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 Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas

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Message(#) Sujet: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptyVen 14 Juin - 15:34

Lorsque la poussière s'éveille a l'infini...
...Et qu'elle se rend compte qu'elle est minuscule

Voyage #1, Phase #1 ☾ Lorsque la poussière s'éveille a l'infini

Alejandra Vargas & Alice Thiébaut
• Date : 20 mai 2919
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Alice se réveille de sa cryogénisation et tombe sur le caisson d'Alejandra qui semble s'éveiller a son tour.
• Recensement :
Code:
• [b]29 mai 2919 :[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t159-lorsque-la-poussiere-s-eveille-a-l-infini-alejandra-vargas#774]Lorsque la poussière s'éveille à l'infini[/url] - [i]Alejandra Vargas & Alice Thiébaut[/i]
Alice se réveille de sa cryogénisation et tombe sur le caisson d'Alejandra qui semble s'éveiller a son tour.
 
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptyVen 14 Juin - 15:36

Boum.


Boum.


Boum-Boum.

Boumboumboum.


Il me faut un moment pour comprendre. Ce son que je n'ai plus entendu depuis me semble-t-il une éternité. Juste le bruit de mon cœur. Assourdissant.  Ca a quelque chose d'effrayant en fait. Mon corps s'éveille et j'inspire, presque comme un réflexe, une goulée d'air. Il n'a aucun goût, aucune odeur. Mes paupières ne m’obéissent pas dans un premier temps. Puis elles frémissent et enfin, elles s'ouvrent. Il me faut plusieurs secondes avant que ma vision ne s'ajuste, que ma mémoire se mette en branle, durant une fraction de seconde, je suis prise d'une terreur presque suffocante.  Et puis tout me revient, en bloc. Je tousse et une voix désincarnée s'élève. Enfin non, ça fait un moment qu'elle parle je crois, mais je ne la perçois réellement que maintenant et les mots qu'elle prononce. Je fronce les sourcils, toujours allongée et immobile. Je peine a comprendre ou a réaliser. 900 ans...Est ce seulement possible ?

Finalement, au prix d'un effort intense, je finis par me laisser glisser du caisson. Mes jambes ne me tiennent pratiquement pas et je suis obligée de prendre appui sur la paroi de métal qui a gardé mon sommeil. Je secoue la tête, tousse encore, mon estomac se révolte mais, vide, je me contente de violent haut le cœur. Je regarde autour de moi, plusieurs caissons sont encore actifs et d'autres...Alors je ne suis pas seule n'est ce pas ? En me déplaçant, ma main rencontre la matière froide d'un pad que je m'empresse de saisir. Bizarrement, ce truc me rassure. Me trainant plus que marchant, m'aidant des caissons qui se trouve sur mon chemin, je me mets a avancer, je ne sais pas très bien vers quelle destination mais franchir la porte de cet immense nid serait déjà pas mal non ? Mon pieds se prend dans un lourd câble entre deux caissons et je m'affale sur l'un d'eux en grognant légèrement. Me frottant le front, mon regard en croise un autre. Durant un battement de cil, j'ai l'impression que c'est les yeux d'une morte qui me font face, a quelques centimètres, et mon estomac se soulève de nouveau...Puis l'inconnue bat des paupières. Finalement...

Pliant l'index, je tapote la paroi de verre. « Hé ho ! Vous allez bien ? » Machinalement, je me suis exprimée en français...je recommence mais en anglais cette fois, langue universelle. Je baisse les yeux sur la plaque qui identifie l'inconnue comme Alejandra Vargas, ce nom m'est totalement inconnu. Je cherche le bouton qui active l'ouverture du sas mais je ne connais pas très bien ces appareils en fait. Merde. Mais je n'en aurais pas besoin, songeais je lorsque la paroi se souleva d'elle même, me faisant tomber sur les fesses au passage. « Aïe. »
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptyDim 16 Juin - 19:06

J’ouvris les paupières sur un monde qui me parut tout d’abord flou et silencieux, solitaire et vide. Angoissant.
Mon esprit peinait à situer le contexte dans lequel je me trouvais, en s’extirpant d’un sommeil si profond qu’il me semblait être sur le point de renaître. Mais rapidement, mon pragmatisme habituel refit surface, fruit de longues années passées dans les forces de l’Armée de l’Air. Quel était mon nom ? Alejandra Vargas. Quelle était ma mission ? Je suis à bord du Starship Voyager, en charge des pilotes de combat et des navettes. Il s’agit d’une mission d’exploration pour découvrir les mystères de l’espace. Vingt ans ont déjà dû passer, nous devons être en l’an 2039.

Je cillai. Tout me revenait lentement, ma respiration calme et posée. J’avais dû être réveillée dans les premiers pour prendre le plus rapidement possible mes fonctions de coordination de nos forces vives. Nul doute que le Starship Voyager devait être arrivé à destination et la perspective de nouvelles découvertes pour toute l’humanité fit accélérer le rythme de mon cœur, qui n’avait pas connu une telle activité depuis bien longtemps. Je me sentais presque au bord de la nausée, quand un visage inconnu passa dans mon champ de vision. Je fixai subitement cette petite blonde d’une vingtaine d’années, qui tapota d’un index la paroi de mon caisson. Je fronçai les sourcils pour seule réponse, alors que sa voix me parvenait déformée, et en français qui plus est. J’en compris le sens, même si elle se reprit bien vite. Sans doute que l’espagnol me serait venu naturellement en premier aussi. J’étais aussi désorientée qu’elle. Je répondis rapidement en anglais : « Ca va. Ecartez-vous un peu. »

Je bougeai à peine que le caisson s’ouvrit, la faisant basculer par-dessus bord. La petite française ne devait pas avoir récupéré encore assez de réflexes, à son réveil. J’entendis un hologramme s’enclencher, mais les propos retransmis par la femme étaient brouillés, et je ne parviens à en comprendre qu’une fraction de mots avant que l’enregistrement s’arrête. Je posai prudemment un pied à terre, quelque peu décontenancée. « Qu’est-ce que c’était que ça ? Il y a des bugs ? » Je tendis la main vers la jeune femme pour l’aider à se relever, ma main libre encore portée à ma tête. C’était pire que de se réveiller du coma. Tout tanguait affreusement. Je ne me sentais pas encore de passer de la position assise à debout, le caisson resta donc en place. « Et vous êtes… ? »

Quelque chose n’allait pas. J’avais un mauvais pressentiment. Je regardais tout autour de moi, pour voir encore de très nombreux caissons fermés, avec leur hôte toujours en cryosommeil. Nous n’étions que toutes les deux, et l’ambiance était toujours aussi feutrée et silencieuse, comme si nous étions seules au monde. « J’aurais besoin que vous m’expliquiez un peu la situation, si vous le pouvez. »
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptyMer 19 Juin - 13:28

A peine le temps de comprendre ce qu'elle me dit que je bascule sur les fesses. Mes jambes sont bien trop faibles pour le moment, mes pensées sont encore un peu confuses, même si, par réflexe, j'ai retenu les informations essentielles. Durant une seconde, je regarde la main tendue puis je finis par la prendre. Je chancelle un peu sur mes jambes avant de me stabiliser en papillonnant des paupières. « Je ne sais pas, le mien fonctionnait bien. Trop bien même. » Oui, j'avais bien compris. Et là, la réalité me percute de plein fouet. 900 ans...Clara est morte depuis longtemps...je ne serais jamais marraine...D'ailleurs le monde entier était mort....Il ne restait plus que nous..Que...nous...

L'angoisse me serre la poitrine avec violence et je suffoque brutalement. M'accrochant a la main qui tient la mienne, je ferme un instant les yeux, inspirant profondément. Du calme, du calme...Cela ne servira a rien de paniquer. D'ailleurs, je ne paniquais jamais...Enfin avant.  Mais là, il y avait de quoi non ? « Ca va...Ca va... » fis je comme un mantra. « Pardon, je suis Alice Thiébaut, française et Cosmologue. » Oui, c'était pour cela que j'étais là, que je faisais partie de Voyager.

Je secoue un peu la tête, histoire de remettre mes idées en place... J'inspire encore une fois, reprenant le contrôle de mes nerfs. Car j'en ai besoin pour lui répondre. « Apparemment....On a dormit bien plus que 20 ans...Beaucoup plus. Même si théoriquement c'est possible, je ne pensais pas... » je me frotte le nez. « On a dormit 900 ans...On est pas en 2039 mais en 2939. C'est ce que disait mon hologramme...Et puis que... » Oh bon sang ! Comment on disait cela a une totale inconnue ? Je n'étais jamais a l'aise avec les inconnus, même si là, les circonstances me forçaient a être plus ouverte. « Il... - je déglutis - Il semble que la terre ai disparue aussi...Détruite totalement par une éruption solaire d'une violence inédite. » Ma bouche est pâteuse. « On est...tout seul. » Enfin presque, parce qu’apparemment, Hécate réveillait l'équipage, petit à petit. Je ne savais pas pour quelle raison moi je l'avais été, une cosmologue ne sert a rien pour réparer un navire...par contre, je pourrais peut être trouver une planète viable en me basant sur notre propre système solaire...

Clara était morte depuis longtemps. Le professeur Clément n'avait jamais cru pouvoir me revoir et de fait... Cette fois oui, je me sentais vraiment seule. Enfin presque, songeais je en levant les yeux sur la femme qui me faisait face. Elle semblait forte, volontaire aussi. «  Je viens d'être réveillée aussi et...je ne connais pas les détails. Mais je suis sûre qu'on est pas les seules, il y a des emplacements vides, ce qui veut dire que d'autres caissons ont cessés d'être utiles. » Je jette un coup d'oeil nerveux vers le sas. « Je connais votre nom mais...Que faites vous ? Enfin je veux dire...Votre métier. » Militaire ? Peut être. Dans tous les cas, quelqu'un de puissant, ça se sentait.
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptySam 29 Juin - 12:55

Elle venait à peine de sortir de stase, elle aussi. La petite blonde manquait clairement de réflexes, semblable à un faon qui faisait ses premiers pas hors du giron maternel. Je l’aidai à se remettre debout, et ses premières paroles me surprirent un peu. Son caisson fonctionnait… Trop bien ? « Comment ça ? » Elle paraissait subitement choquée, angoissée même. Rien d’anormal, après le bond dans l’espace et le temps que nous venions de faire, mais quelque chose me laissait croire que tout ne s’était pas passé comme prévu. Nous étions préparés à ce qui allait suivre, et si l’appréhension était naturelle, elle la prit à la gorge littéralement. Je ne lâchai pas sa main, tandis qu’elle s’effondrait à nouveau. « Dites-moi ce qui se passe. »

Elle tentait de se rassurer elle-même, et je lui laissais le temps, malgré mon impatience croissante. J’avais subitement envie de la secouer pour qu’elle crache le morceau, mais elle finit par reprendre ses esprits, assez pour me dire qui elle était. Alice Thiébaut. Cosmologue. Elle faisait partie des scientifiques embarqués sur ce vaisseau pour étudier l’espace. Jusque là, rien d’anormal, mais la suite de son discours me fit subitement comprendre pourquoi elle avait subitement paniqué.

Je marquai un temps d’arrêt, les yeux écarquillés, à la fixer comme si elle était tombée sur la tête. « 2939 ?! Impossible ! » Je regardais tout autour de nous, à la recherche de mon propre hologramme, celui-là même qui aurait dû m’annoncer également la nouvelle. Je ne voyais qu’une poignée d’emplacements vides, là où des caissons avaient dû se trouver, et bon nombre des nôtres encore était en sommeil. Cet état de fait confirmait ce qu’Alice venait de me confier. « 900 ans… » Je le répétai dans un souffle, à voix haute, comme pour assimiler cette information. Alors, tous ceux que j’avais connus sur Terre étaient… Morts ? Et depuis tellement longtemps, qui plus est, que la Terre que je reverrais n’aurait plus rien de similaire. Nous étions perdus hors du temps, hors de notre ère. Et quand je pensais que c’était la pire chose qui aurait pu se produire, elle me révéla la vérité, cruelle. Décisive.

La Terre avait disparue. Détruite.

Impossible. Je restai les yeux grands ouverts, à fixer le vide. Ma main broyait la sienne. Nous n’étions pas simplement déracinés, privés de nos repères et de tout ce qui avait eu un jour de l’importance sur cette planète… Non. Elle n’existait plus. Mes épaules s’affaissèrent. Alice ne pouvait pas l’inventer, ni mentir. Je venais de la voir s’effondrer elle-même, à l’annonce de cette nouvelle. Je la libérai pour me saisir de la tablette proche de mon caisson, la parcourant à toute vitesse, comme si les informations qu’elle contenait pouvaient la détromper, mais la retransmission était claire. « Alors… » J’avais du mal à respirer, la bouche subitement sèche. « Nous sommes tout ce qu’il reste de l’humanité. Nous sommes devenus des rescapés. » Je relevai un regard effaré vers elle, miroir des propres craintes d’Alice. La voir aussi désemparée elle-même était comme un coup de fouet. Je devais la protéger. Je devais les protéger. On m’avait appris que personne n’était indispensable, mais maintenant… Ils l’étaient tous. Chaque vie était précieuse. Nous étions comme l’Arche de Noé, et chaque être perdu verrait une nation, une culture, un héritage s’éteindre avec.

Je me passai deux mains sur le visage, prenant le temps de respirer calmement, en me raccrochant à ma formation militaire pour ne pas perdre pied. « J’ai vu les emplacements vides aussi. Nous devrions être plus nombreux à être réveillés, ce qui signifie que quelque chose s’est mal passé. Il faut qu’on sache où nous sommes, pourquoi on est à l’arrêt, qu’est-ce qui a pu se produire. » Je me relevai, la tablette en main, le caisson démonté et retiré juste derrière moi. J’essayais de me raccrocher à quelque chose – n’importe quoi – pour ne pas céder à ce vent de panique. J’avais envie d’hurler et de taper dans quelque chose. Je décochai un violent coup de pied dans le caisson pour me passer les nerfs, qui en décrocha quelques pièces, bien vite récupérées par des robots déjà à l’œuvre. Je naviguai ensuite sur le Pad presque frénétiquement, oubliant la plus élémentaire des politesses envers ma compagne d’infortune, dont je semblais soudain me rappeler de l’existence. « Alejandra Vargas, directrice des vols extérieurs, département sécurité et défense. » Je me retournai vers elle. « Je suis en charge des pilotes sur ce vaisseau. » Je devrais sans doute la rassurer, lui dire que je prenais les choses en main à partir de maintenant. C’était une civile… Mais la vérité, c’était que je n’avais pas la moindre idée de quelle procédure appliquer pour une situation pareille. J’étais complètement dépassée.
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptyMar 2 Juil - 20:17

Je me doutais que cela serait un choc et je le vois s'imprimer sur le visage qui me fait face. Je me contente de hocher sobrement la tête. Je vis le déni, l'horreur et encore beaucoup d'autre chose se peindre dans le regard sombre qui croisait le mien.

Je grimaçai. « Théoriquement...Si. Dans la pratique, je pensais qu'on en était très loin... » Un simple murmure qui m'échappe presque malgré moi. Je me doute que la jeune femme s'en fiche comme de sa première chemise, mais je n'y peux rien, mon côté chercheur s'est éveillé. Sans doute pour protéger ma raison qui menaçait de vaciller devant la réalité de notre situation. Nous étions définitivement seuls. L'équipage...Etait tout ce qu'il restait de la Terre et de l'humanité. Je ne savais pas si mon cœur devait se briser ou non, lui même oscilla sans réellement savoir vers quel côté pencher. Je ne m'étais jamais vue comme un oiseau de mauvais augure mais la force de l'instant m'obligea a le devenir. Anxieuse, je ne savais pas comment elle allait réagir a mes révélations. Néanmoins, quelque chose dans son attitude me disait qu'elle était sans doute assez forte pour supporter la vérité. Moi je l'avais été et je n'étais pas la plus forte du monde. Quoique, avais je seulement digéré la nouvelle ? Je n'en étais pas certaine. La preuve en était de la façon inconsciente que j'avais de m'accrocher a la main qu'elle m'avait tendue.

Retenant un hoquet de douleur tandis qu'elle me broyait les doigts, je lui laissais le temps d'avaler les mots que je venais de lui dire. J'étais une scientifique, peut être cela me donnait il un semblant de sang froid bienvenu dans cette situation mais je n'étais pas pour autant tranquille. L'angoisse me menaçait a chaque respiration et je devais mobiliser toutes mes forces pour ne pas la laisser m'envahir. Je me racle la gorge. « Oui. C'est bien résumé. De l'humanité, il ne reste que 5000 individus paumés sur un navire en perdition. » Constat froid, voir mécanique mais qui pose sans fioritures la réalité. Mais mon regard un peu trop humide contraste avec l'indolence de mes mots. Moi aussi j'aurais aimé crier au mensonge mais...Au fond de moi, je savais que cela ne servirait a rien.

Je réprimais un soupir de soulagement alors qu'elle se reprenait, j'étais une solitaire mais là, maintenant, j'avais besoin de pouvoir compter sur quelqu'un. C'était égoïste mais je crois qu'a deux, on affrontait plus facilement les choses...Elle sembla un instant m'oublier avant de me répondre avec un temps de retard. Cette fois je souris avec timidité. « Vous allez me trouver lâche mais...cela me rassure...D'avoir une militaire avec moi je veux dire. Je peux résoudre une équation différentielle en quelques secondes mais là...Ce que mon cerveau sait faire ne servira a rien...Je crois. » Je rejetais une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et inspirai. « Il faut trouver le reste de l'équipage...Enfin ceux qui sont réveillés, peut être que l'un d'eux en sait plus.... » Je rougis parce qu'a la suite de ses paroles me vint une réplique devenue célèbre Bien vu Captain Obvious. Ahum. « Enfin je suppose que vous y avez pensé toute seule... » rajoutais je avec une petite moue contrite.
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptyLun 15 Juil - 21:42

Alice faisait preuve d’un sang-froid sans pareil, surtout vu la situation dans laquelle nous étions fourrés. Je retrouvais dans son attitude quelque chose qui me faisait penser à Alexander. Ce n’était pas ce grain de folie, non… Mais plutôt l’état de stress dans lequel se retrouvait tout scientifique. Ils se raccrochaient à leurs connaissances pour faire naître des théories. Ils analysaient froidement la situation en calculant déjà les probabilités de succès et d’échecs, simplement pour ne pas céder à la panique. Elle prendrait plus de temps à réaliser, quand elle aurait fini de rationnaliser cette situation invraisemblable.

Je relâchai sa main, après l’avoir broyée allégrement, sans chercher à m’excuser. Je la fixai longuement, attendant de voir le point de rupture… Mais il ne vint pas. Elle lâcha, avec une froideur désarmante, que nous n’étions plus que cinq mille pour représenter l’humanité toute entière, perdus dans l’univers. « Quand le Starship Voyager s’est formé… Nous étions les fous prêts à tout quitter seulement par soif d’aventure ou de connaissances, mais nous pensions tous qu’un retour serait possible. » Je marquai un silence, encore sous le choc de cette révélation. « Depuis quand la Terre a-t-elle été détruite ? D’autres vaisseaux ont peut-être pu partir ? » C’était un espoir fou, je le savais. Je voulais seulement m’imaginer que, si nous avions joué d’un heureux hasard, d’autres avaient pu prévoir cette éruption solaire et fuir à temps, parmi d’autres vaisseaux construits par la suite, à l’image du Starship Voyager, car le poids qui pesait désormais sur mes épaules était bien lourd à porter.

Encore plus à entendre Alice. Elle était soulagée de se savoir en présence d’un officier militaire, sans doute car elle imaginait déjà que j’allais tout prendre en main. Je ne devais pas flancher maintenant. « Vous avez pris votre Pad également ? Je vais vous mener à vos quartiers, Alice, pour que vous puissiez vous reposer. On va en profiter pour faire rapidement le point, savoir qui est éveillé, parmi les gradés, les militaires et les scientifiques. Qui est votre supérieur ? Savez-vous pourquoi nous sommes à l’arrêt ? » Je marchai déjà, tout en lui posant les questions dont je cherchais déjà la réponse sur mon Pad, mais j’avais suffisamment l’habitude des scientifiques pour savoir que des questions concrètes lui permettraient de rester à flot, le temps qu’il faudrait. « Vous sauriez définir notre position dans l’univers, en tant que cosmologue, avec les bons outils ? » J'avais peur de me briser, d'un instant à l'autre, mais la présence d'Alice me forçait à garder une certaine contenance. Faire semblant, je savais faire. Combien de mes pilotes étaient déjà éveillés ? Certains d'entre eux m'agaçait au plus haut point, mais j'aurais payé cher pour en voir débouler quelques uns à la sortie de la salle de stase, comme un semblant de normalité dans ce monde parti en fumée.
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptySam 3 Aoû - 16:15

Je devais paraître un peu inhumaine en vérité. Ce n'était pas vraiment de ma faute, j'avais l'habitude de tout intérioriser, Clara me l'avait assez reproché...Clara...Qui ne vivait plus. J'espérais qu'elle avait eu le temps d'avoir une belle vie malgré tout, malgré ma promesse désormais intenable, de veiller sur ses enfants a mon retour. Ah. C'était une promesse idiote. Je le savais. Mais nous avions ressentit le besoin de nous lier de manière...Presque éternelle. « C'est vrai. Ma meilleure amie comptait sur moi pour veiller sur ses enfants...C'est bête ce genre de promesse...Mais quand même... » En parler rendait le désastre bien trop réel et je fermai la bouche soudainement, peur de trop en dire, peur que tout ne devienne trop vrai. C'était m'illusionner, mon coté analytique tourbillonnait avec froideur et mécanisme me le murmurait avec force. Mon garde fou sans aucun doute. Je battis des paupières lorsqu'elle continua. « Il semblerait que non, mais qui sait. Je ne connais pas la date exacte de la destruction de la terre et je ne sais pas si Hécate a enregistré cet événement, sans doute si elle a été capable de nous prévenir. »

Est ce qu'il était possible d'assister a la destruction de la terre ? Une partie de moi voulait comprendre ce qui avait poussé le soleil a entrer en éruption alors même que pour un astre, il n'en était qu'a son âge d'or, et une autre partie, ne voulait voir en face la perte immense que cela représenterait. Je ne comprenais pas encore les tenant et les aboutissements de mon réveil, mon cerveau avait du mal a émerger sans compter le choc des nouvelles de notre isolement. Etre les derniers survivants d'une race qui a longtemps régner sur une planète...Nous étions bien peu de choses, cette phrase n'a jamais sonné aussi vrai. « Oui je l'ai pris. » assurais je en agitant l'appareil. «  Mar Ortega, du moins si mes souvenirs sont bons...D'après Hécate nous avons heurté quelque chose et le vaisseau est endommagé. Je suppose qu'elle a déjà réveillé le personnel technique et une partie des militaires, mais si cette idée me laisse imaginer qu'une menace quelconque est a prévoir...A vrai dire, je ne sais pas si le raisonnement d'Hécate est logique, je ne peux servir a rien dans une telle situation. » je fronçai un peu les sourcils avant de secouer légèrement la tête. « Dans tous les cas, je vous remercie, seule...Je ne sais pas si j'aurais eu assez de sang froid pour réfléchir. » ajoutais je avec un sourire timide, inconsciente du poids que j'ajoutais a ses épaules. J'étais majeure, titulaire de deux masters, d'un QI supérieur a beaucoup et pourtant, devant elle, je n'étais qu'une enfant un peu perdue. Du moins, c'était la sensation que j'en avais.

Je lui emboîtais le pas dès qu'elle fit un mouvement, me massant discrètement la main. Cette femme, malgré son allure frêle, avait une force peu commune. « Mmmmh...Difficile a dire, possiblement oui, du moins la direction générale, mais on erre depuis neuf siècles, ce qui nous amène aux confins de l'univers, là où aucun module spatial n'est allé...Mais je pourrais sans doute déterminer si cette..galaxie ? Possède une planète viable, je pense que c'est une priorité...Après la réparation du vaisseau évidemment. L'espace est encore trop inconnu malgré nos connaissances, beaucoup de choses se base sur des spéculations alors... » Je haussai une épaule, un peu mortifiée malgré moi. J'aurais aimé lui donner des certitudes, des données constantes et fermes. Mais je n'étais pas une menteuse, quelque soit la vérité, il fallait la dire, alors seulement, on pouvait savoir quoi faire. Enfin c'était mon point de vue.
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptyDim 4 Aoû - 19:51

Je la vis se former sous mes yeux, cette fissure douloureuse, alors que le déni laissait place doucement à l’hébétude dans le regard de la française. Oui, ils étaient perdus. Tous ceux que nous avions connus… L’espoir d’un retour à la normale n’était plus permis. Nous nous étions préparés à retrouver un monde changé, qui avait presque oublié notre existence, pas à être les derniers vestiges de l’humanité. « Ma famille… » Je me passai une main sur le visage, en réalisant peu à peu. « C’était stupide de croire qu’il n’allait pas me manquer, mais c’était différent de les laisser derrière moi et… De les savoir morts. De savoir que tout ce que nous connaissions n’est maintenant plus qu’un pâle souvenir. Les vagues sur la plage, la lumière du soleil, le ciel… Bleu. Est-ce qu’on reverra un ciel bleu ? » Je laissai un silence s’étirer entre nous. Je la fixai avec effarement, devant l’atroce vérité. Nous n’avions rien emportés avec nous de notre savoir, de nos cultures, ni même de toutes ces espèces qui avaient autrefois peuplé la terre et s’étaient éteintes. La seule espèce qui avait échappé à ce funeste sort, c’était nous, et nous en étions les derniers représentants, les rescapés de l’humanité. Je chuchotai presque, en reprenant d’une voix atone. « Je voudrais connaître la date exacte, pour savoir comment ils l’ont vécu, et s’ils ont pu… Partir en paix. »

La colère se disputait à la tristesse en mon for intérieur. C’était peut-être mieux si Alice s’était contentée de réagir avec froideur et détachement, comme quelques minutes auparavant. Elle me confia les raisons de l’arrêt brutal de notre vaisseau, et certainement du réveil du personnel qui en découlait. Quelque chose s’était mal passé, et Hécate nous avait réveillés en urgence pour que nous l’aidions à régler la situation. Etant donné l’état des caissons, les réveils plutôt aléatoires, il ne faisait aucun doute que l’IA avait été endommagée au même titre que le vaisseau. « Il va falloir que les pilotes vérifient l’état de la coque, quant à vous, vous devriez vous rapprocher de votre supérieure. Si vous êtes à bord de ce vaisseau, et éveillée, c’est parce que vous êtes utile et que nous avons besoin de vous. Pas le temps d’hésiter. »

Si elle savait à quel point je me raccrochais également à elle pour conserver mon sang-froid… J’aurais déjà laissé libre cours à ma colère, sans elle. J’avais précisément besoin de marcher pour éviter de m’en prendre à nouveau au matériel. Je m’engageai dans le couloir, désert dans l’immédiat, et bifurquai deux fois à droite pour rejoindre le sas où devait se trouver nos affaires personnelles. J’avais bien besoin de me rattacher à quelque chose de palpable, d’enfiler de nouveaux vêtements, et de me prendre une bonne douche avant de me mettre en quête des autres gradés d’or, pour comprendre c’était quoi ce bordel.

Elle le répétait encore, Alice. Neuf siècles. Ces chiffres me filaient le tournis. « Si vous pouvez déterminer cette galaxie, alors faites-le. On aura besoin de savoir rapidement où nous pouvons atterrir, si le vaisseau est trop endommagé et que le temps nous ait compté. » Mieux valait prévoir le pire, on ne pourrait qu’être surprise. Surtout après une apocalypse, n’est-ce pas ? « Mais pour le moment, on récupère nos affaires et on s’assure de ne pas être seules en enfer. »
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptyVen 13 Sep - 15:34

Sa question me noua la gorge. C'était...Si simple. Juste un ciel bleu. Un ciel qui nous protégeaient de l'immensité de l'univers. Cette destruction...personne n'y était préparés, je le savais...Et le gout, si tant est qu'elle en ai, de la panique titilla le bout de ma langue. Mon côté rationnel, calculateur dirons nous, me poussait a tout analyser, histoire de noyer mes émotions sous un tas d'information pour me maintenir a flots. Son murmure me fit presque craquer. Il aurait été bon de pleurer peut être mais je me l'interdis. "J'ai aussi envie de savoir et en même temps...Je m'y refuse. C'est idiot. Est ce que cela changerait quelque chose de toute façon ?" Evidemment que non. Rien ne pourrait changer la réalité. Nous étions seuls. Perdus et isolés. Incapable de savoir si nous allions survivre ou non.

En désespoir de cause, je me raccrochais aux informations que je détenais. Elles n'étaient pas des plus joyeuses et j'en avais conscience. je soupirai doucement a l'entendre décider pour nous. Je n'étais pas incapable de décision mais...Là, j'avais besoin que quelqu'un me guide. J'étais une scientifique, je n'étais pas entrainée aux situations d'urgence, enfin sauf le strict minimum durant la préparation du voyage mais sinon...Je n'étais pas faite pour cela. "J'espère que vous avez raison, je n'ai pas envie d'être une énième bouche inutile a nourrir...Enfin dit comme ça...Bref." Décidément, j'avais beaucoup de mal a choisir mes exemples.

Et puis elle prit la tête de notre binôme, d'un pas assuré, du moins c'était l'impression que j'en avais. Je la suivis, avec sans doute moins d'assurance qu'elle, plus de doute alors que je me tordais les mains avec discrétion. j'étais nerveuse, j'avais la bouche sèche, des jambes encore fragiles et des paumes moites. Pas de doute, j'étais prête a rencontrer d'autres personnes, songeais je avec ironie. "Si elle existe, je la trouverais certainement. La logique me dit que c'est possible, l'univers est immense, impossible que seule la terre ai pus accueillir la vie. Vraiment impossible. Statistiquement impossible même..." Bon là, je m'enfonçais un peu. "D'accord, ça nous permettra aussi de savoir si Hécate a activé nos puces d'identification. J'ai la mémoire encore un peu flou, mais je crois me souvenir que la sécurité était plutôt stricte." Puis je m’éclaircis un peu la gorge. "Est ce que...Est ce que...Enfin, ahum, je me demandais si, une fois que nous serons installées, est ce que cela vous dérangerait si je venais vous voir de temps en temps ? Je...Je ne suis pas très douée avec les gens en fait et...Euh...Mmh.." Si ce n'était pas s'embrouiller ça ! Non décidemment, dire a quelqu'un qu'on souhaitait le connaitre ou même nouer un lien avec lui...je ne connaissais pas vraiment la marche a suivre. je ne pouvais que me contenter de la regarder avec un peu d'anxiété au fond des yeux, mais aussi de l'espoir peut être.
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas Lorsque la poussière s'éveille a l'infini | Alejandra Vargas EmptyMar 15 Oct - 14:03

Qu’est-ce que ça changerait, de savoir ? Alice avait sans doute raison. Nous étions actuellement comme des condamnés en sursis, déracinés de notre planète d’origine, perdus dans l’espace… Je devrais certainement me soucier davantage de ma propre survie, de l’instant présent, et de ceux qui le partageraient. Je ne devais pas me laisser abattre. Ils étaient trop tard pour eux, mais pas encore pour nous… Mais vu les conditions de notre éveil, je ne savais pas qui était les plus chanceux. Ceux déjà partis ou ceux qui devaient perdurer après eux ?

Je n’avais pas vraiment la tête à remonter le moral de ma compagne d’infortune, mais rester sans rien faire n’était pas dans mon tempérament, et visiblement, me voir m’activer autant suffisait à lui donner un point d’ancrage. Je répondis, avec pragmatisme : « Personne n’est inutile à bord de ce vaisseau, sinon vous n’auriez jamais pu y monter. » La sélection était compliquée à passer, précisément pour éviter toute personne inutile qui ne représenterait qu’un poids. Elle avait un rôle à jouer ici, comme nous tous. Il restait encore à déterminer lequel, au vu de la situation assez confuse.

J’arrivais à respirer sans mal et nous étions dans une zone pressurisée. Pour le moment, tout allait bien. Nous passâmes devant plusieurs autres caissons de cryosommeil. Je lisais les noms, un peu par hasard, en songeant avec surprise que certains directeurs ne devaient être même pas réveillés, car il manquait déjà un certain nombre de spécialistes. Hécate me le confirma rapidement via mon ipad, en me présentant la liste succincte des personnes déjà éveillés. Je le montrai à Alice, tout en continuant d’avancer d’un bon pas dans les couloirs. « Vous voyez ? Voici la liste des personnes éveillées. Visiblement, vous êtes la première éveillée dans votre service. » Je marquai un silence. Lourde charge à porter, mais elle était en droit d’espérer qu’un spécialiste ou un directeur se réveille sous peu. « Mais nous sommes déjà une petite vingtaine de personnes éveillées. Nous ne sommes pas seuls. » Parmi ces noms, il y avait un autre pilote. J’étais intriguée, car j’aurais pensé être la première éveillée parmi eux. Il devait y avoir une raison particulière ou alors… Hécate rencontrait des difficultés pour réveiller tous ceux qui auraient dû l’être.

Je gardais mes spéculations pour moi, ne souhaitant pas alarmer inutilement la passagère qui m’accompagnait. Nous arrivâmes à l’endroit indiqué pour récupérer nos affaires, sans croiser personne. Nous devions être les seules éveillées aujourd’hui. Espérons que d’autres arriveraient demain en renfort…

Je m’emparai de mon sac de voyage, le jetant négligemment sur mon épaule avant de me retourner vers Alice. « Tu sais où sont tes quartiers ? Tu devrais aller t’installer et prendre le temps de respirer un peu. Et, qui sait ? Tu as peut-être une colocataire qui t’attend, avec qui tu pourras faire connaissance. » Je passai au tutoiement sans même m’en rendre compte, cherchant à la rassurer. Je ne me doutais pas à quel point elle venait de braver sa timidité pour me suivre jusque-là, et qu’elle serait certainement peu à son aise à l’idée de partager sa chambre. Dans mon cas, la question ne se posait pas. Les officiers avaient des quartiers réservés. Et pour ma part, j’avais hâte de me mettre au travail. Il s’agissait là d’une façon comme une autre de se rassurer sur la situation actuelle qui semblait inextricable.

Je me penchai vers elle pour lui indiquer sur le plan de l’Ipad : « Regarde. Tu es ici, en A5. Et si tu as besoin, on croisera sans doute du monde au réfectoire. » Elle me surprit à bégayer subitement. Je relevai la tête vers elle, cherchant à suivre le flot saccadé de ses paroles, avant de comprendre subitement sa requête. Les scientifiques… Certains étaient extravagants, comme Alexander, et d’autres avaient le profil même du geek timide et mal à l’aise en société. Une constante ? Ils étaient tous des gens bizarres, sans aucun doute. Je changeai de plan pour lui désigner un autre emplacement. « Je serais ici, en P29. » Je m’étranglai un peu en lui indiquant le chiffre, car je vis par la même occasion qui était mon voisin de droite, à peine séparé par un couloir : Hassan. C’était pourtant normal qu’il soit éveillé, mais je n’aurais pas craché sur quelques semaines de répit, à pouvoir faire les choses à ma manière. Je poursuivis : « Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu pourras toquer à ma porte. » Ce n’était pas dit que je réponde. Dans quoi je m’engageai exactement ? Aucune idée. J’avais ce besoin étrange de la prendre sous mon aile.
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