Alerte ! Astéroïdes !

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Une nouvelle mission pour les pilotes et ce n'était pas trop tôt. Depuis l'escapade sur la planète Amazone, Frye avait été en quelque sorte mit de côté comme tous ceux qui avaient participé. Un mois de quarantaine... l'Enfer ! Déjà, les quinze premier jours avaient été insupportable dans l'infirmerie, bien que nécessaire vu l'état dans lequel il s'était trouvé. Mais, il avait été mal pendant une bonne semaine et après ça allait mieux, même s'il n'était pas prêt pour faire un marathon. S'en était suivi une nouvelle quarantaine de quinze jour dans sa cabine, autant dire que c'était très long. Du coup, cette petite sortie dans l'espace pour aller jouer à dégommer des astéroïdes, c'était une mission qui tombait du ciel tel un véritable miracle.

Pour cette occasion, il y avait également Cieran O'Reilly qui venait lui "tenir compagnie". Tous les deux seront à la tête d'un chasseur, mieux vaut deux engins qu'un seul pour ce type de mission. Frye espérait que tout allait bien se passer. Avant de commencer, il avait passé des heures à étudier ou se trouvait les Astéroïdes et surtout ceux qu'il leur faut détruire. Inutile de détruire ceux qui ne sont pas sur le chemin du Voyager. Il avait donc un plan détaillé des trajectoires des "cailloux volant". Avant de commencer, il avait envoyé son fichier à O'Reilly pour qu'il puisse suivre le plan.

Le soldat était en train de finir les dernières vérifications de son engin, avant le Top départ. Son collègue en profita pour lui lancer une petite pique. Quoi, c'est si dérangeant que ça de ne pas avoir de nom de code. Et surtout, qu'est-ce qui lui dit qu'il n'en a pas, il ne l'a peut-être juste pas dit. "Je devrais peut-être vous dire de m'appeler Chef !" dit-il simplement pour l'embêter. Au final, il est son supérieur et il fait bien ce qu'il veut, non ? Il monta à bord de son cockpit, mit sa ceinture et alluma son chasseur. Tout avait l'air en ordre, le grand départ n'était plus très loin. "Si vous vous seriez un peu plus renseigné sur moi O'Reilly, vous connaîtriez déjà mon nom de code !" Sur son dossier, était clairement inscrit ce fameux nom de code qui n'était autre que "Jabberwock", une référence à Alice au pays des merveilles, un vieux "surnom" donné à l'époque où il était pilote dans l'armée Néo-Zélandaise.

Il était convenu que son coéquipier parte le premier, ce qu'il fit et oh mon dieu... Frye n'avait pas vu un décollage aussi catastrophique depuis bien longtemps, ça piquait presque les yeux. Un peu plus et il aurait pu se planter le con. C'est ça d'avoir un soldat qui veut toujours jouer au plus malin. Au moins, il était entier et son engin aussi. "Shamrock, un peu de concentration, c'est pas une simulation !" dit-il sèchement dans le micro de son casque histoire de le réprimander. Bon, il a surement eu peur, aucun pilote ne sort sans peur d'un décollage raté, au moins, il devrait être concentré pour la suite. "Vous avez le plan que je vous ai envoyé. On se concentre uniquement sur les astéroïdes qui vont rencontrer la trajectoire du Voyager. J'ai également noté d'autres Astéroïde susceptible de changer de trajectoire à cause de la force des explosions ou des débris pouvant les toucher." La mission était simple et bien préparé, mais on n'est jamais paré contre les imprévus et ce facteur était compté dans les plans du tacticien. Une fois les astéroïdes principaux détruits, il faudra surement ajuster tout ça et en détruire des supplémentaires qui auront changé de route.

Sur son écran, Vakarian localise le premier astéroïde à détruire. Il se positionne et se préparer à lancer le premier tir. "Je suis en position pour détruire la cible C-52. Tir dans 3 - 2 - 1..." Boom ! Le projectile vient d'atteindre la masse rocheuse flottante. Elle explose sous le choc et il ne reste plus que de petits cailloux et de la poussière flottant dans l'espace. Il n'y a eu aucun son, juste une explosion lumineuse. Ce n'est pas étonnant, sans air, le son ne peut exister. C'est quelque peu surprenant de voir une chose exploser sans émettre un seul bruit, c'est presque surréaliste. "Cible C-52, détruite !"

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Le spécialiste ne s'était pas trompé, son décollage avait été parfait et pourrait rendre jaloux tout un tas de pilote qu'il a connu. Mais là n'est pas la question, car ils sont du boulot sur la planche. Le briefing était simple, détruire les astéroïdes pour qu'ils ne viennent pas abime la structure du Voyager en les percutants. Vu le peu de chance que les survivants ont en ce moment, ça sera cool d'éviter d'avoir une nouvelle brèche à bord, une brèche qui pourrait devenir fatale. Voilà pourquoi il y a des pilotes à bord, même si ce n'est pas la seule raison. C'est un travail simple, du moins sur le papier. Pour l'heure, aucun d'eux n'a l'habitude de voler dans l'espace, hormis via les simulateurs de vol. Mais entre un simulateur et la réalité, autant dire que c'est différent. L'enjeu est à présent réel et c'est peut être pour ça qu'on a demandé à ce que Frye prenne la tête de la mission, accompagné du pilote de son choix. Pour l'heure, le pauvre O'Reilly n'avait pas tellement eu de chance, ne se montrant pas vraiment à la hauteur. Est-ce qu'il peut vraiment lui en vouloir ? Peut-être que ce décollage digne d'un débutant n'est que l’œuvre du hasard, un peu trop de stress ou d’excitation... quoi qu'il en soit, il faut passer à autre chose.

Vakarian n'attendit pas cent sept an pour localiser une première cible et la détruire. Premier tir réussi, il était content. Sincèrement, il appréhendait un peu la trajectoire des missiles dans l'espace. C'est idiot, car techniquement, une fois qu'il y a une poussée exercée, ce n'est pas censé ce stopper. A son tour, Cieran allait détruire une cible, mais voilà qu'il lui indique avoir un problème. Rien ne se passe, aucun tir ? "Shamrock, vous attendez quoi pour tirer ?" demande t-il avant qu'il ne réponde avoir un problème. Eh merde, jamais rien ne peut se passer comme il faut dans cet endroit merdique ? Qu'est-ce qu'ils ont fait au bon dieu ? Oh et puis merde, dieu qu'est-ce qu'on en a à foutre. S'il existe ce vieux bonhomme, Frye le tuera lui même pour lui montrer que c'est un sacrè connard qui c'est bien moqué de tout le monde. "Aucune sécurité n'est enclenchée ou désactivée ? Ça pourrait expliquer l'erreur ? demande Frye. Sauf que l'autre pilote a décidé d'en faire à sa tête. Ce dernier coupa son micro, comme si c'était le moment est l'endroit de faire ça. "Shamrock, au rapport ! Rien, pas de réponse. "Putain de merde, O'Reilly, réactivait ce putain de micro !" Sur ce coup là, vous pouvez être sur qu'il se prendra une sacrée brasse à leur retour. C'est totalement inconscient de faire ça.

Une alerte s'affiche sur son radar, un petit astéroïde a dévié de sa trajectoire. Il n'est pas très gros, mais fonce sur O'Reilly qui est toujours injoignable. Frye essaie abattre le bout de cailloux, mais il est trop petit et rapide pour qu'il puisse le toucher. Et surtout sa fenêtre de tir était limité. Si l'autre se fait toucher, il risque d'y avoir quelques dégâts à son engin, il faut vraiment qu'il l'esquive. Alors de nouveau, il essaie de le contacter. "O'Reilly, putain votre radio ! Un astéroïde fonce sur vous. Bougez votre cul bordel de merde !" Puis, il pensa à son comlink, peut-être que Hecate peut le mettre en communication avec Cieran. "Hecate, je dois joindre d'urgence O'Reilly, tout de suite !" annonce t-il. La voix de synthèse répond un simple "je vous mets en communication monsieur", puis il n'attendit pas de réponse "Cieran bougeait vous, vous allez être percuté !" Il espère qu'il aura le temps de faire sa manœuvre d'évitement. Techniquement, il a le temps et peut être que son système était déjà redémarré et que son radar l'aura prévenu avant lui.

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Trop tard ! Malgré son avertissement Cieran à tout juste le temps de réagir. Le morceau de roche stellaire parvient à le toucher, sa manœuvre d'évitement tardive n'ayant fait que réduire les dégâts. Cette opération commence déjà à foirer alors qu'elle vient tout juste de commencer. Le temps lui semble extrêmement long entre le mouvement de l'appareil de son collègue et un premier contact avec ce dernier. Frye avait essayé de le contacter, il lui demandait si tout était ok. Le temps que le soldat reprenne ses esprits, surement, et voilà qu'il lui répond. Au moins, il est vivant c'est toujours ça. Comme on le dit, "plus de peur que de mal" et même s'il le cache bien, il peut sentir dans la voix de l'Irlandais qu'il vient clairement d'avoir la frousse. Son engin était encore en état de marche, hormis le système de missile, comme par hasard. On dirait qu'une sorte de dieu à moins que ce ne soit un diable, s'amuse à leur faire enchainer les pires situations depuis qu'ils sont sur le Voyager. Rien ne se passe bien, c'est totalement fou. Est-ce que pour une fois, une mission pourrait être une réussite, être simple et sans le moindre petit problème ? C'est trop demandé, Frye le sait.

O'Reilly l'informa de la possibilité de redémarrer l'armement. Une manœuvre qui devrait durer un petit moment mais que le Spécialiste ne voyait pas d'un très bon œil. son coéquipier voulait relancer son chasseur. C'est bien trop dangereux de tout éteindre et de ré-allumer alors qu'ils sont à coté d'un champ d’astéroïde. Que se passera t-il s'il ne redémarre pas ? Car là, vu la chance qu'il a... ça pourrait arriver. "Négatif, c'est trop dangereux. Encore plus avec le choc que vous venez d'encaisser. Si jamais le chasseur ne se remet pas en route, je ne pourrais pas faire grand chose pour vous. Vous devriez rentrer sur le Voyager et faire contrôler votre chasseur. Je peux terminer la mission seul." Frye n'a pas la moindre envie de sacrifier un homme et vu que l'engin est à présent abimé, faire un contrôle est plus sur. Peut-être que tout va bien pour le moment, mais qui sait, tout pourrait dysfonctionner d'ici une minute ou dix minutes. Le risque n'en vaut pas la peine. "Inutile de tenter quelque chose de stupide. Et rien ne nous dit que le système de combat sera opérationnel même après redémarrage complet. Si on peut éviter d'avoir des morts aujourd'hui, ça serait pas mal."

La mission s'annonce assez mal partie. Cieran a des problèmes avec son chasseur et ça ne semble pas vouloir se régler aussi facilement que prévu. Le mode de tir refuse catégoriquement de fonctionner et il tente le diable pour le remettre en fonction. Son engin se fait même percuter par un débris d'astéroïde ce qui aurait pu causer plus de dégâts. Tout ceci commence à faire beaucoup et Frye juge plus sûr que son collègue retourne sur le vaisseau. Enfin, ça c'était sans compter l'avis de O'Reilly. Franchement, il aurait pu mettre sa main à couper qu'il allait contester les ordres et demander une dernière tentative pour essayer quelque chose. Et puis quoi ? Ça va marcher ou ne pas marcher. Et si jamais ça défaille une nouvelle fois après ? Non, il ne peut pas. D'un autre côté, il peut comprendre le sentiment du jeune homme. Devoir annuler une mission et rentrer pour cause de défaillance, il n'y a rien de plus humiliant. Tout ceci n'est pas sa faute. La mécanique à beau être vérifié et entretenue, ça n'empêche pas qu'il peut y avoir des problèmes, c'est comme ça.

Le militaire supplie pour un dernier essaie. Bordel c'est le genre de chose que Vakarian déteste. Tout repose sur sa responsabilité. Si jamais il dit oui et qu'il arrive quelque chose à O'Reilly ça sera sa faute. La mâchoire serrée il réfléchit, la logique voudrait qu'il refuse et pourtant sa bouche ne lui obéit pas, disant tout autre chose. "Très bien, un dernier essaie O'Reilly, mais si c'est un échec, vous rentrez sans contester mes ordres !" Eh merde, pourquoi il a accepter. Il sent que cette histoire va lui retomber dessus. Pourvu que ça se passe bien. Pourvu qu'il n'y ait pas une couille de plus comme à chaque fois qu'il se passe quelque chose ici. Si pour une fois, la chance pourrait être de leur coté, il apprécierait. Surtout que la mission est simple détruire ces foutus cailloux, c'est la mer à boire de demander une mission sans problème ? Il commence vraiment à le croire. Frye reste concentré et le temps que le militaire fasse ce qu'il a à faire, il surveille des fois qu'un autre bout de cailloux décide de changer de trajectoire vers lui.

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Plus le temps passe, plus Frye regrette sa décision. Pourquoi est-ce qu'il a accepté ? Il fait très bien que c'était une erreur de lui autoriser ça. Pourtant, il l'a fait. Il sait très bien ce que c'est d'être bloqué, d'avoir les "ailes coupées". C'était de la pitié sans doute, mais aussi que la mission serait plus rapide et simple à faire à deux. Sauf que chaque secondes qui s'écoulent sans voir le moindre changement du coté de O'Reilly lui assure que c'est mort. C'est un problème trop grave pour être réglé avec un simple redémarrage et même si ça redémarre, rien n'assure que tout va bien se passer. Alors, dès qu'il pourra le contacter, Cieran sera gentiment invité à rejoindre le Voyager pour faire vérifier son aéronef. Cela serait idiot de perdre une vie aussi bêtement. Si jamais ça arrive, autant dire que Vakarian ne pourra jamais se le pardonner et qu'il en prendra plein la gueule de la part des autres. En tant que membre le plus âgé et plus expérimenté, il doit prendre les bonnes décisions et montrer l'exemple.

Pour l'heure, il n'y a pas de nouveau astéroïde "déviant" de sa trajectoire, Cieran à donc le champ libre pour remettre son engin en route. Lui vérifie son panneau qui indique la position en temps réel des cailloux interstellaire. C'est qu'il aimerait ne pas trop perdre de temps. Plus ces trucs ce rapprochent, plus ça met l'intégrité du Voyager en danger. Sauf qu'il ne peut pas agir tant que son collègue ne peut pas bouger. Si jamais un débris dérive ou que l'onde de choc percute et change le direction d'un astéroïde, ça pourrait être dangereux. Bordel... c'était stupide, vraiment stupide. Quand il voit la machine se rallumer, il ne tarde pas à envoyer son message. "O'Reilly, vous retournez au hangar. Ça a prit beaucoup trop de temps. Votre engin à clairement un problème. Vous avez eu votre chance. Pas de discussion possible ! C'est un ordre. Je vais m'en occuper seul. En attendant, je veux que vous fassiez un check-up complet de l'appareil, j'attends votre rapport quand je serais de retour !" indique t-il clairement. Cette fois-ci inutile de demander encore la permission de rester, c'est trop dangereux pour lui, il rentre un point c'est tout.

Cette histoire devenait trop dangereuse, Frye ne pouvait pas laisser O'Reilly sur cette mission avec un engin défectueux. Alors pour lui sauver la vie et éviter de perdre un survivant, il lui donna l'ordre de rentrer. Il imagine parfaitement que c'est l'ordre le plus horrible à recevoir quand on est pilote, mais il s'agit de sa vie. Parfois, il vaut mieux savoir reculer que d'aller dans le tas pour avoir des problèmes qui peuvent être grave. Son collègue réussi à lui répondre et il avait bien l'impression qu'il était déçu et dégouté. C'est ainsi, il a essayé, mais ça n'a pas marché.

Depuis sa navette, il observa Cieran retourner sur le Voyager. Ce n'était pas le moment de compatir à sa déception, la mission est importante et il ne peut pas rester là à bailler aux Corneilles. Vakarian se remit en route et recommença à tirer sur les astéroïdes dangereux pour les faire exploser. Quelques minutes plus tard, un autre pilote arriva pour l'aider dans la mission. Ceci dura plusieurs heures, c'est qu'il y avait un tas de caillou volant et qu'il fallait faire très attention aux débris. Dans l'ensemble, tout se passa très bien. Le retour sur le vaisseau se fit facilement que se soit pour Adrian où lui. Il remercia le soldat et alla ensuite voir les techniciens du coté de l'engin de O'Reilly qui n'était plus là. Il demanda si le rapport d’avarie était établi. Celui n'était pas encore totalement prêt, mais d'ici peu ça sera le cas. Frye exigea à ce qu'on lui envoie pour qu'il puisse l'analyser et voir ce qui ne va pas. Techniquement, les appareils sont très bien entretenus, il se demande se qui a pu se passer. Il espère que ce n'est pas un sabotage... Il y a déjà eu un meurtre, alors pourquoi le coupable n'irait pas plus loin. D'ailleurs, il demanda à ce que la surveillance du hangar soit renforcée à Hécate et qu'il soit prévenu de chaque aller-retour des personnes dans ce lieu. Puis il demanda à Hécate ou se trouvait O'Reilly, il était actuellement à l'infirmerie. Très bien, il ira le voir plus tard, il lui laisse un peu de repos et le temps de se faire soigner pour lui parler.