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 Treize jours, dix-sept heures

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Message(#) Sujet: Treize jours, dix-sept heures Treize jours, dix-sept heures EmptyVen 7 Aoû - 20:17

1.6
 
Treize jours, dix-sept heures
Où Hécate réveille un technicien des humains
• Date : 28/07/2920
• Statut du RP : privé
• Résumé : Pour réparer les machines, on réveille des mécaniciens, des roboticiens et autres férus d'engrenages. Pour réparer les âmes et les humains paniqués, on réveille un psychiatre malgré la condamnation que cela implique. (C'est ce que dit le wiki)
• Recensement :
Code:
• [b]28 juillet 2920:[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t750-treize-jours-dix-sept-heures]Titre[/url] - [i]Rhiannon Hughes & Corrado Messina[/i]
 Pour réparer les machines, on réveille des mécaniciens, des roboticiens et autres férus d'engrenages. Pour réparer les âmes et les humains paniqués, on réveille un psychiatre malgré la condamnation que cela implique.
     


Dernière édition par Corrado Messina le Ven 7 Aoû - 20:19, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Treize jours, dix-sept heures Treize jours, dix-sept heures EmptyVen 7 Aoû - 20:18

Lorsque que je me réveillerai, je ne serai plus sur Terre.
Des dernières pensées bulleuses qui grimpent et explosent dans le cerveau d’un brun psychiatre, tandis que lentement le froid mordant du caisson ralentit ses fonctions vitales. Sagement engoncé dans sa combinaison, le visage déjà fermé, seul, si seul avec ses idées.
Et la dernière chose qui emplit son esprit, pensée chantante, pensée brûlante, c’est un putain de doigt d’honneur. Car ce n’est pas vrai, se convainc-t-il. Ce n’est pas vrai, ils ne vont jamais atteindre l’espace. Kubrick est là, quelque part, tire les ficelles d’une savante hallucination collective pour la NASA et autres organisations foireuses des USA.
C’est un putain de doigt d’honneur d’un mafieux qui, au pire, représentera avec fierté sa nation et sa famille dans les étoiles – mais il n’y croit pas.
Ah. Comme si.


~0~

Son souffle s’accélère, son coeur rate un battement, ses yeux s’ouvrent sur une verrière sale juste au-dessus de lui. Ses mains sont gantées et lourdes encore. Tout son corps est lourd, imposant – trop imposant. Ses oreilles sifflent et bourdonnent, à moins que ça ne soit le son du pneumatique chuintant qui doucement bouge le couvercle de ce caisson.
Caisson.
Le trentenaire sicilien en combinaison ne sait même pas où il est. La seule chose qui lui vient clairement à l’esprit est ce mot : caisson. Il sent son corps emberlificoté dans une tenue glaciale (quelque chose a coulé le long de sa jambe droit, à l’extérieur, et la paralyse un peu pour l’heure), il voit autour de lui des murs de métal et des dizaines d’autres caissons comme le sien.
Caisson.
Corrado. Il s’appelle Corrado.
L’homme a l’impression de se réveiller d’une lourde cuite ou d’une profonde sieste : tout lui paraît aussi incertain, flou, irréel. Son existence même lui semble à cet instant précis une vaste hypothèse – un coin de son cerveau se note de se souvenir de cette sensation.
C’est alors qu’il s’assoit et qu’il respire, enfin, à plein poumons (l’air a un goût particulier, mais sans dout doit-il rêver) que se lance dans ses oreilles avec force grésillements d’enceintes à moitié obstruées un discours pour le moins… Peu rassurant.
Pour ne pas dire alarmant.

Corrado, éberlué,  dans ses fringues encore couvertes de ce liquide cryogénique qui a un peu fuité, regarde autour de lui les cercueils étendus de femmes et d’hommes qui, heureusement, ne vivront plus et  dorment encore paisiblement. Son caisson émet un vrombissement joyeux et commence de lui-même à tomber en morceaux, rattrapés aisément par des …. Bestioles …. Mécaniques ? Avec un mouvement de recul, le psychiatre jure dans sa barbe. Le message de la gouverneure terminé, une voix synthétique et froide prend le relai – ajoutant encore à la confusion du Sicilien.
« Docteur Messina. Au vu de récents évènements survenus dans les dernières semaines, votre espérance de vie à bord de la station Starship Voyager est estimée à treize jours et dix-sept heures. Profitez de votre réveil. Votre dortoir vous attend. A cause de restrictions mises en place par les hautes autorités du vaisseau, l’eau potable est désormais rationnée. Vous pourrez récupérer votre ration dans sept heures.
Merci, entre temps, de vous mettre rapidement au travail. Nous vous souhaitons de profiter pleinement de cette aventure. »
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Message(#) Sujet: Re: Treize jours, dix-sept heures Treize jours, dix-sept heures EmptySam 22 Aoû - 22:58

Plus personne.
La consigne était plus que claire, elle était limpide, même cristalline : il ne faut plus réveiller personne, les ressources en air et en eau sont bien trop réduites pour prendre le risque de sortir de nouveaux membres de l’équipage de leur caisson. Quel intérêt de réveiller quelqu’un qui mourra de soif dans deux semaines ? Autant laisser aux endormis une chance de revenir à la conscience dans une station rénovée, miraculeusement sauvée du gouffre à la onzième heure – ou leur offrir la miséricorde de ne jamais se réveiller et de poursuivre leur voyage éternel dans le vide de l’espace, lancés à toute vitesse à travers l’univers sous la vigilance d’Hécate.

Oui, la consigne semblait claire, mais comme d’habitude, l’IA n’en a fait qu’à sa tête. Qu’elle réveille des personnes pour leur éviter de périr dans un caisson endommagé ou victime d’un programme défectueux, d’accord, c’est recevable – mais là ? Sortir un gars totalement tranquille de son sommeil, au simple prétexte que sinon l’équipage s’entre-tuera avant la fin des réserves d’eau ? C’est…
Bon.
C’est recevable.
Mais pauvre gars, quand même – et tandis que tu arpentes d’un pas misérablement las les couloirs de la station en direction de la baie des caissons où se trouve le nouveau venu parmi les vivants, tu éprouves une vague de pitié puissante pour cet homme lâché sans préavis dans un chaos de fin du monde. Pour lui, hier, c’était la Terre et les adieux, et le début d’un long sommeil… le réveil va sûrement être rude.
Violent, même : tu arrives juste à temps pour entendre l’ajout personnalisé de Hécate au message enregistré de la gouverneure Wang, et tu te passes une main fataliste sur le visage. Bon, au moins le petit nouveau aura eu toutes les informations de base dès le départ… !

« Docteur… Messina ? » déchiffres-tu sur sa combinaison. « Je suis la spécialiste Hughes, département Ingénierie & Maintenance, en charge des IA à bord. Vous pouvez m’appeler Rhiannon. » ajoutes-tu avec un sourire que tu espères rassurant. Tu n’as qu’une envie, c’est le ligoter à un fauteuil pour lui déballer tes malheurs et attendre qu’il te règle d’un coup de baguette magique – mais pour cette fois tu dois être le premier visage amical qu’il voit au réveil, et tu dois faire bonne impression. Avec ta combinaison sale, tes cheveux gras, et ton odeur corporelle… bien présente. « Je vais vous escorter au secteur médical pour votre visite check-up de réveil. Comment vous sentez-vous ? Des migraines, des nausées ? » demandes-tu avec sollicitude, déposant ton pad sur une console pour t’approcher et le scruter de la tête aux pieds. Comprendre : êtes-vous d’attaque pour psychanalyser cent personnes aux abois prêtes à se sauter à la gorge au moindre regard de travers ?
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Message(#) Sujet: Re: Treize jours, dix-sept heures Treize jours, dix-sept heures EmptyVen 2 Oct - 21:44

Les scénaristes de cette mascarade ont décidément dépassés leurs limites, il faut se le dire ! Songe Corrado tout en jetant un œil mi-alerté, mi-dubitatif aux alentours qu’il pense encore désert. A côté de lui, dans un caisson qu’il ne reconnaît pas tant il est semblable aux centaines d’autres qui les entourent, sa femme repose encore. Mediana dort du sommeil de ceux qui, heureusement ? N’ouvriront jamais les yeux sur ce monde que l’Italien découvre.
Treize jours qui passeront en un souffle, en un battement de cil. Dix-sept heures qui s’effondreront avant que lui ne tombe, si tout va bien. Ses mains tremblent violemment alors qu’elles ne l’ont jamais fait, son souffle court coule de ses lèvres et lui semble infiniment plus pur que l’air qu’il inspire – comme un arrière goût de panique au fond de sa bouche quand sa respiration le fuit. A peine réveillé le Messina n’a aucune envie de céder à la part difficilement humaine de fragilité qu’il lui reste. Fougueux, brûlant, il a encore dans le sang la chaleur d’un soleil écrasant qui ne brillera jamais plus sur Palerme, une part émotionnelle et violente de lui qui se chamaille avec le côté rigoureux et scientifique de son esprit.

« Oui ? »
Répond sa voix dans le frissonnement mécanique des pièces sur le sol de la pièce vide. Une autre personne qui vient à sa rencontre – précédée il faut le dire de son odeur, et il fronce ostensiblement le nez. « C’est moi, en effet. » Et il voudrait en rire, il voudrait sortir un it is me de son accent qui pointe derrière l’anglais réglementaire – ça lui revient doucement – mais a-t-il le coeur à rire ? A-t-il l’envie de jouer à ça ?

« Euh. » A-t-il envie de vomir ? Oui. Il hoche la tête, recule d’un pas clairement explicite. « Je vous conseille de rester devant et de garder une… distance de sécurité d’un mètre. Minimum. » La main sur les lèvres, il ne peut nier que ça semble se stabiliser un peu… Mais mieux vaut être prudent. « Je suppose que vous trouveriez dommage de sentir le vomi en plus. Vu la situation. » Ce n’est pas que vous sentez mauvais, mais l’odeur dérange clairement celui qui se trouve dans un rayon d’une dizaine de mètres autour de vous et qui vient juste de sortir d’un sommeil bien trop long. Avec un soupir léger – et en respirant par la bouche – le sicilien jette un regard en arrière vers le fond de la pièce : le couloir s’étire, interminable. Une morgue, un tombeau même et bien plus qu’un dortoir. « C’est vrai ? Ce qu’elle a dit ? »

La question se pose alors qu’il reporte son attention sur la rouquine devant lui. Lisse, perdu, enfantin presque, son visage n’exprime rien de dangereux. « Je parle de la situation actuelle. Ca…. » Ses mots sont coupés par une envie pressante, lourde, glissante telle un serpent qui remonterait le long de sa gorge.
Non, clairement, ça ne veut pas passer.
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Message(#) Sujet: Re: Treize jours, dix-sept heures Treize jours, dix-sept heures EmptyDim 11 Oct - 19:30

Le nouvel équipier fronce délicatement le nez, et tu exprimes toute ta frustration dans un long soupir. Oui, tu pues. Tout le monde pue. Il va falloir qu’il s’y fasse : d’ici trois jours, il répandra sûrement le même fumet évocateur à chacun de ses déplacements. Tu ne relèves pas. Il comprendra bien tout seul l’ampleur du désastre lorsqu’il sera mis en présence du reste de l’équipage. Ceux qui n’ont pas encore mis fin à leurs propres jours. Un frisson glacial te traverse à cette pensée, et tu fixes le sol, trouvant soudain le dallage immaculé fascinant. Il va avoir du boulot, le brave docteur, ce n’est rien de le dire ; et tu espères fébrilement qu’il saura se prendre en main rapidement, car l’équipage a réellement besoin de ses services.
Pendant un peu plus que treize jours, si possible !

Il semble avoir peine à intégrer la réelle teneur de la situation, mais tu ne peux pas lui en vouloir : toi-même, en sortie de caisson, tu auras certainement craqué sans la présence rassurante d’Adrian à tes côtés. Il t’a fallu plusieurs jours de panique discrète avant de réussir à prendre le dessus sur ton angoisse. Lui, hélas, il n’aura pas le temps : tu as besoin qu’il se mette au travail rapidement. L’équipage tout entier a besoin de lui ! Comment le lui expliquer sans rajouter davantage de pression sur ses épaules ? Indécise, le nez au sol, tu te dandines d’un pied sur l’autre, cherchant une manière apaisante de lui répondre. Mais bien sûr, il est psychiatre : il décrypte très certainement tes petits gestes agités avec la précision d’un profiler, et tu relèves les yeux vers lui. Un autre soupir t’échappe, de capitulation cette fois. Inutile d’essayer d’enrober tout ça de délicatesse : le retour à la réalité lui a déjà asséné une gifle colossale, autant boire la coupe jusqu’à la lie. « C’est vrai. » reconnais-tu d’une voix lasse. Ton regard s’adoucit : tu as pitié de ce malheureux balancé là-dedans sans crier gare, alors que toi tu as eu un an entier pour t’habituer à la situation périlleuse de Voyager. « Le choc a été grand pour tous ceux qui se sont réveillés avant vous. La perte de la Terre est… bon, il vous faudra un bon moment pour vous y faire, je ne vais pas vous mentir. La situation s’est aggravée ces dernières semaines car nous manquons d’eau et d’air, ce qui n’était pas le cas jusque-là, mais des recherches sont en cours pour… » Pour quoi ? Générer de l’eau hors du vide spatial ? Tais-toi, Rhiannon. Tu babilles trop quand tu es stressée. « Des recherches sont en cours. » Pas besoin d’élaborer. « En ce qui concerne vos chances de survie, Hécate n’est pas programmée pour les statistiques et ses estimations sont bien trop pessimistes. » Tu forces un sourire que tu espères réconfortant. « Vous allez avoir quelques jours… semaines… un peu compliqués, mais après ça va aller. »

Et tu hoches la tête avec conviction.
Si seulement… !

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Message(#) Sujet: Re: Treize jours, dix-sept heures Treize jours, dix-sept heures EmptyVen 23 Oct - 20:40

Ca va aller, le mantra tourne en boucle dans la tête de Corrado. Seul souci ? Sa tête tourne en même temps et lui donne tout autant envie de se la frapper contre le sol. Le monde est flou, seules restent les paroles de la personne à ses côtés qui exsude une odeur des plus saisissantes – pour le pire. De ce qu’il croit comprendre, le psychiatre, c’est potentiellement dû aux restrictions que la voix du caisson – Hexagone ? Ses souvenirs sont flous, mais il lui semble que le robot s’appelle Hexagone – lui a déblatéré à la vitesse de l’éclair. Juste assez lentement pour en être compréhensible, avec toute la compassion d’une machine. Assez rapidement pour ne pas bouffer trop d’énergie. L’équation parfaite pour ajouter au trouble du docteur.
Et la voix de son interlocutrice, au fond de sa caboche, est proprement insupportable. Au moins a-t-elle le mérite d’être humaine et non douloureusement synthétique.

Clairement, sa tête tangue, sa vie tangue, son existence au bout d’un fil ténu se balance. Il a l’impression de manquer d’air – de ce qu’il comprend, c’est plutôt vrai. Derrière lui sont restés sa Famille, sa famille, ses amies, amis, frères, cousines, sœurs. Explosés dans une poussière perdue au fond de l’espace, lui qui pensait que cette mission ne serait qu’une foutue vaste blague. La vacuité de leur existence, le vide infini qui va les avaler prend alors tout son sens et commence déjà à ronger son âme d’éternel questionneur. Se concentrer sur la survie viendra après la crise de foi. Après des prières dans le noir.
Sa tête brûle, explose, comme sa gorge qui se remplit qu’il n’arrive plus à retenir.

Bien poliment, le Messina attend la fin des mots de la spécialiste Hughes – fou comme il a retenu son nom déjà – avant de lever le doigt, poliment. « scusa me. »
Et de rendre tout le contenu de son estomac entre eux, juste à côté d’un caisson encore intact.
Ca ne peut pas puer pire que les êtres humains, pas vrai ?

Il est presque élégant en s’essuyant la bouche, l’esprit plus clair, les mains tremblantes de se sentir si vide. L’arrière-goût de bile et de dépit au fond de sa gorge trahit sans grand problème ce qu’il vient de vivre. Il se sent… Purgé. Sa tristesse a foutu le camp dans une explosion, rejetée par son corps comme il rejetterait un corps étranger pour maintenir sa sécurité.  Il lui faut quelques respirations, quelques tremblements incontrôlables qui voudraient se déchainer avant de réussir à fixer la rouquine en face de lui.
Le Sicilien a presque l’air apaisé. Le deuil au fond du coeur se réveillera bien plus tard. Si jamais. « Pardonnez-moi. C’était irrépressible. Je préfère ne pas vous vomir dessus plus tard si je me suis trop retenu. » Si c’est possible, il n’en a pas la moindre idée. « Et à la fin de ces quelques semaines que vous mentionnez, je serais en vie ? » Interroge-t-il avec une pointe de sarcasme qu’il ne sait pas contenir. « Ravi de savoir qu’on cherche, au moins, de quoi nous tenir en vie un peu plus. Est-ce concluant ? » Il a l’air plus réveillé. Plus à l’aise, maintenant qu’entre eux semble s’être effondrée son humanité.
(Ne reste que l’homme d’honneur. )
Une machine ronronne autour de son vomi, et Corrado finit par sursauter. « Qu’est-ce que c’est que cette… Ce truc ? » Un frisson de dégoût manque de le prendre. On dirait une immense araignée venue le chopper.
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