Putain, pas le coup de panne ! [feat. Ruiling]

C'était de base une journée banale et ordinaire sur le Voyager. Le genre qui suis une petite routine, chose qui semble presque incroyable vu la situation des humains. Mais il faut croire que tout le monde peut s'habituer à tout, que ce soit à des passagers clandestins -les aliens- et même des meurtriers à bord. Bon, tant que chacun reste à sa place ça ne dérange personne, bien qu'une sorte d’atmosphère étrange soit en place depuis le meurtre qui a été commis. Tout le monde est méfiant, on dirait que tout le monde est suspect. Certain sursaute quand quelqu'un éternue derrière eux. Peut-être qu'il faudrait leur faire comprendre que de vivre dans un état de stress permanent ce n'est pas bon pour les nerfs ? Mais est-ce que ce sont les affaires de Vakarian ? Surement que non. En tant que militaire, il n'a pas peur, mais ce n'est pas le genre à trembler pour si peu. Et puis, que ce meurtrier l'approche, il va le recevoir à coup de poing et compagnie. Si le tueur est logique, il ne s'attaquera jamais à un militaire et peut-être encore moins à un homme. N'oublions pas que la première victime est une femme. Loin de là l'envie de dire que les femmes sont faibles, mais la force d'un homme est malheureusement supérieur. C'est une attitude lâche de s'attaquer à une femme seule. Le coupable le regrettera. D'ailleurs, Frye se demande ce qu'il adviendra de cette personne une fois qu'elle sera trouvée ? Comment les meurtriers seront traités à bord ? Vie ou mort ? Sincèrement, si ça serait à lui de décider, c'est la mort qu'il choisirait. Garder des personnes instables seraient bien trop dangereux.

Ce matin, le militaire devait se rendre au hangar pour l'entretien des navettes et comme d'habitude, il allait prendre l'ascenseur, quoi de plus normal et logique ? Arrivée devant, il appuya distraitement sur le bouton pour appeler ce dernier tout en regardant sur son pad les dernières nouvelles. Quand les portes s'ouvrirent, il entra dedans et appuya sur le bouton de son étage. Les portes commencèrent à se fermer, mais il entendit au loin une voix lui demandant d'attendre. Ah ! Quelqu'un qui veut emprunter l'ascenseur aussi. N'étant pas un salaud, il appuya sur le bouton pour l'ouverture des portes. C'était Ruiling, le docteur du Voyager qui était en train de le rejoindre. Bien qu'il ne la connaisse pas personnellement, elle lui était sympathique et l'avait déjà rafistolé plusieurs fois. Frye afficha un sourire quand elle entra, "Bonjour Docteur Zhao. Quel étage ?" demande t-il sans se douter que ça allait être le début d'un long moment d'enfer dans cette boite de sardine !

Frye a la bonté de retenir l'ascenseur pour la jeune femme. C'était une chose assez commune à faire sur terre et il n'a pas perdu cette habitude. Ça serait dommage de la laisser attendre le prochaine alors qu'il n'a que quelques petites secondes à patienter. La demoiselle qui était déjà au pas de course ne met pas beaucoup de temps à le rejoindre. Il appuie sur le bouton de l'endroit ou elle souhaite aller, histoire que l'engin se mette en route. "Vous savez, vous pouvez m’appeler Frye !" indique t-il a la chinoise. Ils ne travaillent pas dans le même service, ni même ensemble, il ne voit aucun problème pour qu'elle puisse le nommer par son prénom et non pas son nom de famille. Et puis, elle a dû le soigner pendant des semaines alors autant oublier les noms de famille. Peut-être que pour se sentir mieux, il faut avoir l'impression d'avoir des amis proches ou juste essayer de briser la distance qu'il peut y avoir en s'appelant par le nom de ses parents.

Par courtoisie ou ne sachant peut être pas quoi dire, elle s'inquiète de son ancienne blessure au bras. Peut-être qu'elle ne sait juste pas se déconnecter de son travail, à moins qu'elle soit juste du genre à prendre soin de ses patients. Frye souris et bouge le fameux bras blessé comme pour lui montrer que tout roule. "Comme vous pouvez le voir,  il va parfaitement bien ! Vous avez fait du très bon boulot !" souligne t-il. Oui, la jeune femme peut être fière d'elle, elle est très professionnelle et elle a aussi beaucoup de responsabilité sur les épaules. Avant qu'il ne puisse dire autre chose, voilà que l'ascenseur se stop brutalement, les arrêtant au milieu de nul part certainement entre deux étages. Une panne ? Qui aurait cru que ce genre de connerie pourrait aussi arriver sur un vaisseau spatiale. Frye dans un premier temps va appuyer sur les boutons, histoire de voir si ça réagit, mais non, rien ! Puis, les lumières s'éteignent pour laisser une sorte de lumière rouge, une sorte de veilleuse, comme si le courant général avait sauté. "C'est pas vrai... Si on quelqu'un m'avait dit qu'on aurait aussi des pannes d'ascenseur ici, je pense que j'aurais prit uniquement les escaliers..." En vain, il tente d'appuyer sur le bouton pour avoir de l'aide, mais ceci ne fait rien... Aucun résultat... "En même temps... qui viendra nous aider..." Le monsieur "OTIS" ne devait pas être encore réveillé, donc aucune chance qu'on vienne réparer. Frye regarda son pad, mais il ne semblait rien capter ici. "Ruiling, vous arrivez à capter quelque chose avec votre pad ?"

Ce stupide ascenseur venait de les lâcher, s'arrêtant subitement sans qu'il n'y ait de raison apparente. Oh, il devait certainement avoir une raison mais en étant coincé dans cette petite "cage" difficile de le savoir. Cela pourrait être une panne électrique lié au secteur ou il se trouve, une défaillance de l'engin ou peut être autre chose. Quoi qu'il en soit, il n'y avait aucun moyen de contacter qui que ce soit. Génial... Et maintenant, il est censé faire quoi ? Ruiling avait l'air de prendre assez bien la chose, ne cherchant pas plus que ça à lutter pour s'évader de cette boite de métal. Au contraire, elle prit place sur le sol pour une attente plus confortable. C'est surement ce qu'il y a de mieux à faire, mais Frye n'a pas envie d'abandonner tout de suite. Alors, plutôt que de rejoindre la chinoise, il essayer d'ouvrir les portes en tirant dessus, mais ça ne voulait pas bouger d'un millimètre. Bordel ! Énervé, il donna un coup de pied dans la porte qui de toute manière ne pouvait pas ressentir la moindre douleur. "Fait chier ! Ce genre de connerie devrait plus arriver !" D'après lui, c'est le genre de mésaventure qu'on pouvait vivre sur terre, mais ici sur un super vaisseau ultra technologique. Quoi que... ça reste une technologie terrienne, il n'y a donc aucune surprise à ce que les mêmes problèmes puissent se produire.

Sachant qu'il était impuissant et qu'il ne pourra rien faire de plus, il finit par rejoindre la demoiselle pour s'asseoir non loin d'elle. "Bon, je crois qu'on va être là un moment, sauf si ça veut se remettre en marche." Frye bascula sa tête en arrière, la laissant reposer sur le mur métallique de l'ascenseur tout en soupirant. "Dites moi que vous aviez un rendez-vous important ? Avec un peu de chance, si vous êtes absente, quelqu'un va le signaler ! Pour ma part, je ne suis pas en service, j'avais juste besoin de me dégourdir les jambes." Personne ne se rendra compte de la "disparition" de Vakarian avant de très, très, très longues heures.

La porte restera fermée quoi qu'il arrive et même avec de la force elle refuse de s'ouvrir. Le système doit être différent de ce qu'il y avait sur terre. Peut-être que cette cabine d'ascenseur à un système de pressurisation au cas où une fuite pourrait intervenir dans un étage pour éviter que les occupants ne meurs d’asphyxie. En gros, ils sont coincés jusqu'à ce qu'un idiot qui passe par là signale la panne ou qu'on s'inquiète de ne pas les voir. Génial... il avait vraiment mieux à faire que perdre son temps à cause d'un incident technique.

Ne pouvant rien faire de plus, il est bien obligé de s'asseoir et de prendre son mal en patience, que pourrait-il faire de mieux ? Ruiling ayant terminé son service, il doute qu'on l'attende de si tôt tout comme lui. Du coup, personne ne va les chercher avant plusieurs longues heures. A moins qu'une urgence arrive et encore, il faudra que quelqu'un pense à vérifier l'ascenseur et rien n'est sûr à ce niveau là. Cet engin n'est pas le seul du Voyager, alors si celui là refuse de marcher, peut-être que les gens iront à un autre monte charge... Franchement, se retrouvait bloqué ça n'a rien de drôle. "Faut croire que vouloir prendre l'air ne nous aura pas porté chance aujourd'hui," ironise t-il en laissant sa tête tomber en arrière contre la paroi métallique de l'ascenseur. La jeune femme s'inquiéta de savoir s'il allait bien, s'il n'avait aucun problème pour respirer. Frye releva la tête et la tourna vers elle, pourquoi, il devrait se sentir mal ? "Non, tout va parfaitement bien. Je suis pas claustrophobe, je risque rien à ce niveau là." Il ne faut pas oublier que c'est un pilote et que d'être enfermé dans un petit engin volant c'est généralement son quotidien. Certes, le fait d'avoir une "vitre" et de voir l'extérieur rend peut être moins claustro, enfin il n'en sait rien vu qu'il n'a pas cette pathologie. Bien que la demoiselle soit calme et qu'elle cachait un possible stress à être enfermé, il voyait bien qu'elle n'était pas totalement rassuré. "Vous avez peur ?" demande t-il simplement. "Rassurez-vous, on risque pas grand chose ici, hormis y rester quelques heures." tente t-il de plaisanter, bien qu'il ne soit pas sur que ce soit la meilleure plaisanterie. "Parlez moi de vous, qu'est-ce qui vous a fait venir sur le Voyager ?" Le mieux pour ne pas penser à cet enfermement, c'est encore de discuter et de se divertir, alors parler, même si ce n'est pas la chose pour laquelle il est le plus doué, ça reste ce qu'il y a de mieux à faire.

Visiblement, il avait dis quelque chose d'assez drôle pour la faire rire. Surement sur le fait qu'il n'était pas claustrophobe. Etant chinoise, elle disait être habituée aux espaces clos. C'est donc ça qui était si drôle. Frye n'avait jamais mis les pieds en Chine, mais il avait vu quelques reportage qui parlaient de ces villes gigantesques et ou les gens devaient s'entasser dans des appartements dortoir, faute de pouvoir payer un loyer. Ce pays fait figure d'Ovni aux yeux du militaire. Lui, c'est un Néo-Zélandais, c'est tout l'inverse il ne connait que les grands espaces et même Auckland n'est pas surpeuplé comme une ville chinoise. Pourtant, le pays de la jeune femme et bien plus grand que le sien, ils ont aussi de vaste étendu, des montagnes, des forêts et peut être même un désert. Pourtant, les villes semblent toutes aux mêmes endroits et le reste n'était qu'une campagne relativement pauvre. Le monde était étrange, les pays si différents, tout comme les cultures qui n'avaient rien à voir. La sienne se rapproche de la culture Australienne et Britannique, mais ceci vient du fait que c'est un pays "anglophone". Bien qu'il y ait aussi de vieille tradition des locaux qui peuplaient l'île avant. Ce qui fait des Néo-Zélandais, les anglais les plus exotiques de la planète terre avec les Australiens. "Un jour, il faudra que vous me parliez de votre pays. Il m'a l'air si différent du mien. Je me suis toujours demandé, comment on peut se résigner à vivre dans un petit espace. Je viens de Nouvelle-Zelande et nous sommes beaucoup plus habitué aux grands espaces."

Une fois son fou rire passé, la demoiselle répond à sa question, pourquoi elle est venue s'engager sur le Voyager. En gros, elle avait la volonté de faire autre chose, d'évoluer dans son métier et aussi un peu comme lui de fuir. Pas pour les mêmes raisons, elle fuyait plus les obligations familiale comme le mariage. C'est vrai que dans la culture Chinoise, le mariage est important et ce sont souvent les parents qui décident. Enfin, il n'en est pas totalement sûr, là encore, ce n'est qu'un vieil écho à ce qu'il a du voir et entendre à la télévision. "Le Voyager était en quelque sorte la meilleure opportunité pour que vous puissiez changer de vie et fuir une chose qui ne vous intéressez pas. Je comprends !" Il ne sait pas si c'est un mariage imposé avec un homme qu'elle aurait tout juste rencontré, mais ça semble possible dans ce pays. Quant à lui, ce n'est pas bien loin de ce qu'elle a dit. "C'est un de mes supérieur qui m'en a parlé, mais j'étais trop vieux. Finalement, c'est le gouverneur initial qui a porté ma candidature, je le connaissais, nous avions déjà fait plusieurs opérations militaires ensemble. Je pense que ça m'a motivé et je me suis donné à fond pour intégrer le programme. C'était un moyen pour moi de piloter quelque chose de nouveau. Mais partir m'a aussi permis de fuir. J'ai laissé mes parents derrière moi, je crois que je ne voulais pas les voir vieillir et mourir. Je sais, c'est lâche comme réaction..." En vrai, c'est l'abandon qu'il craint, les voir mourir serait comme être de nouveau abandonné. Ses parents biologiques l'ont abandonné à la naissance et voir ses parents adoptifs disparaitre, même si ce n'est la vie et que c'est naturel, ça lui aurait donné l'impression que eux aussi ne voulaient plus de lui. "On est ici et ressasser le passé ne sert plus à grand chose. On doit essayer de survivre et malgré toutes les merdes qu'on a rencontré jusqu'à présent, je trouve qu'on s'en sort pas trop mal." dit-il pour changer de sujet et relativiser.

Frye essayait d'être un peu optimiste, mais la demoiselle avec lui était plus du genre pessimiste à l'entendre. C'est vrai qu'on ne peut pas dire qu'ils vivent à bord les meilleurs moment d'une vie humaine, qu'il y a beaucoup de stress et de catastrophe avec tous les évènements auxquels ils ont eu le droit. Mais tout de même, malgré une invasion d'alien et compagnie, ils sont toujours en vie. Qui aurait cru que les humains pourraient aller si loin. Une rencontre du troisième type, c'est déjà énorme, encore plus quand les êtres de cette rencontre n'ont rien de très sympathique pour les humains. Il y a eu une exploration qui aurait pu mal tourner et il en passe. Alors, oui rester optimiste lui semble être la meilleure idée du moment. "Mais on est encore vivant, non ? Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. On savait tous que ça ne serait surement pas facile et moins idyllique que les aventures de Spoke dans Star Trek. Mais on est vivant ! Et pour le moment, c'est bien le plus important." Frye n'a pas l'intention de mourir, il veut survivre et sortir de cet Enfer. Si seulement une planète pourrait les accueillir et faciliter leur vie. Et encore... il se passera surement tout un tas de choses sur cette terre quand ils réussiront à la trouver.

La demoiselle avoua aimer la situation. Il imagine que se retrouver enfermé dans cette cage d'ascenseur est un moyen plutôt pratique de se couper de tous les problèmes du vaisseau. C'est vrai, ça permet de se recentrer sur soi même sans que personne ne vienne vous déranger. Sa dernière phrase le fit légèrement rire. Oui, des surprises il y en aura encore à bord c'est sûr. "On est des naufragés... au beau milieu de l'espace et les derniers représentant de l'humanité. J'imagine qu'avoir le droit de vivre ça se mérite et le destin ou quoi que ce soit nous met des bâtons dans les roues. On doit juste continuer à s'accrocher et ne pas baisser les bras." Cette situation pourrait être similaire à un groupe de soldat se retrouvant encerclé sur le champs de bataille. Il y a peu d'espoir de s'en sortir, mais il y a toujours une possibilité. Alors, il faut rester fort et ne pas abandonner. Frye n'a pas l'intention de déprimer et puis c'est un responsable ici, si ceux qui "dirigent" flanche ça ne donnera pas le bon exemple aux autres. "Vous avez une idée de la première chose que vous voudriez faire si jamais on trouve une planète pouvant nous accueillir ?" demande t-il tout simplement.

En parlant avec elle, il trouve qu'elle semble comme perdue... Sa réponse sur ce qu'elle voudrait faire s'il trouvait une planète habitable lui semble bien triste. Elle ne sait pas. C'est vrai qu'on ne peut pas forcément savoir, mais on peut avoir une vague idée ? Juste l'envie de courir dans la nature, de caresser l’écorce des arbres, de plonger dans l'eau et de reconstruire une civilisation qui ne commettra pas les mêmes erreurs que la précédente. Ruiling avait l'air d'être blasé, un peu comme si son boulot était devenu sa vie, une obligation à laquelle elle ne peut pas se rétracter. D'une certaine manière c'est la vérité en ce moment. Même lui doit assurer son poste quoi qu'il arrive. En tant que militaire, il se doit d'être là et de veiller à la sécurité de tous. Alors, c'est un peu pareil pour la jeune femme, en tant que docteur, elle se doit de soigner les autres, même si elle voudrait souffler un peu. Il peut comprendre que ça devienne étouffant à la longue. "Vous avez le droit de vous accorder un peu de repos. Je sais qu'il y a beaucoup à faire et qu'il y aura toujours quelqu'un qui aura besoin de vous. Mais ne vous tuez pas non plus à la tâche. Vous êtes importante ici, mais ça ne signifie pas que vous n'avez pas le droit de penser à vous." Un jour, une nouvelle vie s’offrira à eux, il l'espère. "Si ça vous intéresse, si on a une prochaine expédition à faire, je peux vous recommander, si vous voulez changer d'air ?" Elle était déjà partie en expédition, mais rien ne dit que la prochaine fois, elle fera partie de la liste des personnes devant y aller. Étant pilote, Frye est sûr de devoir y aller, alors il pourra appuyer la présence de Ruiling s'il le faut. De plus, un médecin ne sera jamais de trop, au moins ça peut la sortir de l'infirmerie, ne serait-ce que quelques heures.

Le soldat étira un peu ses bras et croisa ses jambes en tailleur, histoire de changer de position. Cet ascenseur ne présente pas beaucoup d'option niveau confort, alors il faut faire avec ce sol qui est dur. "Vous devez connaitre presque tout le monde à bord ?" Elle est docteur et beaucoup de monde sont déjà passé par la case infirmerie. "Dans toute votre carrière... quel est le cas le plus drôle que vous avez eu ?" Les médecins ont toujours des histoires sur leur patient. Pas besoin de dire de nom, juste de raconter l'histoire. Rire ça pourrait faire passer le temps.

Frye ignore si lors de la prochaine expédition, s'ils auront besoin d'un médecin, mais en général c'est toujours mieux d'avoir quelqu'un qui pratique la médecine. Jusque là, les choses ne ce sont jamais bien passé ou pas totalement, alors quelqu'un qui peut les sauver, c'est vrai que ce n'est pas négligeable. Bien entendu, il ne peut pas obliger la demoiselle à venir si elle ne veut pas. Elle a déjà un bord un rôle important, s'occuper de tout le monde et elle doit voir pas mal de monder passer à l'infirmerie. De plus, il faut que les organisateurs de la mission valide sa candidature, mais si quelqu'un comme lui appuie celle-ci, il y a de forte chance pour qu'elle soit prise en considération. "Eh bien, je ne sais pas si on aura besoin de vous, mais vous êtes utile, quoi que je préfère que vous veniez et que vous n'ayez pas à vous servir de vos compétences." Si elle n'a pas à se servir de la médecine, ça voudra dire que personne n'est blessé et ça ce n'est pas plus mal, il faut l'avouer.

Contrairement à ce qu'il semblait penser, elle disait ne pas connaitre tant de monde. Certes, elle voit tout un tas de personnes passer pour divers "bobo", mais ce ne sont que des patients. Elle connait leur visage, leur nom et même leur dossier médicaux, mais ceci ne fait pas pour autant d'eux des amis. En fait, elle semble cloitré à l'infirmerie ou dans sa chambre à travailler. Il trouve ça un peu triste. Frye sait très bien qu'elle fait beaucoup pour le bon fonctionnement du Voyager, mais elle devrait souffler un peu de temps en temps et penser à elle. Ceci ne lui fera pas de mal de profiter d'un peu de temps sans penser au boulot, sinon elle risque tôt où tard de faire un burnout et ça n'aidera personne. D'ailleurs, qui s'occupera d'elle si elle est malade ? "Vous devriez prendre un peu de temps pour vous. Faire une pause dans votre travail. Je sais qu'on a tous beaucoup à faire, mais si on se noie la dedans, on risque de déprimer et ça sera encore pire. La situation est assez difficile comme ça, il faut quand même prendre le temps de vivre." Survivre est une chose, ils le font tous, mais ils doivent aussi penser à vivre. Car s'ils doivent mourir demain, ça serait dommage de ne pas avoir profité un peu plus de la vie.

Le militaire espérait qu'elle puisse avoir une petite anecdote drôle sur son boulot, une expérience qui aurait pu la marquer. Mais elle semblait vraiment trop sérieuse et pas du genre à voir quelque chose de comique dans la médecine. "Parfois on entend parler hum... de personnes qui auraient avalé des choses improbables par exemple ? Quelque chose qui a pu vous marquer. Peut-être pas en mal, mais car c'était du jamais vu ou totalement loufoque ?" La médecine à tellement de chose étrange et les humains peuvent être tellement con, qu'il y a tout un tas de choses possibles. Peut-être qu'il a vu un peu trop de séries médicales et qu'en vrai on voit rarement un type venir alors qu'il avalé les clefs de voiture de sa femme pour l'empêcher qu'elle parte pour toujours. Ce n'est qu'un exemple, il y a tellement de chose possible.

Dans l'ascenseur, il lui sembla y avoir du bruit, il n'était pas certain, mais il était possible que les moteurs soient en train de se remettre en route. Peut-être que la fin de ce petit calvaire dans cette boite en ferraille est presque terminée.