Nouveaux compagnons de chambré [pv Theodore Campbell]

On dit souvent que dans une situation, jamais rien n’est tout noir ou tout blanc. Pourtant, on ne pouvait s’empêcher de voir le verre à moitié vide. Pour commencer, Alec était plutôt content de voir qu’il s’est totalement remit de la contamination au carbone. D’après ce qu’il avait lu sur le sujet, il pouvait se considérer comme chanceux de ne ressentir aucun effet secondaire. Voilà la bonne nouvelle. Il se sentait tout de même quelque peu stone à son réveil. Il lui fallu du temps pour bien se remettre, mais dès que ses esprits furent en ordre, il interrogea sur la situation. Il se souvenait évidemment de l’éruption, mais surtout que son équipe eut réussit à rapporter à manger. Un espoir poussait le linguiste.

On lui informa alors avec un minimum de ménagement ce qu’il se passait. La, Alec se sentait désappointait. Il aurait voulu que son incident soit le seul soucie de la journée. Mais voilà qu’on parlait d’invasion de mimic à nouveau, que tout le monde dû se réfugier dans les entrepôts etc. Bref, quand l’espoir se montrait, c’était pour jouer les sadiques, se retirant de suite pour laisser place à une longue liste de malheurs. L’allemand aimerait se laisser aller dans cette couchette de fortune et ne plus se réveiller. C’est alors que des souvenirs lui revinrent, ceux concernant l’éruption. Il était tombé, vouer à une morte horrible. Mais quelqu’un l’avait sauvé. Il avait entendu une voix sans la reconnaitre. Mais ces sons inaudibles furent la seule lumière dans ce moment inespéré. C’était à cet être à qui, il devait la vie.

"Comment je suis rentré ? Qui ma amener ?" Demanda l’allemand.
"C'est le directeur Campbell qui vous a tirer de là."

Fouillant dans sa mémoire, Alec cru voir de qui, on parlait. Il se souvenait oui de cet homme les ayant accompagnés, qui se disputait avec Cieran, mais se souvenant plus par contre pour quoi exactement. Un homme plutôt grand, mince, la peau noire, chauve. Effectivement, Alec se sentait redevable, et dès qu’il quitta son lit, il entreprit de retrouver cet homme.

*****

On avait transformé les entrepôts en camp. On se croirait à la fin du monde, quand l’humanité se cachait d’une catastrophe. Eruption solaire, tempête apocalyptique, zombis… Mais c’était le cas justement, et tout ceci montrait à quel point l’humanité était en perdition. Freiszmuth aurait bien aimer pleurer dans son coin, mais voulu rester fort et se dire « on est encore vivant, on peut encore réussir. »
Il fouilla donc dans le bunker. Croisant quelques personnes dont certains visages familiers, il se renseigna pour savoir où trouver Campbell. Il essuya quelques ignorances, mais les rares indications l’aidèrent à retrouver l’homme.

Le voyant au loin au départ, Alec reconnu ses traits, ceux qu’il avait vue avant, pendant et lors de la récolte. C’était bien lui effectivement et le linguiste se sentait quelque peu timide. S’il pouvait se montrer sociable et de bonne compagnie, en réalité l’allemand était souvent hésitant. Quand il devait parler, milles questions se bousculaient dans sa tête, à avoir, comment se présenter, s’il allait déranger, ne serait-ce pas déplacé ? Etc. Mais, n’étant pas un ingrat, une personne qui se dit recevoir telle chance comme un dû, mais vraiment comme un don, il savait qu’il devait le faire, quitte à ce que se soit bref. Il s’approcha donc du directement de l’approvisionnement et profitant d’un instant calme l’interpella.

"Monsieur Campbell ?" Interrogea Alec avec un regard calme et le sourire gêner. "Je ne sais plus si nous nous sommes présentés avant. Je suis Alec Fresizmuth le type que vous avez sauvé." Précisa t’il tout en tendant la main pour le saluer.

Sans plus de cérémonie, le linguiste alla directement au but.

"Je tenais à vous remercier pour m’avoir sauver justement. Sans vous… Qui sait ce qu’il serait advenue de moi."

Alec ne connaissait pas bien Theodore, mais il était ravi de voir qu’il s’agissait d’une personne charmante. Dans la navette, il l’avait trouvé un peu autoritaire, mais vu la situation, il prenait en compte le contexte et là, le linguiste put découvrir un peu mieux son nouveau héros. Il était beaucoup plus jeune que lui, même pas la trentaine, une très bonne physionomie qui semblait être celle de l’homme souriant et de bonne compagnie. L’allemand se sent rapidement à l’aise en sa présence, même si après tout ce qu’il s’était passer, il paraissait être encore un rien timide. En même temps, Alec était déboussolé. Il fut inconscient pendant un petit moment, mais avait l’impression de sortir d’un coma de dix ans et qu’il redécouvrait le monde.

"Et me sauver n’est déjà pas mal du tout, hors de question de vous en demander plus." Plaisanta le linguiste.

C’est vrai, quand il fut tomber à terre à cause de l’éruption, il cru sa dernière heure venue. Il n’avait pas songé un seul instant que quelqu’un d’assez fou et ayant juste le temps, viendrait à son secours. Pendant qu’il suffoquait, le linguiste s’imaginait finir en cadavre desséché, pétrifier comme ces pauvres malheureux lors de l’éruption de Vésuve.
S’il y avait encore un Dieu qui se souciait de ses enfants, il venait de faire preuve ce jour là de miséricorde en accordant la survit à Alec. Après, que les attendaient encore ? On ne pouvait tout mettre sur la volonté divine, Freiszmuth préférait jouir de la chance qu’il avait, avant de se plaindre de leur nouveau sort.

Le linguiste se caressa le crâne, comme par réflexe, cherchant à sentir l’endroit où la pierre avait perforé son casque et que l’air contaminé s’était infiltré, promettant une mort lente et douloureuse. Dur souvenir, cela le rassurait davantage de constater à quoi, il avait échappé.

"Apparament j’ai échappé au pire. Je risque d’avoir quelques vertiges pendant un moment, mais m’en sortirais. On me conseil surtout de me reposer encore un peu."

Se reposait était tentant. Alec pourrait rester allonger, mais il jugea cela inapproprié, alors qu’en ce moment c’était la crise. Leur chez eux était perdu pour le moment, les conditions de vie se dégradaient, il se voyait mal s’accorder quelques plaisirs pendant que d’autres se démenaient pour arranger les choses. Alec se sentait inutile en voyant tout cela, et aurait bien aimé apporter son aide d’une façon ou d’une autre.

"Quand même… C’est à peine croyable ce qui nous arrive. On m’a tout juste fait le résumé de la situation."

Dans les grandes lignes, les mimics avaient envahi les zones de vies, on comptait des morts et Floyd était le nouveau chef. De tout l’équipage, cet homme était celui qui inspirait le moins de confiance chez l’allemand. Il ne le sentait pas, mais si on avait choisi le diplomate comme nouveau leader, il devait y avoir une raison alors l’allemand accorda un minima de confiance au final.
Revenant sur l’idée que chacun devait sans doute faire quelque chose pour améliorer les choses, Alec se souvint avoir surprit Theodore occupé à une besogne et se sentit confus.

"J’espère que je ne vous dérangeais pas dans votre travail. Je ne vais pas vous déranger pour rien."

Theodore se montra rassurant d’une bien étrange manière qui fit rire Alec. Non il ne le dérangeait pas, mais le remerciait de le faire. L’allemand, encore un rien confus, était content de rendre service sans le vouloir à quelqu’un, surtout celui qu’il surnommerait avec plaisir et par taquinerie « My Hero. » Campbell était visiblement une personne fort agréable. Ni froide, no autoritaire comme on aurait pu le croire lors de la mission, le linguiste trouvait du plaisir à lui parler et se disait qu’ils pouvaient facilement sympathiser. Il avait une bonne physionomie, et malgré la situation bien sombre de l’époque, Theodore resta positif et un minimum souriant, ce qui redonnait courage à l’allemand.

Par opportunisme, ou bien le directeur de l’approvisionnement avait senti les questions qui taraudaient le linguiste, l’américain proposa un poste à l’arboretum. La demande surprit Alec. On pouvait la comprendre, déjà qu’on manquait en temps normal de mains d’œuvre pour assurer pleinement le fonctionnement du vaisseau, la situation en exigeait davantage. Freiszmuth se gratta la tête, l’air de réfléchir.

"Ce serait avec plaisir mais... Je ne m'y connais pas vraiment. Pensez-vous que je serais d'une aide malgré mon ignorance ?"

Alec savait qu’au vue de la situation justement, sa tâche principale n’avait plus le moindre intérêt. Etudier l’avancé du langage, passait bien après les travaux liés à la survie. L’allemand voulait bien aider, il désirait se rendre utile, hélas il fut sincère. Le quarantenaire n’avait aucune expérience en élevage ou en agriculture, et redoutait d’être plus une gaucherie qu’une aide efficace. Sinon, il fallait avoir de la patience pour lui enseigner et cela demandait du temps, chose qui devenait rare en ce moment.

Freiszmuth ne put s’empêcher néanmoins de rougir en entendant le nom du docteur Zhao. Sa muse le hantait si souvent, et le fait d’y repenser suffisait à le perturber. Il aurait aimé pouvoir lui parler après cette mésaventure, avoir de ses nouvelles. Hélas, il n’en eut le temps et encore moins réussis à l’heure de la retrouver. Peut-être qu’en continuant de chercher après… Voulant se débarrasser de son embarras, Alec revint sur le précédent sujet, ce qui l’aida à retrouver son assurance.

"Oui bien sûr, mais j’ai déjà regagner quelques forces. Après si on veut bien prendre le temps de m’expliquer et montrer, ce sera un réel plaisir pour moi de vous aider. Et si on a besoin de moi ailleurs pour une tâche importante, on saura où me trouver."

Après, l’avantage avec Alec, c’est que l’allemand était très bon élève. Il comprenait et apprenait vite. On n’avait pas besoin de répéter trente six fois la même chose. Une ou deux démonstrations suffisait pour lui d’acquérir la connaissance théorique et manuelle. Néanmoins, nous nous éloignons de son champ d’action où il se sentait le plus à l’aise, mais ce n’était pas en restant dans ce qu’on connaissait, qu’on apprenait forcément.

Alec ne savait pas trop si la première réplique du directeur était rassurante ou non. Entendre dire que le responsable ne connaissait pas tout à fait son propre domaine tout de même… Enfin bon, on devait maintenir ce vaisseau à flot avec le peu de monde qu’on avait. Tout le monde devait donc subir une voir plusieurs reconversions professionnelles. L’allemand n’allait pas y échapper. Il n’y comptait pas en réalité, il avait juste peur de ne pas y arriver et faire plus de dégâts que la situation actuelle. Il restait quand même quelqu’un de maladroit pouvant faire tomber un objet même si ce dernier était collé dans sa main.

Freiszmuth fut au moins rassurer de voir qu’on voudra bien prendre le temps de l’enseigner. Bien sûr, on n’allait pas laisser un novice accomplir des tâches importantes sans quelques leçons. La situation était désespérée mais pas à ce point. Fort heureusement, Alec était quelqu’un qui apprenait vite. Lui dire une chose une fois ou deux suffisaient normalement pour que cela rentre dans sa tête et sache le faire. C’était grâce à cette aptitude, qu’il devint l’un des plus grands linguistes d’Allemagne, même s’il ne le reconnaitrait jamais.

"Planter… Arroser, cueillir, ça doit être dans mes cordes. Je veux bien le faire. Après pour le soin je suppose qu’il faudra des compétences plus élevés, mais je peux assister si cela puisse être d’une aide quelconque."

Alec n’était pas biologiste, et encore moins médecin. Son savoir sur l’anatomie humaine ou animal ne dépassait pas le niveau collège, lycée. Il savait où se trouvait chaque membre, le cœur, les poumons, le cerveau, les veines… Mais ne demandons pas d’utiliser tel produit pour telle partie du corps moins populaire dans l’esprit collectif sinon le linguiste risquait d’avoir des morts sur la conscience.

Parlant de soin animal, Theodore mentionna les animaux récupérer sur Te Ka. Si l’américain était jaloux, l’allemand lui, ne remarqua rien. Il sourit amuser en se rappelant de cet étrange phénomène, ou ces hybrides moutons-raptors se sont jeter sur lui pour réclamer de l’affection. Lui qui n’était pas habitué aux animaux, n’ayant eut que très peu dans sa vie, fut le premier surprit par ce phénomène. Il ne trouva aucune explication pour cela.

"Il faut croire que j’ai un charme auprès de la faune extra-terrestre. Cela me rend bien triste de savoir quel sort les attends."

Des créatures aussi affectueuses pouvaient peinés le cœur quand on sait qu’on les a adoptés pour les tuer. Mais la survie avant tout. Il leur fallait de la viande et on ne comptait sans doute pas toutes les tuer de manière sadique et en même temps. Il s’agissait d’élevage et vue l’étrange laine qui recouvrait leur peau, on pourrait s’en servir pour autre chose encore. Ces perspectives redonnaient espoirs malgré que la situation restât compliqué. Pour preuve, Alec resta souriant et optimiste.

"En tout cas je veux bien vous aider ce sera avec joie. Je dois vous suivre ou bien aller quelque part en particulier ? En tout cas, j’aurais bien un petit caprice à vous soumettre. Mais je comprendrais que vous soyez bien occuper en ce moment et donc, si vous déclinez, je comprendrais parfaitement."

Alec était ainsi. Il exprimait rarement ses propres désirs, et quand il se sentait motivé pour le faire, sa nature reprenant le dessus, il se sentait prêt à y renoncer. Après tout, tout le monde avait une vie et n’était obligé d’accéder aux demandes de l’allemand. Ce dernier était débrouillard et si on lui disait non, il saura faire autrement. Et étant de nature timide, il hésitait beaucoup à parler pour lui. Là, il tenta malgré tout après une courte pause.

"Vousserrez t’il possible de me servir de guide ? Ce serait la première fois que je visite cette zone. J’aurais aimé que vous soyez mon premier instructeur, mais comme vous n’êtes pas expert en plante, je ne voudrais vous surcharger."

Freiszmuth demandait cela aussi parce qu’il appréciait Theodore. En plus de lui avoir sauver la vie, l’allemand y découvrait une belle âme chez le jeune homme. Il était plaisant et de bonne compagnie. A croire que tout le monde ou presque, était une bonne personne sur le vaisseau, ce qui rendait bien difficile à croire qu’un tueur et un saboteur se trouvait parmi eux. Alec espérait même concernant le directeur, qu’ils puissent devenir bons amis et qu’il pourrait le charrier en l’appelant son héros.