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| Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël | |
| Auteur | Message |
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(#) Sujet: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Mer 26 Juin - 20:00 | |
| 1.1 | Le berceau d'une vie qui n'est plus... ...Et qui nous laisse orphelin |
• Date : 18 juin 2919 • Statut du RP : privé • Résumé :Alice se trouve dans l'Imaginarium en train d'étudier le parcours du vaisseau ces derniers siècles dans l'espoir de découvrir quelque chose d'utile quand elle est dérangée. • Recensement : - Code:
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• [b]18 juin 2919 :[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t258-le-berceau-d-une-vie-qui-n-est-plus-nael#2097]Le berceau d'une vie qui n'est plus[/url] - [i]Naël Yasin & Alice Thiébaut[/i] Alice se trouve dans l'Imaginarium en train d'étudier le parcours du vaisseau ces derniers siècles dans l'espoir de découvrir quelque chose d'utile quand elle est dérangée..
Dernière édition par Alice Thiébaut le Mer 26 Juin - 21:16, édité 1 fois |
| Invité | | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Mer 26 Juin - 20:03 | |
| Assise au milieu de la salle, je levai des yeux émerveillés sur ce qui m'entourait. L'Imaginarium...Pour moi, c'était un bijou de technologie et un rêve éveillé. Installée en tailleur, j'avais autour de moi une quantité phénoménale de feuilles volantes. On pouvait penser que je travaillais de manière désordonnée mais ce n'était pas le cas. Autour de moi gravitaient les planètes de notre système solaire...Aujourd'hui disparu. J'avais compilé les données recueillit par Hécate durant ces neufs cents ans d'errance et maintenant, elle me les projetait au travers d'hologrammes. C'était comme...Naviguer au milieu des étoiles. Il me serait facile de me perdre dans ce voyage mais je savais aussi que si je le faisais, je n'avancerais pas. Je devais savoir si la galaxie que nous traversions avait des similitudes avec la notre, alors peut être pourrions nous envisager la présence d'une planète viable. Peut être.
Le Big Bang avait été un événement incroyable et d'une rareté sans commune mesure. Les chances que cela se reproduise était minces. Très minces. Le Big Bang n'était que le fruit du hasard et le hasard...N'était pas quantifiable, ni soumis aux calculs des hommes. Le hasard se fichait des règles scientifique, il était la cause, le processus et le dénouement. Un grain de sable pouvait faire d'un orage un ouragan de catégorie 8. Alors...Je soupirai, baissant un instant les yeux sur les feuilles de calcul étalées tout autour de moi. Dessus s'imprimait quantité d'équation faites a la main, certaines totalement rayées d'une main agacée, d'autre, prémices d'une vérité qui continuait a m'échapper.
Mars me passa sous le nez et je tendis une main presque trop solennelle qui traversa l'image. 900 ans de voyage, de dérive...Combien de temps pour tout contempler ? Des semaines sans doute. Je plantai un crayon dans mes cheveux roulés en chignon désordonné, puis étendis mes bras devant moi avant de faire rouler ma nuque raide. « Avance accélérée. » Demandais je a Hécate. Après tout, je connaissais le berceau de notre espèce, je voulais voir ce qu'il y avait après. Plus loin. Beaucoup plus loin.
Un rectangle de lumière soudain m'apprit que quelqu'un venait de pénétrer dans l'immense pièce. Songeant que c'était là un de mes collègues, j'esquissai un sourire un peu timide parce que je ne les connaissais pas tous encore. « Vous allez percuter Pluton a une vitesse de 3000 kilomètre par seconde. » Comme prévu la petite planète auréola un instant la tête de mon visiteur. Ah. Je ne connaissais pas cette tête. « Si je calcule la masse de votre tête et que je la porte a la même échelle que Pluton, je dirais qu'elle vient de vous exploser le cerveau... A vu de nez...» Oui je sais, je fais des blagues pourries quand je suis prise au dépourvue. « Pardon. Mmh...Vous cherchez quelque chose peut être ? » J'avais vite compris qu'il fallait me débarrasser de ma réserve naturelle sur le vaisseau, j'aurais peut être un jour besoin de la coopération de l'un des passagers, allez savoir. Toujours est il que je faisais quelques efforts dans ce sens, même si mes entrées en matière n'étaient...pas très naturelles pour le coup. |
| Invité | | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Ven 12 Juil - 12:26 | |
| Ce vaisseau est immense. Et contient tellement de sections et de salles... on dirait presque un navire de croisière. Il y a quand même une piscine... Et une salle où on peut projeter des images virtuelles de ce qu'on veut. Tout cela est assez stupéfiant et nouveau pour moi. Je ne suis pas habitué à autant de technologie ou même de luxe en fait. Depuis mon réveil, j'ai pris le temps de réfléchir un peu à ma situation et à celle des autres passagers. Ce n'est pas glorieux. C'est même terrifiant si on commence à se demander ce qu'il va se passer si on ne trouve aucune planète exploitable. Nous ne pourrons pas tourner ad vitam eternam en autarcie totale... C'est un problème, même s'il n'est pas immédiat. Et je ne parle même pas de ce qu'il se trouve à bord, dans la partie scellée... Mon boulot, c'est d'aller voir, en reconnaissance et faire des rapports, sauf que ce n'est pas encore à l'ordre du jour. Et je ne parle même pas de partir en exploration sur une planète inconnue... Comme dans les films ou les jeux. Sauf que cela ne se passe jamais bien. J'espère que la réalité ne rejoindra jamais la fiction.
Du coup, je me retrouve à pousser doucement la porte de l'Imaginarium. Et il y a déjà quelqu'un alors que je plonge dans l'espace. Ahaha. Super. Comme si on ne le voyait pas assez tiens. Il est partout autour de nous et voilà qu'il est même à l'intérieur du vaisseau. Je suis ébloui par les planètes, quand une voix de femme intervient, avec un petit accent qui me prouve qu'elle n'est pas anglaise ou américaine. Et qui me parle de façon banale de Pluton. Je cligne des yeux quand l'image se porte à mes yeux, alors qu'elle commence à me sortir un charabia scientifique qui me passe à 1000 lieues au dessus de la tête. Ça fait blablabla en fait. "Pardon ?" J'ai rien compris. Enfin si, qu'en gros, le viens de me faire exploser la tête par une planète. Mais pas besoin de faire des calculs savants pour savoir cela en fait. J'en déduis donc que la petite blonde est une scientifique. Ou alors elle se la pète et fait semblant, mais cela me paraît peu probable. Elle a quelque chose d'exotique pour moi qui suis habitué aux brunes à la peau hâlée.
Je l'observe un instant, avant de secouer négativement la tête. Je m'accroupis à sa hauteur, pour la regarder. Et je vois ses notes pleines de chiffres compliqués qui me filent la migraine rien qu'à voir les gribouillis. Définitivement une intellectuelle donc. il y en a un paquet sur ce vaisseau et ironie du sort, ce sont beaucoup des femmes. Elles compensent le manque de force et d'endurance par leur cerveau probablement. C'est assez drôle et riche de pouvoir côtoyer autant de nationalités différentes. C'est autant de façons de penser différentes. Et cela me heurte parfois, venant ébranler mon éducation orientale et mes préjugés. Déjà, avoir une cheffe, ça été un coup rude durant mon année d'entraînement et j'ai du ravaler ma fierté en me rendant compte qu'elle était compétente. Et que je n'ai ps d'autre choix que de lui obéir, qu'ici, les femmes ne sont pas dévouées à leur conjoint. Et aux hommes en général. Je ne suis pas fermé d'esprit, mais ce n'est pas évident ce choc des cultures quand même. "Non, je découvre le vaisseau et j'étais curieux de cet imaginarium." Mon anglais s'est un peu amélioré depuis mon réveil, forcément, je suis obligé de pratiquer. Je cherche moins mes mots et j'essaie de faire attention à mon accent, même si je ne pourrais pas le gommer alors qu'il y a des mots qui sont difficile à prononcer pour moi. "Qu'est-ce que vous faites ?" Je lui lance un regard curieux, avant d'observer ses notes, sans rien y comprendre. |
| Naël YasinTransmissions : 1013 XP : 329 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 29 ans Rôle : Eclaireur Nationalité : Egyptienne Pseudo Web : Nymphi Avatar : Mena Massoud Double Compte : /
| | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Dim 14 Juil - 11:18 | |
| Ah. Je me sens un peu débile là tout de suite, ce qui est ironique avec mon QI, ceci étant, je suis conscience d'avoir de bonnes carences en terme de sociabilité...Réfléchir a quoi répondre a une simple phrase, avouez, c'est pathétique. Je cligne des yeux un instant, détaillant les traits qui me font face. Non, décidément, je ne connais pas ce visage. « Oh...Je vois. » Allez, je peux faire mieux que ça...non ? Je laisse mes yeux parcourir la salle. « Cet endroit est assez spectaculaire c'est vrai, ça vaut le coup d'oeil. » La moi intérieure vient de se facepalmer mais je résiste a l'envie de piquer du nez sur mes notes. Elles au moins, je les comprends et elles me comprennent...mais ça ne marche pas comme ça paraît il.
J'ai noté l'accent peu courant qu'il possède, a vrai dire, j'ai fais un jeu de deviner la nationalité des personnes que je croise. Je sais, c'est débile, mais ça m'amuse, parfois, je peux m'amuser d'un rien. A première vue, je dirais oriental, mais d'un autre côté, c'était assez vaste. Je demanderais bien mais je sais pas trop comment ça peut être perçu. Mmmh...J'en étais là de mes réflexions quand sa voix s'éleva de nouveau....Avec cet accent assez chantant. « J'ai demandé a Hécate une interprétation visuelle de notre voyage...bon je ne suis pas navigatrice donc je ne pourrais sans doute pas calculer notre position, quoique c'est un peu impossible, notre connaissance de l'univers étant trop basique, mais je pourrais peut être définir si la galaxie qui nous accueille maintenant est similaire a notre système solaire. Les traces d'un Big Bang sont généralement bien visibles et si il y a une naine jaune en prime... » je souris légèrement. « Ca voudrait dire que la vie est possible...Enfin pour nous du moins. Disons une chance minime.... » Mais a vrai dire, je n'étais pas vraiment enthousiasme, c'était l'inconnu qui nous accueillait après tout, j'en étais réduite a spéculer. Je le vois regarder mes notes et résiste a l'envie de les planquer dans un coin. « Ca c'est juste....des calculs hypothétiques de probabilités, pas très utiles en fait, mais ça m'aide a réfléchir. » oui je suis bizarre et alors ?
Je penchai légèrement la tête sur mes papiers éparses avant de hausser une épaule presque fataliste. « Ceci dit, paraît que la vie a été possible sur un météorite, ça fausse un peu la donne...Et vous ? Mise a part visiter le vaisseau je veux dire, vous faites quoi ? » j'avais l'impression de n'avoir que cette question a la bouche la plus part du temps. Votre nom ? Vous faites quoi ? Ca revenait en boucle mais je crois que l'on était tous comme ça, savoir qui faisait quoi était rassurant d'une certaine façon. « Oh j'allais oublié ! Je suis Alice Thiébaut, l'une des Cosmologues du vaisseau...Enfin la seule réveillée pour le moment. » Tout en parlant je lui jetai un coup d’œil curieux, de ceux qui vous invite a faire de même. Enfin je crois. Accroupit comme il l'était je ne pouvais pas me faire une idée de sa taille, mais son visage étant avenant, dessiné avec un mélange de rudesse et de délicatesse qui me laissait un peu perplexe, mais l'ensemble était...Beau, sans aucun doute. « Hécate vous a réveillé il y a longtemps ? » repris je en jouant avec mon crayon, le faisant basculer entre mes doigts avec une maîtrise qui dénotait mon habitude d'en avoir entre les mains. |
| Invité | | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Mar 16 Juil - 14:50 | |
| Je lève le nez pour regarder autour de moi, ces étoiles et nébuleuses. Spectaculaire oui, même si j'en ai assez de l'espace. Ai-je le mal de terre ou quelque chose dans ce goût là ? C'est très probable. On nous a quand même préparé à ça, mais il n'a pas été stipulé dans le contrat que nous allions dormir 900 ans pour nous réveiller sans plus avoir aucun point de retour. C'est quand même moche et déprimant quand on y songe. Pour ça qu'il vaut mieux ne pas trop y penser en fait. Et ici, il parait qu'on peut se plonger dans n'importe quel genre d'environnement. C'est une chimère, un leurre pour apaiser l'esprit, mais je me demande juste à quel point cela semble réel. J'en ai une idée avec ce que j'ai sous les yeux. "Vous en avez pas assez de l'espace ?" Non parce que bon, il suffit de regarder par un hublot pour le voir, ce fameux espace. Sauf qu'elle n'a pas vraiment l'air d'être ici pour juste regarder le paysage et se détendre si j'en crois son carnet.
Du coup, je lui demande ce qu'elle est en train de faire en me mettant à sa hauteur, curieux. Et de ce que je comprends, elle cherche surtout à savoir si là où on se trouve, il y a pu avoir les mêmes circonstances que dans notre galaxie pour créer la vie. "J'ai jamais compris pourquoi on dit que la vie serait impossible ailleurs alors qu'on parle d'un univers infini... Que les chances soient minces, je comprends, mais que sont les probabilités quand on se base sur un truc qui n'a pas de fin ?" Vaste débat que la possibilité d'une vie extra-terrestre pour les mêmes raisons. J'ai fini par me dire que oui, il doit y avoir d'autres formes de vie, mais que, probablement, on ne les verra jamais car trop loin. Du coup, je croyais pas aux ovni qu'on apercevait assez souvent sur terre. Des canulars à mes yeux. Par contre, maintenant qu'on a dérivé pendant 9 siècles... Je n'exclue plus du tout la possibilité de croiser une forme de vie relativement intelligente. Et je ne sais pas ce qui est le pire : que ce soit primitif ou développé. "Mais ce serait sympa de découvrir qu'on peut se poser quelque part sans crever." Et rassurant. Même si je préfère ne pas nourrir trop d'espoir à ce sujet quand même.
Elle se montre évasive concernant ses gribouillis et je n'insiste pas. De toutes façons, je n'y comprendrais très probablement rien du tout. Si c'est son brouillon en plus... "Tout dépend de quel genre de vie on parle." Si ce sont des champignons ou un truc du genre, c'est quand même pas folichon. Paraît qu'on avait trouvé de l'eau sur Mars, mais cela ne rendait pas la planète habitable pour autant. "Oh pardon. Je suis éclaireur. Militaire quoi." La blondinette se présente alors. Son nom ne sonne pas du tout américain. Cosmologue ? "Alors votre truc, c'est d'étudier l'univers ?" Enfin un truc du genre je suppose. Je tends alors la main vers elle, avec un grand sourire : "Naël Yasin, enchanté Alice." Je serre doucement sa main avant de calculer pour mieux lui répondre : "Environ un mois." Je la quitte des yeux un instant, reprenant un peu pensif : "On a percuté un truc, il y a une zone scellée et on réveille des militaires. C'est pas super engageant." Je ne suis pas là pour jouer les oiseaux de mauvais augure, mais mieux vaut ne pas être naïf non plus. On n'est pas en sécurité. "Pourquoi vous avez accepté d'embarquer sur Hécate ?" Je me demande ce qu'une jeune femme brillante a sacrifié pour venir là. Elle a laissé des proches derrière elle. Nous l'avons tous fait, en sachant qu'on ne les reverrait pas. Sans se douter que ce serait à ce point, évidemment. |
| Naël YasinTransmissions : 1013 XP : 329 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 29 ans Rôle : Eclaireur Nationalité : Egyptienne Pseudo Web : Nymphi Avatar : Mena Massoud Double Compte : /
| | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Sam 3 Aoû - 16:52 | |
| Un léger sourire, quoiqu'un peu timide, ourle mes lèvres. « Il faut croire que non. » En même temps, vu mes études et mon métier, en avoir marre serait illogique. Mais je comprends, enfin je crois, ce qu'il veut dire. Il n'était donc pas un passionné comme moi de cette étendue sombre parsemée de diamants, peut être que la terre lui manquait. Y penser me forçait a me poser cette question à moi même...Est ce que la terre me manquait ? Sans doute, après tout, c'était en son cœur qu'était enterré mes parents, c'était la terre de ma naissance, de celle de Clara...Avais je envie d'y retourner ? Je n'en étais pas sûre, quand bien même la question ne se posait même plus dorénavant.
Sa curiosité ne me gêne pas, j'ai toujours aimé que l'on s’intéresse a ce que je faisais. Peut être était ce de l'égocentrisme, cela dit, bien souvent, on n'y comprenait rien. Je penchai légèrement la tête a ses mots, une lueur curieuse dans les yeux. « Scientifiquement parlant, je suis d'accord, de même qu'on a jamais certifié cela, sauf dans le cadre du système solaire et encore avec des preuves tangibles. Il est statistiquement impossible de certifier que la vie est impossible hors de la Terre, seulement les conditions pour que la vie s'éveille telle que nous la connaissons sont assez....Hasardeuses. Malgré cela, je me dis que la Terre n'est pas unique. Je suis une scientifique terre à terre mais je crois aux petits hommes verts » Et là, je l'espérais très fort, que l'on puisse débarquer sur une planète habitable. Combien de temps pourrons nous tenir avec nos vivres ? Faire de l'élevage était difficile, pas impossible mais difficile. Je savais déjà que nous avions des serres et un échantillon d'un peu de tout ce qui vivait sur la terre...mais si Starship s'écroulait ? Il ne resterait définitivement plus rien. Je battis des cils a sa manière de s'exprimer. Je comprenais bien évidemment, mais je n'y étais pas vraiment habituée. « Oui c'est ce que je me dis aussi, j'adorerais avoir le concours d'un planétologue mais là, il faut que je me débrouille seule. » Puis je suis son regard, résistant a l'envie de cacher mes notes. C'est bizarre, cela me fait l'effet d'un journal intime étalé aux regards des curieux. Ce qui est débile, après tout, ce ne sont que des chiffres. Rien de plus.
« C'est vrai, on a prouvé que beaucoup de chose pouvait défier les lois de la Vie telle que nous les connaissons. Malheureusement, ce n'est pas le cas de l'être humain » remarquais je avec une petite moue avant de m’intéresser un peu plus a cet homme. Connaître son origine et ce qu'il savait faire... un rituel parmi les voyageurs du vaisseau sans doute. « Eclaireur ? C'est donc vous qui prenez tous les risques ? » Enfin il me semblait, mais je n'étais pas familière du système militaire...Surtout ce que celui ci différait selon les pays. J'aime beaucoup son prénom lorsqu'il me l'énonce à ma suite. Il sonne avec une certaine poésie et cela me fait sourire. « Oh comme moi, bien que je me demande encore pourquoi Hécate m'a réveillée, je ne sers pas a grand chose pour le moment...Enfin le plus urgent, réparer le vaisseau par exemple. » complétais je avec une légère grimace. Cette question me taraudait un peu par moment, je devais bien l'avouer. Aurais je préféré rester endormie ? Bonne question. « Oui, je l'ai appris a mon réveil...On ne vous a encore rien dit a ce sujet ? Si il y a une menace a bord ? J'avoue que je suis un peu ignorante, j'entends les rumeurs mais...difficile de s'y fier. » J'aurais bien interroger Alejandra mais je ne voulais pas la déranger outre mesure.
La question suivante me prend un peu au dépourvu et mon regard fléchit un peu pour le coup. Il me faut quelques secondes pour retrouver ma tranquillité. A vrai dire, je ne suis jamais très a l'aise lorsqu'il s'agit de question personnelle, mais, en contrepartie, j'ai aussi conscience que sans cela, aucun lien ne peut se former. « La curiosité, l'espoir de toucher du bout du doigt ce que je n'avais fait qu'étudier, après tout l'espace me passionne depuis l'enfance. » je rougis un peu, peu habituée a m'ouvrir ne serait ce qu'un peu avant de reprendre, renvoyant la question. « Et vous ? » Après tout, il n'était pas un scientifique, alors que pouvait animer un homme tel que lui a venir se perdre dans l'espace ? Le goût du risque ? |
| Invité | | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Mer 7 Aoû - 17:04 | |
| "Pourquoi seraient-ils verts d'ailleurs ?" C'est vrai, c'est étrange cette expression. Les possibles extra-terrestres n'ont peut-être même rien d'humanoïdes. Pourquoi une autre vie se développerait-elle de façon similaire à la nôtre ? Je ne suis pas scientifique. Ce que je sais de tout ça, c'est ce que j'ai pu lire ou voir dans des émissions. Ou des films. Autant dire que c'est très vulgarisé pour le profane que je suis, alors que je me tiens face à une femme qui a étudié tout ça. Pour autant, je ne me sens pas inférieur, chacun son parcours et ses compétences. Aux gens comme elle de trouver une planète habitable et comprendre ce qu'il s'est passé durant notre sommeil. Aux gens comme moi de veiller à ce que tout le monde reste en vie. D'ailleurs, je lui avoue ce que je fais dans la vie et ce qui m'a conduit à embarquer ici et à être réveillé avant la plupart des passagers. J'ai une mine pensive alors qu'elle parle de prendre tous les risques. "On peut dire ça. Même si je suis prudent." Partir en avant, en reconnaissance, étudier le terrain, les forces en face... C'est mon boulot. Si il est bien fait, cela peut sauver des vies. Dans le cas contraire... J'ai de lourdes responsabilités. Et je me suis déjà planté.
Je hausse une épaule alors qu'elle ne sait pas trop pourquoi elle a été réveillée. "Soit Hécate n'est pas aussi performante qu'on le dit et les réveils sont un peu aléatoires, soit on ne nous dit pas tout sur la situation." C'est au choix et je ne sais pas encore bien ce qui est le pire en fait. Après, je suis soldat, j'ai malheureusement l'habitude qu'on ne me dise pas tout et qu'on m'envoie au casse-pipe sans que je n'ai toutes les informations. C'est déjà arrivé. Ce n'est pas agréable, mais on nous demande juste une parfaite obéissance. Du moins, c'était ainsi en Égypte. En quoi cela serait-il vraiment différent ici ? Ses questions m'arrachent un rire. "Non, je suis un simple soldat." Je ne suis pas dans les confidences des dirigeants. Et si on juge que la rétention d'information est la meilleure chose à faire pour tous, alors ce sera fait sans remords.
Du coup, je lui demande pourquoi est-ce qu'elle a décidé d'embarquer à bord du vaisseau. Ce n'est pas une mince affaire. En venant ici, on a décidé de tout laisser derrière nous, en sachant pertinemment qu'on ne reverra pas nos proches à notre retour. La réalité est pire que ce pourquoi on a signé. Elle, elle l'a fait par passion... Elle a tout abandonné pour ça. Quelque part, c'est bien de pouvoir ainsi vivre ses rêves. "Vous n'allez pas être déçue alors..." Je m'assois alors, étendant mes jambes devant moi et posant mes mains derrière moi, levant le regard vers les étoiles. Naturellement, elle me renvoie mes propres interrogations. "Pour changer d'air. J'étais écœuré par ce qu'il se passait sur terre, dans mon pays... Dans le monde en général. J'ai perdu foi en l'humanité. Alors je me suis dit que tout quitter serait un moyen de me rendre utile et de trouver un sens à ma vie. Je n'ai presque rien laissé derrière moi..." Il y a de l'amertume dans ma voix. "Mais maintenant que plus rien n'existe... Je ne sais plus si j'ai fait le bon choix. Ce choix qui m'a sauvé et à condamné l'humanité." Je me tais un instant avant de la regarder bien en face : "Vous vous rendez comptes des 6 milliards d'êtres humains, il n'en reste plus que 2000 ? Sacrée extinction..." |
| Naël YasinTransmissions : 1013 XP : 329 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 29 ans Rôle : Eclaireur Nationalité : Egyptienne Pseudo Web : Nymphi Avatar : Mena Massoud Double Compte : /
| | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Dim 11 Aoû - 13:18 | |
| La question me surprend un peu, je ne sais pas si c'est une plaisanterie ou pas. Dois je le prendre a la légère ou...Un peu décontenancée, je haussai une épaule. « L'imaginaire populaire je pense quoiqu'il y a deux écoles, les petits bonhommes verts et les petits hommes gris, je sais pas ce que je préfère personnellement. » Il y a une note de rire un peu hésitant dans ma voix, après tout, je ne suis pas vraiment douée pour cerner les gens et je m'en voudrais de le vexer sans le vouloir. Ce n'est pas évident pour moi, mais je fais des efforts depuis mon réveil, d'ailleurs la mention de son job éveille ma curiosité. Sortie de mes études ou de mon domaine de compétence, je me rends bien compte que je suis ignorante du reste. « Oh...Quand même, ça ne doit pas être facile pour autant. » Je n'étais pas téméraire, ni même outrageusement courageuse. Les risques que je prenais étaient toujours calculés, du moins, je l'espérais, voilà donc un métier que je serais bien incapable de faire. Mais lui au moins, il est utile dans cette situation, ce qui me renvoie a la mienne propre. A vrai dire, je n'arrive pas forcément a me débarrasser de mes doutes sur les raisons de mon réveil. « Et a votre avis ? Parmi ses deux raisons ? » moi même, je ne savais pas laquelle préférer. Dans l'absolu, ce n'était pas une question d'importance lorsqu'on y pense, mais je n'aime pas avoir des questions sans réponses, une déformation de ce que je suis peut être. J'eus un rire timide. « Bah laissons tomber, cette question est stupide au vu de notre situation actuelle, finalement peu importe la raison, a moi de rendre mon réveil utile non ? »
Néanmoins, je profite d'avoir sous la main un représentant de l'autorité du vaisseau, du moins, comme je le percevais, pour l'interroger un peu plus sur notre situation. « Oh... Je vois....» soufflais je alors qu'il me confiait son ignorance, c'était dommage mais ma foi, ce n'était pas de sa faute, peut être devrais je finalement interroger Alejandra, si elle était de bonne humeur, elle me répondrait si elle en savait plus.
Puis la conversation dévia de manière plus personnelle , terrain où je n'étais pas à l'aise mais je me forçai un peu. Parler de moi ne m'était pas familier et cela se voyait un peu trop à mon goût. Je n'aimais pas me faire remarquer, surtout pour cette raison. « Non, c'est sûr...Même si j'aurais préféré que cela se passe plus...Bref, mieux. » Parce que réaliser mon rêve sur la tombe de la Terre...Cela me laissait un goût amer dans la bouche. Terriblement amer en fait. Le voyant prendre ses aises, je demandais a Hécate de mettre sur pause, ce qui eu pour effet d'immobiliser les étoiles autour de nous, comme quand lorsque nous levions les yeux sur le ciel noir sur terre. Quelque part, c'était presque réconfortant. Mais j'étais loin de me douter que nos raisons d'entreprendre ce voyage seraient a l'opposé l'une de l'autre. « C'est triste. » fis je doucement avant de reprendre. « L'humanité est pleine de défaut, c'est vrai, mais il y avait du beau aussi, vous ne pensez pas ? Mais après tout, je suis un peu naïve, je suppose que c'est normal pour moi de penser ainsi. Votre pays était en guerre ? » Si mes souvenirs étaient bons, le moyen orient principalement, ou l’Amérique du sud. « Vous savez, personne n'aurait pu deviner que le Soleil détruirait la Terre...Bien sûr, a terme, la planète serait devenue invivable, mais pas avant des milliers d'années. Cette catastrophe était imprévisible peut importe le nombre de calculs qui ont été fait par la communauté scientifique. Quelque part, je préfère y voir une chance...Même si au vu de notre situation, cela paraît un peu ridicule de le penser. » je posai mon stylo pour croiser les doigts, peut être une manière de les empêcher de trembler. « Je ne sais pas si j'ai vraiment accepté cette réalité. C'est terrifiant d'y songer en fait, de se dire qu'il ne reste plus que nous et que le berceau de l'être humain n'existe même plus. J'espère juste que le peu de proches qu'il me restait a eu le temps de vivre une vie normale et tranquille.» Oui, c'était tout ce que je pouvais souhaiter et espérer. |
| Invité | | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Sam 24 Aoû - 15:03 | |
| "Je préfère toujours ça à des insectes géants, des substances visqueuses et informes ou un truc du genre." C'est plus facile d'appréhender quelque chose qui nous ressemble, même un peu. Et je crois que j'ai regardé trop de films de science fiction ou d'horreur alors que ma mémoire est pleine d'images fantastiques et dégueulasses. Et quelque part, je me demande si on va avoir des réponses concernant ces questions durant ce voyage qui a viré au scénario catastrophe. Et cela me plonge autant dans l'excitation, que dans l'appréhension en réalité. Parce que si cela permettrait de résoudre un grand mystère, un peu comme la vie après la mort, la question de savoir si nous sommes seuls dans l'univers s'est maintes fois posées, sans réponses, on pourrait aussi tomber sur quelque chose qui nous annihile totalement.
Du coup, en discutant, je lui révèle que je suis militaire, éclaireur pour être précis et elle s'inquiète directement du fait que je puisse me trouver face au danger en premier. C'est effectivement un des risques, que j'essaie d'éviter au maximum en faisant preuve de prudence. "Non, mais c'est excitant." Je ne peux nier ressentir ce petit frisson du à l'adrénaline quand je pars en mission. Je risque ma vie. Mais j'aime ça. Ce que j'aime moins, c'est ce qu'il se passe ensuite. La barbarie, la mort... Aucune guerre n'est propre, mais j'ai assisté à des actes tellement horribles... Que j'ai perdu foi en mes congénères. Je fais part de mon avis sur nos réveils, pas vraiment optimiste et quand elle me demande quelle option je choisirais, je m'apprête à répondre, quand elle balaie elle-même sa question, de façon assez philosophique. Et malheureusement, je n'ai pas de réponses concernant la situation non plus. Je ne suis pas un gradé.
Finalement, la discussion se fait un peu plus personnelle. Si elle est là, c'est parce qu'elle a toujours été fascinée par l'espace. Tant mieux pour elle, parce qu'on va y être coincé pendant un sacré moment. "Oui bien sûr." Je me suis montré peut-être un peu trop sarcastique. Ce n'est pas contre elle, plutôt contre la situation en fait. Et forcément, elle me renvoie la question et je lui confie ma raison, moins... poétique ? j'ai embarqué par désillusion. Elle par espoir. C'est totalement différent. Mais je n'avais pas grand chose à perdre... C'est peut-être ce qui rend la situation supportable. Alice trouve cela triste. Elle a probablement raison. "Il y en avait. Mais je ne le voyais plus." Est-ce que j'ai recouvré la vue ? Peut-être. Disons que je peux relativiser maintenant. "Je suis égyptien. J'ai connu la révolution égyptienne, le terrorisme, les conflits du mont Sinaï." J'ai même été blessé lors d'une attaque. C'est sans doute là que j'ai commencé à me poser réellement des questions. Quand j'ai perdu des camarades, quand j'ai été blessé. Quand l’absurdité de tout ça m'a réellement frappé. "Je trouve étrange que rien n'ai permis d'anticiper cette extinction. Alors qu'il y a des spécialistes pour scruter le ciel sans cesse, calculer les trajectoires... Cela nous rappelle juste que quoiqu'on fasse, la nature regagne ses droits." Ou l'univers.
Et je termine en la mettant face à notre situation de survivants. Ce n'est pas très délicat de ma part et je m'en rend compte sitôt mes paroles proférées. Tant pis. Je hoche la tête à ses propos. Peut-on vraiment accepter un truc aussi énorme ? Le réaliser alors qu'on n'y a pas assisté ? C'est moins douloureux que si nous avions vu la planète exploser par exemple. Que si nous avions assisté à l'agonie de nos proches. "Et bien, j'espère que vous et vos confrères saurez trouver une planète qui nous permettra de créer un second berceau de l'humanité en tous les cas... Ce serait moche que nous soyons condamnés à errer. Je sais même pas si on a les ressources nécessaires pour vivre des décennies sur ce vaisseau." |
| Naël YasinTransmissions : 1013 XP : 329 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 29 ans Rôle : Eclaireur Nationalité : Egyptienne Pseudo Web : Nymphi Avatar : Mena Massoud Double Compte : /
| | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Ven 13 Sep - 15:37 | |
| Je pouffai en secouant légèrement la tête. "Personnellement, je n'aimerais pas des limaces géantes ou un truc du genre, ça réunit un peu tout, la substance visqueuse et informe au moins." Oula, mais je faisais dans la plaisanterie ! Enfin je tentais. Je ne savais même pas si j'avais le sens de l'humour. Enfin si je devais l'avoir un peu quand même, je maniais l'humour geek avec dextérité paraissait il, mais là, j'avoue que je n'étais pas sûre de trouver une oreille bienvenue pour ce genre de blague chez cet homme.
Je hausse les sourcils. "Excitant ? Vous aimez le risque ? Je juge pas hein, je suis simplement trop curieuse parfois, une déformation professionnelle je dirais." m'excusais je en souriant légèrement. un peu trop curieuse parfois alors que je devine le sujet un peu sensible sans savoir pourquoi. A moins que je ne me trompe, ce qui était possible, Clara m'avait assez dit que je ne comprenais que la moitié des choses. Elle s'était toujours demandé comment j'avais réussis a vivre en société..Bon c'était sans doute un peu exagéré, je n'étais pas une sauvage non plus.
Mais je le devenais sans doute plus lorsqu'on abordait des sujets plus personnels. Je me faisais violence pour ne pas me fermer comme une huitre. Pas parce que j'avais eu une enfance misérable ou quoique ce soit de traumatisant, plus parce que je ne savais pas quoi dire ou comment le dire. D'ailleurs je m'en rend compte quand je réponds a ses questions. Donnais je l'impression d'être heureuse alors que mon rêve se réalisait sur le cadavre de l'humanité ? Non évidemment, mais le faire comprendre était une autre paire de manche. Et je mets enfin le doigt sur sa nationalité. Principalement parce qu'il me l'avoue. Mes yeux s'écarquillent un instant. "Je ne suivais pas tellement l'actualité sur terre...Mais je me rappelle que c'était horrible. J'étais bien tranquille dans mon petit studio parisien alors que vous, vous étiez au coeur de la guerre. Je me sens un peu stupide de vous avoir posé la question. Désolée." j'avais vécu bien loin de la réalité de certaines vies. Je n'avais donc pas le droit de compatir ou de juger. Cela serait hypocrite non ? Je ne savais pas, peut être valait il mieux compatir mais honnêtement, comment pouvoir le faire lorsque l'on avait aucune idée de ce qu'était la guerre dans sa réalité ? Le terrain scientifique m'était plus familier et j'y étais bien plus a l'aise. "En fait, nos regards, comme on dit, on toujours eu des années de retards.Le soleil avait déjà détruit la terre avant que celle ci ne disparaisse réellement. La lumière voyage vite mais pas assez. Peut être on-t-ils vu des signes mais il était alors déjà trop tard." fis je dans un souffle. "Et même si...les aurait on cru ?" On n'aimait pas celui qui criait au loup. On ne l'aimait jamais. Parce qu'au fond, on ne voulait pas savoir.
Et puis il me posa une question plus directe. un instant décontenancée, je le fixais lentement avant de répondre. "Je l'espère aussi, même si...Parfois je me dis que c'est beaucoup trop de pression." fis je avec un sourire hésitant. "Normalement, on peut vivre en autarcie durant un certain temps...Mais nous ne sommes pas tous réveillés. Si nous trouvons une nouvelle terre...- je m'interrompis en me mordant la lèvre avant de reprendre avec plus d'assurance - Quand...nous trouverons une nouvelle terre...Que ferez vous ? Je veux dire a part reconstruire...J'ai eu une pensée bizarre a ce sujet...Je me suis dis que je me mettrais a la pâtisserie ou a la gouache...Alors que mes seules œuvres d'art sont des bonhommes bâtons." |
| Invité | | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Mar 24 Sep - 13:56 | |
| Ah cela demande effectivement réflexion. Des limaces géantes, bien baveuses et gluantes. Quelle délicieuse perspective. Elle avait le chic pour conjuguer les trucs les plus dégueulasses. Mais l'avantage des limaces, c'était que ce n'était pas très rapide. Enfin, peut-être que les limaces de l'espace l'étaient, allez savoir. Je mimais un petit frisson de dégoût à cette pensée, avec une grimace qui allait bien avec. C'est malin, maintenant je vais me demander si je risque de pas de tomber là dessus au détour d'un couloir. Et puisqu'on en est à parler de nos boulots, je lui explique ce qui me plaît dans le mien. "On dirait que c'est un point commun à tous les scientifiques." Je commente avec un sourire en coin, ayant Mar à l'esprit. "Oui, j'aime ça." Je penche un peu la tête. Est-ce qu'elle trouve cela bizarre ? Peut-être... Ce n'est sans doute pas totalement normal d'aimer se mettre en danger. Même si il n'y a rien de pathologique là dedans, et que cela n'est pas né d'un traumatisme quelconque.
Nous continuons à papoter et je lui apprend être égyptien, après lui avoir avoué les raisons qui m'ont poussé à embarquer dans cette mission spatiale. Elle, c'est pour la science, accomplir son rêve. Moi... C'est pour un nouveau départ et un espoir aussi. Et je vois son regard changer, alors qu'elle fait le rapprochement entre ma nationalité et l'actualité à l'époque. Même sans être très au fait, elle a forcément eu de vagues échos. "Il n'y a rien de stupide là dedans." Je fronce les sourcils, dubitatif, en me demandant quel a été le cheminement de ses pensées exactement. "Et il me semble que la France n'a pas été épargnée." Ce n'était pas la guerre et l'horreur au quotidien, mais c'était une menace qui touchait tout le monde. Enfin, maintenant, c'est terminé... Et je déplore le fait qu'on n'ai rien vu en fait. Ce que m'explique assez simplement Alice. Enfin, simplement... Ce sont là des concepts difficiles à appréhender pour mon petit cerveau... Même si j'essaie. "Probablement que oui... Ce n'est pas comme si cela n'avait jamais été évoqué. Enfin, si cela ne s'était pas produit, sans doute que l'extinction se serait faite autrement... Le réchauffement climatique tout ça." Là aussi, les sonnettes d'alarme avaient été tirées.
Je lui fait part alors de mon espoir qu'ils arrivent à trouver quelque chose, ne donnant pas cher de notre peau dans le cas contraire. "De pression ? Avoir la survie d'une espèce sur vos épaules ? Je vois pas ce qui vous fait penser ça." Je tente un peu d'humour, alors qu'elle est très sérieuse concernant notre survie sur le vaisseau. Et surtout, ailleurs, si cela doit arriver. Sa question me prend au dépourvu. "Je n'y ai pas pensé..." Je souris à la mention de ses envies et surtout des bonhommes bâtons. "Vous ne pensez pas que reconstruire prendra déjà énormément de temps ? Sans parler de hum... pacifier la zone ?" Sauf que je me trouve un peu con à ne pas savoir quoi répondre, ni réussir à me projeter dans un avenir plus... calme. "Vous m'avez posé une colle en fait... Je ne me suis pas projeté si loin... Qu'est-ce que je ferais si je n'étais plus militaire... Je pense que j'essaierais de profiter davantage de ce qui m'entoure. Je regrette de ne pas l'avoir fait avant. D'avoir tout considéré comme acquis..." Il y a un regret certain dans ma voix, alors que tout ce que je connaissais s'est évanoui et que finalement, je n'ai pas eu le temps de simplement profiter de la vie. Mais elle n'était pas très belle. Celle là sera peut-être mieux... |
| Naël YasinTransmissions : 1013 XP : 329 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 29 ans Rôle : Eclaireur Nationalité : Egyptienne Pseudo Web : Nymphi Avatar : Mena Massoud Double Compte : /
| | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Ven 11 Oct - 11:14 | |
| Un sourire légèrement amusé, encore hésitant, ourla ma bouche. « C'est vrai, sans curiosité on ne chercherait sans doute pas a découvrir ce que nous ignorons. » Le fait qu'il aime le risque le rendait étrange et en même temps fascinant a mes yeux de scientifique, mais aussi d'être humain tout simplement. Je n'étais pas comme ça, du moins, je me qualifiais plus facilement de lâche. Je ne fonçais jamais tête baissée. Mais en vérité, était ce du courage ou de l'idiotie ? Il ne devait pas rentrer dans la seconde catégorie, l'armée n'aimait pas les imbéciles et les imbéciles étaient les premiers a mourir malheureusement. Pensée très pragmatique, mais j'étais quelqu'un de rationnel. Je regarde le mouvement de sa tête et je me demande un instant a quoi il pense. « Mais vous n'êtes pas pour autant une tête brûlée...Si ? Enfin je pose la question sans arrière pensée, parce que, lorsque je me compare a vous, je me dis que je suis d'une lâcheté crasse, enfin plus précisément, je ne prends pas de risques sans être sûre de m'en sortir sans mal... »je réfléchis un instant. « Enfin lâche...Prudente serait peut être plus adéquat. » Et moins critique non ?
Finalement, la conversation ne me paraît pas aussi laborieuse que je l'avais appréhendé. Tant mieux pour moi, cela voulait dire que je m'ouvrais un peu plus aux autres. Quoique pour le coup, j'ai crains d'être un peu brutale lorsque je fais le lien entre son pays d'origine et son métier. J'avais un regard lucide sur l'être humain, quoiqu'un peu rêveur sans doute, vu que je croyais encore en nous malgré notre capacité de destruction plus que dévastatrice. « C'est vrai, on a subit des attentats, mais ce n'est pas une guerre qui a une réalité plus tangible. Ce que l'on a subit m'a juste empêchée de sortir boire un verre ou même aller au ciné durant quelques temps, c'est dérisoire lorsqu'on y pense. L'humain est égoïste, beaucoup ont pleuré mais je me demande si intérieurement, il n'y avait pas cette petite voix qui disait, heureusement, ce n'est pas moi. Ca paraît cruel dit comme ça. » Mmh...Pour le coup, je ne savais pas vraiment quelle image je renvoyais. Cruelle ? Insensible ? Je n'étais rien de tout ça, mais cela ne m'empêchait pas de voir la réalité des cœurs humains en face. Parfois, ce n'était pas très beau. Vraiment laid. Je remue un peu, mal à l'aise. J'accorde de plus en plus d'importance a ce que l'on peut penser de moi, ou le jugement que l'on peut avoir sur moi. C'est bête, je ne changerais pas ce que je suis, mais je suppose que c'est quelque chose qui va avec la sociabilité. Je cligne un peu des yeux a la suite. Parler de la terre fait mal, je crois que je ne me suis pas encore faite a cette perte immense. « oui, c'était le chemin que l'on prenait, malgré les alertes. Il n'y a que vraiment au pied du mur que l'homme aurait tenté d'inverser la tendance....Quand il est trop tard le plus souvent. »
Sa réplique a ma remarque me fait rire, involontairement. Je devine qu'il possède un certain sens de l'humour, j'aime bien. « Évidemment, je suis sûre que je fais une montagne de rien ! » Bon je n'étais pas sûre de manier l'humour moi, passons. Puis, finalement, je lui fais part de ce que j'imagine faire, si nous trouvons un endroit où vivre. Je vois le doute dans ses yeux. « Pacifier quoi ? Laissez moi penser que notre futur chez nous sera peuplé de licorne et de nounours. » Un sourire timide vint fleurir sur mes lèvres en réponse au sien, bien plus solaire et communicatif. Il est vraiment beau quand il sourit. Mais celui ci disparaît au profit des regrets que j'entends dans sa voix. « On ne peut pas vous en vouloir pour ça....notre situation est trop précaire pour....S'imaginer l'après je suppose. Mais parfois, je me posais cette question. Sur terre, j'ai passé beaucoup plus de temps sur des bancs en amphithéâtre qu'autre chose. Mon amie Clara me répétait tout le temps que je passais a coté de ma jeunesse alors depuis mon réveil, j'ai remis les choses en perspective. Je crois qu'on en est tous a ce point là...Je suppose que si nous trouvons une planète viable...Vous serez parmi les premiers déployé non ? Cela ne vous fait pas peur ? » Personnellement, je serais sans doute terrifiée. |
| Invité | | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Mer 23 Oct - 16:56 | |
| "Non je ne pense pas." La question mérite un peu de réflexion. Mais en fait, c'est assez évident : "Si je l'étais, je serais sans doute mort." Il n'y a pas de place pour les têtes brûlées dans mon boulot. Il faut se montrer prudent. On peut apprécier l'adrénaline du danger, sans s'exposer inutilement et il me semble que c'est mon cas et c'est ce qui me rend plutôt efficace dans ma branche. En même temps, je ne sais faire que ça finalement. Je ne suis pas un intellectuel, je le sais. je suis allé à l'école juste ce qu'il faut pour savoir lire, écrire et compter, avant de rejoindre l'armée au terme de mon service militaire, qui a été vraiment difficile. Mais cela m'a forgé, j'ai découvert que j'avais le mental pour, que j'étais plus solide que je ne le pensais. Assez solide pour survivre aux attentats, aux blessures... Pas assez pour ne pas être dégoûté par l'humanité. "Je calcule les risques. Je les prends quand ils sont acceptables. Mais personne ne peut prédire comment ça va tourner. Pas même vous." Même en pesant le pour et le contre, en passant des heures à envisager tous les scénarios... le risque zéro n'existe pas. Ce n'est pas à une scientifique que je vais l'apprendre n'est-ce pas ? "C'est pas de la lâcheté. Je serais bien le dernier à vous jeter la pierre d'être prudente."
La conversation est agréable. Surtout quand ça ne parle pas de trucs trop scientifiques auxquels je ne comprend rien. Mais parler guerre et attentats, je connais. Même si ce n'est pas très plaisant de se souvenir de tout ça. Elle est charmante à s'excuser pour presque tout. Il n'y a pas de tabous et le monde entier a été touché par ce fléau, à plus ou moins grosse ampleur, évidemment. "C'est juste humain." Je commente sobrement, avant de reprendre lentement : "J'ai été blessé vous savez. Beaucoup de mes camarades ne s'en sont pas sortis... Alors même si j'ai souffert, si j'ai pleuré leurs morts, j'ai été heureux de survivre... Et je me suis senti coupable aussi. Parce que oui, on se dit heureusement que c'était eux et pas moi, mais aussi : pourquoi eux et pas moi ?" Je me montra indulgent avec elle. Elle est touchante. Un peu naïve aussi. Il y a une sorte de décalage en fait. Elle a grandi dans un univers protégé, sécuritaire. La tête dans les étoiles. Et moi, j'ai connu la guerre, la douleur, la cruauté des hommes. "Vous avez décidé d'étudier les étoiles. Rien ne vous a préparé à ce genre de guerre. J'ai choisi de devenir soldat, je savais dans quoi je m'engageais."
En revanche, je ne pensais pas que la terre allait être détruire durant notre sommeil, ni que celui-ci allait durer plusieurs centaines d'années. C'est une réalité difficile à appréhender. Quand bien même on nous a rabâché que nous étions en train de détruire notre planète, que nous avons vu plein de scénarios catastrophes avec les météorites et tout. Mais cela me semblait lointain. Et là... C'est arrivé. Maintenant, il faut survivre. Trouver une planète où l'on puisse s'installer et reconstruire. Pas évident. Et la recherche de cette planète, elle repose sur les calculs et estimations d'Alice. Rien que ça. "En vrai, les licornes sont peut-être des créatures démoniaques qui empalent les gens avant de les dévorer." J'aime bien casser les rêves des gens, oui oui. Cela dit, elle me renvoie dans ma réalité en me demandant ce que je ferais après. Aucune idée. C'est moche. "Je n'ai jamais mis un pied dans un... Amph..." Dur ce mot en fait. Du coup, je biaise : "A la fac. J'ai passé beaucoup de temps dans la rue." Je hausse une épaule : "Votre amie avait raison, mas difficile de profiter de la vie en ce moment." Même si le vaisseau est confortable, qu'il y a de supers équipements... Ben difficile d'oublier qu'on vit en huit clos. "J'espère bien ouais !" Mon enthousiasme revient aussitôt qu'elle évoque une exploration d'une planète inconnue. "Si, un peu. On ne sait pas à quoi s'attendre, sur quoi on va tomber. C'est très différent de ce qu'on a pu connaître. Mais rien que fouler de nouveau un sol fait de terre, de voir un ciel... Suffit à équilibrer la peur. C'est excitant aussi. Et je serais à ma place. Dans un contexte plus familier que quand il faut explorer des bouts de vaisseau." |
| Naël YasinTransmissions : 1013 XP : 329 Date d'inscription : 11/06/2019 Age : 29 ans Rôle : Eclaireur Nationalité : Egyptienne Pseudo Web : Nymphi Avatar : Mena Massoud Double Compte : /
| | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël Sam 7 Déc - 19:39 | |
| Je penche légèrement la tête sur le côté, réfléchissant a ce qu'il vient de me dire. Après tout, j'ai posé les questions, il n'était donc pas question d'ignorer la réponse. Puis je fini par opiner du chef. « Je vois. » Puis je souris légèrement. « On ne peut pas tout prévoir c'est vrai, même avec un QI élevé, les constantes sont beaucoup trop aléatoires...Mais je suis lucide, je n'ai aucune formation de combat, ni même de notions d'armement... Même si je peux admirer les êtres comme vous, je sais que je n'en ferais jamais partit. » Ce constat n'était pas amer loin de là, il était rationnel et pragmatique. Je n'allais sans doute pas me lancer dans une expédition où ma vie serait en danger...Tout simplement parce que dans les cas là, je deviendrais un danger moi même pour les autres.
Ma curiosité m'emmène a lui poser des questions plus personnelles, ce qui amène un sujet un peu dérangeant mais qui me laisse parfois un peu cynique malgré moi. Il faut l'avouer, la France avait saigné, mais l'égoïsme de l'être humain l'empêchait de réellement compatir. Ou alors était ce l'instinct de survie ? Je ne savais pas trop, après tout, je n'avais pas fait psychologie. Les étoiles...c'était bien moins compliqué. Il a un regard aussi cynique et lucide que le mien, mais son jugement est bien plus humain lorsque je me contente de généralité. Je n'ai pas eu a souffrir réellement, mes seules blessures consistent en un bleu, une coupure, rien de comparable. « Vous avez sans doute raison. » fis je doucement. Après tout, il ne faisait que souligner les différences qu'il pouvait y avoir entre lui et moi. Je n'étais pas une femme de terrain, mon combat a moi, c'était des équations, des courbes, des spéculations. Je ne risquais pas ma vie... « Merci de nous protéger. » C'était la moindre des choses non ?
Et puis la conversation revient sur un terrain que je connais. J'y suis plus a l'aise, je m'essayes même a l'humour alors que le sujet ne s'y prêtait pas. Aucun de nous n'avait songé qu'un jour la Terre disparaîtrait. C'était une pensée volage, juste un souffle dans nos esprits, même si nous, scientifiques, étions bien plus proche d'y croire que le commun des mortels. Seulement...je n'aimais pas penser que cela reposait sur la maigre équipe de scientifiques éveillés. Nous n'étions pas nombreux spécialisés dans l'espace et son évolution. Mes connaissances étaient trop vastes pour se focaliser sur un point précis. Mes doigts se crispèrent sur mon stylo alors qu'il arguait que les licornes seraient peut être des suppôts de satan ! Ah non ! D'un geste vif, je lui balançais mon stylo. « Briseur de rêve ! » Ceci dit, le sourire que j'avais sur le visage lui disait que je pardonnais...Enfin du moins, je prenais pas cela au sérieux et quelque part, il avait peut être bien raison....Quoique, non, pas les licornes ! « Elle avait raison sur beaucoup de choses, mais je ne l'ai jamais assez écoutée. » Qu'il n'ai pas fait de hautes études ne me gênait pas, enfin disons que je n'avais pas d'avis sur le sujet. « Malheureusement, la vie, ce n'est pas que des bancs d'étude... » Je soupirai légèrement.
Et puis je lui demandais si...Sa réponse enthousiaste me fit cligner des yeux et rire aussi, même si ce son était ténu et encore bien timide. « Wow..A ce point là ? » Mais son enthousiasme me faisait sourire, je m'y laisserais presque prendre d'ailleurs. « Si vous croisez une licorne, laissez vous manger. » Je jetai un coup d'oeil a mes notes, beaucoup trop de calcul mais... « En fait, de ce que j'ai calculé....Il y a 59,7% de chance que cela se réalise prochainement. » Le mystérieux pouvoir des chiffres ! J'allais ajouter quelque chose quand un bip insistant se fit entendre. Il me fallut un moment avait de percuter que c'était mon bip.... Je baissai les yeux a ma taille... « Ah...Il faut que je me sauve ! » Je réunis mes notes en quatrième vitesse avant de sauter sur mes pieds. J'allais partir en trottinant quand je m'arrêtais pour me retourner et poser mon regard clair sur Naël, un sourire en coin pendu sur mes lèvres. « J'ai adoré parler avec vous, je recommencerais sans aucun doute. A bientôt Naël. » |
| Invité | | | (#) Sujet: Re: Le berceau d'une vie qui n'est plus | Naël | |
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