement de quoi lui occuper l’esprit, si je ne voulais pas qu’il déraille encore. Ce ne serait pas bien compliqué en soi, car on ne manquait pas de travail, vu les faibles effectifs. Chaque personne était capable de faire la différence.
Je me replongeai dans mon ipad sans le congédier, attendant patiemment qu’il se décide de lui-même à parler ou qu’il tourne finalement les talons. Il resta un moment suffisamment long, planté là, pour que je finisse par relever la tête et croiser mes mains devant moi, lui rendant un regard pénétrant. Alors ? Qu’avait-il à me dire ?
J’haussai un sourcil, devant ses propos très énigmatiques. Il avait quelque chose à me montrer ? Soit. Il n’avait rien à voir là-dedans ? Là, ça puait un peu. De toute évidence, un de mes pilotes avait encore fait des siennes et… Je rivai mon regard sur son Ipad qu’il venait de me glisser sous les yeux. Des vidéos défilaient à l’écran, quantité de vidéos du Starship Voyager à l’heure même où nous parlions. Je pris l’appareil en main pour les passer une à une, me rendant vite compte de l’étendue du phénomène. « Qu’est-ce que… Cieran ! Vous avez accès à l’ensemble des caméras du Starship Voyager sur votre Ipad ? Ce sont des prérogatives réservées au Directeur de la Sécurité, uniquement. » Je lui rendis un regard sidéré en lui montrant l’Ipad. « Comment vous avez réussi à pirater toutes les caméras, vous pouvez m’expliquer ? » Je me rappelais, avec un temps de retard, qu’il venait de me faire la promesse de ne rien à voir là-dedans. En effet, ce n’était pas dans ses compétences, ou pas que je sache… Alors qui ? « Depuis quand ? » Les questions pleuvaient et s’entrechoquaient dans ma tête. J’étais consternée, oui. Et un peu excitée aussi, peut-être. |
| Alejandra VargasTransmissions : 943 XP : 250 Date d'inscription : 02/06/2019 Age : 38 ans Rôle : Directrice des vols extérieurs Nationalité : République Dominicaine Avatar : Zoé Saldana
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Ven 28 Fév - 22:43 | |
| Visiblement, il ne parvient pas à donner aussi bien le change qu'il le voudrait l'irlandais, si il se fie au regard d'Alejandra qui le dévisage quelques secondes avant d'indiquer qu'il fallait juste être patient. Il est dubitatif l'irlandais sur l'idée de laisser le temps aux choses d'avancer à leur rhytme, surtout parce que personne ne sait si elles vont véritablement finir par avancer, mais quels autres choix ont-ils ? Prendre les problèmes à bras-le-corps et multiplier les patrouilles ne semble rien donner pour l'instant, même leurs sorties extérieures se sont avérées catastrophiques ! Mais Cieran n'est pas dans le bureau de sa cheffe pour s'apitoyer sur son propre sort : les blessures à son amour-propre son encore trop fraîches pour véritablement lui permettre de les exposer, et les blessures physiques, dissimulées sous un bandage en dessous de sa combinaison réglementaire ne sont pas non plus un sujet de conversation qu'il a véritablement envie d'aborder.
Alejandra se replonge dans son travail, décidant sans doute d'occuper son temps utilement en attendant qu'il crache le morceau ou se décide à tourner les talons. Il hésite, l'irlandais, et doit se forcer à ne pas se dégonfler. Plus il attendra, pire ce sera, il en est bien conscient. Alors il avoue, avant de lui faire glisser son pad sous les yeux comme confirmation de ses propos. Elle ne met pas très longtemps à comprendre les implications de ce qu'il vient de dire, et c'est tout à son crédit : Cieran aurait détesté devoir insister. L'irlandais hoche la tête, un air contrit sur le visage, alors que les questions se succèdent. Il n'est pas ravi de devoir lui mentir mais cela vaut mieux que la vérité et les innombrables autres questions qui suivront, n'est-ce pas ? La culpabilité le perturbe bien un peu mais il s'efforce de l'ignorer, l'irlandais, en se frottant le crâne. "Depuis... deux semaines ?" Hasarde-t-il, bien conscient au fond de lui qu'il s'agit d'un parfait mensonge. Il sait bien donner le change, pourtant. En général. "Peut-être plus, aucune idée." Entre son exclusion forcée, la quarantaine, et tout ce qui lui est tombé dessus, Cieran espère bien que la jeune femme n'ira pas chercher plus loin. Il s'efforce de peindre un air innocent sur son visage avant de hausser les épaules... et d'amèrement le regretter, ses blessures récentes, courtoisie de son expédition dans l'espace avec Frye, se faisant durement ressentir. Il réprime un hoquet de douleur et respire doucement jusqu'à être sûr de maîtriser sa voix. Ses yeux se ferment quelques secondes avant qu'il ne parvienne à oublier la brusque douleur. "Je ne comprends pas trop d'où ça vient. Par curiosité, j'ai testé mes codes d'accès sur les archives d'Hécate, mais j'ai toujours le même niveau d'accréditation." Il n'a pas poussé plus loin ses recherches, en même temps, inutile d'éveiller les soupçons de qui que ce soit.
Il hésite quelques secondes, l'irlandais, avant de choisir l’honnêteté, pour ces quelques mots du moins. "Vous êtes la seule au courant." Et peut-être Veronica. Peut-être. Bon, pour l’honnêteté, c'est fichu. "Et je comprendrai que vous me demandiez de laisser mon pad à un technicien ou même au directeur Jaafar." Il de demande pourtant, sincèrement, si elle est vraiment obligée d'avertir quelqu'un. "Enfin, ce que je veux dire, c'est que..." Il cherche un peu ses mots, l'irlandais, bien conscient que pour ce genre de discussion, il se réfugie en général automatiquement dans le gaëlique. C'est plus simple, en quelque sorte, et c'est bien l'une des raisons pour lesquelles il est ravi que Veronica soit capable de le comprendre. "Quelle que soit votre décision, je n'ai pas l'intention d'en parler à quelqu'un d'autre." S'il est loyal, Cieran, c'est à Alejandra, et à personne d'autre. Il se pliera à sa décision, même s'il ne l'accepte pas. Il espère qu'elle le sait, petit préféré ou non. |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Ven 6 Mar - 12:06 | |
| Je plissai le regard, l’air inquisitrice. Deux semaines, vraiment ? Il n’était pas crédible, cette fois. Sa réponse manquait de conviction, alors qu’il hasardait une durée. Et surtout, il était occupé à se gratter l’arrière du crâne avec cet air de chiot qui me donnait d’habitude envie de tout lui passer… Mais pas aujourd’hui. « Vous avez toujours ce tic nerveux, Cieran, quand vous ne dites pas tout. » Il ne savait pas vraiment depuis quand son Ipad avait été trafiqué, vraiment ? Je ne le lâchais pas du regard, mais il n’en dit pas plus à ce sujet. Peut-être qu’il disait vrai. Peut-être qu’il n’en avait pas la moindre idée, revenant un beau matin de son expédition pour constater le résultat. Après tout, Cieran avait passé la majorité de son temps en isolement, entre l’exclusion et la quarantaine forcée. Quand aurait-il eu le temps de cracker son Ipad ? A moins qu’il avait les compétences pour le faire lui-même. « C’est sûr ? Vous ne vous êtes pas amusé à trafiquer votre Ipad durant votre temps mort, simplement pour prendre votre revanche sur Hassan ? » Il n’y avait pas vraiment de l’accusation dans mes paroles. Moi aussi, ça m’aurait traversé l’esprit, à sa place. Le Directeur de la Sécurité était imbuvable quand il s’y mettait. « Vous pouvez me dire très exactement ce que vous avez fait avec… Toutes ces informations ? » Non, il n’allait certainement pas vouloir me le dire. A quoi penserait Cieran en premier ? A surprendre de quoi véhiculer quelques rumeurs plus ou moins fondées ou… Quelque chose de plus sérieux ?
Je poussai un profond soupir en me prenant la tête à une main. Il s’était mis dans la panade tout seul, et maintenant, il faisait de moi sa complice. A condition, bien sûr, que je ne le balance pas auprès de qui de droit. Sauf qu’il savait aussi bien que moi que je ne portais pas assez Hassan dans mon cœur pour le faire. « C’est du piratage informatique, c’est certain. On a un petit malin à bord… » Rien d’étonnant là-dedans. Parmi toutes ces têtes bien pensantes, les informaticiens étaient nombreux. De là, il n’y avait qu’un pas avant de soupçonner le secteur de la robotique. Mais pourquoi sur l’Ipad de Cieran ?
Je relevai la tête, alors qu’il m’avouait sans détour m’avoir prévenu en premier. « Hmm… C’est certain ? Tu n’en aurais pas parlé ni à Adrian, ni à Veronica ? » Je n’y croyais qu’à moitié. C’était facile à deviner. Il avait bien dû profiter de ses nouveaux accès pour faire quelques blagues, sans grande conséquence, avec le trio infernal. Et, ensuite, quand c’était devenu plus sérieux… Il était venu me trouver évidemment. Rien qui ne changeait de d’habitude. J’étais tentée de lui confisquer oui, mais pas pour le confier au Directeur Jaafar ou à un technicien. Je l’aurais bien gardé pour moi en vérité.
C’était presque mignon de l’entendre autant buter sur les mots, comme si son anglais lui échappait dans une situation pareille. Il avait peur des conséquences, mais il était venu tout de même me trouver. Je lui souris avec un air de fouine, avant de croiser les jambes et de poser son Ipad dessus, pour consulter une à une plusieurs vidéos. Je me demandais s’il en avait enregistré certaines. « Dites-moi plutôt… Vous avez trouvé quelque chose d’intéressant, là-dedans ? Allez, ne me dites pas que vous n’en avez pas un peu profité, surtout vu le temps passé en quarantaine. Vous avez dû occuper vos soirées comme si vous aviez des épisodes inédites de caméra café directement sur votre Ipad non ? » |
| Alejandra VargasTransmissions : 943 XP : 250 Date d'inscription : 02/06/2019 Age : 38 ans Rôle : Directrice des vols extérieurs Nationalité : République Dominicaine Avatar : Zoé Saldana
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Dim 8 Mar - 18:34 | |
| Il ne peut s'empêcher de baisser les yeux devant le regard intense de la jeune femme, espérant contre toute attente cacher la soudaine rougeur de ses joues. Il a, peut-être, éventuellement, un tic nerveux quand il est mal à l'aise mais il ne pensait pas qu'Alejandra le percerait si facilement à jour. Il le sait, pourtant, qu'elle possède un don presque surnaturel pour surprendre ses bêtises et celles de ses compères pilotes ! Ce n'était pas vraiment une question, de toute manière, alors il ne se hasarde pas à trouver une réponse tandis que le regard de la directrice des vols ne le quitte pas. Les questions se poursuivent et l'irlandais se force à demeurer calme et à ne pas se fermer devant les accusations qui, il le sait, n'en sont pas vraiment. Un bref sourire lui échappe lorsqu'elle lui demande si ce n'est pas sa façon de se venger de Hassan, et le pilote secoue doucement la tête. "J'aimerais presque vous répondre que oui, mais c'est bien au-delà de ce que je sais faire." Et en toute honnêteté, il ne saurait même pas par où commencer. Son autre question, pourtant, le pousse à se frotter le crâne en réprimant un grognement de douleur. Il prend un air aussi innocent que possible avant de souffler. "Rien qui ne puisse mettre en danger la sécurité du vaisseau." Assure-t-il avant de finir par avouer. "J'ai un peu regardé les couloirs pour trouver notre passager clandestin." Autant ne pas mentir, sur cette partie du moins. Il ne sait pas vraiment, l'irlandais, si on peut retrouver ce qu'il a pu observer, et il préfère avouer le plus gros, celui qui lui a déjà valu des ennuis. Pour le reste, personne n'a réellement besoin de savoir quoi - ou qui, d'accord - il observe de temps en temps ?
Visiblement, Alejandra n'est pas ravie de se retrouver dans la confidence, et Cieran hésite un peu. A-t-il seulement bien fait de lui apporter un fardeau supplémentaire ? Il sait qu'il est loin d'être le plus turbulent des pilotes mais les problèmes semblent le suivre à la trace ces dernières semaines et l'irlandais commence à réellement douter de lui-même et de ses choix. Il n'a pas osé aborder le problème avec Veronica, de peur qu'elle pense qu'il remette en question tous ses choix sans exception et tout le monde semble d'accord avec le fait de le laisser tranquille, pour l'instant. Franchement, Cieran est ok avec cette stratégie : en échange, il fait semblant d'aller bien et de ne pas trop se poser de questions. La conversation, en tout cas, ne prend pas ce chemin dangereux mais bien une autre route, que le pilote n'est pas certain de vouloir emprunter pourtant. Attend-t-elle réellement une réponse ? Cieran se contente de la regarder avec un air de chiot perdu, et elle enchaîne sur une nouvelle question. Sans doute ne lui tiendra-t-elle pas rigueur de ne pas répondre à celle d'avant. Avec un peu de chance. Le sourire de sa chef rencontre un pâle écho dans celui de Cieran qui s'efforce de prendre un ton un rien plus enjoué. Cette question, il s'est entraîné pour ! "Je sais qui sont les filles de la cryo." Lance-t-il avec une nonchalance feinte, comme si Ronnie et lui n'avaient pas passé des heures à débattre du sujet et de leurs théories respectives. "Enfin, disons que j'ai de forts soupçons." Et puisqu'il n'est pas un enfant de cœur, malgré les apparences, le pilote n'a pas beaucoup de scrupules à lancer Alejandra sur une piste autrement plus intéressante que ses bêtises. "Notre médecin australien flirte avec Poppy Johnson, l'ingénieure en robotique. Et il se peut que Léontina ait un crush pour le directeur Jaafar. Peut-être réciproque." Contrairement à certains, lui ne passe pas toutes ses journées devant les caméras. Quoi qu'il en soit, des rumeurs, il en a des tas. "Je peux vous faire la liste de tous ceux qui s'embrassent dans les coins sombres, si vous voulez." Parce qu'honnêtement, avoir vue sur les caméras, c'est amusant mais il n'y a rien de réellement palpitant. Il n'a pas été en mesure de capter l'image de l'alien, ou de voir quelque chose sortir de la zone scellée et pourtant, il a passé de longues heures à regarder les caméras adjacentes. "Oh, et le Visseur Fou se comporte toujours comme Peeves, vous savez, le fantôme dans Harry Potter." Il n'est pas sûr qu'elle sait, réellement, qui est Peeves mais il espère un peu, l'irlandais, noyer Alejandra sous suffisamment d'informations pour qu'elle oublie qu'il a définitivement passé un certain temps à espionner les caméras, plus qu'il n'ose réellement avouer. |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Mar 17 Mar - 16:00 | |
| C’était moi ou… Cieran venait de rougir ? J’étais presque tentée d’ajouter qu’il était adorable, s’il ne paraissait pas déjà aussi gêné. Il aurait pu mal interpréter cette petite taquinerie. Et, surtout, je me devais de tenir mon rôle même auprès de lui. Il réussissait souvent l’exploit de m’attendrir assez pour s’en sortir sans trop de casses, mais pas toujours. J’étais dupe à son jeu que lorsque je le voulais bien. Lui donner raison un peu trop souvent risquerait de lui donner ses aises avec moi et qu’il se croit tout permis. Cieran savait très bien qu’il y avait un stade à ne pas dépasser, s’il voulait conserver son statut particulier.
Je fis donc mine de ne pas m’en apercevoir, en contenant un sourire équivoque. Nous étions tous deux d’accord sur un point. Aussi douée était le pilote, le hacking ne faisait pas partie de ses talents cachés. Peu de chances alors qu’il soit capable de telles prouesses informatiques… Alors qui s’était amusé, dans son entourage, à étendre ses accès à l’insu de tous et même d’Hécate ? Peut-être s’agissait-il tout bonnement d’une erreur. Notre petit génie de l’informatique aurait réellement pu se tromper de cible ? Ou alors, il cherchait à semer la zizanie par le biais de quelques innocents dans l’affaire, dont Cieran. Celui-ci m’assura qu’il ne s’était pas servi de ces informations pour mettre en danger la sécurité du vaisseau. Je le fixai longuement, pour qu’il pèse bien la portée de ses mots. « J’espère bien que vous n’avez pas abandonné toute notion d’éthique avec ce jouet en main, Shamrock. » J’agitai le pad sous ses yeux sans lui rendre, alors qu’il se confiait un peu plus sur l’utilisation qu’il en avait faite.
Chercher notre passager clandestin était une excuse plus qu’autre chose pour fouiller un peu partout en se donnant bonne conscience… J’haussai un sourcil, dubitative, en attendant la suite. Et force était de constater que Cieran était une mine d’informations en matière de faits croustillants. Il devrait lancer une rubrique people sur le réseau… Aucun doute qu’il ferait fureur avec autant de rumeurs à la clef. « Ah oui ? Vous m’en direz tant. » J’avais du mal à contenir mon sourire cette fois, alors qu’il évoquait les penchants amoureux de chacun. Voilà de quoi en faire chanter plus d’un… Hassan lui-même ne semblait pas échapper à la règle. J’écarquillai un peu les yeux. « Parce qu’il y a un cœur sous cette carapace ? Première nouvelle. Je le croyais marié à son travail. » Là, c’était une information qui m’intéressait bien plus pour lui rabattre son caquet et provoquer un grand moment de gêne pour lui. « Je suis sûre qu’il n’assumera même pas. » Quant au Visseur Fou, un profond soupir m’échappa rien qu’à sa seule mention. « Qu’est-ce qu’il a encore fait, celui-là ? » J’avais déjà tenté de lui mettre la main dessus, en vain. C’était vraiment drôle de voir Cieran s’empêtrer, à tenter de me rappeler qui était Peeves, comme si je risquais de ne pas comprendre, simplement parce que je ne m’étais pas mise à rire. Il croyait être le seul à avoir quelques références geek ? « Je sais qui est Peeves, Cieran. Très appropriée, comme comparaison. »
Malheureusement, le pilote n’avait pas glané tant d’informations intéressantes… L’inverse m’aurait étonnée. J’espérais secrètement qu’un élément grave aurait motivé cette révélation inopinée et, à la fois, j’étais soulagée de me rendre compte que je m’étais trompée. Nous avions déjà bien assez à gérer. Je fis mine de lui rendre sa tablette, avant de la mettre hors portée de main en le fixant longuement avec une expression bien plus sérieuse. « Que comptez-vous en faire, si je vous la rends ? » |
| Alejandra VargasTransmissions : 943 XP : 250 Date d'inscription : 02/06/2019 Age : 38 ans Rôle : Directrice des vols extérieurs Nationalité : République Dominicaine Avatar : Zoé Saldana
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Ven 3 Avr - 17:23 | |
| Sans ciller, Cieran soutient le regard de sa chef, le dos bien droit, tressaillant à peine sous la pression imposée à ses récentes blessures. Il aime bien mentir, c'est vrai, mais c'est souvent pour des bêtises, ou des détails, comme tout à l'heure, qui ne portent pas vraiment à conséquence. Mais ça... non, c'est bien trop gros, et il est encore durement éprouvé par tout ce qui s'est passé avec Leontina pour braver les règles une nouvelle fois. Il le sait, au fond, Alejandra doit être aussi amusé qu'agacée d'être celle qui répare les bêtises de ses pilotes mais il espère qu'elle le connaît assez pour savoir que non, il ne lui mentirait pas sur ses capacités. Elle se pose des questions, certainement, il s'est posé les mêmes : pourquoi lui, pourquoi maintenant ? Cieran, malheureusement, n'a pas la réponse. Alejandra non plus, hélas.
Le regard de la jeune femme ne le quitte pas quand elle agite le pad, soulignant qu'elle espérait qu'avoir ce joujou entre les mains ne l'avait pas rendu insensible aux règles de morale. A dire vrai, Cieran n'a pas osé chercher du côté des salles de réunions ou des bureaux de ses supérieurs, se contentant d'apaiser ses peurs concernant leurs passagers clandestins et de stalker, quelque peu, les gens qui passent dans les couloirs. Rien de réellement répréhensible, n'est-ce pas ? Et rien, surtout, de confidentiel. L'irlandais évoque quelques faits croustillants, rien qui n'impacte véritablement la vie du vaisseau, pour la simple et bonne raison qu'il n'a pas chercher à s'infiltrer ailleurs, pas avec la menace d'être découvert et l'intime conviction qu'il n'en sortira rien de bon. Alors oui, venir demander de l'aide à sa boss lui fait le même effet qu'un enfant quémandant à son parent le plus compréhensif de le couvrir en cas de bêtises mais honnêtement, il a bien le droit de s'amuser un peu, non ? D'en profiter ?
L'évocation du directeur de la Sécurité et ses affaires de cœur semble amuser la jeune femme, au moins, et son soupir concernant les dernières frasques du Visseur Fou est décidément trop profond pour qu'il n'y ait pas une histoire intéressante là-dessous. L'irlandais refrène sa curiosité, sachant bien que le moment est mal choisi, et se contente d'une grimace désolée lorsqu'Alejandra lui certifie qu'elle sait qui est Peeves. Mais après tout, comment peut-il deviner qu'elle sait qui est Harry Potter, d'abord ? La directrice lui tend sa tablette et Cieran lève la main pour la prendre quand cette dernière se retrouve à nouveau hors de portée, les yeux gris de l'irlandais plein d'interrogation. Oh. "L'oublier dans un coin, oublier cette histoire de caméras et arrêter de colporter des rumeurs, même si elles sont vraies ?" Il a tenté de prendre l'air le plus innocent possible, mais Alejandra ne sera pas dupe, il le sait, il n'a même pas besoin de la regarder pour le deviner.
L'irlandais finit par soupirer. " J'imagine qu'il serait responsable d'aller la rendre au directeur de la Sécurité." Et subir un nouvel interrogatoire, ce qu'il n'a absolument pas envie de faire. "J'ai demandé à Hécate si elle savait d'où vient l'extension de mes accès mais soit elle l'ignore, soit elle ne veut pas me le dire." Il n'est pas trop sûr, l'irlandais, de savoir quelle option il préfère. "J'ai aussi pensé à demander aux informaticiens que je connais, mais l'idée d'impliquer quelqu'un d'autre là-dedans ne m'a pas semblé judicieuse." Parce que oui, risquer d'éventer le secret ne lui semble absolument pas être une idée intelligente. Avec Veronica, ce n'est définitivement pas la même chose. "Je suis désolé de vous impliquer, vous." Ajoute-t-il avec un air embêté. Au secours Obi-Wan Kenobi, vous êtes mon dernier espoir... Parce que c'est bien de ça dont il s'agit, n'est-ce pas ? Cieran est incapable de se dépatouiller seul de ce traquenard, et vient donc chercher de l'aide auprès de sa cheffe. "Si j'avais pu trouver une autre solution... " L'irlandais laisse sa phrase en suspens, indécis. Est-ce qu'il ne lui aurait jamais rien avoué, s'il avait sû s'en sortir sans aide ? En toute honnêteté, il n'en a aucune idée. "Vous en feriez quoi ?" Finit-il par demander, son bras venant enserrer sans qu'il y pense ses côtes douloureuses. |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Sam 2 Mai - 14:39 | |
| Cieran était bien trop rapide à me répondre pour être honnête. Je levai un sourcil interrogateur, tout en continuant de le dévisager, le pad définitivement hors de portée pour lui. Je ne m’attendais tout de même pas à ce qu’il propose de lui-même d’aller le rendre à nul autre qu’Hassan en personne ! Un bref rire répondit à sa déclaration si sérieuse et pourtant pleine de bon sens. « Oui, c’est sans doute ce qu’il faudrait faire. » Sauf que, tout ce qui pouvait embêter Hassan m’intéressait au plus haut point. Je n’avais définitivement pas envie de perdre un précieux avantage sur mon collègue si récalcitrant à partager ses prérogatives avec ses équivalents. Oh, bien sûr, le directeur de la sécurité avait fait des efforts certains envers ma personne ces derniers temps… Mais ça n’effaçait pas tout de son comportement, qui laissait toujours autant à désirer.
Et puis, c’était Cieran. Il avait beau être farceur, comme le bon irlandais l’était, il ne pensait jamais à mal. Notre petite discussion m’avait permise de me faire une bonne idée sur ses intentions. Il y avait bien là quelques pieux mensonges, dissimulés derrière une moue gênée ou autres tics nerveux que j’avais appris à reconnaître… Mais je le pensais honnête sur l’utilisation qu’il en avait fait. J’aurais bien pris transféré ses permissions étendues sur mon propre pad, mais la façon dont il les avait obtenues était un mystère. Mieux valait ne pas trop y toucher, bien au contraire. Et, après tout, je pouvais le laisser prendre tous les dangers. Il serait toujours temps de prendre l’air faussement surprise et de le réprimander pour sa mauvaise conduite s’il était pris à son propre jeu. Est-ce que c’était cruel de ma part ? Pas vraiment. Si Cieran était là, c’était pour une bonne raison. J’avais beau être parfois intraitable avec eux, je couvais un regard de véritable mère-louve sur ceux sous mon commandement. Cieran le savait très bien, surtout lui qui s’en tirait si souvent à bon compte avec moi. Pour autant, je le laissais réfléchir à la portée de ses actes et s’empêtrer lui-même dans ses justifications, pour le forcer à prendre les choses avec sérieux. Ce qu’il avait eu entre les mains, ce n’était pas un jouet.
Je ne disais rien. Je l’écoutai s’excuser platement. Il cherchait des solutions, m’expliquait sa démarche… Comme un enfant pris en faute. Je m’attendais qu’il continue encore un peu avant d’abdiquer, mais il préféra me retourner la question. Ah ! J’avais oublié sa tendance à retourner la situation à son avantage, quand il se sentait acculé. Je lui rendis un sourire en coin. « Je le garderais, bien sûr. » J’avais refermé mes mains sur le pad, comme si je n’étais pas prête de lui rendre. « … Mais j’en ferais un usage moins personnel. C’est un outil utile, quand la situation peut l’exiger, à utiliser à bon escient et au moment opportun. » Je lui tendis de nouveau le pad, pour que le récupère bien cette fois. « Je vous le rends, Cieran. Ne vous faites pas prendre, sinon je ferais comme si je n’étais pas au courant. On s’est bien compris ? » Je le couvrirais, bien sûr, s’il ne tentait pas de me faire tomber avec lui. Et il ferait mieux de se tenir à carreau, s’il ne voulait pas que je remette cette affaire sur le tapis. « Je veux bien vous croire quand vous me dites que vous n’y êtes pour rien cette fois, mais pas de bêtises. Vous vous êtes fait assez remarqué ces derniers temps. J’ai bien assez d’un Adrian à gérer pour que vous ne vous y mettiez pas aussi. » Je poussai un soupir, me pinçant l’arête du nez. « J’avais une mission d’exploration à vous confier, pour des analyses sur la passerelle, mais je m’en chargerais moi-même. Faites-moi le plaisir de lever le pied et de prendre un peu de repos. Ce n’est pas un conseil, c’est un ordre. » |
| Alejandra VargasTransmissions : 943 XP : 250 Date d'inscription : 02/06/2019 Age : 38 ans Rôle : Directrice des vols extérieurs Nationalité : République Dominicaine Avatar : Zoé Saldana
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Lun 4 Mai - 8:45 | |
| Son discours ne la convaincra pas, Cieran s'en doute avant même d'entendre la jeune femme rire devant ses remarques très raisonnables. Au moins, ils sont d'accord sur un point, ce serait la chose la plus sérieuse à faire. Ce qui n'indique pas qu'ils s'y plieront, ni l'un ni l'autre. L'irlandais meuble le silence, bien conscient que c'est la façon d'Alejandra de le laisser explorer les possibilités - et la responsabilité - qui lui sont offertes. Quémandant son conseil, Alejandra lui affirme qu'elle garderait la tablette, avant de lui faire la leçon. Il est bien d'accord, l'irlandais, ce n'est pas un jouet, et tant pis si la tentation est grande. Sa cheffe finit par lui tendre son pad, que le pilote saisi, un peu perplexe, assorti d'une mise en garde. Cieran hoche la tête, soudain sérieux. "Nous n'avons jamais eu cette conversation." Honnêtement, il est prêt à assumer seul les problèmes, si problèmes il doit y avoir. Mais l'idée de savoir qu'Alejandra sait, même si elle n'est pas censée savoir, à quelque chose de réconfortant. Malgré ses dénégations, il est persuadé qu'elle l'aidera, à défaut de le couvrir, si il se fait prendre.
Lorsque la jeune femme évoque ses frasques précédentes - pour ne pas dire erreur, il apprécie - il ne peut s'empêcher de baisser la tête comme un enfant attrapé la main dans la jarre à cookies. Il est réaliste, Cieran, il sait qu'en ce moment, il enchaîne les problèmes et les erreurs de jugement. Mais quand sa cheffe évoque la mission, il ne peut s'empêcher de faire un pas en avant. C'est Adrian qui discute les ordres, d'habitude. Pas lui. Mais c'est un cas de force majeure. "Je... je sais que ma dernière mission ne s'est pas déroulée comme prévu, et j'ignore ce que le spécialiste Vakarian vous a dit sur ma santé, mais je peux le faire. Vraiment." Son dossier médical dit sûrement le contraire, pourtant. Ses côtes sont encore douloureuses et le doc lui a conseillé de ne pas trop en faire pendant quelques semaines. Alejandra semble penser la même chose. La douleur se réveille brusquement avec le mouvement et l'irlandais prend sur lui pour ne pas tressaillir, ce qui ruinerait légèrement son propos. Il n'est pas son chouchou pour rien, il devrait réussir à la faire flancher... sauf si elle a jeté un œil sur son dernier passage à l'infirmerie, évidemment.
Entre l'isolement forcé et la quarantaine imposée au retour d'Amazone, Cieran en a plus qu'assez d'être inutile et de tourner en rond entre son dortoir et ses tâches de routine. Il a besoin d'action, de bouger, et pas de rester planté sur ses deux pieds en attendant que son stupide dossier médical déclare qu'il est prêt au service. Mais il ne peut pas réellement dire ça à sa boss, n'est-ce pas ? Il tente une dernière carte, l'irlandais, en prenant un air qui se veut accablé. "Par pitié, ne m'obligez pas à rester une semaine de plus de corvée de surveillance." Alejandra s'en doute sûrement, mais être sous les ordres d'Hassan pour prêter main-forte aux équipes de surveillance n'est pas un sort très enviable. Ils n'ont pas le choix, et Cieran comprend bien que chacun doit participer à l'effort, mais c'est une tâche assommante. "Je vous promets d'être un pilote modèle qui dort huit heures par jour et prends bien tous ses repas." Négocie-t-il avec cet air d'enfant parfait qui lui va si bien, parfois, et lui vaut les railleries de ses camarades. C'est un regard plein d'espoir qu'il lève vers elle, son pad à la main. Il la sait intraitable pourtant, chouchou ou pas. Il n'a presque pas la moindre chance qu'elle change d'avis, mais personne ne lui interdit d'essayer. De toute façon, elle commence à bien le connaître : si Cieran se permet de répondre, c'est qu'il distingue une ouverture. Si elle hausse la voix et le renvoie à ses quartiers, le respect de la hiérarchie est bien trop inscrit en lui pour qu'il ne se permette encore de tenter quoi que ce soit. |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Mar 19 Mai - 22:35 | |
| Je fronçai les sourcils, dans une expression peu amène. Je n’avais pas quitté du regard le pilote, subitement plus inquisitrice. Il… Protestait ? C’était nouveau, ça. Instantanément, Cieran avait perdu son air de petit chiot pris en faute, pour s’affirmer avec un peu plus de forces. Je ne savais pas vraiment quoi en penser. Il devait prendre du repos, et ne surtout pas se surmener. Sauf que… Le pilote avait désespérément besoin de s’occuper l’esprit. Tout semblait un bon prétexte à prendre pour qu’il puisse se changer un peu les idées. Je pouvais sans doute le comprendre.
Je n’en étais pas moins réfractaire à l’idée de le laisser prendre le moindre risque, dans l’immédiat. Il avait enchaîné les erreurs regrettables. Les périodes d’isolement prolongées qui avaient suivi aidaient peut-être à réfléchir, mais elle me le laissait sur la brèche. Il était bien trop conscient de ses manquements. En d’autres temps, Cieran ne serait jamais venu me trouver avec l’intention de remettre son pad au chef de la sécurité lui-même. Non, il s’en serait bien gardé. Il arrivait presque à me faire sourire, cet imbécile, à m’expliquer quel pilote modèle il comptait bien être. C’était déjà à moitié gagné pour lui, rien qu’à voir ce tressautement à la commissure de mes lèvres. Ah, merde. J’étais vraiment faible avec lui. Mais en même temps, travailler avec Hassan était une plaie, je pouvais difficilement le contredire là-dessus. « Les missions de surveillance sont indispensables, Cieran. Nous n’avons pas assez d’effectifs à la sécurité pour assurer la surveillance constante de tout le périmètre, et avec notre passager clandestin, c’est encore plus indispensable de le faire. On essaiera de trouver un moyen, avec le Spécialiste Vakarian, pour… Dynamiser les choses, disons. » Ca lui éviterait d’avoir à concilier avec Hassan.
Je poussai un profond soupir, qui était comme un aveu d’abandon de ma part. S’il ne voulait pas se reposer… Je ne pouvais pas le forcer à le faire. Je devrais bien trouver quelque chose qui ne le mette pas en danger et pourrait le faire se sentir un minimum utile. De toute façon, il trouverait un autre moyen de se rendre intéressant dans le cas contraire, et de façon bien désagréable pour moi. « Vous pourriez sans doute nous aider pour trouver les bonnes pièces qui nous manquent afin de réparer le propulseur du Starship Voyager. Avec ça, nous pourrions éviter que le vaisseau continue de partir à la dérive. Ce serait une avancée formidable pour toute la station. » C’était une mission cruciale, oui, mais à l’arrière. J’espérais lui avoir suffisamment bien présenté les choses pour qu’il en jauge l’importance. Qu’il ne cherche surtout pas – encore – à discuter les ordres, sinon il écoperait d’un refus ferme. « Maintenant, fais-moi le plaisir de revenir me voir qu’avec une meilleure mine ou de bonnes nouvelles à m’annoncer. » Je n’avais certainement pas envie d’entendre de nouveau parler de lui de si tôt, surtout pas pour une histoire de pad aux accès – un peu – trop étendus au goût de certains. Je serais obligée de me fâcher encore avec Hassan, pour défendre mes pilotes… C’était comme un vieux refrain. |
| Alejandra VargasTransmissions : 943 XP : 250 Date d'inscription : 02/06/2019 Age : 38 ans Rôle : Directrice des vols extérieurs Nationalité : République Dominicaine Avatar : Zoé Saldana
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes Mar 26 Mai - 18:41 | |
| Quand la jeune femme laisse échapper un vague sourire, Cieran sait qu'il a gagné. Certainement pas grand chose puisqu'il le sait, chouchou ou pas, la directrice reste intraitable mais c'est une petite avancée, et c'est sans doute mieux que rien. Et pour le coup, ce qu'il a obtenu n'est pas si mal : que Vakarian et Vargas mettent le nez dans leurs assignations, au détriment du directeur de la Sécurité, cela ne peut être que positif. Car il le sait très bien le pilote : ce qu'il obtient pour lui rejaillira forcément sur ses collègues. Quand à dynamiser tout ça, il est curieux de voir comment elle compte s'y prendre, mais il ne se risque pas à poser la question.
Mais ce n'est pas la seule opportunité que son discours de petit rebelle en herbe lui a fait gagner. Visiblement, ce n'est pas de gaieté de cœur que sa chef abandonne l'idée de le garder loin de toute activité, mais elle cède sur ce point et le pilote ne peut qu'en être ravi. C'est hésitant, ce n'est clairement pas très excitant, mais cela lui donnera au moins l'opportunité de s'occuper et d'aider. Sa boss semble l'avoir bien compris, il faut mieux un Cieran occupé que désœuvré et en jouant sur son envie d'aider, elle se doute qu'il acceptera. La dernière remarque arrache un sourire à l'irlandais et un salut enthousiaste. "A vos ordres. Je vais faire de mon mieux." Il fera de son mieux, en tout cas, pour qu'elle n'entende plus parler de lui. Le pilote réfléchit déjà à ce qu'il pourrait faire, et aller fouiner dans les bases de données des inventaires lui semble être une première avancée. Il ne va pas se plaindre, l'irlandais, de toute façon : il sait que c'est une concession de la part d'Alejandra que de le laisser se rendre utile, et pousser davantage sa chance risque fort de se transformer en mise en repos obligatoire.
Il s'apprête à tourner les talons, l'irlandais, avant d'hésiter une dernière fois. "J'ai eu le temps de jeter un œil sur le rapport de diagnostic de dommages de mon chasseur, pendant que j'étais à l'infirmerie. Je pensais assister les mécaniciens sur mes heures de loisirs, si cela ne vous dérange pas. Sans en faire trop." Il préfère préciser. Il n'a pas réellement eu le temps de beaucoup le faire quand il était pilote sur Terre mais sur le Voyager, la proximité et le manque de personnel font qu'il est beaucoup plus sollicité, l'irlandais, pour jouer les mécaniciens de service. Et honnêtement, cela lui plaît de se sentir utile et d'apprendre des choses dont il connaît la théorie mais qu'il n'a jamais pu véritablement exercer. Comme les simulateurs qui, s'ils sont loin d'être parfaits, restent pour l'irlandais une grande fierté personnelle. Alors il le sait, il n'est pas le meilleur pilote de l'univers malgré ce que clame la bande patronymique offerte par Ronnie et qu'il porte avec fierté - pas aujourd'hui, pas dans ses obligations officielles, mais le plus de temps possible -, sans doute pas le plus habile mais au moins, il peut se rendre utile. Et cela lui met du baume au cœur, après tout ce qu'il a pu se passer.
RP TERMINÉ |
| Cieran O'Reilly Transmissions : 1022 XP : 509 Date d'inscription : 17/06/2019 Age : 34 ans Rôle : Pilote de combat Nationalité : Irlandaise Pseudo Web : Danette Avatar : Colin Donnell Double Compte : Mr l'Ambassadeur
| | | (#) Sujet: Re: Ô Déesse des pilotes | |
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