AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 Points sur les i

Aller en bas 
AuteurMessage
Message(#) Sujet: Points sur les i Points sur les i EmptyVen 4 Oct - 22:55

1.3
 
Points sur les i
ou quand on tente de réparer quelques pots cassés
• Date : 13 octobre 2919
• Statut du RP : Privé.
• Résumé : Ronnie est toujours en observation et repos à l'infirmerie et Cieran est venu la veiller, malgré la fatigue. L'occasion idéale de discuter un peu sérieusement de choses trop sérieuses.
• Recensement :
Code:
• [b]13 octobre 2919 :[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t492-points-sur-les-i]Points sur les i[/url] - [i]Cieran O'Reilly & Veronica Salgueiro[/i]
Ronnie est toujours en observation et repos à l'infirmerie et Cieran est venu la veiller, malgré la fatigue. L'occasion idéale de discuter un peu sérieusement de choses trop sérieuses.
     
avatar
Invité


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyVen 4 Oct - 23:33

Les premiers jours ont été flous. Il y a eu la chirurgie pour son pneumothorax, d’abord, qui l’a laissée dans les vapes, conjuguée à sa commotion cérébrale. Puis les crises de nerfs et d’angoisse, les affreux cauchemars effectués sous anesthésiant, les nausées, les moments où elle était hors d’elle-même, hors du monde, flottant bien haut au-dessus de tous, perdue dans l’espace. Adrian et Cieran se sont relayés à son chevet, à l’infirmerie, dès qu’elle a pu être sortie du bloc opération, puis de l’observation étroite des médecins éveillés.
Il y a eu Siya, aussi, Meghan, Alejandra, Hassan, une fois, si timidement qu’elle a le sentiment de l’avoir imaginé.

Depuis, tout est étrange. Suspendu. Inactif. Elle déteste ne rien faire, Veronica, et son humeur s’en ressent, selon sa fatigue. Parce qu’elle est fatiguée, aussi, surtout. Fatiguée de ses blessures et de ses traumatismes, dont elle doit se remettre. Fatiguée de tout le reste. Alors quand elle n’est plus d’humeur, elle dort (entre douze et seize heures par jour). Le reste du temps, elle cherche quoi faire - elle joue aux cartes avec ses amis, elle lit les bouquins qu’ils lui rapportent, elle pratique son irlandais et son hindi. Une fois, elle a convaincu Adrian de faire la sieste avec elle, dans son lit, et ils ont réussi pendant une heure, avant que Ruiling vienne le chasser sans sommation (même si ce court sommeil a été plus apaisant que toute la morphine).
La Portoricaine demande aussi de plus en plus régulièrement à la docteure Zhao, ainsi qu’au chirurgien Montgomery, si elle peut retourner chez elle. Enfin, dans son dortoir. Dans ses affaires, aussi maigres soient-elles, dans son propre lit, loin du froid médical de l’infirmerie. On lui a promis que ce serait fait bientôt, si son état continue de s’améliorer, et Veronica fait tout ce qu’elle peut pour être une patiente modèle (autant que faire se peut) et mériter son congé.

Aujourd’hui, elle dort.
On fait difficilement plus modèle.
D’un sommeil paisible, d’où elle s’éveille doucement. L’infirmerie est plongée dans la pénombre, mais les lueurs des lumières d’urgence lui permettent de distinguer une silhouette masculine assise sur la chaise à côté de son lit. Il lui faut un certain temps, avant de reconnaître la carrure de Cieran à travers les ombres et la lumière. Principalement parce que bien qu’elle se relève sur ses coudes, il ne réagit pas du tout. « Cieran ? » Son ami est immobile, apparemment endormi, les bras croisés sur son torse, la respiration calme et régulière. Ronnie l’observe en silence, pendant quelques minutes, guettant des signes d’éveil (ou qu’il soit en train de faire semblant, pour l’embêter). Ou d’un rêve. Rien du tout, il est bien endormi. Probablement exténué. Depuis combien de temps est-il là, à veiller pendant qu’elle dort ? Précautionneusement, elle se redresse, repousse un peu ses couvertures et se place tout juste sur le bord de son lit, les pieds balançant dans le vide. On lui a aussi permis de ne plus porter de jaquette d’hôpital, au profit d'un pyjama bien plus confortable. Elle est encore marbrée de bleus. Veronica tend la main et vient écarter quelques mèches du visage de Cieran, puis laisse ses doigts glisser contre sa joue, la barbe un peu négligée, jusqu’à effleurer ses lèvres, doucement. La pulpe de ses doigts semble brûler, picoter, vibrer. Elle se ravise et repousse à nouveau les cheveux de l’homme, plus franchement, afin que cette fois, il sente tout à fait sa caresse. « Lindo. Tu dors. » La voix basse et tendre.
avatar
Invité


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyDim 6 Oct - 11:24

Il veut bien rester optimiste, Cieran, mais il n'est pas persuadé que les bonnes nouvelles surpassent les mauvaises. Veronica va bien, étant donné les circonstances, et cela reste la meilleure nouvelle qui puisse exister. Adrian et lui se relaient au chevet de la pilote, parfois chassé par un médecin s'ils ont trop mauvaise mine, au gré de leurs heures de repos ou de loisirs. La propulsion du Voyager fonctionne au minimum, et ce n'est pas si mal. Le revers de la médaille, bien évidemment, c'est qu'il y a un de ces aliens caché quelque part dans la zone. Il ne parvient toujours pas à appréhender, Cieran, comme cette horreur peut seulement se balader en toute liberté. Il n'y a eu encore aucun mort, à sa connaissance, mais cela n'est pas une question de si, mais bien de quand. Et cela le terrifie bien plus qu'il ne veut l'admettre.

Peut-être que c'est pour ça, qu'il veille aussi farouchement sur Veronica. Pas qu'elle ne soit pas en mesure de se défendre, absolument pas, mais après tout ce qu'il s'est passé, alors qu'il était là et n'a rien pu y faire... la laisser seule n'est pas une option. La laisser hors de sa vue non plus, mais il faut bien qu'il continue à assurer ses missions, surtout maintenant qu'ils ont une pilote en moins. Au moins, il a toute confiance en Adrian pour la veiller. Il l'a regardé dormir, Veronica, suffisamment ces derniers jours pour être rassuré sur le fait que même avec les bleus, les tuyaux, les bandages elle est là, et bien là. Il ne risque pas de la perdre. Et si quelqu'un lui demande, il en aurait fait tout autant pour Adrian, sans aucun doute. Avec, peut-être bien, une pointe d'inquiétude en moins. Peut-être. Il ne s'est pas vraiment laisser le temps d'y songer, à vrai dire.

"Non, je repose mes yeux quelques secondes." Marmonne Cieran avec la plus absolue mauvaise foi lorsque les paroles de Veronica le réveillent. Il finit par ouvrir les paupières et ses yeux se lèvent pour fixer Ronnie, assise sur le bord du lit. "Je suis désolé." Soupire-t-il en s'étirant, "j'ai mal dormi hier." Vu ses cernes, il n'y a sans doute pas que hier soir, mais il est inutile de s'étendre là-dessus. Il lui faut quelques secondes pour se remémorer tout à fait ce qu'il fait là, et ses sourcils se froncent en regardant la jeune femme. "Ne me dis pas que tu avais l'intention de te lever ?" Il sait qu'elle en a marre d'être couvée, surveillée comme le lait sur le feu, et que l'immobilité forcée imposée par ses blessures est difficilement tenable mais c'est pour son bien. Mais lui dire ça, c'est s'exposer au courroux de la pilote, il le sait, alors il faut qu'il affine sa stratégie.

"Si tu ne veux plus de ton lit", annonce-t-il en se levant pour venir s'asseoir à côté d'elle, ôtant ses baskets d'un coup de pied, "tu ne m'en voudras pas si je l'utilise, thaisce ? Cette chaise est bien trop inconfortable" Il se décale un peu, pour lui laisser de la place, et s'allonge sans gêne sur le lit d'infirmerie de Veronica, un bras derrière la tête, presque tout à fait à son aise sur la minuscule couchette. Hey, c'est elle qui s'est assise, après tout ! Elle peut bien faire une petite place à un camarade pilote fatigué ! "La vue est époustouflante." Glisse-t-il en posant ses yeux sur la jeune femme, sans penser à mal. Il blague en parlant du décor de l'infirmerie, parce que de quoi pourrait-il parler d'autre ? Analyser chacune de ses paroles, après leur désaccord dans la salle du simulateur, a été particulièrement fatiguant les quelques jours que cela a duré, et il est bien décidé à ne pas recommencer. "J'ai vérifié, ce n'est pas le docteur Zhao qui est en poste ce matin." Glisse-t-il avec malice, faisant allusion à la fois où la jeune femme a viré sans ménagement Adrian de sa sieste avec Ronnie. "Et je n'ai pas l'intention de dormir, tu me dois une revanche au Uno." Assure-t-il, sans faire mine de se lever pourtant.
Membres de l'équipage
Cieran O'Reilly

Archives personnelles
Niveau: 8
Particularités / Signes distinctifs:
Cieran O'Reilly

Points sur les i Fd236877a8783dfa884b79a65d0a5374d38e7d5a
Transmissions : 1022
XP : 509
Date d'inscription : 17/06/2019
Age : 34 ans
Rôle : Pilote de combat
Nationalité : Irlandaise
Pseudo Web : Danette
Avatar : Colin Donnell
Double Compte : Mr l'Ambassadeur

Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyDim 6 Oct - 19:01

Un petit gloussement, lorsqu’il prétend tout simplement se reposer les yeux. « Seulement hier, mh ? », soulève la pilote, dubitative. Elle sait bien qu’il néglige son sommeil, depuis la mission. Volontairement ou non. Il y a toute l’affaire de l’alien, après tout. Une corde d’angoisse se tire, dans son ventre, à la pensée de la petite chose en liberté. Elle ne l’a pas su avant… l’avant-veille, peut-être, ou la nuit d’avant, c’est encore un peu confus. Personne ne désirait l’inquiéter, mais il fallait bien lui révéler la raison de la nervosité générale et des sursauts à chaque ombre un peu douteuse.
(et tant pis pour ses cauchemars, peuplés d’étranges araignées noires)
« Ne me dis pas que tu avais l'intention de te lever ? Je… n’avais pas l’intention de me lever ? », hasarde-t-elle, faussement coupable. Elle avait un peu l’intention de se lever, à peine ! Sa jambe blessée se remet de mieux en mieux, le chirurgien a effectué un réel travail d’artiste avec les points de suture, retirés la veille. Elle n’est pas encore prête à aller disputer un match de futbol, mais marcher, elle en a besoin.

Cieran se lève de son siège, s’assit à ses côtés et retire ses souliers, sous le regard intrigué de la Portoricaine. Puis, il se couche sur le lit, sans davantage demander la permission, sous prétexte qu’elle ne se sert plus de la couchette ! Lui offrant une vision plutôt agréable, d’ailleurs, son corps ainsi étendu et étiré, vision qu’elle ne se gêne pas pour apprécier. « La vue est époustouflante. » Elle éclate de rire, sans savoir s’il parle d’elle, de l’infirmerie, ou qu’il l’ait prise en flagrant délit de le mater éhontément. Les quelques jours qui ont suivi leur malentendu de septembre ont été tendus et la mission était le premier moment où ils étaient réellement naturels, l’un envers l’autre. Elle préfère ça ainsi. Ne pas réfléchir à tout ce qui est dit, ou pas dit. « [...] Et je n'ai pas l'intention de dormir, tu me dois une revanche au Uno. Comme tu es courageux, d’encore vouloir affronter la meilleure joueuse de Uno de l’univers. » À force de rester ici à ne rien faire sauf jouer aux cartes, en tous cas, elle est en voie de devenir une sérieuse candidate à ce titre très prisé. Bien plus que celui de meilleur pilote.

Ronnie, jusqu’à ce moment assise à la gauche de Cieran, se déplace à sa droite, passant précautionneusement par-dessus ses jambes étendues. Puis, c’est à son tour de s’étendre, sans demander la permission, et de se blottir contre son ami. S’il lui a dit que la docteure Zhao n’était pas là, c’est bien pour ça, n’est-ce pas ? Ça, ou elle imagine bien ce qui lui plaît, dans ses propos. Un de ses bras vient enserrer son torse, sa cuisse encore en guérison vient se glisser par-dessus ses jambes. Elle lève le nez et regarde l’Irlandais, son mouvement suspendu. « En effet… quelle vue. » Un sourire malicieux et elle dépose sa tête sur l’épaule de l’homme, évitant son regard. Ainsi blottie, elle est au chaud, confortable, même si elle ne peut pas nier la chair de poule qui court sur ses bras, sa poitrine et ses jambes. Non pas de froid, mais d’étrange anticipation. De la boule de nervosité qui se forme dans sa gorge et dans son ventre, y remplaçant l’angoisse. Elle se racle un peu la gorge et l’air de rien, entame un sujet très convenable et professionnel, pour deux personnes en ce moment couchées pas du tout professionnellement : « Comment ça se passe, au travail ? Alejandra n’est pas trop dure avec vous ? Elle n'a pas élu un autre souffre-douleur, j'espère, c'est mon rôle, je le garde. » Autant de la mauvaise foi qu'une blague. L'inquiétude de leur directrice au sujet de son état était réelle, pendant la mission, et si les deux femmes ne s'entendent pas toujours... elles sont loin de se détester.
avatar
Invité


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyDim 6 Oct - 22:20

Veronica n'est absolument pas dupe, et l'irlandais choisit de hausser les épaules plutôt que de répondre quelque chose qui, ils le savent tous les deux, ne sera forcément pas très honnête. La pilote sait aussi bien que lui pourquoi il a bien du mal à dormir en ce moment, ou du moins soupçonne-t-elle les raisons les plus évidentes. Il ne dira pas qu'il s'inquiète pour elle, de la savoir dans l'infirmerie, même si elle n'y est jamais seule et que c'est rassurant d'être là, à la regarder sourire ou seulement dormir. Elle est aussi bonne menteuse que lui, d'ailleurs, et Cieran se contente de l'observer d'un air moqueur. Bien sûr qu'il sait qu'elle avait l"intention de se lever !

Le rire de Veronica résonne bientôt dans la pièce, et les taquineries vont bon train. L'irlandais est heureux de constater que le malaise qui a pu exister entre eux n'est qu'un lointain souvenir. La gifle dont elle l'a gratifiée était méritée, il le sait bien, mais il n'a pas pu se résoudre à lui en parler vraiment. Il a déployé des trésors d'ingéniosité pour rentrer dans son dortoir ce jour-là, sans croiser personne, mais il soupçonne fortement qu'Adrian se soit douté de quelque chose malgré tout. Tout a finit par rentrer dans l'ordre, heureusement, parce que c'est plus simple d'être lui même avec Ronnie que d'être constamment sur ses gardes.

La jeune femme remue sur le lit, et il l'observe d'un air intrigué avant qu'elle ne s'installe confortablement à ses côtés, blottie contre lui. Ils sont amis, proches, et il ne faut rien y voir de plus. L'entourant de son bras, l'irlandais laisse la tête de la jeune femme se caler douillettement contre son épaule, protecteur. Il ne faudrait pas qu'elle tombe, tout de même ! La cuisse nue de Veronica - elle ne porte qu'un très court pyjama - se pose sur sur ses jambes et quand elle reprend la parole, c'est au tour de Cieran d'éclater de rire. Amusé, il lève la tête pour l'observer quelques secondes, avant de se recoucher à ses côtés, observant sans rien dire le corps de la jeune femme blottie contre lui. Les cheveux de la pilote lui chatouille doucement le visage mais avec un bras sous sa propre tête et l'autre entourant Veronica, il peut difficilement les repousser. La sensation n'est pas si désagréable pourtant, il doit bien se l'avouer.

Le silence s'étire, un silence de franche camaraderie plutôt que celui, bien désagréable, qui a peuplé leur conversation il n'y a pas si longtemps que ça. Veronica le brise pourtant, lui demandant des nouvelles du boulot, et l'irlandais la rassure avec amusement. "Non, elle te garde la place bien au chaud, ne t'en fais pas pour ça." Tout le monde dans l'équipe a remarqué le traitement particulier de la cheffe pour Veronica, sans que personne ne puisse en déterminer la raison exacte. Mais Alejandra s'inquiète pour chacun d'eux, c'est évident. "Par contre, je ne sais pas exactement ce qui s'est passé entre elle et Vakarian après la mission, mais je paierais cher pour le savoir !" Rit Cieran, se remémorant la prise de bec des deux officiers durant l'exploration.

Il se décale un peu de la jeune femme, se penchant légèrement sur le côté pour l'observer sans pour autant déloger la tête de Veronica, toujours posée sur son bras. "Mais tu nous manques, tu sais. Adrian est insupportable quand tu n'es pas là, et je te préfère mille fois aux commandes du simulateur plutôt que ce...mheicsiceo sotalach*." La voix de Cieran est dépourvue de toute animosité cependant, et Ronnie sait bien que ses paroles sur Adrian ne sont pas sérieuses. "Il a osé souligner que j'avais fait une erreur de programmation dans les voyants de dommages externes, tu te rends compte ? Plutôt que d'avouer qu'il a touché la porte du hangar dans la simulation." Certes, Adrian n'a pas réellement touché la porte et l'erreur venait bien du programme, mais tout de même ! "Ce n'est pas pareil quand tu n'es pas là." Avoue Cieran, ses yeux clairs posés sur sa camarade. Il parle de leur travail commun sur le simulateur, évidemment. De quoi d'autre ?


* Arrogant mexicain
Membres de l'équipage
Cieran O'Reilly

Archives personnelles
Niveau: 8
Particularités / Signes distinctifs:
Cieran O'Reilly

Points sur les i Fd236877a8783dfa884b79a65d0a5374d38e7d5a
Transmissions : 1022
XP : 509
Date d'inscription : 17/06/2019
Age : 34 ans
Rôle : Pilote de combat
Nationalité : Irlandaise
Pseudo Web : Danette
Avatar : Colin Donnell
Double Compte : Mr l'Ambassadeur

Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyLun 7 Oct - 5:47

Enveloppée par le bras de Cieran, collée contre son torse, Veronica se sent en sécurité. Elle vient à peine de se réveiller d’une énième sieste, mais ainsi installée, elle est certaine qu’elle pourrait sombrer à nouveau. Elle est également certaine que même son ami prétend qu’il n’est pas venu ici pour dormir, il ne se ferait pas prier pour la rejoindre dans les bras de Morphée. Il la rassure que personne ne l’a remplacée dans le coeur (pas si) dur et (pas si) froid d’Alejandra, puis dérive sur la personne qui peut certainement prétendre à son titre de souffre-douleur : « Par contre, je ne sais pas exactement ce qui s'est passé entre elle et Vakarian après la mission, mais je paierais cher pour le savoir ! Ronnie glousse bruyamment et, aussi conspiratrice que commère, glisse : Peut-être que Vakarian a des arguments inconnus en sa faveur ? »

Potiner sur ses supérieurs, c’est mal, mais qu’est-ce que c’est bon !

Le pilote se décale et se tourne un peu vers elle, et bien qu’elle sente son regard sur son visage, elle ne relève pas encore le sien. Elle écoute plutôt silencieusement ses récriminations contre Adrian (qui, on vous l’assure, est aussi insupportable en sa présence qu’en son absence). C’est sûr que s’il l’a mis aux commandes du simulateur, il était en voyage pour quelques commentaires sans fioritures, ni dentelle ! Une qualité appréciable, mais à double tranchant, chez le Mexicain. Elle rit un peu, lorsque Cieran lui raconte leur conflit autour d’une erreur de programmation. Elle imagine bien le débat de mauvaise foi qui a suivi l’incident. Comme si elle y était. « En même temps, Adrian qui ne casse pas quelque chose, tu as eu raison d’être sceptique », souffle-t-elle dans son rire, attendrie par ses deux amis et leurs manigances enfantines. Ça vaut mieux que sa tristesse, au rappel involontaire de son isolement forcé.
Ses doigts tracent doucement des figures abstraites contre le t-shirt de Cieran. Nuages, flèches, triangles, coeurs, cercles, lettres, contre le flanc du brun. Nerveuse Ronnie, qui doit toujours faire quelque chose de ses mains. « Ce n'est pas pareil quand tu n'es pas là. Ses yeux sombres se relèvent enfin, pour capter ceux clairs de Cieran. : Ça me manque. »

Le travail, le pilotage, le simulateur, leur présence. Leurs rires et leurs chamailles tout autant. Elle les voit à chaque jour, mais ce n’est pas la même chose. Il n’y a pas cette inquiétude latente qui ne se dissipe pas.

Veronica prend une profonde inspiration (douloureuse, aussi, pour qu’elle est encore en rémission de son pneumothorax et de ses côtes cassées) et ose poser la question qui la taraude depuis sa sortie de chirurgie, depuis qu’elle est capable d’articuler une pensée sensée et cohérente : « Est-ce qu’on pourrait retarder la démonstration officielle, tu crois ? Je sais que le simulateur sera bientôt fini et que tout le monde est impatient de le découvrir, mais j’aimerais... » Déjà qu’elle a pathétiquement pleuré, lors de la soirée danse latine, de ne pas pouvoir y assister (alors qu’a priori, elle n’aime pas danser, et qu’elle aurait certainement trouvé ça ridicule dans toutes les autres circonstances)... alors, imaginez pour quelque chose qui compte vraiment ? Pour ce projet au profit duquel elle a investi tant de ses heures de temps personnel ? Dès les balbutiements du simulateur, elle était présente, et elle devait être celle qui en fait la démonstration. Elle veut encore avoir ce rôle, mais ce n’est pas à elle de décider. Elle poursuit, bredouillant, la voix déjà ridiculement chevrotante d’émotion pour une hypothèse pas du tout avérée : « Je comprendrais que tu ne veuilles pas, tu sais, et que tu demandes à Adrian de me remplacer, c’est juste… j’aimerais être là, si tu veux bien. »
avatar
Invité


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyLun 7 Oct - 23:11

Ronnie glousse quand Cieran se lance sur le sujet de la mésentente qu'il peut exister entre Vakarian et l'officier Vargas, mais la réponse de la jeune femme lui arrache une exclamation faussement outrée. "Hey, tu veux bien arrêter de me mettre dans la tête des images que je ne veux certainement pas voir ?" Des "arguments", oui. Très certainement. Une chose est sûre, leurs deux supérieurs sont sûrement bien plus professionnels qu'eux-même ne le sont, allongés l'un contre l'autre sur ce lit d'infirmerie bien trop petit. Unique raison pour laquelle ils sont autant serrés, évidemment.

"Buíochas *." La remercie Cieran, amusé. La jeune femme s'est montré une élève attentive et l'irlandais ne prend plus que rarement la peine de traduire, ou même de faire particulièrement attention quand ils discutent tous les deux. C'est reposant, réellement, même si leurs conversations mêlant anglais, gaélique et quelques mots d'espagnol doivent parfois se montrer déstabilisantes pour quiconque peut bien les surprendre. Son sourire s'élargit, tant il est heureux de l'entendre rire un peu. Il le sait, ces dernières semaines ont été éprouvantes pour la jeune femme, malgré leur présence constante à son chevet. Elle se sent seule, Ronnie, même si ses amis font leur possible pour la sortir un peu de cet isolement forcé.

Il la sent dessiner au hasard sur son T-shirt, des formes qu'il ne reconnaît pas forcément, et Cieran n'est pas persuadé que cela soit totalement conscient. L'aveu de la jeune femme le fait doucement soupirer, et il ne sait pas réellement quoi répondre. Elle aussi, elle leur manque : sa spontanéité et sa présence lumineuse sont absentes, et cela se ressent dans leur quotidien. Dans son quotidien à lui, aussi. Cieran se l'avoue volontiers, à défaut de savoir le dire à la jeune femme : elle lui manque, quand elle n'est pas là. Leurs parties de Mario Kart dans la chambre des pilotes, au désespoir de Maden, leurs discussions sur le simulateur, et sur tout autre chose. Ses piques acérées pendant les briefings, ou leurs chuchotements en irlandais sur tout et n'importe quoi. Leur complicité et leurs fous-rires à propos d'un détail qui ne fait rire qu'eux seuls.

L'irlandais est le premier à détourner les yeux, mais l'inspiration brusque de Veronica l'oblige à poser sur elle un regard où se devine facilement son inquiétude. Malgré les apparences, elle n'est pas encore totalement remise, et cet état de fait le renvoie systématiquement à son inquiétude, et son impuissance, durant la mission. Les paroles prononcées d'une voix bredouillante soudainement le prennent totalement au dépourvu. Peut-elle réellement croire qu'il oserait la mettre sur le côté parce qu'elle est blessée ? Elle le connaît bien mal, de penser qu'il peut préférer les feux éphémères des projecteurs plutôt que de rester loyal envers elle.

Secouant doucement la tête, l'irlandais prend un ton patient pour lui expliquer. Il veut qu'elle comprenne, réellement, qu'il n'a jamais été question de boucler ce projet sans elle. "Ronnie, il n'y aura pas de présentation officielle tant que tu ne seras pas rétablie et apte à voler." Même s'il s'agit de voler en simulation, il ne veut pas prendre de risque avec la santé de son amie. "C'est parce que je travaille avec Adrian ? Il s'est proposé pour m'aider à avancer un peu, histoire que tout soit parfait quand tu remettra les pieds dans le simulateur." Et il les a déjà aidé par le passé, d'ailleurs. Il comprend qu'elle s'inquiète d'être évincée, et se sente inutile bloquée ici, dans cette infirmerie froide et impersonnelle. Le bras qu'il a passé autour de la jeune femme resserre sa prise, doucement, et il lui affirme avec conviction. "Ce projet, nous l'avons monté ensemble, alors n'espère pas avoir la chance de t'éclipser et me laisser me ridiculiser tout seul avec un discours." Il le tourne à la dérision, mais l'air sérieux dans ses yeux dément toute tentative de croire que ce n'est qu'une plaisanterie.


* Merci
Membres de l'équipage
Cieran O'Reilly

Archives personnelles
Niveau: 8
Particularités / Signes distinctifs:
Cieran O'Reilly

Points sur les i Fd236877a8783dfa884b79a65d0a5374d38e7d5a
Transmissions : 1022
XP : 509
Date d'inscription : 17/06/2019
Age : 34 ans
Rôle : Pilote de combat
Nationalité : Irlandaise
Pseudo Web : Danette
Avatar : Colin Donnell
Double Compte : Mr l'Ambassadeur

Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyMer 9 Oct - 5:55

Peut-être que son inquiétude est idiote, infondée, mais elle n’en est pas moins réelle. Elle n’a pas l’habitude d’avoir tout ce temps pour réfléchir et tout remettre en question, et bien que le chirurgien soit positif par rapport à sa rémission, tant qu’elle écoute ses recommandations… Veronica n’a jamais été dans un tel état. Il ne lui reste, donc, que l’inquiétude de l’inconnu. Cieran ne semble pas fâché, de son interrogation - pas fâché, mais ferme, dans sa réponse : « Ronnie, il n'y aura pas de présentation officielle tant que tu ne seras pas rétablie et apte à voler. Elle se mord la lèvre, nerveusement. Ses doigts dessinent toujours, sans sens, sans forme. Son regard fuit, un peu, et elle se rapproche sensiblement de l’homme, alors qu’il la resserre contre elle. C'est parce que je travaille avec Adrian ? Il s'est proposé pour m'aider à avancer un peu, histoire que tout soit parfait quand tu remettra les pieds dans le simulateur. Elle marmotte, le ton un peu vague : Non, c’est juste… je ne sais pas quand ça ira mieux, ça peut être long. » Elle a peur qu’il s’impatiente. Lui, ou d’autres, peut-être. Il y a le corps, qui doit se remettre, mais également son esprit, et ça, Ronnie ne sait pas en parler. La santé mentale est stigmatisée, dans sa culture (surtout pour une femme née dans un milieu pauvre), elle ne sait pas en discuter, ne sait pas s’ouvrir à propos de sa crainte de retourner au pilotage d’une navette. Que son plaisir de voler soit désormais toujours teinté de peur.

Ce n’était pas de sa faute.
Elle ne peut pas voir ce qui n’apparaît pas sur un radar, ce qui n’existe pas.
Ce n’était pas de sa faute.

La Portoricaine ferme les paupières et écoute les battements de son propre coeur, pour ne pas perdre pied. Pour ne pas repenser à l’espace infini dans lequel ils ont flotté et à la chose noire, prête à les avaler. « Ce projet, nous l'avons monté ensemble, alors n'espère pas avoir la chance de t'éclipser et me laisser me ridiculiser tout seul avec un discours. » Un petit rire lui échappe et elle rouvre son oeil droit, pour contempler le visage sérieux de l’Irlandais. « Tu ne seras pas ridicule, amadán. (et Ronnie se fait la réflexion, soudainement, qu’idiot en gaélique ressemble à amant, dans sa langue maternelle, et elle sourit, alors que son oeil gauche se rouvre également) Tu seras… beau et élégant, dans ton uniforme protocolaire… Ses doigts glissent sur son torse, de sa gorge jusqu’entre ses pectoraux, où une imaginaire cravate se peint dans son esprit. La main qui se dépose et s’attarde contre le tissu, au niveau du cœur (le sien qui se débat). ... tu feras quelques blagues pour détendre l’atmosphère, Lady Di te lancera des boulons, et tu lui feras ton plus beau sourire… » Une pointe de malice, à l’évocation de l’opérateur d’entretien qui se fend toujours de moults salutations ampoulées lorsqu’il croise le pilote, à leur sens que la digne réincarnation de la princesse de Galles a un crush sur leur camarade. Encouragé, évidemment, par ledit camarade, qui n’est pas en manque d’hommages et de compliments pour la boîte de conserve. Son propre sourire est plus franc, alors qu'elle évoque celui de Cieran, remonte jusqu'à ses yeux. « Tu seras parfait. »
avatar
Invité


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyJeu 10 Oct - 22:11

Il ne l'a pas complètement rassuré, Cieran n'a pas grand mal à le deviner. Il comprend, il croit comprendre du moins, ce qu'elle ressent mais pour lui, véritablement, cela ne change absolument rien. Ils ont travaillé ensemble, il ne compte pas l'abandonner parce qu'elle ne peut pas assurer son rôle pour l'instant. "C'est toi que je veux, dans ce cockpit. Toi, et personne d'autre", souffle-t-il, ses yeux sérieux fixant ceux de Veronica. Ils sont proches, dans cette position, si proches que le pilote peut sentir le souffle de la jeune femme lui chatouiller la peau. "Et c'est toi qui y seras, peu importe quand." Précise-t-il, sans pour autant la lâcher du regard.

Il devrait reculer. Quelque part, au fond de son esprit, sa raison lui énumère toutes les vérités auxquelles il s'accroche depuis un moment. Veronica est son amie, et s'engager dans quoi que ce soit, avec elle, a tout d'une très mauvaise idée. Ils se verront tous les jours, et si ça ne va pas ? Comment feront-ils ? Il n'est pas le genre d'homme à chercher des relations éphémères, il ne l'a jamais été, et si cela ne lui convenait pas ? Elle ne sort pas avec Adrian, elle l'a établie - douloureusement - mais ils sont sorti ensemble. Et si le Mexicain devenait jaloux ? Et si leur bonne entente valsait en éclats à cause de lui ? La dernière fois qu'il est sorti avec une fille, il l'a épousé et elle a finit par le tromper. Son meilleur ami est mort. Il ne sera pas à la hauteur de ce que semble attendre Veronica.

Autant de bonnes raisons, de raisons raisonnables. Autant de raisons pour paniquer, aussi. Car c'est bien un éclat de panique qui brille dans les yeux du pilote, une peur immense de la décevoir et de ne pas savoir quoi faire. Il n'est pas du genre à se dérober devant le danger en mission Cieran mais dans sa vie personnelle, c'est une autre histoire. Ses yeux s'attardent sur les lèvres de la jeune femme, longtemps, trop longtemps peut-être. Il devrait reculer, battre en retraite. Fuir. Lancer une blague sur Lady Di et sa carrosserie et se relever.

Ce serait la chose raisonnable à faire, oui. Mais il a eu peur, tellement peur qu'elle meure dans cette mission sans savoir à quel point il l'apprécie. A quel point il a besoin de leur complicité, de leur proximité. A quel point, durant ces quelques mois, elle a imposé sa présence dans ses pensées. Veronica est toujours là, et pas un seul instant Cieran ne s'est imaginé qu'elle n'y soit plus, jusqu'à ce que cette possibilité s'impose brusquement, pendant la mission. Il a eu peur de la perdre. Elle lui a manqué, même, ces quelques jours après leur discussion tendue à propos du simulateur, et pas que cela. La rejeter, encore, maintenant. Mais comment faire, alors que la main de Veronica s'attarde sur lui, que leurs corps sont presque serrés l'un contre l'autre ? Elle semble si déterminée à croire en lui, à croire en ce projet qu'il a porté, au début, mais dont elle fait partie intégrante. Même l'allusion à Lady Di, Cieran l'entend à peine, perdu dans sa contemplation de la mine malicieuse de Veronica, de son sourire lorsqu'elle lui affirme qu'il sera parfait. Il n'a pas beaucoup de mouvement à faire, l'irlandais.

Il l'embrasse. Avec hésitation, presque timidement, sans savoir comment il sera reçu. Un baiser délicat, qu'il n'ose pas pousser plus loin, une caresse légère mais présente, indubitablement.

Si elle lui répond... ou si elle ne lui répond pas... peu importe, au moment présent. Cela importera, forcément, mais pas pour l'instant. Son bras, toujours autour du corps de la pilote, rapproche davantage la jeune femme de lui, comme mû par sa propre volonté. Peut-être est-ce la cas, au final, car une chose est sûre : il n'a rien calculé. Pas forcément si parfait que ça, n'est-ce pas ?
Membres de l'équipage
Cieran O'Reilly

Archives personnelles
Niveau: 8
Particularités / Signes distinctifs:
Cieran O'Reilly

Points sur les i Fd236877a8783dfa884b79a65d0a5374d38e7d5a
Transmissions : 1022
XP : 509
Date d'inscription : 17/06/2019
Age : 34 ans
Rôle : Pilote de combat
Nationalité : Irlandaise
Pseudo Web : Danette
Avatar : Colin Donnell
Double Compte : Mr l'Ambassadeur

Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyVen 11 Oct - 19:55

Elle ne voit pas qu’il l’écoute à peine, l’Irlandais, alors qu’elle parle et le taquine. Elle rougit un peu devant l’intensité de son regard fixe et attentif, sans savoir toutes les pensées qui défilent et s’enchaînent dans l’esprit de son camarade. Sans connaître tous ses doutes, toutes ses hésitations, tous ses questionnements, à propos de ce qui pourrait advenir, ou pas, s’il suit son impulsion. Ronnie n’a pas les blessures de son ami, ne peut pas comprendre, ni savoir. À peine remarque-t-elle qu’il est inhabituellement silencieux, à cet instant, tout son bavardage terminé dans les derniers mots qu’il a prononcé. Son voeu, sa promesse, qu’elle sera au cockpit et que personne ne la remplacera. Et elle ne s’écarte pas lorsqu’il comble les derniers centimètres qui séparent leurs visages.

Cieran effleure à peine ses lèvres des siennes, baiser si léger qu’elle pourrait croire l’avoir rêvé, si ce n’était de la chaleur de son souffle sur son visage.
« Cieran… »
(le prénom convenablement prononcé, enfin, tel un doux aveu)

Veronica l’embrasse à son tour - avec la même hésitation, d’abord, pour laisser le temps à l’homme de faire marche arrière, de changer d’avis, puis davantage de témérité, d’impatience, même, alors qu’elle laisse Cieran la serrer complètement contre lui. Sa main, refermée sur le t-shirt de l’Irlandais, comme pour le rapprocher encore davantage, se relâche et passe de son torse à ses épaules, à sa nuque, à ses cheveux, mille caresses aussi délicates qu’empressées. Les doigts enfouis dans ses mèches sombres, puis qui courent contre la mâchoire râpeuse. Il la serre trop fort (ses côtes cassées l’élancent), elle s’en fout, elle voudrait même qu’il la serre encore plus fort. Maladroitement, elle se relève sur son coude, sans jamais détacher ses lèvres de celle du pilote. Pas alors que c’est si bon, qu’ils ne se font plus timides et que les baisers n’hésitent plus, se font gourmands et profonds, avides. Prise de conscience d’à quel point elle attendait cet instant, en vérité, comme elle le recherchait, dans les moments de complicité, les bises trop longues, les mains qui s’effleurent et se touchent pour des prétextes bidons, les rires qui rapprochent les visages sans que ceux-ci s’unissent tout à fait. Dans la présence rassurante de Cieran, chaque jour un peu plus proche, un peu plus profondément logé au fond de son coeur. Veronica a été patiente, prudente, échaudée, blessée, et maintenant, elle ne veut pas arrêter. Jusqu’à ce le souffle lui manque et que sa tête soit trop légère. « Attends, Cieran, je… » Inspirer profondément pour ne pas hyperventiler. Une fois, deux fois, son front appuyé contre l’épaule du brun pour faire disparaître son passager étourdissement. Elle tourne la tête vers la fenêtre d’observation de la salle, afin de vérifier qu’Anatole n’est pas soudainement apparu (elle doute qu’il soit plus conciliant que Ruiling). Personne. Ils sont seuls. Personne pour les voir. Personne pour savoir.

Ronnie retourne à son collègue, le souffle encore court, les yeux brillants. Elle voudrait réclamer, encore, gamine capricieuse et exigeante, ou ne rien demander et tout prendre, autant qu’elle désire, sans penser à plus. Elle reste immobile, pourtant, en suspens, car elle ne sait plus, soudainement, si Cieran veut autant qu’elle.


Dernière édition par Veronica Salgueiro le Sam 12 Oct - 7:02, édité 1 fois
avatar
Invité


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptySam 12 Oct - 0:39

Leurs lèvres s'effleurent, presque par accident, et son prénom prononcé par la pilote fait naître un frisson sur la peau de l'irlandais. Il la serre davantage contre lui, comme s'il ne voulait plus jamais la laisser s'éloigner, et c'est peut-être bien un peu le cas. Leur baiser se fait plus profond, plus avide, maintenant qu'ils savent que, pour l'instant du moins, l'autre est entièrement consentant. Les doigts de Veronica glissent sur sa peau et leur passage fait naître un picotement des plus agréables, auquel Cieran répond d'un baiser gourmand. Il ne lâche pas la jeune femme, glissant sa main libre dans ses cheveux, se relevant légèrement pour ne pas risquer de glisser du lit étroit. C'est Veronica qui finit par interrompre le moment, les joues rouges mais surtout le souffle court, et le pilote relâche doucement son étreinte, avec un rien de culpabilité. Elle est blessée, c'est pour ça qu'elle est là, et mettre trop d'ardeur dans ses mouvements risque bien de lui faire plus de mal que de bien. Il laisse la tête de la jeune femme se reposer contre lui, passant doucement ses doigts dans la chevelure de la jeune femme, jusqu'à ce qu'elle reprenne son souffle. Il ne lui dira pas, mais il est mortifié de ne pas y avoir pensé.

Il la sent se tourner vers les vitres d'observation, mais ils sont seuls, toujours. Du moins, il le pense, car il n'y a qu'elle qu'il regarde. Ses joues rosées, ses yeux brillants qui se tournent vers lui, un air interrogateur dansant à l'intérieur. Les mains de Cieran se pose sur ses joues, délicatement, caresse éphémère avant que ses lèvres ne viennent s'y poser, traçant délicatement leur chemin jusqu'au cou de la jeune femme, en une succession de baisers. Il se redresse à peine l'irlandais, soufflant avec amusement à l'oreille de Ronnie. "Je savais que tu faisais exprès de massacrer mon prénom, malgré toutes mes leçons." Lui murmure-t-il, malicieux, avant de mordiller doucement le lobe de l'oreille de sa camarade pilote. Tendrement, il l'oblige à se recoucher sur le lit, embrassant doucement ses lèvres pour couper court à toute protestation. Une fois la pilote couchée comme il estime être nécessaire, en prenant bien garde à ce que sa cuisse blessée repose sur ses jambes, il s'allonge confortablement à côté d'elle, appuyé sur son coude. Il lui vole un nouveau baiser, joueur, avant de reprendre plus sérieusement. "Tu veux que j'aille chercher le doc ?" C'est de l'inquiétude qu'elle peut lire dans les yeux clairs de l'irlandais, associée à une bonne dose de culpabilité.

Il a gardé sa main libre sur la hanche de Veronica, pourtant, comme pour lui indiquer, inconsciemment, qu'il ne veut absolument pas partir. Il a un peu peur de l'empêcher de respirer correctement s'il la met autre part alors la hanche, c'est bien. C'est doux. Ses doigts caressent la peau nue sous le pyjama presque trop court, aux couleurs d'une équipe de foot qu'il ne reconnaît pas. "Est-ce que tu as encore mal ?" Demande-t-il encore en finissant par remonter la main sous le tissu pour venir effleurer les côtes de la jeune femme. Uniquement pour déterminer l'étendue de sa douleur, évidemment, et non pour profiter du moment et de la peau douce de Ronnie. Son souffle fait danser les mèches de cheveux de la pilote, et il lui adresse un sourire insolent. "Tu embrasses certainement mieux que Lady Di." Il avait beau ne pas répondre, il a enregistré, vaguement, ce qu'elle lui a dit tout à l'heure. Quand il s'agit de la princesse opératrice, de toute façon, il sait à peu près ce que lui reproche ses camarades de vol. Ils sont jaloux, c'est tout, que la princesse de Galles ait jeté son dévolu sur lui !
Membres de l'équipage
Cieran O'Reilly

Archives personnelles
Niveau: 8
Particularités / Signes distinctifs:
Cieran O'Reilly

Points sur les i Fd236877a8783dfa884b79a65d0a5374d38e7d5a
Transmissions : 1022
XP : 509
Date d'inscription : 17/06/2019
Age : 34 ans
Rôle : Pilote de combat
Nationalité : Irlandaise
Pseudo Web : Danette
Avatar : Colin Donnell
Double Compte : Mr l'Ambassadeur

Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptySam 12 Oct - 8:20

L’attente est de courte durée, alors que Cieran vient toucher son visage de ses mains, puis de ses lèvres, pluie de baisers légers qui la font sourire à nouveau. De plus belle, plutôt, parce qu’elle n’a jamais vraiment cessé de sourire. Il la touche si délicatement, elle se croirait faite de porcelaine, entre ses doigts. « Je savais que tu faisais exprès de massacrer mon prénom, malgré toutes mes leçons. Je n’oserais jamais, lindo », répond-elle dans le même murmure malicieux, niant tout à fait tout massacre volontaire du prénom de qui que ce soit. Malice et un soupir, lorsqu’il mordille son oreille, soupir et un frisson d’anticipation, frisson et tout son corps si chaud, alors que complaisante, elle est loin de résister lorsque l’Irlandais l’aide à reprendre une position couchée sur le lit. Ronnie caresse la joue de Cieran, puis dépose sa main le long de son flanc, aussi naturellement qu'avant. Comme si tout ceci ne changeait rien du tout. « Tu veux que j'aille chercher le doc ? » Une panoplie de blagues graveleuses lui vient en tête, mais pour une fois, Veronica se retient de les formuler à voix haute.
Probablement que non, Cieran ne souhaite pas que le docteur Montgomery se joigne à eux, en ce moment.
Alors elle secoue la tête négativement, en réponse, pour lui signifier qu’il n’a pas besoin d’aller chercher qui que ce soit, et l’embrasse doucement pour clore le sujet.

La main de l’homme quitte sa hanche et remonte jusque sous son débardeur, sur sa taille puis jusque sur ses côtes. Le contact crée un nuage de chair de poule, là où ses doigts effleurent sa chair chaude. S’il bougeait un peu la main, un peu plus haut, il pourrait... « Est-ce que tu as encore mal ? Moins. » La douleur aussi est compliquée à assumer, comme toutes ses autres faiblesses. L’armée a amplifié ce qui était déjà présent, femme dans un métier très masculin, surtout comme pilote, et les tracas, on lui a appris que ça se gardait pour soi. Puis, ce n’est pas vraiment un mensonge. Elle a en effet moins mal. Ses os se ressoudent lentement, son pneumothorax est du passé, son épaule replacée et il n’y a qu’une ribambelle de bleus et une cicatrice circulaire, sous un pansement sur son flanc gauche, en souvenir plus ou moins éphémère. « Tu embrasses certainement mieux que Lady Di. Vraiment ? Tu crois que j’ai une chance avec toi, alors ? », minaude Veronica en battant des cils, avant de l’embrasser. Longuement. Histoire d’appuyer le compliment de l’Irlandais d’une preuve tangible.

La Portoricaine ne laisse pas ses doutes et hésitations l’envahir, alors que sa main glisse sous le t-shirt de Cieran et caresse son flanc, son dos, son ventre, appréciant la peau chaude et douce. Mmh fait-elle contre sa bouche brûlante alors que sa jambe s’étend et s’étire, puis resserre l’étreinte des deux corps qui déjà se chevauchent et se cherchent sans mesure, sans égard à la prudence, ni à sa rémission (elle s’en fout, en ce moment, comme elle s’en fout). L’autre main cherche le poignet de Cieran, celui caché sous le tissu délavé du pyjama, et le serre un peu. Encouragement plus que mise en garde. S’il bouge la main, juste un peu plus haut, il peut... Le baiser qui se termine dans un rire complice et bas. Charmeur, charmé, un peu des deux.

Si proche, elle peut voir les nuances de vert dans le gris de ses iris et détailler les taches de rousseur qui parsèment son nez et ses joues, même les compter. Un baiser, délicat, sur le bout dudit nez. Le sien se fronce, légèrement, alors qu’elle se cale à nouveau contre Cieran. « Je croyais que je n’étais pas ton genre, après… tu sais, l’autre fois. » Ronnie pensait encore moins être son genre en ce moment, les cheveux et le teint ternes, l’air épuisé, à bout de tout, à bout de vivre. Vêtue de son pyjama amplement usé aux couleurs de El Huracán Azul , tellement que le rouge et le bleu sont bien délavés. Comme quoi… il suffit vraiment du naturel.
avatar
Invité


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptySam 12 Oct - 23:32

La réponse malicieuse de Veronica est un véritable aveu, et Cieran s'ingénie à le lui faire payer, la sentant frissonner contre lui. Ils se réinstallent bientôt plus confortablement sur le lit, et l'air inquiet de Cieran ne rencontre que le déni, et un nouveau baiser bien plus destiné à le détourner du sujet, sans doute, qu'à sceller définitivement le mensonge. Car il n'est pas dupe, le pilote, de la réponse de la portoricaine. Elle ne lui ment pas, parce que sinon elle aurait totalement nié, mais il n'est pas sûr qu'elle soit réellement honnête. Il la connaît, Veronica, et exposer ses faiblesses ne lui ressemble pas. Un dernier regard inquiet, et le pilote accepte de laisser tomber le sujet. Il ne veut pas la brusquer, et sait qu'elle a assez confiance en lui pour lui dire si quelque chose ne va réellement pas bien.

C'est même lui qui change de sujet, en abordant un bien plus léger que Veronica s'empresse de suivre. Le baiser qu'ils échangent les laisse essoufflés tous les deux, et quand la jeune femme vient glisser sa main sous son t-shirt, il ne peut s'empêcher de lui sourire d'un air provoquant. "Si tu continues comme ça, il se peut que tu aies même une petite avance. Toute petite." Prend-t-il soin de préciser, ses yeux amusés ne quittant pas ceux de la pilote. Le baiser sur son nez le fait rire mais quand elle reprend la parole, soudain, Cieran redevient sérieux. Doucement, il dégage sa main de l'emprise de celle de Veronica, enlevant ses doigts de la peau de la jeune femme avant de lui caresser tendrement la joue. Son baiser se fait doux et aimant, avant qu'il ne s'écarte. "Même aveugle, je saurais que tu es mon genre." La rassure-t-il maladroitement, se recouchant sur le dos pour fixer le plafond. C'est plus facile de chercher quoi dire, sans un regard intense qui semble dénicher ses moindres failles. Il a beaucoup réfléchi à ce qu'il s'était passé entre eux, ce jour-là, et il est arrivé à la même conclusion qui a motivé sa fuite : il ne sera pas à la hauteur. Pas à sa hauteur.

Il a peut-être bien tout gâché, désormais, même s'il ne parvient pas vraiment à s'en vouloir, pas avec Veronica blottie contre lui, ses lèvres encore humides des baisers donnés. "J'ai eu peur." Avoue-t-il à mi-voix, sans faire l'erreur de laisser ses yeux contempler autre chose que le plafond. Il ne sait pas si lui avouer ses faiblesses est une bonne idée, réellement, mais il ne compte pas tout lui avouer, seulement assez pour qu'elle comprenne. Il ne veut pas qu'elle croit... il ne sait pas vraiment quoi. "Je ne voulais pas perdre ton amitié, et notre complicité, en risquant de faire quelque chose de regrettable." Est-ce qu'il regrette quoi que ce soit ? "Non, pas regrettable, ce n'est pas le bon mot. Irrévocable ?" Hasarde-t-il, pensif.

C'est un peu tard, maintenant, il en est bien conscient. Lui qui s'est efforcé de nier ce qu'il ressentait, qui s'est auto-persuadé que ce n'était pas du tout une bonne idée, vient juste de se jeter dans l'eau, en espérant savoir nager. Il le sait Cieran, il prend les choses bien trop à cœur mais se contenter de coucher, juste pour une nuit, ou plusieurs... ce n'est pas lui. Ca n'a jamais été lui. Bien sûr qu'il y en a eu, des filles, avant sa femme. Pas beaucoup, et qui lui ont laissé le cœur brisé, mais il y en a eu. Et après Kathleen... il n'y a eu personne. Plus jamais. Parce qu'il a tellement eu peur de faire confiance, à nouveau, qu'il ne s'est pas laissé la possibilité de le faire. Cette amitié liée avec Veronica, c'est exactement ce qu'il lui fallait, et l'idée de l'avoir gâchée parce qu'il ne sait pas contrôler ses pulsions à un arrière-goût qu'il ne sait pas identifier. Pas du regret, non, pas davantage de la culpabilité. Non. C'est bien de la peur qu'il ressent, une peur insidieuse d'avoir tout gâché, comme pour son mariage. Comme pour la vie de sa soeur, parce qu'il lui a arraché son mari, qui était aussi son meilleur ami. Il en connaît un rayon sur le fait de gâcher les choses, Cieran, et c'est bien pour ça qu'il garde les yeux obstinément fixés sur le plafond. "Je ne veux pas ruiner la chance que j'ai d'être à tes côtés." Il espère, contre toute attente, que l'écho un peu désespéré de sa voix demeure inaudible. Parce que c'est une phrase d'espoir, aussi. L'espoir... ils en ont bien besoin en ce moment.
Membres de l'équipage
Cieran O'Reilly

Archives personnelles
Niveau: 8
Particularités / Signes distinctifs:
Cieran O'Reilly

Points sur les i Fd236877a8783dfa884b79a65d0a5374d38e7d5a
Transmissions : 1022
XP : 509
Date d'inscription : 17/06/2019
Age : 34 ans
Rôle : Pilote de combat
Nationalité : Irlandaise
Pseudo Web : Danette
Avatar : Colin Donnell
Double Compte : Mr l'Ambassadeur

Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptySam 16 Nov - 7:36

Damnée soit cette convalescence qui l’empêche de tout à fait écarter sa rivale princesse du coeur de Cieran !

Elle veut blaguer, encore, jouer, toujours, mais les baisers tendres et doux de Cieran ont un sérieux inhabituel, qu’elle ne lui voit que rarement. « Même aveugle, je saurais que tu es mon genre. » L’homme se recouche, les yeux fixés sur le plafond. Il n’est pas difficile pour elle de comprendre qu’il fuit son regard et, après quelques inquisitrices secondes à peser le silence et à détailler son visage embarrassé, elle laisse ses propres yeux voguer ailleurs dans la pièce. Se concentre sur la respiration du pilote, sur son torse qui se soulève, se descend, et elle au même rythme, calmant la douleur de ses côtes et de ses poumons à chaque inspiration, expiration. Encore une fois, elle se dit qu’ainsi, elle pourrait si aisément s’endormir. Surtout alors que l’adrénaline des baisers échangés retombe et que ses membres s’engourdissent, s’alourdissent ; sa main est toujours glissée sous le t-shirt de son compagnon, y trace des figures paresseuses et pensives. S’arrête, lorsque la voix masculine reprend : « J'ai eu peur. » Les yeux sombres remontent vers le visage au-dessus du sien, mais les yeux gris, eux, n’ont pas bougé, les prunelles toujours rivées vers le ciel. « Je ne voulais pas perdre ton amitié, et notre complicité, en risquant de faire quelque chose de regrettable. Non, pas regrettable, ce n'est pas le bon mot. Irrévocable ? » Ronnie approuve d’un petit mh, aussi pensif que le ton de son ami. Irrévocable. Ne plus pouvoir retourner en arrière. Pourront-ils le faire, si ça ne fonctionne pas ? Elle veut croire que oui, qu’ils sont suffisamment matures et adultes pour redevenir amis, sans plus, si les choses ne vont pas comme prévu… mais elle n’a pas envie d’y penser. Y penser, c’est déjà avouer un échec, une possibilité qui flotterait au-dessus de chaque conflit, aussi minime soit-il.

Elle préfère espérer.

« Je ne veux pas ruiner la chance que j'ai d'être à tes côtés. » Le murmure est si ténu que Ronnie aurait très bien pu ne pas l’entendre, si elle n’avait pas été couchée tout contre Cieran. Cette fois, elle lève vraiment la tête, puis se relève, se remonte, jusqu’à surplomber le visage de l’Irlandais. Ses traits épuisés figés dans une expression sérieuse, pourtant sincère. Sérieuse, sans être sévère, alors qu’elle embrasse doucement l’homme. « Fais-moi confiance. Second baiser, encore plus tendre, plus lent, plus profond, jusqu’à ce que le souffle lui manque une nouvelle fois. Fais-nous confiance, Cieran. » Ses doigts courent contre la mâchoire de l’homme, alors qu’un sourire étire ses lèvres. Elle ne peut rien contre les peurs qu’il ne lui dit pas, ce qui rampe sous sa peau et dans son coeur, les cicatrices qui marquent son passé. Dragonfly peut seulement tenter d’apaiser les craintes qu’il ose exprimer, bien qu’ils ne peuvent pas savoir, ni l’un, ni l’autre, ce qu’il en sera vraiment, de… ça. Tout ça. Tout ce qui l’étourdit, soudainement. « Je n’ai pas peur, amadán. (tant de tendresse, dans ce idiot) On ne se perdra pas. Et si tu… si tu veux… on peut juste garder ça pour nous, un peu. »

L’idée d’une romance secrète est sulfureuse et agréable ; l’idée que ce soit par honte d’être avec elle, beaucoup moins, mais elle ne doit pas avoir peur. Elle doit le croire, quand il dit qu’elle est son genre. Elle doit.
avatar
Invité


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptyLun 18 Nov - 21:24

Dans le silence qui s'installe, Veronica collée contre lui, Cieran se prend à songer qu'il apprécie le moment, et qu'il ne serait pas contre le revivre encore et encore. Faire un pas en avant avec Ronnie amènera sans doute d'autres moments, mais l'idée qu'il finira par tout gâcher ne cesse de lui hanter l'esprit. Il pourrait ne rien dire, mais cela ne lui semble pas réellement correct, aussi préfère-t-il s'expliquer. Il doit bien ça à la pilote, ne serait-ce pour lui expliquer sa réaction d'il y a quelques semaines. Pas tout lui expliquer, il ne s'y sent pas encore prêt, mais lui dévoiler une partie de la réalité. Cieran est issu d'une grande famille et, très vite, ses parents lui ont expliqué que les fardeaux étaient fait pour être partagés. Il l'a bien vu, durant les moment difficile qui ont émaillé sa vie : se taire et se replier sur soi n'est pas une solution. Ce qui ne l'empêche pas de le faire, évidemment, comme s'il n'apprenait jamais sa leçon mais parfois, il s'en souvient.

Ronnie sembler l'approuver, il veut y croire. Lorsqu'elle finit par se relever et à mettre son visage au-dessus du sien, Cieran songe à protester qu'elle doit se ménager mais la remarque meurt sur ses lèvres avant qu'il ne puisse la formuler, alors que le baiser de Veronica réduit tout velléité d'argument. Ce sont des paroles d'encouragement qu'elle finit par lui souffler, d'espoir, de lendemains meilleurs et d'une complicité qui ne va pas disparaître. Il n'a rien contre lui faire confiance, évidemment, et l'aplomb qu'elle met dans ces quelques mots réduisent, pour quelques heures, sa peur que cela ne puisse pas fonctionner. "Nous", dit-elle. Oui, à ce "nous", il veut bien essayer d'y croire. Le sourire de l'irlandais refleurit sur ses lèvres quand elle le traite gentiment d'idiot, et il la contemple un moment avant de l'attirer doucement contre lui. Il ne peut pas lui dire qu'il n'a pas peur, ce serait un mensonge, mais essayer, il veut bien. Croire. "Je te fais confiance." Affirme-t-il avec fermeté. Ce n'est pas d'elle qu'il doute, de toute façon. "Je ne sais pas où on va, mais je veux bien croire que ce sera ensemble." Sa proposition le fait hésiter, pourtant. "C'est égoïste, de garder ça pour nous." Hasarde-t-il, pensif, avant de l'embrasser. "Je ne sais pas combien de temps on pourra le cacher mais jusqu'à ce que quelqu'un le sache, j'apprécie l'idée. Les rendez-vous secrets, les baisers volés..." Le pilote prend un air innocent avant de lui souffler, conspirateur. "N'oublies pas que tu parles au champion de laser-game. La furtivité, ça me connaît." Plaisante-t-il, sachant bien qu'elle n'en croira pas un traître mot. Franchement, il ne donne pas trois jours avant qu'Adrian ne se doute de quelque chose.

Mais détenir un secret, sur l'Arche où la promiscuité est inévitable, a un petit goût d'excitation et de mystère qui n'est pas pour lui déplaire. Peut-être que garder leur histoire à l'abri des racontars et des commérages, pendant quelques jours, lui permettra de réaliser à quel point tout va bien et que, pour le moment, il doit croire que quelque chose peut exister entre Ronnie et lui sans que cela gâche leur belle amitié. Il en est capable, il se doit de l'être. "De toute façon, je pensais te demander la permission de te tenir compagnie dans ton dortoir, quand tu sortira d'ici." Maden et Adrian sont adorables mais il est parfois difficile de travailler quand ils sont tous les deux là. "La version officielle étant que tu me donnes des cours de Uno personnalisés." Ne peut-il s'empêcher de rire. "Vu mon niveau, cela ne choquera personne." Ce n'est pas qu'il joue mal, c'est juste que Ronnie est bien plus chanceuse que lui aux cartes, voilà tout.

L'irlandais passe lentement sa main dans les cheveux de la jeune femme avant de lui demander. "Si tu veux te rendormir, tu peux tu sais." La veiller, avoir le loisir de la contempler alors qu'elle se repose sur lui, n'est absolument pas un problème pour Cieran. "Je m'en voudrais de retarder ta guérison." La taquine-t-il avant de tapoter doucement de ses doigts sur la hanche de la jeune femme. "Tá an oiread sin rudaí le déanamh." Est-ce qu'elle comprendra ? Elle a fait beaucoup de progrès ces derniers mois, et il veille à utiliser des mots simples, mais si elle ne comprend pas, il se fera un plaisir de traduire. L'allusion est limpide et il s'en amuse le pilote, sachant bien que Veronica est encore sous surveillance, ici.


*Nous avons encore tellement de choses à faire
Membres de l'équipage
Cieran O'Reilly

Archives personnelles
Niveau: 8
Particularités / Signes distinctifs:
Cieran O'Reilly

Points sur les i Fd236877a8783dfa884b79a65d0a5374d38e7d5a
Transmissions : 1022
XP : 509
Date d'inscription : 17/06/2019
Age : 34 ans
Rôle : Pilote de combat
Nationalité : Irlandaise
Pseudo Web : Danette
Avatar : Colin Donnell
Double Compte : Mr l'Ambassadeur

Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i EmptySam 18 Jan - 18:26

Ensembles.

Son coeur semble enfler, déborder, dans sa poitrine, accompagné d’une chaleur qui se diffuse dans tout son tronc, émanant depuis le centre de son corps, depuis son ventre. « Je ne sais pas combien de temps on pourra le cacher mais jusqu'à ce que quelqu'un le sache, j'apprécie l'idée. Les rendez-vous secrets, les baisers volés… N'oublies pas que tu parles au champion de laser-game. La furtivité, ça me connaît Tu as été meilleur que nous pour tricher, voilà tout », oppose-t-elle dans un faible rincanement, en sachant très bien qu’elle est celle qui a commencé le bal des tricheries et trahisons entre pilotes. Adrian saura qu’il y a anguille sous roche dès le moment où elle refusera un baiser, un moment d’intimité (donc probablement d’ici quelques heures, de visu), mais elle fera ce qu’elle peut pour garder le secret. Que pour le plaisir de garder ça pour eux, juste un peu, sur ce vaisseau où rien n’échappe à l’oeil scrutateur d’Hassan, ni à Hécate. Un peu de discrétion, pour une fois… ce n’est pas de trop.

Si c’est cela, l’égoïsme, elle veut bien l’être. Juste un peu. Juste pour ça. Juste pour avoir quelque chose qui lui appartienne réellement, quelque chose à ne pas partager. Quelque chose qui donnera tort à sa défunte mère (il y a bien quelqu’un qui la trouve jolie, suffisante, assez, même dans son pyjama délavé).

Sa tête redéposée contre le torse de Cieran. Son souffle calqué sur les battements de son coeur. Enveloppée dans sa chaleur. « De toute façon, je pensais te demander la permission de te tenir compagnie dans ton dortoir, quand tu sortira d'ici. Monsieur, comme c’est indécent », qu’elle taquine, les joues rouges et l’oeil brillant. L’imagination quelque peu emballée, déjà, par ces caresses légères et la chaleur de ses lèvres. La version officielle étant que tu me donnes des cours de Uno personnalisés. Vu mon niveau, cela ne choquera personne. Je veux bien être ton professeur privé. », dit-elle sur un ton qu’elle veut séducteur, mais qui réussit seulement à être fatigué. Un bâillement mal réprimé, qui tire sur ses poumons et sa cage thoracique. Assez évident pour que Cieran lui propose de se rendormir - ce qu’elle risque de faire rapidement, s’il continue à flatter ses cheveux. Elle doit se reposer, pour guérir. Ne pas lutter contre la fatigue qui l’envahit et le sommeil qui lui ouvre les bras. « Tá an oiread sin rudaí le déanamh. » Veronica croit avoir compris. Elle n’en est pas certaine, mais elle ne veut pas demander (un brin d’orgueuil mal placé.

Il passe quelques secondes, d’un silence paisible. Comme si Veronica s’était bel et bien endormie. « Go leor ? », tente-t-elle finalement, sans être certaine que sa traduction pour beaucoup soit juste, mais c’est le mieux qu’elle peut faire. Puis… de toute manière, Cieran a tout dit.

Il leur reste tellement de choses à faire.
avatar
Invité


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
Message(#) Sujet: Re: Points sur les i Points sur les i Empty

Contenu sponsorisé


Points sur les i Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Points sur les i
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le système de points

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Starship Voyager :: L'Arche :: Secteur médical :: Infirmerie-
Sauter vers: