Léon Mayouté

• Le 26 octobre 1983 nait un petit garçon que ses parents, tout à leur bonheur d’avoir enfin un garçon après 4 filles, prénomment Léon.
La famille fait partie de « l’élite » congolaise, ils sont plutôt confortable financièrement grâce au poste de diplomate du père de Léon. L’enfant vit donc une enfance tranquille dans la capitale et ce malgré la pression paternelle, qui le pousse constamment, malgré son jeune âge, à avoir plus d’attrait pour l’école et les études en général. Son père rêve pour son fils unique d’une belle carrière dans un métier de prestige.

• 1990 : Lorsque Léon a 7 ans, la famille Mayouté déménage à Stockholm où le père a été muté pour travailler à l’ambassade congolaise. Ils y resteront 10 ans pendant lesquels Léon poursuit une scolarité honorable, il est un élève curieux et appliqué. Il apprend très vite et avec beaucoup de plaisir l’anglais et le suédois. Très rapidement il adopte la vie suédoise, l’hiver, le froid et la neige le fascine, à l’inverse de ses sœurs qui rentrent rapidement au pays pour se marier.
Avec ces départs, son père reporte complètement son attention sur son fils, la vie familiale se durcit pour le jeune homme. En effet, son père qui a toujours été strict veut lui imposer des études d’avocat, qui serait un accomplissement optimal pour lui. Léon rejette cette pression et ainsi l’autorité paternelle. Son comportement change et c’est finalement contre toute forme d’autorité qu’il se rebelle. Heureusement, Léon est bien encadré pendant ses années de collèges, un professeur d’EPS concerné par le bien être de ses élèves prend le jeune garçon sous son aile. Il lui conseille, pour juguler ses pulsions violentes, de prendre des cours de sports de combat. Léon suit son conseil et s’inscrit au club et commence à apprendre la boxe. Il s’épanouit alors et passe de plus en plus de temps à la salle au grand désarroi de son père. Léon se lie ainsi d’amitié avec les autres jeunes et les encadrants et diversifie ses apprentissages en sport de combat, c’est ce qui le sauve et l’empêche de mal tourner…

• 2001 : Peu avant la majorité de Léon, le contrat de son père en Suède se termine, la famille doit rentrer au Congo. Léon refuse de quitter ce pays et cette vie qui lui plait, s’en suit alors une énorme dispute avec son père et la famille rentre sans lui. Après avoir passé son bac, alors qu’il n’envisage pas de faire des études, une place d’entraineur de boxe se libère à la salle où il s’entraine depuis des années. Léon obtient le poste sans difficulté et peu alors vivre de sa passion.

• 2005 : Alors que Léon n’a plus de contact avec sa famille et qu’il vit une vie épanouie en Suède, sa mère tombe malade : cancer du poumon, elle ne s’en remettra pas. Cette nouvelle remet sa vie en perspective : il arrête immédiatement de fumer et rentre au Congo. Il est temps de grandir et de mûrir. Au chevet de sa mère Léon et son père lui promettent de mettre de côté leur colère et leur rancœur et de se comporter à nouveau comme une famille. Lorsque sa mère décède, Léon a 22 ans. Il reprend ses études, médecine évidement !
Il étudiera ainsi pendant 7 ans à l’université publique de Brazzaville et décrochera haut la main son diplôme ainsi que son diplôme de spécialisation en médecine légiste. Le choix de la spécialité est un petit reste de l’opposition qu’il entretient avec son père qui évidemment désapprouve ce choix…

• 2014 : Après avoir prêté serment, Léon est très rapidement embauché à la morgue de l’hôpital universitaire où il avait fait très bonne impression pendant son internat. Il commence ce travail plein d’allant et de bonne volonté. Léon étant une personne appliquée et minutieuse, il a à cœur de bien faire son travail. Mais il est également ambitieux et il n’a pas choisi cette voie pour rester un simple médecin légiste toute sa vie.
Très vite dans l’année qui suit son embauche, et sûrement beaucoup trop vite au gout de ses supérieurs, il commence à se renseigner sur de possibles promotions au sein de l’hôpital. On lui remet fermement les pendules à l’heure, les postes sont bien pourvus et il n’y aura pas d’ouverture pour lui. Léon ravale sa fierté et sa colère et ce qui aurait pu devenir un problème s’étouffe dans l’œuf.

• 2015 : C’est lorsqu’il envisageait très sérieusement de démissionner que Léon entend parler du projet Starship Voyager. Il postule rapidement autant intéressé par le salaire plutôt gonflé que par le fait de, peut-être, pouvoir se faire un nom dans un voyage spatial. Léon a toujours considéré que les personnes inconstantes ou versatiles n’encouragent pas à la confiance en leurs capacités, il choisit donc non seulement de conserver son travail à l’hôpital pour faire meilleure impression pendant les entretiens, mais aussi de s’impliquer encore plus dans le travail en ne négligeant ni effort ni heures supplémentaires. En parallèle, Léon améliore ses relations de travail qui n’était jusque là que de simples relations de collègues superficielles. La famille Mayouté est autant emballé par le projet que ne l’est Léon, son père avoue qu’avoir un fils quasi astronaute serait une fierté !

• 2017 : C’est sans trop de surprise pour lui à l’issue des entretiens que Léon apprend qu’il est retenu pour le projet. Son entretien s’est plutôt bien déroulé, beau parleur mais surtout motivé et impliqué il sait qu’il a fait bonne impression. Mais il sait surtout que les nombreuses lettres de recommandations des ses professeurs, du directeur de l’hôpital et même de certains collègues diplomates de son père vont peser lourd dans la balance. Il faut savoir jouer de ses relations quand le besoin s’en fait sentir !
Il part donc dès 2018, pour l’Afrique du Sud et le centre de formation de Kurban et surtout pour son année de formation intensive. Et c’est enfin le grand départ…