Secret et solitude ne font pas bon ménage | Alejandra

• Date : 24/08/2920
• Statut du RP : Fermé
• Résumé : Deux jours après le retour à bord catastrophique et la vie dans l'entrepôt, Naël cherche Alejandra et est pris d'une migraine annonciatrice d'activités télépathiques fort gênantes et surnaturelles en collectivité.
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• [b]24/08/2920 :[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t820-secret-et-solitude-ne-font-pas-bon-menage-alejandra#22589]Secret et solitude ne font pas bon ménage[/url] - [i]Naël Yasin & Alejandra Vargas[/i]
Deux jours après le retour à bord catastrophique et la vie dans l'entrepôt, Naël cherche Alejandra et est pris d'une migraine annonciatrice d'activités télépathiques fort gênantes et surnaturelles en collectivité.

     

Depuis deux jours, j’ai l’impression d’évoluer dans un brouillard permanent. Si l’exploration des différentes planètes était synonyme d’espoir, malgré les risques encourus, le retour sur Voyager a été une sacrée douche froide. Notre arche a été envahie… Nous voilà forcés d’abandonner une grande partie du vaisseau pour nous retrancher comme des rats dans cet entrepôt. Et c’est là que je me suis rendu compte que nous n’étions plus qu’une poignée. Certes, il y a encore beaucoup d’endormis dans les caissons, mais de tous ceux qui ont été éveillés, il n’en reste que peu. Une moitié. Une ridicule moitié… Une vingtaine ont cédé au désespoir et se sont ôtés la vie. Cela n’est pas sans me rappeler ce qu’Alejandra a pu éprouver à ce moment, en ressentant leur desespoir, mais également… leur agonie. Quelque part, je me dis que son état émotionnel actuel doit être… catastrophique. Nous sommes tous forcés de vivre ensemble, et l’intimité n’existe plus vraiment.

Et puis, il y a eu les morts lors de l’invasion… 18 personnes qui ont succombé il y a deux jours… Pendant que nous étions dispersés sur ces quatres planètes, en espérant ramener de l’eau, de la nourriture, des ressources, de quoi regarder de l’oxygène, nos camarades se faisaient disséminés sur le vaisseau, alors qu’on aurait pensé qu’ils étaient en sécurité. Si je n’ai pas subi de pertes lors des suicides, ce n’est plus la même chose. Et je suis dans un état second depuis que je sais que Mar est morte. Elle a été le premier visage que j’ai vu à mon réveil. Nous avions réussi à nouer une amitié solide. Et voilà que je n’entendrais plus jamais le son de sa voix, son ton moqueur alors qu’elle me balance quelques piques et joue avec ma fierté… Je ne réalise pas encore je crois.

Et c’est parce que je suis dans cet état que j’évite de croiser Alejandra. Connaissant son pouvoir, je ne souhaite pas lui infliger ça. Pas alors que je lui ai promis d’être un soutien et un havre de paix quand elle en aura besoin. Et surtout, nous ne sommes jamais vraiment seuls. Nous n’avons guère eu l’occasion d’explorer notre relation. Je ne sais pas trop ce que nous sommes l’un pour l’autre en réalité. Un lourd secret, une expression particulière, nous unissent. Une certaine affection également. Mais autant dire que le climat ne s’est pas prêté à une romance. Et que nous avons bientrop été pris par notre survie et l’état catastrophique de l’équipage avec ce manque d’eau et d’oxygène pour discuter de… nous. Si il y a un nous. Son baiser me laisse interrogatif sur bien des points. J’ignore ce qu’il signifie et je n’ai pas eu le culot de l’emmerder avec ça. Je préfère ne pas me prendre la tête et laisser faire les choses, naturellement. Je l’ai croisée, évidemment, plusieurs fois, nous avons discuté également, mais je n’ai pas senti de nouveau cette vulnérabilité chez elle.

Et depuis deux jours, si je l’ai aperçue, m’assurant qu’elle allait bien, je ne me suis pas attardé, l’esprit occupé par notre situation actuelle, et le cœur anesthésié par le deuil. Au moins… Nous avons de l’eau et nous pouvons respirer. Youhou. Super. Faut savoir voir le positif, même au fond du gouffre. Je prend une profonde inspiration. Cette fois, c’est moi qui ai besoin d’Alejandra en fait. Je me met alors à sa recherche, ce qui ne prendra pas beaucoup de temps. Je sens alors une douleur familière me frapper au crâne. Ah non…. Pas maintenant. Pas ici, alors que je ne peux pas vraiment m’isoler. J’avise la jeune femme, les yeux plissés de douleur alors que j’essaie de maîtriser cette foutue migraine et surtout… ses effets. « Alejandra… » On a promis de se soutenir avec ces foutus pouvoirs et de les dissimuler aux autres. Là, j’ai besoin d’aide. Et à côté de nous, un sac se met à frémir, prêt à se soulever, seul.