Intrigue 2.1 ▬ #1 La loi du plus fort

Des volontaires. Il leur fallait des volontaires. Alors tu t’es proposée : dépourvue de bar à gérer, tu passes tes journées à attendre que le temps défile, enfermée dans le Bunker. Tu discutes avec Alejandro, autant que tu peux – tu as, après tout, un an de ta vie à lui raconter – et tu tâches de te rendre utile, en tapant gaiement sur les meubles et fournitures rapportés par les opérateurs pour vérifier qu’aucun mimic ne cherche à vous infiltrer. Tu as d’ailleurs aménagé un coin relativement décent pour Hassan et toi, entre deux étagères, isolé par un grand drap qui sert de rideau. Tu as bien capté les regards perplexes voire médusés d’une partie de l’équipage – apparemment, on ne s’attendait pas vraiment à ça – mais tu n’as pas relevé. Ta vie privée ne regarde personne et vous ne faites pas étalage de votre relation, alors…

De toute façon, il y a bien plus important à faire. Comme la mission de ce matin. Les préparatifs vont bon train du côté des militaires, qui se voient distribuer des armes par Hassan. Tu fais partie des volontaires retenus pour les accompagner (à ta grande fierté), en compagnie de Diego qui se dirige dans cette direction également, et que tu salues d’un sourire. La directrice Vargas est là aussi, et tu te sens rassurée de la savoir participer à l'expédition - Frye et Cieran sont présents également, et tu te sens bien plus tranquille entourée de personnes en lesquelles tu as pleinement confiance. Quelques minutes plus tard, après un discours de sécurité très ferme de la part du directeur Jaafar, tu empoignes le gilet tactique qui a été préparé pour toi et tu l’enfiles avec méthode, fixant scrupuleusement chaque scratch qui t’a été indiqué. Le taser est à sa place, l’arme de poing que l’on t’a confiée également – te voilà prête pour sortir, et tu t’apprêtes à te placer derrière les militaires pour partir lorsqu’une main sur ton épaule te retient. Le regard de Hassan n’a pas besoin de mots pour souligner sa demande, et tu lèves les yeux au ciel, mi-exaspérée mi-attendrie. Pivotant sur tes talons, tu lui fais face, les bras écartés, pour le laisser vérifier que chaque scratch de ton gilet est bien fixé.
Avec ta chance, Diego va sûrement en rigoler jusqu’à la fin des temps ; mais tu as bien conscience de ton statut de volontaire non-expérimenté, et tu te laisses faire.

Spoiler:

Le retour sur le Voyager n'avait pas été aussi parfait que prévu. Lui qui pensait qu'une fois de retour avec l'eau, tout le monde allait pouvoir fêter ça et avoir une vie presque normale. Sauf que non, avant même qu'ils ne mettent un pied sur le vaisseau, une transmission terrible leur avait indiqué que la situation avait empiré. Les aliens avaient prit le dessus, prenant en quelque sorte le contrôle à bord et laissant les derniers survivants reclus dans un entrepôt. c'était quitter une situation catastrophique pour une nouvelle. Est-ce pire où pas, Frye ne sait pas trop quoi en penser. Avant il n'avait presque plus d'air et d'eau et la mort n'était pas loin. A présent, ils ont tous ce dont ils ont besoin pour vivre, mais les prédateurs sont légions et leurs vies est tout aussi en danger.

Plusieurs jours étaient passées, l'oxygen n'était plus rare et la première douche depuis... combien de temps déjà ? Il ne vaut mieux pas savoir... avait fait le plus grand bien à tout le monde. Cette sale odeur de transpiration avait enfin quitté Frye et ce n'était pas pour lui déplaire. Le militaire avait l'impression d'être un homme nouveau, enfin presque parce que son genou était encore un peu douloureux. Lors de la mission précédente, il s'était luxé le genou, rien de bien grave et le repos amplement mérité et forcé des derniers, sans oublier les soins prodigués par l'équipe soignante du Voyager l'avait beaucoup aidé. Bien qu'il soit toujours un peu en mode "canard boiteux", il était de nouveau opérationnel. Et il ne voulait pas rester à l'arrière alors qu'une équipe allait partir pour éliminer du monstre. En tant que spécialiste tactique, il se doit d'être là.

Un groupe avait été formé, principalement des militaires, pour une mission de type "combat" et dangereuse, ça semble logique, mais pas que. Quoi qu'il en soit, l'équipe va devoir se débrouiller et rentrer en entier ça serait top. Tout le monde était équipé. Pour sa part, il avait un tazer, une arme de poing, le gilet tactique et au cas où un couteau de combat qui ne le quittait que rarement en mission. Le couteau n'est pas là que pour se battre, mais imaginait qu'il faille couper quelque chose en urgence, sans ça vous êtes dans le pétrin. Il adressa un hochement de tête à O'Reilly, il fait assez souvent équipe avec lui et il forme plutôt un bon duo, du moins c'est ce qu'il pense. Vargas était là aussi ce qui est normal, accompagné de Hassan ce qui semblait évidant, plus deux civils qui il l'espère ne seront pas des poids. Après un discours de motivation, il n'y avait plus qu'à partir. Tout le monde était en position, il ouvrit la porte, d'autres camarades restant devant, en joue, prêt à agir si une créature se trouvait derrière. Maintenant, il n'y a plus qu'à partir à l'aventure.

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Nous avions tous cru que l’enfer prendrait fin une fois que nous aurions rejoint le Voyager. La vérité était toute autre. Si l’air été devenu plus respirable à bord, si l’hygiène n’était plus un luxe, l’espace qui nous était désormais alloué s’était considérablement réduit. Nous marchions les uns sur les autres, et pourtant, nous n’étions plus suffisamment nombreux pour faire réellement la différence face à la vague déferlante de nos ennemis. Sur combien de personnes pouvions-nous réellement compter pour cette mission de reconnaissance ? Elles se comptaient sur les doigts de la main. Tous n’étaient même pas des militaires de formation. Les pilotes restaient encore une fois plus présents que le personnel de la sécurité. Frye et Cieran étaient des valeurs sûres. J’aurais préféré ne pas avoir à composer avec Hassan, qui allait encore s’improviser comme chef d’expédition, mais il était comme un mal nécessaire à bord. Quant aux deux autres ? Je les connaissais assez mal, même s’ils avaient à priori des atouts non négligeables pour la mission. J’émettais uniquement des doutes sur les réelles raisons qui avaient poussé Hassan à choisir Leontina pour notre groupe d’intervention. Ils s’entendaient un peu trop bien. Je ne comprenais même pas comment elle faisait pour le supporter.

Fort heureusement, nous n'étions plus limités aux moyens de l'époque, quand nous pensions encore qu'une seule de ces bêtes mécaniques se promenaient dans nos couloirs. Il n'était plus question depuis longtemps de patrouiller avec uniquement quelques tasers et opérateurs défensifs. Nous pouvions nous équiper plus solidement. Même les civils se virent remettre des armes réelles. Et oui, maintenant, nous en étions là. J'haussai un sourcil vers Hassan quand je récupérai l’un des deux fusils à pompe à disposition. « Toujours pas de lance-flammes alors ? » Je pouvais toujours rêver, non ?

« Tout le monde est prêt ? » Je rangeai mon arme de poing dans son holster pour prendre à deux mains le fusil à pompe. Equipée d’une combinaison tactique à l’épreuve des balles et des coups, il me manquait néanmoins un élément supplémentaire pour être paré à toutes éventualités. Je me retournai vers Hassan : « Des casques en plus ne seraient pas de trop. Nous connaissons leur tactique favorite pour s’en prendre à l’un d’entre nous, à lui sauter au visage pour le vider de toute étincelle de vie. » Je regardai longuement les deux civils en présence. S’ils n’en étaient pas informés, il était temps qu’ils sachent dans quoi ils allaient mettre les pieds. J’en tendis un à chacun avant d’enfiler le mien. « Je ferme la marche, si cela convient à tout le monde. » Ils auraient besoin d’être guidés par le directeur de la sécurité. Quant à moi, je restais la mieux placée pour assurer nos arrières. « Un dernier mot ? » Je les fixai tour à tour avant d’ouvrir le sas, les laissant s’engager un à un avant de refermer derrière nous pour les suivre.

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C'est le départ ! Voilà le groupe dans les couloirs se dirigeant vers leur destination avec prudence. C'est calme et désert, c'est bien l'une des premières fois qu'il voit le Voyager comme ça, c'est triste et quelque part inquiétant. C'est comme se retrouver sur terre à une de circulation où il n'y aurait absolument personne. Cieran s’arrêtait par moment pour réparer des caméras, c'est bien l'un des seuls du groupe à pouvoir faire ça. Frye n'a pas vraiment de compétence dans ce domaine, il sait qu'il sera inutile vis à vis de tout ce qui concerne l'informatique et l'électronique. Disons qu'il est plus à l'ancienne avec des systèmes mécaniques qui demandent une autre logique.

Tout le monde avance sans rien craindre ou presque. Il y a bien un mimic qui passe devant eux, mais il ne s'arrête pas à croire que tel le lapin d'Alice au pays des merveilles, il était pressé. Tant que ça se passe ainsi, on va dire qu'ils n'ont rien à craindre. Ceci donnait bonne espoir à Frye qu'il n'y ait aucun affrontement. Eh bien s'était penser beaucoup trop vite. Car Hécate les avertis d'une présence alien inconnu. Est-ce que c'est une blague ou juste un mimic qui a pris la forme d'un chiotte et qu'elle n'arrive pas à identifier ? Ah si seulement ça pouvait être si simple. L’électricité commença à déconner comme s'il y avait une avarie soudaine. Bon sang c'est pas possible, quoi encore ? C'est là, qu'un alien à l'allure humanoïde se montra, c'est bien la toute première fois que celui-ci se montrait et jusqu'alors personne de vivant ne l'avait vu ou identifié. Bien qu'avec une forme "humaine", il gardait une apparence semblable aux petits aliens araignées, sauf que lui semblait pouvoir faire fluctuer l'électricité. Du moins c'est ce qu'il imagine vu que tout semblait "péter" sur son passage. Frye pointa son arme de poing dans sa direction, bien qu'il doutait que ça puisse lui faire grand chose.

Une attaque soudaine et c'est ce pauvre Cieran qui en fut la cible, touché par une sorte de décharge électrique, les autres assistants à la scène de manière impuissante, sans savoir quoi faire. Enfin... si le pilote se mit immédiatement à tirer espérant que ça puisse le blesser, le ralentir ou même le tuer. Les balles l'atteignaient mais ne semblait pas lui faire le moindre dégât. C'était terrible de voir ça. Quand les armes conventionnelles n'ont aucun effet, ça donne l'impression d'être une victime dans l'histoire. Entre deux tirs, il jette un coup d’œil à Cieran, il est vivant et d'autres sont en train de l'aider. Il faut partir d'ici, très vite avant que ce truc n'attaque quelqu'un d'autre. "Ramassez-le, faut qu'on s'en aille rapidement, nos armes ne lui font rien," dit-il dans l'urgence de la situation. Ils peuvent rebrousser chemin et annuler la mission, aller à leur destination ou ailleurs pour se mettre en sécurité. Quoi qu'il en soit, il va falloir faire l'un de ces trois choix et très rapidement.

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Nous étions parés, mais certainement pas autant qu’on l’espérait. Une fois au dehors, la discrétion était de mise pour notre petit commando. Je fermais la marche derrière les volontaires, pour vérifier qu’aucun mimic ne nous prenait par surprise. Je vérifiais également le plafond par moment. Je gardais encore un mauvais souvenir de quand nous en avions trouvé un dans les canalisations lors d’une patrouille des pilotes.

Mais rien ne se produisait. Nous croisions bien quelques mimics, sauf qu’ils ne semblaient pas nous accorder d’attention. Les caméras en panne semblaient donner du fil à retordre à Cieran – c’était le cas de le dire – mais plusieurs d’entre elles avaient déjà été remises en marche. On s’en sortait presque trop bien. Je me figeai quand la voix d’Hécate retentit dans mon casque pour nous prévenir du danger imminent. Une autre forme de vie mécanique non identifiée ? Je pestai entre mes dents : « Il manquait plus que ça. » Pour couronner le tout, l’éclairage eut quelques ratés juste après l’annonce d’Hécate. Ou alors… C’était ce nouvel alien qui provoquait cet effet ? S’il contrôlait l’électricité, on était mal. J’oubliais le pistolet à impulsion électrique, les mains crispées sur mon fusil à pompe. « On ferait mieux de… » Partir.

Sauf qu’il était déjà trop tard. Une silhouette vaguement humanoïde se dessinait à l’angle. J’eus seulement le temps de lever mon arme et de retenir ma respiration, quand l’un de ses bras s’étendit dans notre direction. Une décharge électrique illumina soudainement le couloir. « Cieran ! » Le pilote tomba à terre, après avoir l’avoir reçu de plein fouet. Il bougeait encore. Mon cœur s’allégea d’un poids à cette vision. Je me portai aux côtés de Frye qui avait déjà lancé les hostilités. Son arme ne semblait pas faire le poids contre ce type d’alien. Je jurai tout bas en espagnol, avant de lever mon fusil à pompe dans la direction de l’alien. « On va voir s’il apprécie ça ! » Le coup partit en pleine poitrine, mais il en fut à peine ralenti. « A couvert ! » La surprise passée, je reculai subitement pour attraper Cieran par le col et le traîner à l’angle du couloir, où je trouvais moi-même refuge. Je vérifiai rapidement qui était avec moi. Diego et Leontina n’étaient pas très loin de nous deux. « Vous pouvez vous occuper de lui ? Je vais tenter de le ralentir. » Je lançai un regard entendu vers Hassan. Il était sans doute temps de prendre nos jambes à nos cous et de fuir les lieux au plus vite. Si les fusils à pompe pouvaient au moins entraver sa progression, lui et moi pourrions sans doute couvrir nos arrières le temps de rapatrier Cieran.

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Tout est arrivé beaucoup trop vite. Tout s’était si bien passé jusque-là ! Une avancée prudente, sagement retranchée au milieu du groupe, les sens aux aguets, concentrée sur l’environnement. Une progression lente et méthodique aux côtés de Diego, ton attention rivée sur les dangers potentiels. Le mimic, passé sans vous agresser, sans même sembler vous remarquer – ton souffle qui s’est étranglé dans ta gorge, le regard méfiant vers Hassan, prête à obéir à l’ordre donné… qui n’est pas venu. Vous n’avez pas bougé. Le mimic a passé son chemin. Ta tension, qui se relâche dans un soupir ténu. Un sourire nerveux adressé à Cieran. Un coup d’œil rapide, vers l’arrière, pour t’assurer que Alejandra est bien toujours là. Qu’elle veille sur vous. Tu sais bien que Hassan ne l’apprécie pas excessivement, mais sa présence rassurante dans ton dos te réconforte.
Le long circuit presque bouclé, les mains adroites de Cieran reconnectant caméra après caméra… Puis la tension, dans l’air. La sensation étrange que tes cheveux crépitent – électricité statique ?

Trop vite.
Beaucoup trop vite.

La silhouette est floue, le mouvement bien plus rapide que ton œil ne peut le suivre – dans la lumière qui vacille, soudain, le cauchemar se matérialise tout près de vous, et ta gorge s’assèche d’un coup. Impossible de réagir, tu n’as même pas le temps de comprendre : un bras alien fend l’air, et en un clignement d’œil, Cieran est au sol. Pas le temps de réfléchir, impossible de contre-attaquer. Juste l’espace d’une inspiration, suivre Alejandra, caler ton épaule sous le bras de Cieran, imitée par Diego de l’autre côté. Tu ne parles pas. Ta gorge est trop sèche pour émettre un son. Par contre, tu opines du chef, vigoureusement : oui, vous allez vous occuper du pilote blessé. Tu le traîneras toi-même, s’il le faut ! Hassan se retourne, aboie quelques ordres – et vous repartez. Tu ne t’occupes pas de vérifier les alentours, tu avances, doit vers le bunker : le blessé doit être mis à l’abri, et vous devez sauver vos vies !

Derrière toi, des coups de feu.
Tu entends une douille cliqueter par terre – le combat est extrêmement silencieux, à part les détonations, à part le grésillement des néons.
L’alien n’émet aucun son.
Devant vous, la lumière au bout du tunnel : le sas du bunker se dessine au loin. Est-ce que les directeurs ont prévenu de votre arrivée urgente ?
Va-t-on vous laisser entrer ?

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La première expédition n'avait pas été une réussite, un nouveau alien avait montré le bout de son nez leur faisant clairement comprendre qu'ici c'était lui le boss avec ces arcs électrique. Cieran avait reçu une décharge assez importante pour le mettre à terre et faire un K.O technique ou presque. L'équipe n'étant pas vraiment armé pour lutter contre cette nouvelle créature -qui vient s'ajouter au bestiaire déjà connu-, ils avaient rebroussé chemin pour soigner leur collègue et sauver leur vie.

Après ça, les directeurs et responsables avaient longuement discuté pour trouver une solution et savoir quoi faire. Il était ressortie que coute que coute il va falloir aller chercher des armes plus lourde pour se défendre. Car si ces trucs décident d'attaquer le bunker, ils n'auront pas grand chose pour défendre les survivants, ce qui était totalement vrai. Leur survie à tous ne tient qu'à un fil et les armes restent leur meilleure chance de survie.

Deux jours plus tard, le groupe est prêt à repartir pour cette pseudo mission suicide, car mine de rien, ça y ressemble beaucoup. Chaque membre était bien équipé et étrangement, tout le monde parvint à "l'armurerie" sans trop de problème. Pas d'alien pour leur couper la route, juste un chemin calme, beaucoup trop calme. Cependant la porte de là où il se rendait était ouverte et un cadavre montrait clairement que les mimics étaient passé par là. Grunt, l'opérateur de Frye était là, c'était toujours une aide en plus, malgré qu'il soit bugé à fond sur la fonction langage et qu'il parle tout le temps et dit tout ce qu'il pense. Un Enfer ! D'ailleurs en voyant le cadavre, il dit clairement : "Vos chances de survis ici sont de 80%. Présence de mimic assuré à 90%." Le militaire regarda le robot, lui lançant un regard noir, comme s'ils avaient besoin de savoir ça. "Grunt, ferme là !" grogne t-il même s'il sait pertinemment que la machine continuera son cirque. "Je sens une pointe d'agacement dans votre voix. Ces informations vous inquiètes ?" Le responsable tactique leva les yeux aux ciels et se dirigea vers des caisses pour vérifier s'il y avait des armes.

Pendant ce temps, Cieran avait été le premier à tomber sur l'une des minis araignées aliens. Par chance, il s'en était sortit, mais avait fait un raffut de tout les diables. "On a pas le temps de trainer, s'ils ne savaient pas qu'on été là, à présent ils le savent. On prend le plus de matos possible." Frye retourna vers la caisse qu'il ouvrit avec précaution, il y avait à l'intérieur, plusieurs gros calibre dont un sniper de type "anti-char". Il ignorait qu'il y avait ça ici, mais ça peut être utile. Avant de le toucher, il se servit de l'arme qu'il avait pour entrer en contact avec. Rien ne se passa. Alors il l'attrapa avec ses mains et l'arme resta une arme. Il fut soulagé et conclu que les autres armes de la caisse étaient aussi vraies. Il en posa dans les "bras" de Grunt qui se chargera du transport.

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C’était l’enfer, dehors. Nous ne devions notre survie qu’à nos fusils à pompe, Hassan et moi, avant l’arrivée des opérateurs militaires en renfort pour couvrir notre fuite. Je n’aurais jamais pensé faire équipe avec le chef de la sécurité avec autant d’efficacité. La déception était pourtant forte à devoir battre en retraite face à l’ennemi, à peine sortis. Reprendre le contrôle du Starship Voyager promettait d’être encore plus ardu que nous le pensions. « Cet alien, c’était quoi encore ? » Je pestai, frustrée.

J’avais été m’enquérir de la santé de Cieran au moins une demi-douzaine de fois. J’étais plus inquiète que je n’aurais dû l’être, car on m’assurait que sa blessure ne serait bientôt plus qu’un mauvais souvenir. J’avais conscience que, la dernière fois qu’un alien m’avait touché, c’était mon esprit qui n’en était pas ressorti indemne. Même si Cieran n’avait aucun signe avant-coureur d’une quelconque possession, les mimics s’attaquaient également au cerveau de leur cible, ce qui ne laissait présager rien de bon. Et si cet alien humanoïde n’était autre qu’un mimic plus évolué encore ? Je gardai mes inquiétudes pour moi, veillant néanmoins le pilote comme le ferait une mère-louve envers ses petits.

La décision fut prise, deux jours plus tard, de mieux s’armer contre la menace que représentait ce nouvel alien. J’obtenais enfin gain de cause ! A moi les lance-flammes. On allait bouter ces aliens hors de chez nous de manière radicale et définitive. Grâce aux caméras remises en route par les soins de Cieran, nous avions pu accéder aux limites de la zone surveillée en esquivant toutes les patrouilles aliens. C’était presque trop facile… Evidemment, à peine une main posée sur le matériel, et la surprise était de taille. Je braquai mon arme tour à tour vers Cieran et vers Hassan alors que les deux soldats se retrouvaient aux prises avec des mimics prêts à en découdre. L’idée des casques n’était pas si mauvaise que ça pour se prémunir de leur attaque-éclair. Ils s’en débarrassèrent sans que Frye et moi ayons à intervenir, ce qui aurait pu s’avérer risqué au corps-à-corps.

Je me rapprochai de ce dernier qui avait mis la main sur une caisse intacte de matériel. « Bonne pioche. » Frye avait raison. Il valait mieux nous dépêcher avant que le Phantom ne fasse son grand retour, suite au raffut que nous venions de provoquer. Je pris la caisse d’à côté, pour maximiser mes chances de réussite. « Enfin, des lance-flammes ! » J’en pris un en main… Avant qu’il ne m’échappe aussitôt. Je poussai un grognement frustré quand il se transforma en araignée métallique prête à se jeter sur moi. Malheureusement pour lui, il n’avait plus le bénéfice de l’effet de surprise comme ses petits copains… Et mon casque le freina dans sa manœuvre. Je pointai l’arme vers le plafond pour le faire lâcher prise sans fissurer mon casque, avant de l’expédier d’un bon coup de pied contre le mur d’en face. Une autre balle lui régla proprement son sort. J’étais énervée, là. On m’avait promis des lance-flammes, et il allait falloir que je reparte bredouille ! « On n’a plus le temps. Il faut y aller. » C’était navrant. Seul Frye avait réussi à mettre la main sur du matériel en état de marche, dans l’immédiat.

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Je regardai tour à tour ce bon vieux fusil d’assaut et cette petite merveille de lance-flammes. Lequel choisir ? « Mon cœur balance… » Je marquai un temps d’arrêt, avant de finalement régler mon dilemme cornélien en me saisissant des deux. Je n’aurais qu’à changer en cours de route selon l’envie, après tout ! Je plaçai le fusil d’assaut en bandoulière dans mon dos pour prendre à deux mains mon nouveau jouet. Je n’avais même pas à m’alourdir de munitions supplémentaires ou de matériel médical, c’était là l’affaire des civils qui nous accompagneraient de nouveau. J’étais parée, casque et gilet tactique enfilés, prête à partir à la conquête du Starship Voyager !

Quand je rejoignis la fine équipe, c’était avec le sourire retrouvé. « On va leur botter le cul hors de chez nous, à ces aliens ! » Si j’avais un plan d’approche ? Je laissai le soin à Hassan de se charger des détails. Je n’avais qu’une exigence, pour ma part : « Je passe devant cette fois, avec ceci. » Ce type d’arme n’était pas là pour faire dans la finesse. Je serais mieux à les prendre de front.

Nous parvînmes sans grande difficulté jusqu’au périmètre qui nous était assigné. J’étais presque déçue de ne pas avoir pu me servir de ma nouvelle arme fraichement acquise sur ces satanés mimics mais… Les autres équipes avaient fait du beau boulot. Il ne nous restait plus qu’à activer le système de verrouillage. J’attendis, plaquée contre le mur avec les autres, que les autres équipes terminent le travail et nous informe de leur réussite. Je m’attendais à tout moment à recevoir une réponse négative, mais les cinq équipes étaient unanimes : Ils avaient nettoyé scrupuleusement leur propre périmètre. Il ne restait plus qu’à fermer le sas et nous pourrions crier victoire… « C'est parti ! »

Je me ruai au pas de course jusqu’au panneau de sécurité avec Hassan, tandis que les autres nous couvraient. Les aliens étaient là, agglutinés de l’autre côté. « Plus qu’à entrer un code et… Cette section appartiendra de nouveau à l’humanité. » Je le rentrais en même temps que je parlais, galvanisée à l’idée de cette première victoire et… Une décharge électrique me força à retirer précipitamment ma main, dans un grognement douloureux. « Qu'est-ce qui se passe ? »

Et soudain, le noir.
« Hijo de puta ! »

Le phantom était responsable, sans aucun doute ! Mes mains se crispèrent sur mon lance-flammes. Je m’approchai vivement du sas encore ouvert pour lâcher une gerbe de feu qui maintiendrait à distance les quelques mimics aventureux, le temps de faire le point. « Hécate ! On a besoin d’une solution de contournement. » Je l’entendis me répondre que la situation était en cours d’analyse. « On n’a pas le temps pour ça ! » Je me retournai vers Hassan et les autres. « Le système manuel, on n’a pas d’autres choix. » Je les regardai longuement un à un. On savait tous que ça pourrait impliquer. Il fallait passer de l’autre côté et… Fermer le sas sur nous. « Peut-être que nous ne reviendrons pas. C’est à vous de décider. » Pas seulement à Hassan, à mon sens. Il y avait des civils avec nous. On leur demandait de partir pour une mission suicide. C’était à eux de prendre cette décision en leur âme et conscience, de savoir s’ils seraient prêts ou non à nous suivre jusqu’à la mort.

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L'équipe a réussi à avoir assez d'arme et à revenir en entier ce qui devient presque un exploit à chaque fois vu les attaques de mimic qu'ils essuient. Au moins ceci permet à tout le monde de s'organiser et plusieurs équipe on put faire un sacré ménage pour une mission ultime afin de reconquérir une partie de ce navire au main de l'ennemi.

Frye fait partie de l'équipe -la même- qui part pour fermer la dernière porte et ainsi couper tout accès à ces petits aliens relou qui ont tendance à un peu trop prendre leur aise sur le Voyager. Bouter l'ennemi hors de ce vaisseau reste encore une longue histoire, mais s'ils parviennent à faire ça, ça sera déjà une première victoire. Bien équipé et armé d'un fusil d'assaut, il suivit le groupe. Le route fut paisible, comme prévu, il n'y avait aucun petit monstre dans les couloirs. Arrivé à la porte c'est Alejandra qui se colla au panneau pour y mettre le mot de passe afin de verrouiller le sas. C'était le début de la fin ! Mais rien ne se passe jamais comme prévu sur le Voyager. Des étincelles, un peu comme pour un 14 Juillet en France et plus de courant nulle part. Génial, tout part en couille sur ce vieux rafiot. Au loin, un monstre arrive, le même qu'il avait vu à la forme humanoïde et électrique comme un vilain d'un film Marvel. C'était mauvais signe et en plus de ça, impossible de fermer la porte. Hécate est en pleine analyse et attendre qu'elle parvienne à relancer le courant sera long. Autan dire qu'ils ne peuvent pas attendre aussi longtemps. L'unique solution, du moins la plus logique et qui évitera que les efforts de tout le monde soit réduit en poussière, c'est qu'ils ferment manuellement la porte. Ceci veut aussi dire les enfermer du coté de l'ennemi. "On peut pas abandonner après tout ça. On parle pas uniquement de nos vies, mais de celle des autres. On doit le faire !" affirme Frye prêt à tester la solution "manuelle" de la fermeture des portes. "Je peux nous trouver un chemin pour nous mettre en sécurité et peut être même réussir à rejoindre le bunker. Ça se tente !" Il pianota rapidement sur son comlink histoire de lancer une commande à Hécate pour qu'elle fasse une recherche préliminaire. Sans hésiter, il passe de l'autre coté de la porte et retire un panneau qui cache une commande manuelle. Il faudra être plusieurs à pousser les portes, mais ça restera fermé après ça. "Diego et Leontina devrait aider aider sur une porte, deux autres personnes sur l'autre et les autre en couverture ?" Autant avoir les civils qui aident pour la porte, il ne leur fait pas totalement confiance pour assurer une bonne couverture s'il faut tirer sur les mimics. C'est la solution qui lui semble la plus logique et il espère que les deux directeurs seront de son avis. C'est leur survis qui est en jeu.

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