Un retour éprouvant [pv Frye Vakarian]

Un lourd bourdonnement raisonna aux oreilles. Ceci semblait provoquer un début de réveil, qui fut rapidement agresser par une lumière vive malgré les paupières toujours fermées. Par pur réflexe, les bras furent tirés vers la tête pour s’en protéger, mais pas avec une certaine lenteur comme si les membres furent tout engourdis. Fronçant légèrement les yeux, l’homme quarantenaire tenta de s’extirper de ce sommeil forcé dont on le libéré enfin. Prenant son temps, s’habituant peu à peu à la luminosité, il découvrit, du moins redécouvrit sa chambre, la salle de cryogénisation. Il aurait bien voulu bondir et se remettre sur ses jambes, hélas Alec ressentait un tournis qui le bloquait dans cette capsule de fer et de verre, désorientant tout son corps. Profitant de chaque morceau de force qui lui revenait, il arriva à se redresser et à sortir, mais c’était pour de suite se pencher en avant, limite à quatre pattes pour cracher, sentant une écœurante remontée dans l’œsophage.

"Reste tranquille ! Nous venons juste de te sortir de cryosommeil, ton organisme a besoin d’un peu de temps pour se relancer complètement…"

Cette voix… Elle venait de cette apparition fantomatique devant lui. Une femme dont les traits étaient familiers au réveillé. Qui était-elle ? Alec eut du mal à réfléchir pour trouver une réponse, et encore moins à se concentrer sur ce qu’elle lui racontait. Il fut bien trop occupé à expulser ce qu’il avait dans la gorge et retrouver ses esprits. Sans doute, n’aimerait-il pas qu’on débute son histoire ainsi. Pourtant, cette désagréable sensation lui rappela ce jour où son oncle l’avait entraîné lui et son frère à aller à Oktoberfest dans sa ville natale. Ses parents n’étaient pas très partisans de cette coutume. Mais son frère se laissa tenter par leur oncle, et Alec les avait suivis alors qu’il n’avait qu’à peine quinze ans.
« Un vrai allemand de Munich sait boire comme un trou ! » Cria donc tout fière son oncle pendant qu’il faisait défiler les chopes de bières. Alec se souvenait très bien de ce jour. Son frère cherchait à imiter leur ainé, et lui, malgré ses mises en gardes, avait frôlé le coma éthylique à la moitié de la première chope. Même les chopes dans les Pubs Irlandais ne lui faisaient pas autant de dégâts.

"…Il y avait de tout, parmi les effectifs : des scientifiques partant effectuer des recherches et des découvertes prometteuses, des professionnels pour entretenir la station et s’assurer qu’elle puisse…"

L’enregistrement se poursuivait. Après avoir dit son nom, le linguiste se rappelait à nouveau de sa mission. Où il était, vers où, ils se dirigeaient, que devait-il faire. Un dur réveille en effet. Il se rassura en se disant qu’il allait sans doute prendre l’habitude de ces sommeils artificiels entre chacune de leurs escales. Se redressant doucement, il posa ses mains sur ses genoux pour réussir à retrouver son souffle et à se calmer. Il eut un autre contre coup, le dure souvenir d’avoir quitté amis et famille qu’il aimait tant, et que peu serait encore là à son retour. D’ailleurs, il se posa bien la question « Depuis combien de temps avait-il dormi pour ce premier voyage ? » Comme si elle l’écoutait, l’hologramme de Mei-Lin lui répondait. « Je regrette d’avoir à te dire cela, mais… nous sommes partis depuis presque 900 ans. »

Les yeux d’Alec menacèrent de quitter leur orbite. Ses muscles se crispèrent, sa poitrine lui faisait mal comme si un choc violent venait de le frapper. Ayant du mal à parler, il parvint à prononcer un unique mot traduisant sa stupeur, son incompréhension et son état :

"Quoi... ?"

***** 2 Jours plus tard *****

Deux jours se sont écoulés depuis la sortie de stase d’Alec Freiszmuth. En tant que professeur, il dormait avec la plus grande partie de l’équipage dans un dortoire, il souriait et remerciait ceux qu’il croisait, demandait des informations sur la situation, mais le plus souvent, il resta enfermer encore chambouler par tout ce qu’il venait d’apprendre. La Terre n’existait plus. Se dire que dans soixante-dix ans, il avait peu de chance de revoir les siens, là il ne rêverait plus rien. Son monde fut complétement anéanti. Ceux qui furent réveillés bien avant eurent sans doute le temps de s’y faire, mais lui, encore récent, essaya tant bien que mal d’encaisser le coup, hélas, il avait peur d’exploser.

Il chercha toujours des réponses, quand il ne pouvait pas, il se distrayait en s’occupant. Hélas, la dure vérité le persécutait, et rester dans sa cabine ne l’y aida pas beaucoup. Finalement, Alec prit la décision d’aller explorer Voyager. Il n’avait vu qu’une partie lors de son arrivé, mais voulu en découvrir plus à présent. Ceci semblait marcher. Pendant qu’il se perdait dans les couloirs du vaisseau, il arriva à éviter, du moins réduire les effets du dure souvenir de ses parents et amis laissés derrière lui. Il était toujours admiratif du travail effectué pour construire ce navire de Titan spatiale.
Ses pas le menèrent finalement aux hangars. Il n’en avait pas spécialement envie, mais il laissa ses jambes décidées pour lui, et manqua de tomber à la renverse, quand il vit ces hauts murs soutenant le toit à la manière des hautes cathédrales. De plus, l’endroit semblait désert. Déjà qu’il croisait peu de monde à bord, il fut comme abandonné dans ce temple technologique.

Le nez en l’air, il faillit avoir le vertige tellement il regardait vers le haut. On peut sans doute comprendre son comportement, mais il manqua une fois de plus d’attention, se prenant les pieds dans des caisses et aux affaires, frappant dedans pour faire tomber cette pile devant lui. Par réflexe, il tenta de rattraper sa bavure, mais trop tard, tout fut au sol en moins d’une seconde. Et pour en ajouter, Alec se rendit compte qu’il n’était pas aussi seul que ça, qu’il venait de se montrer en spectacle devant quelqu’un qui semblait travailler ici.

"Je suis vraiment désolé. Je peux être gauche des fois."

Il tenta de tout ramasser. Gardant le sourire malgré l’embarra, il tâcha d’éviter tout malaise supplémentaire. En tout cas, on pouvait dire qu’Alec n’imaginait pas un seul instant que son voyage sur le Voyager, débuterait de cette manière…

Alec aurait bien voulu donner une tout autre première impression. Il était sûr que venir tout chambouler n’était la meilleure approche, mais il ne pouvait se défaire de cette malédiction dont il dut apprendre à en rire. Maladroitement, il tenta de tout remettre en ordre, avec l’appui quelque peu remontée de l’homme déjà présent. Ce dernier était un peu plus petit que lui, mais visiblement plus âgé. Les cheveux châtains, le regard sombre et lourd, il dégageait de chez cet homme une forme de charisme qu’on ressentait dès le premier instant, du moins quelque chose se rapprochant de l’autorité. Un bref coup d’œil pouvait aussi indiquer qu’il pourrait appartenir au corps armé du Starship Voyager.
Le ton quelque peu froid, autoritaire mais sans doute justifier aux vues de la situation mit un certain frein à l’élan de Freiszmuth. Sur le coup, il se sentait comme un enfant honteux d’avoir commit une grande bourde, mais très vite, reprit le contrôle, souriant, tâchant de se faire pardonner de sa bavure et permettre tout de même un bon départ, répondant cordialement à l’homme du Hangar.

"Euh oui… Je suis réveillé depuis deux jours seulement. Encore pardons pour la pagaille."

Avec un peu d’indulgence, on lui pardonnera du fait qu’il était encore un petit nouveau à bord. Ce que priait justement Alec, lui qui désirait que tout se passait dans la meilleure des ambiances, comme si c’était lui qui organisait cette sortie en vacances spatiale. Une fois tout remit en ordre, l’expert linguistique n’abandonna pas son petit sourire et tendit sa main vers son homologue masculin afin de terminer les présentations.

"Alec Freiszmuth. Expert linguistique, département Administration et enseignement. Et vous êtes ?"

Alec n’était pas encore en fonction et ne portait que son badge permettant d’être identifié. Ce fut pour cela qu’il en profitait encore du peu de temps libre qui lui restait, à explorer ce nautilus galactique. Ça, et encaisser encore le choc que son monde natal n’était plus qu’un caillou mort avec les gens qu’il aimait. Il arrivait à ne pas y penser, se concentrant sur le personnage qu’il venait juste de rencontrer. Mais des fois des brides de souvenirs douloureux lui revenaient, le faisant douter s’il allait craquer ou non. Ce serait normal de verser quelques larmes encore ? Faire un long deuil de notre monde et famille ainsi que d’amis, ils restaient tous humains non ? En tout cas, Alec fidèle à lui-même intérioriser à chaque fois ses douleurs, ne laissant jamais rien paraitre ou du moins pas trop.

Une partie de lui, tâchait justement de le réconforter, avec cette petite voix qui se comportait comme un parent disant à son enfant au visage rouge "Regardes ! Tu es dans un vaisseau spatiale fiston ! C'est incroyable ! Et tu voyages de planètes en planètes comme à la télé !" Bien entendu, Alec put voir les plans du vaisseau, quelques images et une rapide visite. Mais là, il avait l’occasion de voir plus en détail, de ressentir ce qu’il voyait, sans avoir à l’esprit qu’il devait se hâter pour son entrainement ou faire quoi que ce soit d’autre. Il se rendait compte que le vaisseau bougeait, qu’ils voyageaient enfin à travers les étoiles pour une toute nouvelle mission dont il ignorait la finalité. Ce fut à la fois effrayant et excitant. Comme ses parents seraient fières de lui… S’ils étaient encore en vie.

"J’espère ne pas trop non plus vous déranger. Je profite pour explorer un peu et j’ai finis ici. Cet endroit est bien plus grand qu’il en a l’air, de quoi avoir le tournis."

Alec suspectait le second homme d’être un des premiers éveillés, du moins vers les premiers. Sans doute s’était-il habitué à tout cela, vivre dans une immense maison de métal volant et profiter de tous ces avantages. Sans doute aussi, que l’allemand devait paraitre ridicule, ou au moins amusant de jouer les émerveillé, mais cette image ne le dérangeait pas du tout, au contraire même. Il s’amusait un peu de sa naïveté, et espérait que son nouvel « ami », puisse jouer un peu les touriste ou agent d’information. Pour le moment, l’allemand était comme en roue libre, découvrant un tout nouvel univers dont il avait connaissance, mais qu’il voyait pour la première fois, se laissant pour l’heure guidé par la main invisible du destin. En gros, il se laissait allé au feeling.

Frye Vakarian, ainsi se présenta le militaire. Il ne trahissait pas sa fonction. Droit, direct, le ton quelque peu autoritaire et dur… Alec fut sur le coup surprit, mais comprenant rapidement à qui, il avait à faire, il s’en rassura immédiatement. Et vu que rien n’était casser, il échapperait sans doute à de terribles reproches. C’est que le quarantenaire aimerait éviter durant la première semaine éveillé le moindre conflit, surtout après un début si difficile avec toutes ces mauvaises nouvelles qui étaient bien perturbante. Mais cela devait être le cas pour tout le monde. Pour l’heure, il n’avait encore croisé la route d’aucune âme prise au désespoir, s’étant recouvert le visage de peinture et dansant avec une arme fabriquer avec tout et n’importe quoi.

Non, jusqu’ici les gens semblaient prendre sur eux, tenir le coup et ne rien perdre des qualités humaines. Ceci était rassurant et Freizsmuth était convaincu que si on encourageait cela, le voyage, quelque que soit sa nouvelle destination, se passerait sous de bons auspices. Oui, Alec était fortement frappé par la mort de son ancien monde, mais il savait qu’on ne pouvait qu’avancer, et qu’il fallait choisir la bonne route. Cependant, il n’en était qu’au début de ce voyage et il restait dans de chose à mettre en ordre chez lui, avant d’entreprendre quoi que ce soit.

"Oh... Désolé je n'avais pas fait attention. Je voulais me changer un peu les idées en me baladant dans les couloirs et j'ai échouer ici. Si vous voulez, je peux m'en aller."

Ne voulant créer aucun problème avec qui que ce soit et déjà trahir le règlement du vaisseau qui devait trainer quelque part dans sa mémoire, Alec comprenait que sa présence n’était envisageable dans les hangars et pouvait s’en aller comme si de rien n’était. Le voilà encore plus embarrasser qu’avant, et ne put que condamner sa bêtise. Il devait bien paraitre idiot là, faisant tout tomber, regardant en l’air comme un ahurie, et venant là où il n’avait pas sa place.
Néanmoins, l’allemand trouva un quelconque « réconfort » quand cette nouvelle rencontre enchaina les questions, favorisant encore l’échange comme si rien de grave n’avait au final, était commit.

"Je trouve quand même l’endroit stupéfiant. Après, quand j’aurais vécu ici quelques semaines, je pense m’y habituer et ne plus faire attention. Mais jusque-là, je n’ai vu que peu de partie du Voyager. Tout me parait gigantesque et incroyable."

De quoi faire tourner la tête justement à se perdre. Vu l’effet que cela faisait sur Freizsmuth, comment réagirait quelqu’un fan de Star Trek ou de la Guerre des Etoiles ? Ce serait un rêve pour lui, qui deviendrait réalité. Le linguiste regardait quelques fois des films de science-fiction, mais son esprit analytique et quelque peu cartésien, une telle entreprise se révélait impossible, ou du moins pas avant de nombreuse génération. Et là, d’un coup il était projeter dans un de ces films. Et loin de critiquer quoi que ce soit, il se voyait comme un enfant amusé.
Arriva bien entendu la fameuse question que redoutait l’allemand, mais qui était inévitable. La raison de sa venue à bord. Alec ne savait trop quoi répondre sur le coup. Il avait une mission en venant sur le vaisseau, mais qui à présent, se révélait plus qu’obsolète. Sans doute que d’autre était dans le même cas. Il avait un peu honte de dire qu’il ne servait plus à grand-chose en ce moment, mais n’avait rien à cacher. Ce serait stupide après tout.

"Mon objectif était d’étudier l’évolution du langage et de l’écriture au sein d’une communauté fermée, mais dont les membres sont issue de divers peuples et langues. On parle tous à bord la même langue oui, mais des dialectes existes. Par exemple une personne d’origine Italienne peut encore parler sa langue. Et nous étions curieux de voir si au final, l’anglais imposé resterait la seule langue parler, ou bien si une autre prendrait la place ou autrement, une nouvelle totalement inventé dominerait."

Une longue étude qui prendrait du temps et qui serait parsemer de pas mal d’obstacles et facteurs inconnus. Même si Alec n’était pas totalement rassuré pour faire ce voyage, il avait pris conscience de la tâche qui l’attendait à bord. Par contre, tout cela avait-il une utilité maintenant qu’il n’y aurait plus personne pour examiner ses recherches sur Terre ?

"Et vous donc vous êtes pilote ? Vous pouvez piloter le vaisseau ? Ou bien vous avez déjà piloter un de ces petits bijoux ?"

On pouvait dire que Frye cassait un peu le délire de l’allemand quarantenaire. En même temps, on pouvait comprendre que si le militaire s’était réveillé un bon moment avant, comme il disait, il eut le temps de s’habituer à l’endroit et trouver les dimensions basiques à la fin.
Alec ne doutait qu’un jour ou l’autre, il arriverait au même point que son camarade d’infortune, un habitué qui hantera ces couloirs, finissant par connaitre chaque détail, chaque recoin par cœur, finissant par se sentir à l’étroit, surtout si tout le monde continuait à se réveiller ainsi. D’ailleurs, c’était ce que lui disait le pilote, « Notre nouvelle réalité ! » Ils étaient comme ces héros déchus de la Grèce antique, condamné à passé leur vie dans cette prison éternelle. Enfin bon, la note était un peu trop sinistre pensa donc Alec, car au moins, ce vaisseau offrait sa protection du mieux qu’il le pouvait malgré la situation. Et même si ces paroles rappelaient encore la perte récente, dans l’esprit de chacun, de leur planète, Freizsmuth essaya de rester optimiste.

"Une réalité qui parait bien irréelle encore. Nous sommes le nouvel Enterprise il faut croire."

Frye Vakarian se montra plutôt positif sur le rôle d’Alec. Même, il venait à parler de sa possible aide concernant l’alien. Les poils sur la nuque du linguiste se hérissèrent, une démangeaison lui prenait à l’arrière du crâne. Cette histoire d’extra-terrestre… Il en avait entendu parler récemment et autant dire que, voyager à bord d’un vaisseau spatiale, il le comprenait et l’acceptait tout juste, mais une forme de vie étrangère… A croire qu’au final l’expert linguistique n’était jamais partie de son monde, et qu’il était dans un coma où le pauvre homme faisait le plus étrange des rêves. Pourtant non, avec sa maladresse, il s’était prit pas mal de coup et ressentait bien la douleur. Alec était bien réveillé et devait affronter cette réalité. Et autant dire que cette créature lui éprouvait paradoxalement autant de l’effroi que de la fascination.

"J’en ai entendu parler et j’avoue peiné à y croire. Une forme de vie qui s’approcherait d’une faune sauvage, mais potentiellement intelligent, il y a de quoi avoir quelques sueurs. Je ne vous cache pas que c’est un peu mon cas. A peine réveillé on vous parle d’un danger. Cependant vous avez mis le doigt sur quelque chose, si cette créature posséde un langage, je serais plus que curieux, aussi bien professionnellement que personnellement, à l’étudier. Quelles secrets cet être pourrait nous apporter."

Un peu comme dans un film d’horreur. Prenons le cas d’Alien pour rester positif un peu. On sait que le monstre est là, on a peur de le voir arriver et tuer le personnage qu’on regarde. Mais on désire tant le voir et surtout, apprendre à le comprendre, en savoir plus dessus. Sauf bien entendu, Alec espérait que cette créature ne tuerait personne, ou bien, si elle était très hostile, réussir à l’étudier sans mettre qui que ce soit en danger, ce qui commençait très mal apparemment.
Frye expliqua en gros son parcours, ses qualifications, les raisons l’ayant un peu poussé à venir et aussi, comment fonctionner le vaisseau. Alec n’étant pas ingénieur ou ce qui pouvait toucher aux machines, il remerciait bien son compagnon d’éviter d’utiliser des termes trop techniques pour parler de l’IA. Il comprenait donc l’idée générale, même s’il savait que jamais il ne pourrait lui, piloter ce bijou. Le linguiste appréciait l’enthousiasme de Vakarian ainsi que l’entendre parler. Cependant, ce dernier posa une question assez délicate, qui effrita un peu le sourire de l’allemand. Tout semblait vouloir vous rappeler cette maudite vérité qui pouvait briser n’importe qui et en masse.

"Non… Ma famille est restée sur Terre et je ne connais personne à bord. Et niveau collègue, je suis le seul linguiste du projet à bord. Enfin, j’ai rencontré si un certain Anatole Montgomery. Mon compagnon de dortoir. Un homme très charmant et chaleureux, qui semble être un honnête homme."

En effet, Alec Freizsmuth était monté à bord, laissant derrière lui famille et amis. Il savait déjà qu’il ne les verrait plus jamais, mais les savoir mort d’une façon aussi abominable… Ici, c’était une nouvelle vie, naissant des cendres de l’ancienne. Il n’avait pas rencontré grand monde encore, pas plus de deux ou trois personnes. Anatole l’avait très bien accueilli et les deux hommes s’étaient rapidement très bien entendu. Ceci au moins, aidait à avoir un bon début.

"Enfin… J’imagine bien que nous en sommes tous plus ou moins là également. Vous devez bien connaitre tout le monde ici j’imagine. Sans doute m’organiserez-vous quelques rencontres amicales."

Alec tenta l’humour, car il voulait éviter de renvoyer, comme le voulait un peu la coutume, la question. Il avait peur de la réponse dont il se douté déjà de la nature. Essayera t’il d’avoir confirmation d’une autre manière sans doute.

Il était vrai que ces spécimens s’approchaient bien plus de l’animal que d’une espèce intelligente s’approchant de l’homme. Enfin, comme on le lui avait présenté le chose. Et ce n’étaient pas les quelques sessions comparatives entre l’homme et l’animal qui allaient être d’une grande aide. Et puis, même si la conviction du soldat qu’il vaudrait mieux les éliminer puisse choquer aux premiers abords, elle demeurait compréhensible pour l’allemand. Les gens à bord devaient non seulement faire face au fait de ne plus pouvoir revenir chez eux, mais aussi la peur de voir une « invasion » alien à bord n’arrangeait rien. Mais qu’on se rassure, Alec n’avait rien à voir lui le stéréotype du scientifique dans l’espace comme dans les Aliens. Il n’était du genre à faire passer son travail et ses intérêts avant la vie humaine. Si ces choses représentaient un réel danger, Freizsmuth votera pour la défense.

Le sujet changea pour devenir plus positif. « Pas le choix… » Même si la logique imposait une bonne entente pour que tout le monde puisse s’en sortir au mieux, certains pourraient se rebiffer, crier au « Chacun pour soi ! » même si cela serait idiot. L’humain était instable et illogique, mais jusque-là, tout le monde semblait tenir le coup et agir en bonne intelligence. Ce qui était prometteur. Vakarian parla déjà de quelques personnages, un soldat dont il avait tue le nom, d’une coache sportif prénommée… Ah non, il n’a prononcer son nom, mais si peu de monde était débout, ce ne sera pas difficile à retrouver. Peut-être serait-ce une bonne idée que de reprendre une activité sportive. Alec bougeait déjà pas mal. Il était d’ailleurs en bonne santé, mais il n’avait pas l’allure d’un sportif, il restait relativement maigre. Se muscler un peu pourrait lui être bénéfique non ? Et bien entendu, le bar. Oh il pouvait connaitre. Il en fréquentait quelques-uns à Munich, et c’était une sortie quasi obligatoire quand il avait séjourné un temps en Irlande. Et effectivement, c’était bien l’endroit idéal pour faire des rencontres… Aussi bien bonne que mauvaise.

"Je crois que je suis déjà passé devant, mais sans m'y arrêter. Je tenais surtout à en voir le plus possible à bord avant de me souler à bord. Et puis, il me semblait vide, je tenterais quand je verrais une âme ou deux."

Frye avait un quelque chose d’assez intéressant, venant surtout de l’aura qu’il dégageait. Il avait le maintient et le caractère imposait par son corps de métier, mais également un petit quelque chose de sombre, mélancolique ? Difficile à définir, Alec n’était pas psychologue, mais le tout rendait le quarantenaire agréable, l’allemand l’appréciait donc déjà.

"Vous vous y rendez souvent au bar ? Je ne veux pas dire que vous avez l’air d’un habitué loin de là. Savoir si cet endroit est aussi agréable que cela. Sinon, que faites-vous donc pour vous distraire ? Déjà, je pense suivre votre conseil, voir la coach pour m’aider à me remettre en forme si possible."

Freizsmuth eut peur de commettre un impaire, mais trouva qu’il s’était bien rattrapé. Il n’aimerait pas déjà froisser par un mauvais choix de mot ce nouvel « ami ». Concernant les distractions à bord, on avait déjà présenté les nombreux équipements en place, mais il ne savait pas s’ils étaient tous fonctionnel ou non. Il n’était déjà réveillé que depuis peu, et il fut déjà mit au parfum que certaines fonctions à bord furent indisponibles. Néanmoins, l’expert linguistique savait qu’en plus de son temps de travail, il devra s’organiser un planning, entre boulot, détente et sommeil.

L’allemand en tout cas, appréciait beaucoup cet échange avec Vakarian. Discuter avec une personne en pareille heure avait un quelque chose de rassurant. Cependant, ses bonnes manières lui rappelèrent que le tacticien était déjà en plein travail au moment où il était venu l’importuner. La confusion le gagnant, Alec ne put s’empêcher d’exprimer une fois de plus son désolé.

"Par contre, j’espère ne pas vous importuner par mes questions et ma présence. Vous étiez en plein labeur et je m’en voudrais de vous retarder en vous dérangeant de la sorte. Si vous le désirez, je peux vous laisser terminer."

Alec n’avait toujours pas conscience de l’importance du travail à bord depuis qu’ils furent les derniers humains encore en vie. Il se doutait cependant que chaque tâche avait sa plus grande importance, bien plus forte que si le voyage s’était dérouler sans toute cette folie.

Finalement Alec se laisserait bien tenter de faire un petit tour au bar. Il y avait déjà songé, mais avec les recommandations de Frye, il s’y sentait encourager. Peu de monde à bord, donc peu d’activité. Il ne s’attendait bien entendu pas, à trouver chaque activité… Active. Et là, il en connaissait déjà au moins deux attirant le peu de monde éveillé. D’ailleurs le bar… Curieux non que ce genre d’endroit attirât toujours foule quel que soit le peuple. Si Alec était anthropologue, il y trouverait facilement une explication. Mais bon, cela ne révélait en rien d’important, il était surtout bien contant de savoir où trouver du monde et aussi, la chance de recroiser la route de Vakarian. L’allemand trouvait le spécialiste tactique très attachant et se sentait à l’aise en sa présence.

Sentiment, quelque peu renforcé quand son ainé ne le rassura qu’en rien, le linguiste ne l’avait dérangé dans sa besogne, si ce n’était l’avalanche de matériel provoquée. Mais il se disait que si quoi que ce soit, fut retrouver briser ou abîmer, le militaire se serait sans doute montré moins sympathique que maintenant. Enfin, il supposait.
Par la suite, Vakarian mit en garde Freizsmuth concernant la sécurité. Il était vrai que le linguiste n’avait trop fait attention aux messages d’avertissements et autre système employé pour le dérouter de venir sur la baie. Nez en l’air pour explorer le vaisseau, il a dû tout louper sans s’en rendre compte. Avait-il filé un employé accrédité pour venir ici ? Il en serait incapable de le dire. Le Voyager donnait tellement le tournis qu’on y perdait tout repère. Alec avait au moins eu la chance de tomber sur quelqu’un comme Frye.

"Je comprends, et vous en remercie pour vos avertissements, je tâcherais de faire plus attention l'ami."

Parlant de navette, Alec succomba à la tentation de la curiosité, tentant d’apercevoir ces fameuses machines volantes de l’espace. Il en avait vue quelques photos et schémas vite fait, mais voir en vrai… Si on revenait sur l’exemple de Star Trek, les fans connaissaient bien de visuel et sans doute niveau plan également, l’Enterprise… Mais s’ils avaient une chance de voir le vaisseau en vrai, ils sauteraient sur l’occasion. Ou bien « L’Orion » ou le « Daedalus » dans Stargate. Et même sans être fan, pouvoir voyager dans l’espace semblait être un rêve propre à chacun, plus ou moins exprimer. Pour preuve, quand l’occasion s’offrait, rare furent ceux à la refuser.

Frye proposa donc à son nouveau compagnon de le faire visiter le hangar. Proposition alléchante, qui fait faire un seul tour de sang dans le corps d’Alec. Ce dernier regarda donc son ainé avec un grand sourire enfantin. C’était comme proposer à son enfant d’aller voir le plus grand parc d’attraction du monde, et quand on parlait d’occasion qui ne se refusait pas, l’allemand en fit la parfaite illustration.

"Ce serait avec un grand plaisir que j’accepte ! Mais vous êtes sûr que cela ne vous dérange pas ? Et que vraiment on ne vous le reprochera pas si on nous tombe dessus ?"

Freizsmuth avait bien comprit qu’un civil se devait d’être accompagner par un militaire pour visiter le coin. Frye était donc sa carte d’accès, son passe. Mais il ne voulait pas lui attirer quand même le moindre soucie. Car si un supérieur débarquait et voyait Vakarian faire faire une visite guidée dans un lieu réglementer, ne risquait-il pas de le lui reprocher pour ne pas travailler et laisser un civil prendre le risque de toucher à tout ? Encore, aussi curieux que soit Alec, le quarantenaire savait garder ses mains dans ses poches et ne touchait que sous une autorisation ou sous une menace extrême.

"Dans ce cas, montrez-moi tout ce que vous pouvez, j’aimerais beaucoup en savoir un maximum sur notre nouvelle maison."

Si cela se trouvait, Alec n’aura plus jamais l’occasion de voir ces endroits précis du vaisseau après. Même si des civils pouvaient être commander pour une expédition à l’extérieur, Freizsmuth ne voyait pas quelle serait l’utilité de l’avoir dans les pattes. Très bien, ils avaient découvert une vie intelligente alien, mais elle semblait plus animale qu’autre chose. Et tomber sur un langage de l’espace… Non, l’allemand ne voyait aucune raison pour la quelle on lui demanderait de sortir. Donc, autant en profiter pour voir le hangar avant d’y être interdit probablement pour toujours.

Frye avait le don il fallait croire de rassurer les gens et les mettre à l’aise. Se sentant donc plus en confiance, Alec suivit son nouveau guide. Il leva les mains pour dire "Je ne toucherais à rien." Et profita de la visite qu’on lui proposait. Déjà que le hangar impressionnait le civil, voir les vaisseaux de près était bien plus spectaculaire. Oui, il vivait à présent dans un immense vaisseau spatiale, mais devant se contenter de le voir à l’intérieur, marcher comme s’il était sur Terre, ce n’était pas la même impression. Là, il pouvait voir ces fameuses navettes. Elles ressemblaient beaucoup à celles qu’on voyait dans les reportages des missions spatiales, mais avec un design plus moderne.
Quand Vakarian expliqua leur utilité, l’allemand eut les yeux qui brillaient. Voyager à l’extérieur ? Visiter une autre planète par exemple ? Tout cela paraissait si fou. C’était à se demander vraiment, si Freiszmuth ne dormait pas encore dans son caisson et qu’il rêvait. Il en avait déjà entendu, mais vite fait sur son PAD surtout d’une mission sur une autre planète, mais il y avait tant à assimiler et admettre en si peu de temps, que l’allemand se sentait comme perdu et avait du mal à tout remettre en ordre dans son esprit.

Ensuite, ils virent ceux qui ressemblaient à des chasseurs, des sortes de petits avions de chasses. L’allemand se demandait en les voyant, pourquoi ? Prévoyait-on de devoir se battre contre quelqu’un dans l’infinité de l’espace ? Des adeptes de la théorie des aliens travaillaient également sur le projet Voyager pour proposer de tels appareils sur un vaisseau censé être tourner vers l’exploration et l’étude ? Il était vrai que sur la question d’une vie extra-terrestre, Alec ne pouvait se prononcer, laissant une place à la possibilité que oui après tout. Mais les gens sur Terre, étaient connus majoritairement pour être contre cette croyance.
L’allemand se faisait sans doute des idées, mais il trouva l’initiative bien étrange, surtout qu’elle risquait de prouver l’utilité de son adoption. C’était à croire que quelqu’un sur Terre aurait prévue que… Non, le linguiste cogitait trop sur la question.

Son nouveau compagnon lui fit donc le tour du coin, montrant les dernières zones à voir. Ce n’était pas Disneyland, ça, s’en était sûr. La première visite néanmoins, resta surprenante pour l’expert qui avait le sentiment de visiter un autre monde. Puis, quand la visite semblait toucher à sa fin, le néo-zélandais termina par la traditionnelle question, à savoir si son publique en avait. Prenant son temps, Alec examina de loin l’endroit de loin, pendant quelques secondes pour réfléchir avant de revenir vers l’homme devant lui.

"Quelques-unes oui. Avez-vous déjà piloté ou étiez dans une de ces machines ? Vous étiez dans la mission où celle-ci fut endommager ? La mission dont vous parler… Je ne sais plus si j’en ai pris connaissance ou pas, mais si vous y étiez, comment était-ce ?"

Alec ne voyait pas de raison pour laquelle, on l’emmènerait en mission pour d’obscures raisons. Sa propre tâche résidait au sein même du Voyageur et il se doutait qu’on emmènerait surtout, le personnel adéquat, ce qu’il comprenait. Comprenant que ses chances de visiter l’espace et un de ces mondes cachés sont mince, il désirait gouter à la joie de la découverte, par les récits de ces aventuriers du cosmos, racontant, au risque d’exagérer, les récits de leurs aventures interspatiale.
Freiszmuth ne se plaignait pas, ne cherchait pas à attirer la sympathie, c’était une réalité qu’il acceptait, et si jamais il voulait s’en lamenter, il pleurerait intérieurement, mais resta heureux de la chance de ses compagnons. Déjà, être à bord d’une telle machine était une chance en soi.

L’idée des chasseurs lui revenait par contre à l’esprit, mais se disant qu’il partait sans doute sur une pensée quelque peu paranoïaque, il ne comptait pas poser la question. Mais il demanda quand même quelque chose ayant un rapport dessus. Tel était Alec, sa curiosité avait du mal à être maitriser chez lui.

"Et pour ces chasseurs… Vous avez déjà eut à vous en servir ?"

Alec Freiszmuth écoutait toujours avec plaisir le militaire qui le guidait. Tout ceci resta si fascinant, l’allemand était curieux de connaitre la sensation que procurait le fait d’être aux commandes d’un des petits bijoux ici présents, et voyager dans l’espace avec. Mieux qu’un de ces nombreux jeux-vidéo de Star Wars et Cie sans nul doute. Il était un peu déçu tout de même que Frye n’eut pas vraiment piloter l’un de ces engins, mais confirmer qu’il fut bien parti en mission. Cependant, il précisa que tout ne s’était pas passer comme prévu et qu’un incident s’était déclaré, montrant leur navette en piteuse état.
D’un coup, le linguiste passa du sourire enjoué à l’inquiétude, regardant donc le pauvre vaisseau en pleine réparation, et le pilote, visiblement bien remit, se rendant compte que ce dernier aurait put y passer. Sur le moment, l’allemand ne fit aucun rapprochement et se mit à le questionner dessus sans attendre :

"Oh, Mann ! Je suis désolé. Que s’est-il donc passé ?"

A la fois curieux et soucieux, la question se posa donc pour l’allemand. Etant encore réveiller depuis peu, il n’avait pas encore tout consulté à bord les rapports de missions et actualité du vaisseau. Désorienter, il n’avait consulté qu’en diagonal, pensant avant tout à avoir des repères à bord.
En plus de cela, la maladresse de l’allemand n’était pas uniquement sur les objets qu’il peut faire tomber et parfois casser. Son langage aussi y passait, posant des questions indiscrètes, sans mauvaise intention au contraire, et ayant du mal à se maîtriser.

Quand il vit l’expression sombre de Frye, il comprit rapidement qu’il venait de faire une petite erreur et leva les mains en guise d’excuse et qu’il n’insistait pas. Il trouvera bien un moyen pour le savoir. Tout en comprenant que l’expérience pouvait être traumatisante, le linguiste aimerait savoir quel danger se cachait dans l’espace pour s’en prévenir. Et d’ailleurs, si un homme, aussi visible que Frye fut marqué par un tel épisode, Alec se demandait bien comment lui, aurait réagi. Sans doute serait-il mort à l’heure actuelle. Cette idée lui donne des frissons.

Par la suite, le militaire parla des chasseurs, de leur fonction et ainsi que d’une future mission. Les yeux de Freiszmuth brillèrent sur le coup, mais eut déjà une douche froide et douta que la prochaine soit pour lui. Que ferions-nous de lui dans les pattes ? Il savait qu’il serait plus une gêne qu’autre chose. Ce n’était pas trop grave de toute façon.

"Si vous le dites." Répondit-il avec un sourire quelque peu forcé.

Tout ceci demeura quand même intéressant. Même si Alec déprimait un peu de n’être certain de vraiment profiter de l’aventure, il fut heureux du privilège qu’on lui accordait de visiter au moins les hangars. L’endroit lui plaisait, mais il n’oubliait pas qu’il n’avait pas réellement sa place ici. Vakarian lui avait accordé bien assez d’honneur jusqu’ici et l’allemand n’aimerait en abuser. Le militaire pouvait bien le rassurer qu’ils ne risquassent rien ainsi, mais le petit nouveau ne voudrait pas trop jouer avec le feu.

"Je vous remercie beaucoup de m’avoir fait visiter le coin, répondu à mes questions et m’avoir accorder un moment pour me supporter. Je ne pense pas vous abuser plus longtemps."

Il était peut-être temps de partir, de continuer à visiter ce qui était encore possible le reste du vaisseau et de se renseigner sur cette fameuse mission d’exploration. Mais en partant, Alec n’éprouvait qu’un seul grand regret, c’était de déjà devoir abandonner Frye. Il l’appréciait déjà, le trouvait toujours aussi fort sympathique. Se remémorant qu’il avait mentionner avoir plus ou moins fini de travail, il sauta sur l’occasion pour lui demander :

"Nous pourrions nous recroiser bientôt, prendre rendez-vous à un bar ou une zone de détente ? Et pourquoi pas… Si vous avez fini, nous balader dans Voyager ? Vous pourriez me faire découvrir d’autres zones sympas. Enfin, si vous avez le temps et l’envie, je comprendrais sans problème que vous ayez des choses plus importantes à faire."

Frye était l’un des tous premiers que le linguiste rencontrait et surtout, qu’il appréciait. Cet homme dégageait une aura plaisante et l’expert aimerait en apprendre un peu plus sur lui. Être des amis… Pourquoi pas, même si Alec n’était pas sûr qu’on pouvait trop s’attendre à ça, surtout de manière aussi rapidement, mais il avait à cœur de bien s’entendre avec le militaire.