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 Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge

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Message(#) Sujet: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptyJeu 13 Juin - 22:49


   
1.1
Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge
Debout la Belle au Bois Dormant

   
• Date : 20 mai 2919
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Mar se réveille et essaie d'assimiler les nouvelles, avant que sa curiosité ne parvienne à prendre le dessus sur tout. Elle finit par se lever pour aller voir son voisin de caisson qui n'a pas l'air décidé à bouger.
• Recensement :
   
Code:
• [b]20 mai 2919 :[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t142-le-temps-n-existe-pas-l-univers-a-sa-propre-horloge]Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge[/url] - [i]Mar Ortega & Naël Yasin[/i]
   Mar se réveille et essaie d'assimiler les nouvelles, avant que sa curiosité ne parvienne à prendre le dessus sur tout. Elle finit par se lever pour aller voir son voisin de caisson qui n'a pas l'air décidé à bouger.
   


Dernière édition par Mar Ortega le Jeu 13 Juin - 22:50, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptyJeu 13 Juin - 22:50

Inspire. Expire.

Les yeux fermés, assise sur le rebord de mon caisson, je ne sais pas trop depuis combien de temps je suis ainsi, à juste m’efforcer de respirer calmement, tentant de rassembler mes pensées. Je sais que c’est normal, j’ai suffisamment étudié la méthode pour en connaître chaque effet, quand bien même n’est-ce pas mon domaine. J’essaie de visualiser chaque partie de mon corps, me concentrant quelques instants pour sentir chacune d’entre elles, comme pour m’aider à reprendre le contrôle de mon corps, me le réapproprier. Histoire de dire que je maîtrise quelque chose, à défaut d’être capable de réfléchir sereinement pour l’instant.

900 ans. Neuf siècles. Une éternité.

J’ouvre les yeux et fixe mes pieds, avant de me pencher pour retirer tant bien que mal, avec des gestes mécaniques, les chaussures trop lourdes de la tenue. Elles tombent à terre dans un bruit sourd, suivies des chaussettes, et j’en soupire presque de soulagement.
Le discours a beau être fini depuis un moment, les informations ne cessent de tourner dans ma tête alors que j’essaie de tout enregistrer. Et moi qui me suis toujours tournée vers l’avenir et les possibilités, moi qui ai toujours œuvré pour les recherches et les découvertes, je me retrouve à énumérer tout ce que nous avons perdu. Tout ce que j’ai perdu. Je lui avais promis de la contacter dès mon réveil. Après tout, 20 ans, ce n’était pas tant que cela.

900 ans. Neuf siècles. Un battement de cœur.

Ma main se porte à mon cou, mes doigts s’enroulant autour du pendentif qui vient de se transformer en relique aussi précieuse qu’inestimable. Je déglutis alors que ma gorge se serre et j’inspire profondément. Plus tard, j’y penserai plus tard. Je ferme les yeux un instant, avant d’inspirer de nouveau en me redressant.

16 ans. Le temps passé ne change rien. 900 ans ou 20 ans, le résultat aurait été le même. Et nous sommes si loin à présent, quelle importance ? La Terre n’est plus. Ni ce que nous avons connu. L’Arche a-t-elle des échantillons d’ADN ?… De tout ce qui peuplait la Terre ? Pourquoi serait-ce le cas, ce n’était pas le but de la mission… Sauf si certains étaient au courant d’un potentiel danger. Je secoue la tête. Cesse de divaguer Ortega.
Je baisse la tête et perds un instant le fil de mes pensées alors que je remue les orteils. Je m’étire avec lenteur tel un chat. Bien, au moins ai-je l’air de fonctionner correctement.

Je fronce un peu les sourcils. Elle n’a pas dit où nous nous trouvions. Sommes nous toujours dans la Voie Lactée ? Ou sommes-nous encore plus loin ? Et des extra-terrestres donc. Des formes de vie. Elles sont hostiles soit, mais nous avons besoin d’en savoir plus. De quoi ont-ils besoin pour vivre ? S’ils viennent de quelque part, d’une planète j’entends, serait-elle viable ? Je doute qu’il leur faille de l’oxygène pour vivre, les zones scellées sont endommagées, mais si nous partons du postulat que l’eau est nécessaire à tout écosystème viable, alors il y a peut-être une chance de trouver…
Je laisse filer un soupir et secoue la tête. Je n’ai pas été réveillée pour rien, après tout, c’est un peu mon rôle je suppose de trouver maintenant une planète viable, si tant est qu’on arrive à comprendre ces hôtes indésirables… ou à leur survivre visiblement. Quoi qu’il en soit, il me faut plus de données.

Je regarde enfin autour de moi, posant mon regard sur les dizaines, les centaines, de caissons encore fermés qui m’entourent. Personne n’est là pour s’assurer que ceux réveillés vont bien ? Je hausse un sourcil en voyant un autre caisson ouvert, son occupant toujours allongé. Voilà, même pas de médecin quand y en a besoin.
Je me lève, le pad dans la main, oscillant un instant sur mes jambes, pour rejoindre ledit caisson. Dont l’occupant respire encore heureux. Je tends la main pour le secouer doucement.

« Hey ! Pas la peine de faire semblant, les témoins sont au vert et personne n’est là pour apporter le petit déjeuner. » Je tourne la tête pour voir mon caisson commencer à être démonté. Hé beh, ils ne perdent pas de temps… Je regarde de nouveau l’homme qui ne semble aucunement se soucier de ce qui l’entoure. Je le pousse de nouveau, un peu plus fortement. « Vous avez besoin d’un médecin ? Sinon debout la Belle au Bois Dormant ! »
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Message(#) Sujet: Re: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptyVen 14 Juin - 14:32

Ces paroles raisonnent encore dans ma tête et tournent en boucle, alors que j'ai l'impression de ne plus pouvoir bouger. Mon cerveau me semble aussi engourdi que mon corps en vérité. Qu'est-ce que je fais là déjà ? Et où suis-je ? J'émerge d'un long sommeil... Bien plus long que prévu. Et je n'arrive pas vraiment à me dire que je viens de reprendre pied dans la réalité. Alors que, tout autour de moi, la vie a continué... Et 900 ans sont passés. Devant ce chiffre faramineux, mon esprit renâcle alors que ce n'est juste pas possible. Que bien des générations humaines ont vu le jour et sont mortes pendant ces siècles. Ou auraient du le faire alors qu'en fait... Tout a disparu... Nous voilà les rescapés d'une planète aujourd'hui disparu. Nous sommes les animaux de l'arche de Noé, tout simplement, alors même que le but premier de ce voyage n'était absolument pas d'être les derniers specimens d'une race autrefois toute puissante et aujourd'hui vouée à l'extinction. En fait, je suis encore en train de rêver. Mais est-ce si étonnant ? J'ai décidé d'embarquer sur Voyager pour fuir une vie terrestre qui ne me convenait plus. En m'engageant là dedans, je savais déjà que je ne reverrais pas ceux que j'avais connu... Ou alors, très âgés alors que j'aurai à peine changé. Tous ceux qui sont à bord se sont préparés à cela... J'ai eu besoin d'une nouvelle vie, de tirer un trait sur le passé... Et bien, le passé s'est envolé... Littéralement.

Et pourtant, cela est un choc. Se dire que notre planète n'est plus, que nous sommes désormais condamnés à errer dans ce vaisseau. Qu'est-ce qu'il va advenir ? Comment nourrir tout le monde si jamais aucune planète ne peut nous accueillir ? J'ai pas vraiment signé pour ça. Vivre dans cette boite en métal en permanence... Ne plus jamais voir le soleil ou sentir la caresse du vent. Ne plus admirer les paysages à couper le souffle autrement que dans ma mémoire... Non, je devrais arrêter de penser comme ça. C'est juste un moyen de sombrer dans la dépression ça. Et c'est pas mon genre... Je regrette pourtant bien des choses et je songe naturellement à mon frère. Même si nous nous sommes éloignés au point de devenir quasiment des étrangers... Il est mort. Et d'une horrible façon non ? Je suis pas trop calé dans tout ça en fait. On me parle de destruction de la terre, je pense directement à ce qu'on voit dans les films catastrophes... Et c'est pas vraiment une chouette et reposante façon de mourir en fait.

Alors peut-être que si je ferme les yeux, on va me foutre la paix et me laisser repartir en sommeil. La réalité est pas vraiment belle à voir. L'inconscience a du bon. Sauf qu'une voix féminine ne semble pas décidée à me laisser respecter mon plan... Qui n'est est pas vraiment un parce que je sais que ce n'est pas possible. Mais il me faut le temps de rassembler mes esprits et d'assimiler la nouvelle. De faire des efforts de mémoire également, pour me souvenir des cours d'anglais et comprendre ce que cette fille est en train de me dire. Est-ce que le cryosommeil fait oublier des trucs appris, ou bien c'est comme si il y avait juste eu une nuit et on se réveille avec toutes les facultés ? Parce que ça m'emmerderait de devoir tout réapprendre en fait. J'ai l'impression d'être un peu rouillé surtout. Mais je la comprends à peu près. Et j'attrape son poignet alors qu'elle me secoue et insiste, toujours les yeux fermés, avant de ronchonner : "Je préfère les réveils plus sympas." J'ai un fort accent et je parle lentement alors que j'essaie de me faire comprendre.

Je pousse un soupir à fendre l'âme, avant d'ouvrir les yeux pour fixer la brunette qui semble vouloir si fort de ma compagnie. "Pas besoin de médecin." Je me redresse pour m'asseoir après l'avoir lâché et me frotte la nuque, observant les caissons autour de moi où reposent encore bien des êtres humains. "Vous avez entendu ? Notre réveil après tout ce temps..." Suis-je le seul à avoir eu ce petit laïus ou bien y a-t-elle eu droit aussi ? "Pourquoi nous ?" Et pas eux ? Et qui est-elle au juste ? "Je suis Naêl Yasin, je suis égyptien, désolé pour mon mauvais anglais."
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Message(#) Sujet: Re: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptyJeu 20 Juin - 21:33

Parfaitement consciente de ne pas réellement vouloir y réfléchir pour le moment, je remise de côté certains des faits transmis par l’hologramme, me concentrant sur ce que je peux, ou pense pouvoir, maîtriser et gérer pour le moment. Je n’ai pas pour habitude de fuir vers l’avant ainsi, préférant au contraire comprendre et agir de manière méthodique, ordonnée. Mais tout ceci, le temps de cryogénisation, l’errance dans l’espace, et surtout la disparition de la Terre, c’est beaucoup trop lourd à accepter d’un seul coup. Rien que de songer à tout ce qui a disparu à jamais me donne le vertige, alors j’évite soigneusement de penser à ma mère et au reste. Pourtant, en partant, il y avait des chances pour que je ne puisse pas la revoir quoiqu’il arrive, 50 ans dans l’espace, ce n’est pas rien. Mais j’aurais pu lui parler régulièrement, et avoir le temps de m’y préparer. Ce qui n’avait rien à voir avec ce réveil brutal et l’idée que nous sommes les derniers êtres humains de l’univers. Ce qui est terrifiant, on est d’accord.

Par conséquent, c’est on ne peut plus cohérent et sain de compartimenter ces informations et de les traiter par ordre d’importance. Comme je ne suis pas magicienne et que je ne peux agir sur ce qui s’est déjà passé, ce n’est pas la peine que je m’y attarde pour le moment. Ou tout court, je verrais.
Autant me concentrer sur ce que je peux améliorer, sur ce que je peux faire et construire. Être utile et trouver une solution, ça, j’en suis capable. Bon, peut-être pas dans l’immédiat, il va falloir que je prenne mes marques et retrouve toutes mes capacités, mais ce n’est qu’une question d’heures.

Me lever et tenir sur mes jambes semble déjà compliqué à dire vrai, mais je ne tombe pas, un bon point pour moi. Je parviens même à effectuer quelques pas pour rejoindre un caisson non loin, dont l’occupant ne semble pas vraiment vouloir en sortir. Jetant un coup d’oeil autour de moi, sans apercevoir âme qui vive… Façon de parler… je finis par le secouer un peu, pour m’assurer qu’il est toujours là. Certes, il respire, mais les effets secondaires du cryosommeil ont beau être normalement inexistants, après 900 ans, qui sait ce que cela peut donner…
Mais ça a l’air d’aller vu qu’il m’attrape le poignet sans même ouvrir les yeux. Je me crispe un peu et je fronce les sourcils en l’entendant, sans parvenir à localiser son accent pour autant. « Plus sympas ? » Je suis sympa pourtant, je ne l’ai pas secoué comme un prunier que je sache. « Si vous vouliez un truc sympa, vous n’aviez qu’à répondre la première fois. »

Je résiste fortement à l’envie de reprendre ma main, histoire de ne pas paraître encore moins sympa dès le premier jour, même si la tentation de le faire me lâcher est forte. Mes sourcils se haussent et je le dévisage, avant de hocher la tête. Tant mieux, je n’avais aucune envie de devoir en chercher un partout. Hécate a déjà dû réveiller des médecins, mais je n’ai aucune intention de courir dans tout le vaisseau pour les localiser. Récupérant mon poignet, je croise les bras et hausse les épaules, alors qu’il se rassoit lentement. « Le vaisseau doit être sacrément endommagé après tout ce temps. Je suis même étonnée qu’il soit encore autant opérationnel sans que personne n’en ait pris soin… » Assez pour continuer d’avancer, nous sortir de stase et faire fonctionner la majorité des dispositifs et secteurs j’espère en tout cas. Surtout avec des extra-terrestres à bord. Je réprime un frisson et le fixe de nouveau, après avoir laissé mon regard erré sur les capsules nous entourant. Nous ? « Oh, pourquoi nous réveiller nous ? Je suppose qu’Hécate réveille le personnel petit à petit selon les besoins, ce serait logique. Elle a dû commencer par des ingénieurs ou techniciens spécialisés, puis des médecins sans doute. Au vu de l’intrusion, des militaires doivent être debout aussi. De quoi remettre tout en ordre petit à petit. Pour nous sortir de là. » J’ai une moue, classant les informations dont je dispose. Je fais un geste de la main quand il s’excuse. « Votre anglais n’est pas si mauvais. Votre accent est par contre épouvantable. » J’esquisse un sourire. « Mar Ortega. Colombienne si cela a encore une importance. Alors, de quelle section faites-vous partie pour avoir eu le privilège d’être réveillé ? »
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Message(#) Sujet: Re: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptyVen 12 Juil - 11:43

J'ai l'impression de ne pas encore réaliser tout ce que je viens d'entendre. Mon cerveau est engourdi par ce long sommeil. Je manque de temps et de recul. De réflexion également. Je ne suis pas du genre à m’apitoyer sur mon sort et à envisager toutes les conséquences. Je préfère profiter du moment présent. En l'occurrence, mon passé a totalement été balayé par une catastrophe et jamais ne je reverrai les quelques personnes à qui je tenais encore... Et mon avenir semble bien compromis alors que nous dérivons tout simplement dans l'infini de l'espace, avec pour seules ressources, ce qu'il y a à bord... Nous ne sommes qu'une poignée à être réveillés apparemment. Vaudrait mieux que ça reste comme ça, ça permet de pouvoir distribuer les denrées alimentaires et le matériel médical plus facilement que si nous sommes un millier à fourmiller à bord. En réalité, le côté pragmatique semble primer pour le moment, ce mode "survie" qui s'enclenche quand je me sais en danger et que je dois m'en sortir. Dans ces cas là, le reste importe peu. Et je n'ai pas non plus envie de pleurer alors que je ne suis même pas seul. Cette voix féminine n'est pas prête de me lâcher et ce serait le déshonneur de céder à l'abattement devant une femme. Qui en plus, elle, prend sur elle.

Et qui vient m'emmerder. Je ne la laisse pas faire longtemps, légèrement agacé. Un peu de silence est appréciable pour réfléchir à la situation, mais cela ne semble pas être son cas à elle et je la fais cesser de me secouer en lui attrapant le poignet. "Ouais, je vais pas faire un dessin." Je me fends d'un léger sourire en la regardant alors qu'elle me reproche de ne pas lui avoir répondu. "Je me disais que si je me rendormais, je pourrai peut-être repartir en cryosommeil. C'est pas mal de pioncer alors qu'on apprend qu'on est mal barré." Je pousse un soupir, lui assurant que j'allais bien, tandis que je m'assois et regarde autour de moi. "Ouais, on aurait pu mourir et jamais ne le savoir." Ce qui est plutôt une belle mort en fait. On s'endort en pensant se réveiller une fois à destination pour une mission spatiale de grande ampleur et finalement... On se retrouve à trois pèlerins éveillés sur un vaisseau à l'abandon. Super. "Moi, ça me fait flipper de savoir que ce sont des robots qui gèrent tout." Enfin pas des robots à proprement parler, mais des intelligences artificielles, des ordinateurs... Je sais pas, je suis pas serein avec cette idée, je ne l'ai jamais été. Je n'ai pas très confiance, surtout alors que le matériel électronique semble bien me le rendre en déconnant quand j'y touche. J'ai encore du bol que mon caisson ne se soit pas ouvert il y a 800 ans tiens. Ça aurait été horrible.

D'ailleurs pourquoi est-ce qu'on nous a réveillé ? Je formule la question et la jeune femme y répond, faisant ses hypothèses. Je me retiens de sourire alors qu'elle évoque plusieurs corps de métiers hautement intellectuels... et enfin, les soldats pour faire le ménage. Une intrusion... C'est aussi angoissant qu'excitant. Des aliens ? Est-ce que cela existe vraiment ? Mais quoi d'autre aurait pu s'introduire sur le vaisseau en réalité ? D'autres humains qui ont essayé de survivre à la catastrophe et dérivent aussi ? Cela me parait encore moins probable que des aliens. Je souris quand elle avoue que je me fais comprendre mais avec un accent à couper au couteau. "Je manque de pratique, ça va s'améliorer." Et j'apprends qu'elle s'appelle Mar et est colombienne. "Bien sur que ça a de l'importance, il ne faut pas oublier d'où on vient." Il n'y a plus que nous pour nous souvenir de notre planète. Ah je ne devrais pas penser ainsi, cela me file le cafard et ce n'est pas le moment. Cette pensée résonne en boucle dans ma tête, mais je la met en sourdine, tandis que je me lève et m'étire. C'est formidable de ne pas avoir perdu de masse musculaire après 900 ans à ne pas bouger. Mais je me sens un peu raide. "De la section qui doit remettre de l'ordre et protéger les civils. Je suis soldat. Enchanté Mar." Je m'interrompt quelques instants et lui renvoie la question : "Et vous, c'est quoi votre truc ?" Je me retiens de signaler qu'elle a un sacré self control au vu de la situation.
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Message(#) Sujet: Re: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptyVen 2 Aoû - 22:00

Je fais rouler les muscles de mes épaules alors que je sens les prémisses d’une migraine tambouriner à l’arrière de mon crâne. Effet secondaire pourri du cryosommeil. J’espère juste qu’elle attendra un peu avant de réellement se manifester, histoire de me laisser le temps de sortir de là et de trouver ma cabine pour m’y reposer. Je réprime un sourire à cette pensée, en me disant qu’il me faudra du repos dans le silence pour qu’elle passe. Comme si je n’en avais pas eu assez. Ce n’est pas pareil, je sais, mais c’est tout de même fortement ironique. Je réprime tout autant la douleur qui m’enserre la poitrine, cette tristesse mêlée de peur et d’une ombre d’excitation. Il y a bien trop à faire et à prévoir pour s’apitoyer et commencer à se poser des questions, commençant par « et si ? », d’autant que cela ne changera absolument rien. Avancer, s’en sortir et aller plus loin. Parce que je peux le faire. C’est ce qu’elle me répétait sans cesse quand j’étais enfant, et rien n’a changé. j’en suis capable, point.

Même si c’est plus facile pour le moment de me concentrer sur la seule autre personne réveillée en même temps que moi. Je me débrouille très bien toute seule, mais dans l’immédiat, c’est rassurant d’avoir quelqu’un avec qui parler. Avec quelqu’un d’aimable, ça aurait tout de même été plus agréable. Je fronce un peu les sourcils sans comprendre alors qu’il répond, avant de hausser les épaules. Peu importe ce qu’il dit, j’ai été sympa. « Vous n’avez pas envie de voir ? De savoir ? De découvrir où nous sommes et qui ils sont ? Vous pourrez toujours dormir dans votre lit si vous préférez fuir. Dans le cas contraire, faire en sorte que l’on soit moins mal barré est une idée plutôt motivante. » Je recule un peu pour le laisser s’asseoir, grimaçant un peu en acquiesçant. Mourir et n’avoir rien fait, mourir sans même s’en rendre compte. Ce serait moche, et affreusement triste. Je tourne la tête vers lui pour le fixer. « Sans ces robots, nous serions sans doute tous morts pour de bon. Hécate a fait ce qu’elle a pu pour nous protéger. C’est plutôt cool je trouve. » Bon, ça l’est moins que le capitaine soit mort et qu’il ait disparu, fusionné ou que sais-je avec elle, mais tout ce vaisseau n’est que technologie et intelligence artificielle, il n’y a pas trop de choix de toute manière.

J’ai cessé d’essayer de compter les capsules encore occupées, trop flippant et déprimant à la fois, et tente de répondre à ses interrogations,  ce qui est bien plus intéressant en vrai, cherchant aussi des explications sur mon réveil. Directrice ou non, la Physique n’est sans doute pas la cible première en matière d’importance dans une telle situation… ou peut-être que si après tout, si l’on veut découvrir où nous sommes et comment en sortir. Je souris à mon tour en l’observant. « Vous avez appris à parler anglais pour le voyage ? Vous aurez de quoi vous entraînez avec tout ça… Et oui, cela a sans doute de l’importance, mais d’un autre côté, nous sommes tous… » Orphelins maintenant. Hum. « Terriens. Il n’y a plus guère de sens à séparer les gens selon leur origine… s’il y en a jamais eu d’ailleurs. » Oui, ça laisse un goût de fiel sur la langue de songer que je ne pourrais plus arpenter les rues colorées de Bogotá, que je ne risque pas de pouvoir un jour aller visiter Londres, Tokyo ou Paris. Rien que d’y songer, j’en ai la gorge qui se serre. Ne pas y penser, le placer dans un coin, et passer à autre chose. Sans doute une des meilleures décisions que je puisse prendre.
Avancer et m’en sortir.

Je le suis des yeux alors qu’il se décide enfin à bouger, son caisson commençant à disparaître aussi rapidement que le mien. Je hausse les sourcils et mon sourire, plus amusé, revient. « Oh. De ceux qui doivent nous sortir de ce pétrin donc. En quelque sorte. Vous allez avoir du boulot. » Je penche la tête sur le côté avant d’avoir une moue, mon regard se perdant autour de nous. « Mon truc ? Les sciences. La matière noire. La lumière. La relativité générale. L’espace de manière générale… Je suis directrice du département de la Physique. » Je soupire exagérément. « Une des civiles à protéger. » Je secoue la tête et me penche un peu vers lui en baissant la voix. « Ne le répétez pas, mais je sais me débrouiller seule en vérité. » Je me redresse en lui adressant un clin d’œil, un nouveau sourire sur les lèvres.
Avancer.

Je vais récupérer mes chaussures et toussote. « Ça vous dit de vous perdre avec moi dans le dédale des coursives du vaisseau ? »
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Message(#) Sujet: Re: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptyMer 7 Aoû - 15:16

Elle joue avec mon orgueil là un peu, non ? Parce que dire que je préfère fuir... C'est pas très reluisant. Même si je ne lui ai pas donné de raisons de penser que je ne suis pas un lâche en parlant de retourner dormir. Enfin, maintenant que je suis réveillé, je suppose qu'il faut faire avec. "Vous êtes une sacrée curieuse vous." Je souris, alors même que ses questions font naturellement écho en moi. Oui, bien sûr que maintenant, j'ai envie d'en savoir plus. Je ne suis pas devenu éclaireur pour rien. J'aime bien savoir sur quel terrain j'avance et ce qui peut m'attendre. "Mais ouais, j'aimerais bien savoir, même si les réponses risquent de ne pas nous plaire." Je me fends alors d'un commentaire concernant l'intelligence artificielle et les robots qui semble l'ennuyer alors qu'elle me détrompe. Je lui rétorquerais bien que ce serait pas plus mal qu'on soit morts dans notre sommeil, au lieu de nous la jouer survivants de l'espace, mais j'ai pas envie de me lancer dans un débat maintenant. Et puis en vrai, je ne suis pas suicidaire et je n'ai pas spécialement envie de mourir, donc... "Ouais. C'est ce qu'elle nous a dit en tous cas." J'ai peut-être regardé trop de films de sciences-fictions avec des robots qui deviennent fous et manipulent les gens. Mais je n'ai pas confiance. Et en plus, la technologie ne m'aime pas.

"Je parlais un peu. Pas beaucoup. Je n'avais jamais quitté l’Égypte. Donc on va dire que oui, j'ai appris pour le voyage." Je ne suis pas vraiment d'accord avec elle, tandis qu'elle dit que notre origine n'a pas d'importance. Elle en a énormément, alors que tout cela n'existe plus que dans notre esprit. C'est notre devoir de nous souvenir. De pouvoir partager tout cela. "C'est pas obligé que cela nous sépare. La diversité est une richesse." Bon c'est bien joli en théorie, parce qu'en pratique, on sait bien que ça ne se passe pas comme ça et que les guerres ont eu lieu à cause des différences d'ethnie ou de religion. Je le sais mieux que personne, après des années à lutter dans un pays ravagé par les guerres civiles et les actions terroristes.

Je me lève donc de ma capsule qui est aussitôt rangée alors que nous faisons les présentations. Elle est donc une civile. Une civile brillante, alors qu'elle me liste un peu ses domaines de compétence et qu'elle me perd un mot sur deux. Une intellectuelle. Directrice alors qu'elle est toute jeune. Elle ne soit pas être plus âgée que moi. Ou les colombiennes sont bien conservées. Peut être ? "Ah ouais, tout ça." Elle me confie alors qu'elle sait se débrouiller toute seule et je lui lance un regard narquois. "Vraiment ? Intelligente, indépendante et forte ? Tout ça dans une si petit bout de femme..." C'est bien les femmes fortes, mais en fait, elles sont aussi vulnérables que les autres, juste qu'elles fanfaronnent beaucoup. Mais on m'ôtera pas de l'idée que protéger, c'est une affaire d'hommes. On est juste plus forts physiquement et plus endurants. "Vous savez donc vous battre et vous défendre en cas d'attaque ?" Je croise les bras en l'observant. Ah les femmes modernes... Je me suis heurté à pas mal d'occidentales à ce sujet. Certaines en remontent à des hommes, mais quand même. C'est pas la majorité. Et elle, elle est physicienne, pas militaire.

Je l'imite pour me saper un peu mieux à mon tour, alors qu'elle m'invite à aller explorer. "Oh... Excellente idée. Explorer les endroits inconnus, c'est mon rayon." Même si il ne doit pas y avoir beaucoup de danger au détour des couloirs dans les parties ouvertes au public. Hécate y veille non ? Avec un sourire en coin, je fais un signe de la main : "Les dames d'abord." Même si en cas de mission, c'est à moi de passer devant, miss je n'ai besoin de personne ne sera pas contre un peu de galanterie si ?
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Message(#) Sujet: Re: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptySam 31 Aoû - 19:12

Je le fixe et hausse les sourcils. Je ne peux nier quelque chose d’aussi évident, qui de toute manière m’a toujours grandement servi. « La curiosité permet d’en apprendre plus, de dévoiler de nouvelles opportunités et de découvrir de nouveaux chemins. Évidemment que je suis curieuse. » Je hausse les épaules, esquissant un sourire en retour. « Vous pensez que ça peut être encore pire que ce que l’on vient d’apprendre ? » Parce qu’entre la fin du monde – tintintiiiiin… pardon – et la présence de vie extra-terrestre, je me dis qu’on est déjà pas mal niveau mauvaises nouvelles. Après, toute information est bonne à prendre et pourra potentiellement nous aider. Je fronce un instant les sourcils et secoue la tête. « C’est une IA, elle ne sait et ne peut pas mentir, c’est dans sa programmation. Tout comme le fait de nous maintenir en vie et de travailler avec nous. Ce n’est pas une personne qui aurait tout intérêt à nous manipuler ou à je ne sais quoi d’autres. Les robots ne sont pas aussi tordus que les humains. » Encore heureux. Je l’espère. Ça l’était du moins, et même si cela fait 900 ans qu’elle se débrouille sans nous, elle ne peut pas avoir trafiqué elle-même son programme, pas vrai ? Je demanderai à Alec tiens… s’il est réveillé… ou je trouverai bien quelqu’un.

Je hoche la tête alors que l’on dérive sur la raison de notre réveil à nous, sur son accent déplorable et sur nos origines. Peut-être a-t-il raison, et peut-être cela a-t-il encore une importance. « La diversité est une richesse, je suis d’accord, mais toutes les guerres de l’histoire de l’Humanité ont démarré sur une différence entre deux personnes… Espérons ne pas reproduire ce genre de schéma… » Je le fixe un instant, hésitant une seconde, mais après tout… « Vous vous débrouillez donc plutôt bien, en ayant appris exprès, ou presque donc… Étant donné que je n’aurais plus la possibilité de visite… C’était comment, l’Égypte ? »

Il se lève et nous finissons les présentations comme les deux être civilisés que nous sommes. Je hausse les épaules, levant les yeux vers lui. « Tout ça oui. » Et le mince sourire qui ornait mes lèvres s’effacent lentement.  « Vous avez oublié belle dans votre description. C’est ainsi qu’un petit bout de femme doit être non ? » Non, je n’aime pas particulièrement ce regard et ce sourire un peu trop moqueurs. Je n’ai pas à lui prouver, ni à lui ni à quiconque, ce que je vaux et ce dont je suis capable, mais je suis possiblement un peu chatouilleuse sur certains sujets… Sur beaucoup soit. Je plisse les yeux, visualisant durant une seconde ma main remontant jusqu’à sa trachée, avant de reconnaître que ce serait une fort mauvaise idée. J’ai un sourire en le dévisageant. « Je me débrouille plutôt bien en boxe et en Ju-jitsu, mais j’aime bien le taekwondo aussi. On pourra s’entraîner un jour ensemble si ça vous dit ? Un homme d’action solide comme vous pourra certainement m’apprendre certaines choses ! » Bon, d’accord, c’est un militaire et il y a des chances qu’il se débrouille mieux que moi… Mais il n’est pas bien grand, ni bien costaud, on ne sait jamais.

Mais dans l’immédiat, ce n’est pas trop le moment de se prendre la tête avec lui, surtout que j’ai raison, et j’aime autant sortir d’ici et voir la situation en direct. Je sais qu’on dit qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné, mais en l’occurrence, je n’ai guère envie d’errer seule et si on enlève cette arrogance masculine déplacée, il n’est pas si mal. « Ah oui ? Vous êtes quoi ? Une sorte d’Indiana Jones ? » C’est quoi le nom dans l’armée quand tu es en avant déjà ? Je fronce un peu les sourcils en réfléchissant, avant de stopper malgré moi quand on arrive à la porte. Les dames d’abord… Oui, bon, en temps normal, je n’aurais pas relevé, mais après ces dernières réflexions, difficile de ne pas y voir une once de moquerie. Je lève les yeux au ciel, prenant les devants quand même, et je tapote sur mon PAD en avançant. « Vous voulez allez où ? On tente au mess d’abord ? Devrait y avoir du monde… Et j’ai soif. Les cabines sinon sont... » Je fais un signe de la main avant de me rendre compte qu’il doit y avoir approximativement 56235 couloirs dans ce vaisseau. « … Par là... »
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Message(#) Sujet: Re: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptyMar 24 Sep - 12:30

Est-ce que je dois vraiment répondre à sa question ? Je n'ai pas envie de passer pour un oiseau de mauvais augure, ni pour quelqu'un de profondément pessimiste. Pourtant, je préfère être méfiant et prudent concernant tout ça. On ne sait rien finalement. Juste ce qu'un ordinateur nous a dit. Et elle a beau défendre l'intelligence artificielle qui nous a sauvé la vie, cela ne remplacera jamais l’humain à mes yeux. Les robots aussi ont des défaillances. "J'en sais rien. Je préfère me préparer à toute éventualité. J'avoue avoir du mal à tout intégrer là." C'est un peu trop à ingérer en une seule fois... Un sommeil de plusieurs centaines d'années, la destruction de notre planète et de tous ses habitants, la disparition de notre famille, de nos amis. Même si nous nous étions préparés à ne pas les revoir, au moins savions-nous qu'ils seraient vivants, qu'ils vivraient leur vie... Mais ce ne fut pas le cas. "On parle bien d'intelligence. Jusqu'à quel point un robot peut se défaire de sa programmation ou la contourner ?" Je soupire. "Laissez tomber, j'ai trop regardé de films de SF." Et les robots ne sont pas souvent les amis des hommes, dés qu'on aborde l'intelligence artificielle. Je ne sais pas à quel point c'est réaliste ou fantaisiste, ce n'est pas du tout mon rayon.

Mon rayon, c'est la sécurité des civils. C'est l'exploration. C'est l'action. Et le sien... C'est un peu tout le contraire. C'est une scientifique. Donc pourquoi nous réveiller ? Un danger nous guette-t-il, qu'il faille contrer et analyser ? Peut-être. Mon regard se fait un peu trouble quand elle parle de guerre au nom des origines différentes. Hélas, j'en sais quelque chose. "Espérons-le, même si je pense cela inévitable. Ce serait une catastrophe dans un endroit aussi confiné." Peut-être pas aller jusqu'à une nouvelle guerre, mais il est probable que des tensions surviennent. parce que même si on a dormi 1000 ans, cela n'a pas totalement effacé notre mode de vie, nos coutumes, nos pensées... Nos convictions. "Merci." Mon sourire se fait plus doux alors qu'elle me demande comment était l’Égypte. "Vous auriez probablement été déçue... Il demeurait de la grandeur et des trésors inestimables. Mais tôt ou tard, les fanatiques auraient tout détruit... Pourtant j'aimais mon pays et la richesse de son histoire. Vous savez, je n'ai jamais visité la vallée des rois ou mis les pieds dans une pyramide. C'est stupide, non ?" Je m'étais dit que j'aurais bien le temps. Tout était si naturel dans ce décor, que je n'y avais pas prêté attention, conscient des beautés de ma patrie, sans vraiment les apprécier à leur juste valeur.

Je suis quand même impressionné par son CV. Et je retiens un rire quand elle ajoute que j'ai oublié belle dans ma description de sa personne. "Je voulais garder quelques compliments pour plus tard." Bien sûr qu'elle est jolie. Et qu'elle fait bien jeune pour avoir autant de compétences. Est-elle si intelligente ? Et en plus, elle sait se battre ? Il y a sans doute du scepticisme dans ma question, mais elle répond dans se démonter, me confiant les techniques apprises. Hum, pas mal. Mais je cille quand elle propose de s'entraîner ensemble. Non sans titiller ma fierté. Et sans doute en réponse à mes doutes la concernant. Manquerait plus qu'elle me mette au tapis tiens. Normalement, cela ne devrait pas arriver, mais je suis un peu rouillé. Elle aussi. "Pourquoi pas. Ce ne sera pas inutile."

Je lui explique davantage en quoi consiste mon boulot, souriant à la référence. "Sans le fouet et le côté découverte de trésors cachés alors." Enfin en temps normal. parce que là, c'est la plongée totale dans l'inconnu. On ne parle pas d'un pays inconnu, mais bien de planètes, si jamais nous en trouvons une bien sûr. Enfin, rien que d'explorer le vaisseau va prendre un temps pas possible. "Je suis éclaireur." C'est un peu moins fun. Je la laisse passer devant, ce qui ne semble pas être totalement à son goût, alors qu'elle pianote déjà sur le pad. "Le mess. Pour les cabines on verra après. J'ai bien l'intention de mémoriser le plan." Même si on a tout dans les pads, je préfère faire confiance à mon cerveau, et puis, c'est un excellent exercice. "Peut-être qu'on trouvera quelqu'un qui saura nous en dire plus sur la situation." Je fronce les sourcils en regardant par dessus son épaule. Je sais lire les plans, heureusement d'ailleurs, sinon, je ne serais pas dans cette branche. Mais elle, le sait-elle ? Je me retiens de poser la question, déjà qu'elle semble chatouilleuse. Et pourtant, je souffle, ne résistant pas à la tentation : "Je vous suis."
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Message(#) Sujet: Re: Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge Le temps n'existe pas, l'Univers à sa propre Horloge EmptyJeu 3 Oct - 21:09

J’ai une moue dubitative. Franchement, j’ai beau réfléchir, autant que je le peux dans la situation actuelle, c’est-à-dire pas énormément soit, je ne vois pas comment ça pourrait être pire. Les 900 ans, la destruction de la Terre, la mort de tous les autres êtres humains, nous laissant seuls héritiers et possesseurs des savoirs et connaissances ayant pu voir le jour, l’apparition d’une entité extra-terrestre visiblement hostile… Ce serait quoi le pire ? Que le vaisseau explose ?… Oui, bon, certes, mais nous n’aurions pas trop le temps de nous lamenter si cela devait arriver, il faut voir le bon côté. Mais je le rejoins sur le fait de devoir tout intégrer. Je sens déjà mon début de migraine s’accentuer. Je grimace un sourire en hochant la tête. « Les films du genre ne sont pas souvent positifs c’est vrai. Heureusement que ce n’en est pas un… et nous avons déjà subi beaucoup de déconvenues et de chocs, même dans un film ce serait suffisant. » Je l’espère du moins, que ce sera suffisant pour nous.

« Inévitable ? Si cela devait arriver, ici, ce serait… Oui, catastrophique. Mais nous avons bien assez à faire je pense pour songer à ce genre de choses pour le moment. Et plus tard… Nous aviserons. » Ou pas. Mais on va déjà se réveiller et essayer de survivre un peu avant d’y songer non ? Apprendre à vivre ensemble avant de songer à s’entretuer, ce serait pas mal… Peut-être qu’on parviendra à éviter la seconde partie après tout, même s’il semble moins convaincu que moi à ce sujet. Je sais bien que les hommes sont rarement capables du meilleur, je suis bien placée pour le savoir, et lui aussi visiblement. Il faut simplement espérer que les tensions et difficultés personnelles seront mises de côté vu la situation… Facile oui. Mais pour le moment, on en est à la phase éveil. J’ai un mince sourire quand il commence à parler, avant de grimacer à la suite. « Peut-être. Mais d’un autre côté, on ne peut être déçu qu’en ayant une vision trop idéalisée de ce que l’on espère. C’est rarement mon cas. Et vous n’êtes malheureusement pas le seul, rares sont ceux qui visitent leur propre pays, même en en ayant l’opportunité. On a toujours plus important à faire, plus urgent… Ce n’est pas stupide, c’est humain. » Mon sourire revient. « C’est stupide donc effectivement. »

Et comme je l’ai dit, nous devons être capables de dépasser les quelques tensions pouvant apparaître. Mais je n’ai jamais prétendu être forte à ce jeu-là. J’essaie, un peu quand même, mais il ne m’aide pas vraiment. Je me contente de hausser les épaules à sa réponse, m’étant montré plus sarcastique qu’autre chose en précisant ce détail, qui  n’a rien à voir avec mes capacités et ma valeur nous sommes d’accord. Je suis assez fière de moi, je reste parfaitement calme et même souriante en lui répondant. Oui, d’accord, j’en rajoute un peu pour le titiller, mais ce n’est pas non plus une si mauvaise idée en soit non ? D’avoir des partenaires adéquats, pour reprendre les bonnes habitudes… J’ai le plaisir de le surprendre, ce qui accentue mon sourire, et je hoche de nouveau la tête quand il accepte. Bien. Ce sera amusant.

J’ai une moue déçue et je soupire exagérément quand on parle de son travail. « Pas de trésors cachés… Dommage, c’était la partie cool du boulot. » Je le fixe, comme pour l’imaginer avec un chapeau et un fouet, haussant un sourcil. « En gros, vous êtes celui qui passe devant et qui ne revient pas si la zone est dangereuse ? Ça révèle un côté un peu maso qu’on ne soupçonnerait pas… ou intrépide plutôt… Oui, ça doit plus être ça. »  J’espère pour lui, dans un sens. Et oui, c’est simpliste à l’extrême comme description, mais c’est bien ça non ? Enfin, il est censé revenir, danger ou pas, pour informer les autres de ses découvertes. En parlant de découvertes, le vaisseau en lui-même est bien trop grand pour que je parvienne à me souvenir de tout les lieux. Si j’arrive à y retrouver mes quartiers et le département Physique, ce sera déjà pas mal… Et la salle de sport. Et le mess donc. Je fronce un peu les sourcils en songeant que je vais sans doute me perdre un nombre incalculable de fois et que je n’ai pas intérêt d’oublier le pad. Je lui jette un coup d’œil, plissant les yeux. Et une ombre de sourire prend le relai quand je reporte mon attention sur l’appareil. Il se moque, c’est vil… Mais j’aurais fait pareil. Bon, du coup, le but est de ne pas nous perdre. Manquerait plus que je lui donne raison sur ce qu’il semble déjà penser. À savoir que je n’ai aucun sens de l’orientation. Alors que c’est faux, j’en ai un. Il est juste bien caché. Mais je devrais m’y retrouver. Avec l’aide d’Hécate…
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