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Message(#) Sujet: Retour en arrière Retour en arrière EmptyJeu 22 Aoû - 21:30

1.2
 
Retour en arrière
Où l'on rouvre d'anciennes blessures - littéralement.
• Date : 30 août 2919
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Un opérateur campant le secteur médical déterminé à anéantir une lampe blesse malencontreusement Poppy - qui l'avait cherché en l'asticotant avec ladite lampe. Celle-ci se retrouve donc à réclamer l'aide d'un médecin via ledit opérateur, autant pour tester la fonctionnalité que pour une véritable aide. Et clairement le médecin répondant à l'appel d'urgence ne s'attend pas à la voir ici. Et elle non plus.
• Recensement :
 
Code:
• [b]30 août 2919:[/b] [url=http://starship-voyager.forumactif.com/t409-retour-en-arriere]Retour en arrière[/url] - [i]Anatole Montgomery & Poppy Johnson[/i]
Un opérateur campant le secteur médical déterminé à anéantir une lampe blesse malencontreusement Poppy - qui l'avait cherché en l'asticotant avec ladite lampe. Celle-ci se retrouve donc à réclamer l'aide d'un médecin via ledit opérateur, autant pour tester la fonctionnalité que pour une véritable aide. Et clairement, le médecin répondant à l'appel d'urgence ne s'attend pas à la voir ici. Et elle non plus.
         


Dernière édition par Poppy Johnson le Jeu 22 Aoû - 22:01, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptyJeu 22 Aoû - 21:42

« Petit, petit, viens par ici. »
Une main tendue vers une forme vrombissante, en équilibre sur la chaise déjà bien instable d’une salle d’examen inoccupée du secteur médical, Poppy tente d’attirer vers elle un opérateur médical plus que bancal. Elle a besoin de jeter un œil à ceux-ci, après avoir longuement étudié leurs plans : l’étude uniquement sur papier de technologies vieilles de neuf cent ans (bien que l’on ne puisse réellement dire que la science ait évolué depuis) n’aide pas globalement à comprendre. Elle a besoin de les démonter, de les comprendre en profondeur, de les soumettre à des tests auxquels ils ont déjà dû être confrontés juste pour comprendre. Il y a un monde entre voir l’algorithme sur papier ou sur écran et le voir, actuellement, implémenté. Le code sous les yeux peut sembler parfait. Le robot en excellent état. Tant qu’on ne le teste pas, on ne peut être sûr de rien.
Et vu la manière dont tous les robots vzvztant de la station se comportent, il faut avouer que faire une revue de chaque type ne peut pas faire de mal. Entre ceux qui se mangent les portes, ceux qui se déplacent uniquement en tournant sur eux-mêmes à cause de leurs propulseurs bloqués, ceux qui vissent les portes (elle a entendu son nom être murmuré avec crainte autour de la station. La rousse pense qu’il s’agit d’une légende), ceux qui, comme le petit présentement, aiment bien se coller au plafond en analysant les craquelures de celui-ci puis en collant des pansements dessus…
Il va y avoir du boulot, au niveau du département robotique.

Voilà un mois et demi, presque deux, qu’elle est réveillée, qu’elle s’active autour de la station et qu’elle découvre l’ampleur des dégâts des siècles sur le matériel. Les robots déconnent, les consoles de travail ne s’allument pas forcément. Si elle a réussi à remettre en total état avec l’aide de son secteur les opérateurs militaires dans un souci de sécurité, depuis, ce sont les autres qui occupent toute son attention. De plans en manipulations, l’ingénieure n’est pour l’heure qu’assignée à des remises en fonction et à des études des nombreux organismes robotiques associés avec plus ou moins d’efficacité par Hécate.
C’est au tour de ce petit opérateur médical plutôt revêche, aujourd’hui, qui refuse obstinément de quitter le secteur dans lequel on trouve déjà une bonne quantité de médecins, pourtant.

« Allez, viens par là…. »
Les lèvres serrées, une mèche de cheveux retombant devant ses yeux, la jeune femme tend encore plus le bras, réussit à l’effleurer… Et c’est tout. Il s’en va en bipant à l’autre bout de la pièce en se foutant totalement des efforts de l’ingénieure pour tenter de mettre la main sur lui.
Bon.

Un soupir exaspéré passe les lèvres de Poppy. Son regard court sur le matériel disponible dans la pièce. Un balai, ça serait parfait. A défaut, elle tentera de le déloger en brandissant une lampe de bureau dépliée à son maximum. Là. Elle tire la chaise jusqu’au joyeux petit imbécile et reprend ce qu’elle faisait plus tôt. Un klank métallique l’avertit qu’elle l’a touché ! Enfin !

La joie est de courte durée. Elle baisse sa lampe juste à temps pour voir l’opérateur lui foncer dessus. Avec un cri, elle se baisse, évite la lourde machine flottante et en vitesse descend de la chaise... Pour se faire percuter au niveau de sa cage thoracique, près du côté tenant la lampe, par le vindicatif opérateur dans sa croisade contre la lampe. Un des bras mécaniques sommaires du robot entaille sa combinaison et ripe sur sa peau, s’enfonçant quelque peu dans l’opération et traçant une belle plaie profonde. Sonnée, Poppy n’a pas le temps de parer la seconde attaque de l’opérateur : celui-ci descend jusqu’à sa main et entreprend de se confronter à la lampe.

La jeune femme la lâche, s’assoit au sol maladroitement pendant que l’opérateur s’acharne sur l’objet. Lorsque celui-ci a terminé, il tourne sur lui-même et se dirige vers Poppy à nouveau. « C’est sûr, maintenant, je suis plus intéressante. » souffle-t-elle entre ses dents. « Viens là. Pas bouger. » La respiration sifflante, la conscience glissant quelque peu – le souvenir d’un autre coup, bien plus violent, qui reste et s’attarde en son esprit – elle entreprend de sécuriser le robot face à elle.  « Bon. Euh. Diagnostic, et transfert. » Une notification qui part pour le médecin le plus proche. Le bouton sur le flanc inférieur gauche.
En espérant que la médecin Zhao, seule réveillée à sa connaissance, ne mette pas des plombes – et sache recoudre. La combinaison est bien rouge, sa poitrine lui fait mal et sa tête commence à lui tourner. En d'autres termes, elle ne va pas aller toquer à toutes les portes des médecins quand elle sait qu'elle peut en avertir un d'ici et qu'elle n'est passablement pas en état de fouiller tout le secteur.
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptyLun 16 Sep - 13:03

Il n’y avait pas grand chose à faire dans la station. Ou tout du moins, il n’y avait pas beaucoup de patients à recevoir et soigner à cet instant précis. C’est ce qu’était en train de se dire Anatole, seul dans une pièce s’apparentant à une salle de garde et avec pour compagnon de fortune le bruit des néons au plafond. Depuis qu’il avait entamé son cycle de travail, il n’avait rencontré que deux personnes venues le consulter pour des bobos de moindre importance. En somme : rapidement renvoyés à leurs occupations. Une part de lui se rassurait que les quelques patients qu’il avait pouvaient être facilement soignés, ce malgré le manque flagrant de personnel médical. Une autre part de lui s’offusquait de voir que ses talents de chirurgie n’étaient finalement relégués qu’au second rang, et que ce n’était pas du tout pour ces raisons qu’il s’était engagé sur le Voyager.

Cela dit, il aurait été bien en peine de se plaindre à qui que ce soit. La mission de base, ce pour quoi ils étaient tous venus dans l’espace, n’était qu’un vaste échec sur toute la ligne. Il ne restait rien de leur Terre natale, explosée dans un cataclysme dont ils n’avaient de toute façon que de vagues détails, et moins d’un quart de l’équipage était réveillé. Comme beaucoup d’autres, Anatole aurait certainement préféré rester endormi dans son caisson, mais il n’avait pas eu cette chance. Il se demandait bien pourquoi... Après tout il y avait certainement bien assez de simples médecins généralistes engagés sur le vaisseau pour s’occuper des petites blessures bégnines sans importances ! Ah. Il se fustigea mentalement d’avoir de telles pensées pompeuses dans une situation aussi critique que celle de Voyager, et il soupira presque de soulagement quand son comlink commença à biper. Une petite urgence à soigner, sans doute, mais qui changeait des habitudes puisque c’était à lui de se déplacer. Il prit une trousse de secours, son pad et quitta la pièce en se pressant un peu. Ce n’était pas très loin, dans l’aile médicale du vaisseau !

Il entendit respirer un peu fort, ainsi que le bruit d’un opérateur, lorsqu’il approcha de la pièce où il avait reçu la note. Mais c’est en entrant dans celle-ci qu’il vit enfin la silhouette de sa patiente, assise par terre, l’air un peu ailleurs. Cela semblait plus grave qu’il ne l’aurait songé, puisqu’il remarqua au sol quelques gouttes de sang et un bazar environnant avec une lampe loin d’être à sa place. Il approcha, commença son petit discours pour la rassurer : « Bonjour, je suis le docteur Montgomery, miss…Johnson… » Mais il s’arrêta bien vite dans sa phrase, perdant d’ailleurs peu à peu la capacité de parler. Il n’avait pas fait attention plus tôt au nom du patient qui lui avait envoyé une alerte, se dépêchant d’aller l’aider, mais peut-être aurait-il dû. Car devant une tignasse rousse et un visage qu’il ne connaissait que trop bien (et qu’il ne s’attendait certainement pas à revoir !), il resta sans voix, les yeux écarquillé et la surprise entièrement peinte sur ses traits. Il lui fallu de longues secondes pour que les mots daignent enfin ressortir de sa bouche, sans être très adroits cela dit : « Poppy… ? C’est toi ? » Et dire qu’il en oublierait presque ce qu’il venait faire ici ! Mais la nature rigoureuse du médecin en lui revint rapidement à la charge, et il s’approcha d’elle pour commencer à faire un diagnostic. Une belle plaie assez profonde, c’est la première chose qu’il remarque, mais ce n’est peut-être pas tout. Certainement d’ailleurs. « Dis moi ce qu’il s’est passé. As-tu mal ailleurs qu’à ton bras ? » Demande-t-il simplement mais avec sérieux, commençant à sortir de sa trousse de quoi recoudre la plaie. Pourquoi fallait-il, dans l’optique qu’ils se retrouvent, que ça se fasse presque dans les mêmes conditions que la première fois ?
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptyVen 20 Sep - 23:38

L’opérateur ne bouge plus, pendant un temps. Il se contente de flotter devant le visage défait de Poppy, son pseudo-capteur ressemblant vaguement à un œil la scrutant comme pour déceler sur ses traits une autre blessure. Le ronronnement de son moteur et de ses propulseurs résonne dans la pièce encombrée de l’infirmerie, couvre le souffle blessé de l’ingénieure. Celle-ci n’est pas en état de se déplacer bien loin : la blessure brûlante et piquante de son bras n’est pas ce qui la retient sur place, mais la collision avec la lourde machine de métal en plein sternum a ramené du fin fond de son inconscient des douleurs fantômes qui s’ajoutent à celles, bien réelles, qu’elle ressent. Le robot qu’elle était entrain de tester termine sa course abruptement contre la jeune étudiante, l’envoie brutalement rencontrer le sol et s’explose sur elle. Apocalypse, dans toute sa splendeur – un souffle qui se perd.

Vzzz.Vzzzz. Fait le robot devant la rousse avant de partir explorer la pièce. « T’es pas supposé... » Un soupir qui fait trembler ses mains quand la douleur transperce ses poumons. Son esprit s’embrume, tourbillonne, elle a du mal à penser correctement : la peur et la douleur ne savent guère éclaircir les pensées et les garder cohérentes en ce moment est à la limite du tolérable. « Faudra… Parler aux gars de l’AI. Reviens, petit. » Si l’opérateur médical fuit devant une personne visiblement blessée, il y a un souci profond dans son code. Elle se concentre sur le concret, sur l’inanimé, pour oublier ce souffle qui siffle et cette angoisse du passé qui blesse plus sûrement que la blessure.

« Allez… Aaaallez. » Il vzvzte plus loin, fait le tour de la pièce et prend son temps. Poppy le suit des yeux quand il entame sa lente remontée jusqu’à elle et que la porte s’ouvre. Elle l’entend, son esprit se prépare à entendre le timbre distinctement féminin de la médecin qu’elle sait réveillée.
La voix qui s’élève la frappe – écho d’un passé lointain. Les mêmes mots. Son esprit doit inventer.
Le robot a terminé sa course et flotte à nouveau près d’elle, et Poppy n’a pas bougé. Elle ne veut pas regarder vers la porte, pourtant son visage se tourne lentement : pour un peu, elle s’attend à en trouver l’encadrement vide, à avoir halluciné un bon coup, ce qui ne l’étonnerait qu’à moitié.
Et si là son souffle n’arrive plus à passer, s’il se bloque dans sa gorge, c’est juste car elle n’a rien inventé.

L’ingénieure est plus lente que lui à se ressaisir, les mots restent incapables de s’échapper : elle hoche la tête maladroitement, le suit du regard – voudrait tendre la main, s’assurer qu’il est là, qu’elle n’est pas en plein délire, qu’elle entend des voix.
Elle n’y connaît pas grand-chose en blessures, mais elle n’est pas si mal au point d’halluciner une présence si proche. Lorsqu’il s’approche, que la rousse lève les yeux vers lui, que sa blessure évidente attire le regard, ce n’est pas possible que ça ne soit qu’une affabulation de son esprit.
(Poppy n’a jamais imaginé qu’après six ans, il pourrait ressembler à ça.)
(Pas qu’elle ait souvent pensé à lui.)

Elle rassemble ses idées, calme son coeur affolé et désemparé, sautant de la panique à l’excitation. Répondre, comme si ce n’était qu’un autre médecin. « Il m’a foncé dessus, frappé à la poitrine en essayant d’atteindre la lampe. J'ai un peu de mal à respirer.  Je… Il était collé au plafond, il fallait le déloger. » Comme si ça justifiait l’usage de la lampe.
La douleur de son souffle a disparu, avalée par la stupéfaction qui encore pare les traits de la rousse qui, docilement, se laisse examiner : oh, elle ne s’attendait certainement pas, non, à ce que le chirurgien finisse sur Voyager !
Elle ne sait pas quoi en penser.
(Elle aurait du l’appeler. )
Vzzzzvzzzzz fait le robot encore vivant, qui décide que le sommet du crâne d’Anatole est visiblement digne de son intérêt de robot-médecin, tandis que Poppy ne remarque même pas son éloignement hasardeux, toute entière à l'observation du chirurgien.
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptySam 12 Oct - 16:58

Cela semble si improbable. Tout ça. Cette situation. Se retrouver des années – des siècles même – en arrière et avoir la sensation de revivre quelque chose de fort. Quelque chose de doux. Et quelque chose d’un peu triste aussi. Les circonstances sont biens différentes, mais il y a tant et tant de similitudes qu’elles perturbent quelque peu le médecin. Outre le fait qu’il s’agit de la même personne et de blessures presque identiques, ce qui distille sans doute le plus de gêne, c’est certainement le fait que c’est Poppy qu’il a devant lui. Amante passionnément aimée. Amour jamais vraiment oublié. Difficile de rester de marbre, même si presque tacitement, lui comme elle semblent vouloir éviter la conversation. Juste un instant à rappeler le passé, en l’appelant par son prénom, mais tout est bien vite éclipsé par l’urgence de la situation. La nature même du médecin reprend le dessus, mais c’est de lui même qu’il se force surtout à museler toute envie de mieux observer la jeune femme, lui dire combien il est heureux – et surpris – de la retrouver ici. Peut-être même la prendre dans ses bras, s’il s’écoutait. Mais tout ça… Tout ça c’est du passé et il vaut mieux parfois ne pas le réveiller. Pas trop.

Après avoir enfilé des gants, il écoute attentivement ses paroles tout en vérifiant la blessure à son bras et s’assurant qu’aucun morceau qui ne devrait pas être là s’y trouve. Ça ne semble pas être le cas, et heureusement, la coupure est relativement nette et ne demandera que des points de sutures et un bandage. C’est plus le coup qu’elle a pris qui l’inquiète un peu plus, et il ne tarde pas à revenir sur ça tout en compressant un peu l’estafilade :

« Quand tu respires, tu as mal comment ? Tes inspirations sont douloureuses ? »

Plus de détails lui permettrait de savoir si le coup donné par l’opérateur couplé à la chute avait provoqué quelque chose de vraiment grave, ou « simplement » une contusion un peu douloureuse. Le fait est qu’avoir du mal à respirer n’était pas vraiment bon signe. Il va pour l’inviter à changer de position, quand l’opérateur dont il avait jusqu’ici totalement occulté la présence s’en vient le déranger. Le vrombissement non loin de son oreille sort Anatole de sa concentration, manquant de le faire sursauter quand il le remarque jusqu’à côté de sa tête à faire dieu sait quoi.

« Qu’est-ce que… » C’est qu’il le dérange un peu, ce fichu machin qui vol vaguement trop proche de son visage. Il ne saurait même pas dire ce que ce truc à l’allure bancale et hasardeuse lui veut, mais de toute évidence, il lui veut quelque chose. Sinon, il ne suivrait pas les mouvements de sa tête avec autant de minutie. Déconcentré par la présence qui vzzzzvzzzzz à son côté, il a un peu de mal à reprendre le fil. « Il… il me veut quoi cet opérateur ? »

Cette fois, c’est définitif, d’un geste de la main il repousse cette fichue machine qui lui perturbe les oreilles, forçant un peu son vol étrange pour qu’il reste loin de lui. Malheureusement, à peine relâche-t-il la pression sur lui pour en revenir à sa patiente que l’opérateur un peu con lui refonce dessus, sans changer de cap. Il ralentit à l’approche de sa tête, à nouveau, mais un peu trop tard pour l’éviter.

« Ah ! » Bong, un léger coup à l’arrière du crâne, comme lorsque l’on se cogne à un coin de meuble en se relevant ou à un plafond trop bas. « Est-ce que y a moyen de le déconnecter ? Il devient plutôt envahissant. »

S’il doit continuer d’ausculter Poppy dans ces conditions, cela risque d’être compliqué. Il ne veut pas la forcer à changer de pièce, ni à trop bouger à cause de cet insupportable machine complètement stupide, mais elle doit bien avoir une idée de comment l’arrêter ? Au moins, l’avantage de la situation, c’est qu’elle permet à l’Australien de ne pas trop se concentrer sur ce visage qu’il ne connaît que trop bien, cette silhouette qu’il a de (trop) nombreuses fois observé, et cette voix dont il ne s’est jamais lassé…
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptySam 19 Oct - 21:30

Poppy semble se concentrer quelques instants. Son regard sur lui ne le voit pas vraiment dans son entièreté, mais plutôt point par point. Ici, elle redécouvre la forme de son visage, là la couleur de ses yeux. La douleur dans sa poitrine s’apaise un peu. L’inconscient joue, elle en est à peu près sûre et la situation n’aide certainement pas. C’est lui, c’est elle, c’est la blessure qui se répète.
« Je… Non. J’ai juste du mal. Ca bloque. » Le mot est juste : elle a l’impression que l’air ne passe plus sans pour autant la faire souffrir. « C’est pas douloureux en soi, j’ai juste la sensation de mal respirer. »
La rousse tente de faire de son mieux pour ne pas rire en le voyant désarçonné par la présence de l’opérateur, autour de lui. C’est adorable, la manière dont il cherche à le chasser. Elle se penche un peu, un sourire crispé aux lèvres. « Il déconne. C’est pour lui que j’étais là, à l’origine. Il a l’air d’avoir trouvé un intérêt à tes cheveux... »
Les dernières syllabes se prolongent inutilement : involontairement, ses yeux ont glissé sur son visage, sur lui dans son entièreté. Il est là, juste là. Il existe. Ce sont ses mains qui doucement viennent vérifier la plaie qui saigne à son bras, ses yeux qui fuient les siens – et c’est sans doute pour le mieux. Un sentiment violent l’assaille, la fait tressaillir de par sa brutalité, sa brûlure.
Il suffirait d’un mouvement qu’elle n’ose pas amorcer, elle se jetterait dans ses bras, rechercherait sa présence si réelle et si proche, son étreinte, sa chaleur qu’elle connaît et qui lui manque encore cruellement. S’accrocherait à lui comme s’ils s’étaient quittés pour la nuit à peine, comme si elle avait peur de le perdre… encore. De l'abandonner à nouveau.

Une boule se forme dans sa gorge, au goût bien particulier. Son palais, toute sa bouche semblent s’assécher et son regard fuit vers l’opérateur et le mur pour cacher l’embarras dans ses prunelles. C’est de le retrouver, raisonne-t-elle. C’est de le retrouver et de le savoir en vie.
(C’est d’avoir rêvé encore et encore d’une dernière conversation, d'un dernier moment alors qu’elle le savait trop loin. )
L’ingénieure se force à réprimer les souvenirs et fugaces sensations qui l’animent, heureusement chassées en vitesse par la douleur dans sa poitrine. C’est ça, d’abandonner derrière soi quelqu’un par raison lorsque votre coeur vous hurle que vous l’aimez encore. On ne sait jamais comment ça se passera, la prochaine fois.
Heureusement pour elle, son trouble lui semble invisible : il ne manquerait plus qu’il devine pourquoi elle évite soigneusement de se tourner entièrement vers lui.

« Y a un bouton d’arrêt d’urgence sur le côté, normalement. » La rousse rassemble ses idées. Elle tend sa main libre vers la machine flottante – manque d’effleurer ses cheveux, son visage si proches. Ses doigts rencontrent le métal, le bouton qu’elle retrouve d’instinct. L’air concentré efface la grimace de douleur du mouvement. « Il va falloir que tu me lâches, Nat. Le surnom ne passe pas ses lèvres : elle n’ose pas rendre entièrement tangible leur rencontre. Juste un peu. Là, là, ne bouge plus, murmure l’ingénieure à l’attention de l’opérateur. J’aimerai bien qu’il s’écrase pas au sol quand je le désactiverai. Il est presque opérationnel. Tu peux l’attraper ? Tas juste à le récupérer… Et le poser, après. »
Il vzvzte contre la main de Poppy, l’opérateur enthousiaste, mais a bien compris qu’il ne devait plus bouger pour l’heure. Ou peut-être est-il juste satisfait d’attirer à lui les regards de la rousse qui n’ose plus croiser celui de l’autre australien, de peur qu’il y lise bien trop de sentiments indéfinis. « A trois. Un...Deux...Trois. »
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptyJeu 5 Déc - 15:27

S’il n’avait pas tant de sérieux et respect pour son métier ainsi que pour Poppy devant lui, Anatole aurait certainement pu taquiner qu’en raison de leur passif commun, c’était peut-être lui qui lui coupait le souffle. Mais il n’était pas particulièrement bien placé pour faire une remarque de ce genre, lui qui n’était pas le plus à l’aise dans ces retrouvailles, et par dessus le marché, ce n’était pas très fin de faire une telle remarque. Alors il préfère se concentrer sur sa tâche, du mieux qu’il peut malgré le bourdonnement de l’opérateur dans ses oreilles. Difficile, mais pas impossible, et les indications de Poppy sont plutôt rassurantes.

« Je ne savais pas que je pouvais charmer aussi les opérateurs. »

Elle aura certainement encore un peu mal dans les heures à venir, mais le chirurgien ne pensait pas avoir à faire une opération dans l’immédiat. Un vilain coup et une mauvaise chute, sans trop grandes conséquences. La priorité serait donc la plaie à son bras, comme un étrange souvenir qui refait surface, si lointain qui ne semble être qu’un rêve, et encore pourtant si frais dans la mémoire d’Anatole. Il se revoit encore dans cette pièce aux urgences, l’effervescence habituelle des lieux, les bip des machines ou le pas pressés des médecins. Et Poppy sur ce lit, encore un peu sonnée par le coup qu’elle avait prit plus tôt, et les quelques anti-douleurs qu’on avait bien voulu lui donner en attendant que quelqu’un la prenne en charge. Il y a, dans ce souvenir tant de chaleur et tant de douceur, qu’il se souvient, Nat’, combien elle a pu lui manquer, sa Poppy. Et voilà qu’ils se retrouvaient tous deux ici, à des années-lumières de la Terre, berceau de leurs souvenirs communs, dans cette situation si semblable. Une douce ironie, piquée d’amertume mais surtout de tendresse. Car même si tous deux feignent l’ignorance, ils savent. Et n’oublient pas.

vzzzzvzzzz !

Et revoilà à la charge ce maudit opérateur, plus indiscret qu’une mère au sujet de son adolescent avec sa première petite copine. Même le repousser ne semble pas faire effet, et Nat’ serait presque désespéré de ne pouvoir accomplir sa tâche, tant que cette machine serait là pour le perturber. Il lui était déjà bien assez difficile comme ça de se concentrer pleinement sans qu’un bourdonnement déconnant ne lui ravage les tympans.

« Ne bouge pas tr… » Mais l’indication soucieuse du médecin qu’il est ne trouve pas beaucoup d’écho aux oreilles de la jeune femme. Il ne lui semble pas très prudent de lui faire faire des efforts, si la douleur demeure trop forte, ou risquerait d’aggraver les choses. Mais il reconnait aussi ne rien connaître à ces robots de malheur, et éteindre celui-ci, ouvertement défaillant, est nécessaire. « D’accord, je ferais attention. » Répondit-il à la jeune femme en se levant et plaçant ses mains sous l’opérateur, prêt à le réceptionner. Il se veut concentré, Anatole, mais dès l’instant où ses yeux croisent ceux de Poppy, occupée à faire le décompte, il ne peut s’empêcher à nouveau de l’observer, le coeur pincé par les souvenirs qui reviennent en mémoire. Le trois arrive avant qu’il ne s’en rende compte, et l’opérateur, plus lourd qu’il ne le croyait, lui tombe dans les bras brusquement. Heureusement, il ne lui échappe pas, et c’est avec précaution qu’il le pose un peu plus loin.

« Hé bien, elles pèsent ces petites choses là. Qu’est-ce qui lui est arrivé pour qu’il déconne comme ça ? » Revenant vers la jeune femme, il l’invite cette fois bel et bien à changer de position, la poussant à se coucher part terre tout en écoutant sa réponse. Pour l’heure, il vaut mieux désormais éviter d’autres gestes trop brusques, avant de s’assurer que tout va bien. Les mains gantées, il reprend son observation de la plaie, rapidement, avant de commencer à préparer son matériel pour la refermer. Et quand le silence revient, plus gênant que jamais, il ne sait trop quoi dire, trop quoi faire, sinon laisser s’installer le grésillement des néons au plafond, et les bruits ambiants d’un vaisseau dans l’espace. Et puis finalement, une question, ornée d'un soupçon de malaise : « Ca fait longtemps que tu es réveillée ? »
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptySam 14 Déc - 22:45

Poppy pourrait rire de la situation, de la phrase qui passe entre les lèvres d’Anatole. Elle pourrait rire, le taquiner, rougir, agir, réagir simplement ! Tout ce qu’elle réussit à faire, c’est sourire un peu, le regard fixé sur la machine qui vrombit et affronte vaillamment les murs, les meubles, le sol avant de revenir vers Nat. Pour un peu, on pourrait presque penser que c’est un bout de code intentionnellement glissé là par la rousse – bien qu’elle en soit capable, l’idée ne lui a cependant jamais effleuré l’esprit d’attacher ainsi une de ses créations à suivre un autre être humain.
Heureusement pour toute l’opération, le chirurgien prête attention aux directives de l’ingénieure – malgré la grimace de douleur de celle-ci quand elle bouge, malgré tous les efforts qu’elle déploie pour ne pas juste tourner les yeux vers lui et le dévorer des yeux, oublier le reste, laisser l’idée s’installer clairement en elle.

C’est quelque chose de désastreux, pour quelqu’un tel que Poppy, que d’ainsi devoir affronter une telle révélation. Au delà du simple choc, il n’est pas possible à l’Australienne de temporiser ou même de compartimenter: son esprit n’est pas fait pour et ne le fait qu’avec difficulté, galère à lui dire ‘garde ça dans un coin, mais garde-le tout de même’. Pour l’heure, elle est focalisée sur la machine, son décompte puis le poids sous ses mains, le métal familier qui lui échappe pour finir dans les bras tout aussi familiers de son compatriote. Pour le moment, alors que cesse le vrombissement, c’est la mission qui prime sur le mélange angoissant et inconnu de déjà-vu, de sentiments refoulés, d’excitation pure qui s’est nichée au creux de son ventre. Poppy agit comme si elle n’était jamais partie. Comme si rien ne s’était arrêté, comme si aujourd’hui n’était qu’un autre jour de leur vie partagée.

« Il ne déconne pas, répond-t-elle en suivant ses gestes avec précision – elle note sa délicatesse et ses précautions, écoute attentivement pour s’assurer que la batterie de secours ne prenne pas le relais même si elle est certaine qu’elle est naze depuis des semaines. Enfin, pas beaucoup… Mais ce qu’il lui est arrivé, c’est une collision avec un mur je pense. Ses capteurs ont été fichus en l’air, et du coup… Ca fait quelques heures que je le poursuivais pour qu’il accepte d’arrêter de s’en prendre aux fissures des plafonds ou aux lampes. » La rousse s’agite un peu, regarde à gauche, à droite, meurt d’envie d’aller examiner son opérateur de puis près maintenant qu’il est hors tension. Si seulement la douleur dans son bras voulait bien se taire et ne lui arrachait pas une grimace à chaque mouvement !
(D’abord la machine et la mission, maintenant la douleur. Tout est bon pour ne pas songer au sujet qui risque de l’avaler toute entière. )

« Il était pourtant presque finalisé, continue l’ingénieure en s’allongeant à sa demande après avoir réprimé un commentaire bien trop dangereux, certes il a collé des pansements sur le plafond mais mis à part ça il est presque fini au niveau des fonctions de base ! »
Et finit par tomber le silence. Confortable, plus ou moins, mais épais.
Si épais qu’on pourrait s’étouffer.
Si épais qu’on n’ose pas vraiment le briser.
Poppy ferme les yeux pour échapper à l’envie de les poser sur lui alors qu’il travaille – les sons et les sensations sont familières. Son toucher, même à travers les gants, même au vu de l’opération, est familier.
Et oh ! Les souvenirs sont flous, mais ceux qui suivent sont nettement plus vifs – nettement plus puissants. Familiers. Dangereux.
« Depuis juillet. Je… Début juillet. »

Depuis combien de temps arpentons-nous les couloirs de ce vaisseau sans se voir ? Depuis combien de temps es-tu si proche sans le savoir ? Depuis combien de temps aurions-nous du nous retrouver ?

Tant de questions qu’elle comprend, au fond des non-dits et de la chape de silence, lourde, entre eux. Des questions qui l’avalent, qui la font sombrer. Ses yeux finissent par s’ouvrir et se poser sur son visage pour la première fois.
Elle le voit pour la première fois depuis neuf cent ans. « Et toi ? » Sa voix se brise quelque peu sans qu’elle ne le veuille. On mettra ça sur le compte du choc, et non sur la manière bien à elle qu’elle a de le regarder. Maintenant que son regard caramel clair a accroché ses traits, elle ne saurait s’en détacher.
Un pauvre sourire qui cache juste assez son ressenti fleurit sur ses lèvres. Comme si c’était rien. Comme s’ils s’étaient quittés hier pour se retrouver aujourd’hui. Mais la question qui suit ne trompe pas. « Ca fait combien de temps qu’on... » qu’on s’évite sans le savoir. « Que tu es là, Nat ? »
Le surnom roule entre ses lèvres et sur le bout de sa langue avec aisance, tendresse, amitié. Plus, bien plus, des choses que seul eux deux savent déceler.
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptySam 21 Déc - 16:21

Anatole n’y connaissait pas grand chose à la mécanique, mais il avait toujours été d’une oreille attentive lorsque Poppy se tentait à lui expliquer les rouages de son métier et de ses occupations. Elle ne partait jamais trop dans les termes techniques lorsqu’elle était avec lui, et il se souvenait encore des nombreuses fois où il avait rit avec elle de ses projets parfois un peu fous mais toujours passionnés. Sa question lorsqu’il l’avait posé lui avait alors paru anodine, mais comme autrefois, elle lui racontait de ce même ton agité les soucis que semblait rencontrer sa machine. Une collision qui avait endommagé les circuits et le bon fonctionnement. Simple et compréhensible, même si cela avait provoqué un léger accident avec un humain. Un accident qui à son sens aurait pu être plus grave, mais il refoula ce commentaire. Il réprima aussi un petit rire, en suivant le regard de la jeune femme vers le plafond et voyant les pansements qu’avait collé cet opérateur complètement déboussolé.

« C’est certain qu’avec un peu de réparations il sera très efficace pour coller des pansements et pourquoi pas faire des câlins ? »

Il se moque peut-être un peu gentiment, mais il n’oublie pas la tendance qu’avait eu ce fichu opérateur à se coller à sa tête pour… il ne savait quelle raison ! Ou alors avait-il lui aussi une fissure sur le crâne qu’il n’avait jamais remarqué ? Il ne le saurait jamais, et ne demanderait sans doute pas. Il était de plus en plus difficile pour Nat de faire comme si de rien n’était. Comme si 900 ans ne le séparait pas de sa dernière rencontre avec Poppy et qu’ils n’avaient d’ailleurs jamais repris contact après… leur séparation. Oui, mieux valait que la discussion se dilue dans le silence, qu’il se concentre pleinement sur son travail pour oublier à qui il était en train de faire des points de suture. Dire qu’il lui suffisait de soulever un peu la manche déchiré de cette tenue de travail pour voir se dessiner la cicatrice de leur rencontre… Le chirurgien dû violemment bousculer cette pensée pour ne pas y céder. Ses mains et ses doigts ne tremblèrent pas, seuls ses yeux, l’espace de quelques secondes, glissèrent sur ce bras avant de remonter vers la blessure à soigner.

Juillet. Depuis seulement juillet. Finalement, cela ne faisait pas si longtemps qu’elle était réveillé. Pourtant, vu la situation qui était la leur dans ce vaisseau, il pouvait se passer bien des choses en seulement un mois. Elle avait certainement vu et vécu beaucoup, et s’était même mise au travail rapidement. Un peu comme lui finalement, vu l’état du secteur médical il n’avait pas tardé à s’affairer.

Sans surprise, la question lui est retournée. Il aurait pu y répondre sans problème si ce surnom sorti de leurs lointains souvenirs en commun n’avait pas refait surface aussi simplement que tout le reste. Comme si vraiment, rien n’avait changé. Tout était pourtant si différent, mais pour la première fois depuis son réveil dans ce cauchemar ambulant qu’était Voyager, il se sentait dans une bulle à part de ce monde qui l’entourait. Et ce surnom… il ne faisait que renforcer ce sentiment.

Ainsi qu’une profonde gêne. Car contre sa volonté, une légère rougeur commença à colorer ses joues, manquant de lui faire perdre sa concentration.

« Depuis à peine dix jours. Enfin, si on peut parler de jours. » Ces notions n’existaient plus vraiment dans l’espace, et c’était assez difficile de s’en accommoder. Pour le moment du moins. Et puis ce n’était pas comme s’il avait vraiment le choix. « A dire vrai, j’aurais préféré rester endormi. » Même s’il y a un vague sourire qui semble vouloir alléger le propos, Anatole le pensait sincèrement. Du moins jusqu’à ce qu’il voit Poppy éveillée. « J’étais sûr que tu avais postulé pour ce projet, ça te ressemblait trop. Qui aurait cru qu’on… se retrouverait ici. » Personne, et surtout pas lui. Même s’il n’avait jamais osé lui en parler lorsqu’ils étaient encore sur Terre. Même s’il ne lui avait jamais dit pour lui. Même s’ils n’avaient jamais repris contact l’un avec l’autre…
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptySam 28 Déc - 22:19

Le robot calmé, la situation expliquée, l’Australienne peut enfin laisser la douleur reprendre ses droits sur son esprit, inconsciemment. Elle la laisse s’engouffrer par la brèche dans son attention, l’accueille toute entière jusqu’à ce que sa vision se pare de points lumineux semblable à des étoiles trop distantes pour seulement vraiment les éclairer ; elle s’ouvre à la sensation incongrue de la plaie de sa chair, là où celle-ci saigne encore et où bientôt se met à courir l’aiguille. Elle tressaille alors, autant à cause du contact froid et inhospitalier de la pointe et du fil qui se coule pour refermer la plaie qu’à cause de ce foutu déjà-vu. Tout pue le déjà-vu autour d’eux, comme une histoire qu’ils ont déjà lue, déjà entendue, mais qu’ils rejoueraient pour une obscure raison… Surtout lorsque l’on sait que celle-ci jamais ne s’est bien terminée, a laissé dans la bouche de chacun un goût amer et un vide dans les bras comme dans le coeur qu’au moins elle n’a pas cherché à remplir durablement.

Un vide qui au lieu de vibrer et de ses échos faire souffrir la rousse semble pour le moment se tenir sage, effacé, dormant alors que chaque cauchemar le nourrit et terrorise un peu plus Poppy.

La rousse passe la porte des urgences, le visage en sang et l’air déboussolé. Ses vêtements sont couverts de cette poussière si particulière de la fin de saison, qui semble presque rouge dans la lumière de la fin de journée. Son bras fait peur à voir, salement amoché, et sa respiration saccadée n’augure rien de bon. Elle a conduit seule son petit utilitaire bringuebalant jusqu’à l’hôpital le plus proche en espérant ne pas perdre conscience face à la douleur – elle aurait pu appeler une ambulance, aurait du, mais sur le coup… Sur le coup ça n’était presque pas grave. Elle était seule, il a fallu réagir.
« Je me suis faite attaquer par un robot. »
Rire nerveux, un ‘oui bien sûr’ lâché du bout des lèvres. On attribue ça à son coup sur la tête, pendant qu’en urgence au vu du sang et de sa posture vacillante on cherche un endroit où la mettre.
« Réellement. Il m’a foncé dessus. »
Il sera le premier à la croire.


Un air de déjà-vu, hormis le fait que cette fois le choc soit bien moins important. Que, l’un comme l’autre, ils ont grandi. Un déjà-vu, mais la fin cette fois sera bien différente.
(Vraiment ? )

Elle parle sans réfléchir.. Ou plutôt parle pour réfléchir, son sourire un peu rêveur, un peu joueur, aux lèvres. « Tu ne m’aurais pas sauvée d’Hans, la rousse jette un œil équivoque vers le robot désactivé, si tu dormais encore. T’aurais évité bien des galères, mais voilà. »

Elle accueille la remarque comme un reproche voilé – elle fait résonner les échos de ce que sa famille a su lui dire, que Nat est tout autant en droit qu’eux de lui reprocher. Poppy fuit vers les étoiles pour mettre encore plus de distance entre eux, pour une raison que tous semblent déterminés à trouver. Comme le Japon, comme pour tout : elle part sans se retourner. Elle laisse en plan toute une vie – sans avertir les concernés. Un instant ses traits se crispent, la rousse si on lui demande mettra ça sur le coup de la douleur, ne sachant quoi lui dire. Les informations se bousculent dans sa tête, se mêlent et explosent. « Oui, finit-elle par murmurer, qui aurait cru... »
Se focaliser sur la douleur qui l’emporte à la dérive. Ne pas penser à lui, aux remords qui grimpent ses veines pour paralyser son coeur et sa gorge, les excuses qui n’auraient plus de sens neuf cent ans plus tard de toute manière.
Ne pas l’empêcher de travailler. « Tu as des colocataires réveillés, au moins ? Demande-t-elle pour changer de sujet. C’est sans doute plus simple d’appréhender le réveil au début quand on n’est pas seul dans son dortoir. Je pense. » En deux mois à parler aux lits vides, l’ingénieure s’en sort très bien. « Pour le moment, ils sont tous plutôt sympas les réveillés… Pour ceux que j’ai croisés. » Elle hausse les épaules dans un petit mouvement avant de, dans la douleur, réaliser sa connerie.

Poppy ne veut pas que le silence revienne entre eux. Si leur discussion est loin d’être chaleureuse, un peu ampoulée, peut-être trop coincée, ils se parlent à nouveau. « Qui sait, demain on apprendra qu’un de nos amis est venu avec son kangourou domestique à bord et vient de sortir de stase. » Le rire léger qui passe ses lèvres fait pétiller son regard, qu’elle s’évertue à poser ailleurs que sur le chirurgien quand son souffle s’apaise. « Je suis heureuse de te savoir ici. Surprise. Mais heureuse. » Une confession discrète sans croiser son regard, comme par honte ou par pudeur. Elle est heureuse de le retrouver. De savoir qu’il n’est pas mort comme d’innombrables autres il y a bien trop d’années.
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptyDim 12 Jan - 12:35

Hans ? Alors, c’est ça son nom ?

En miroir à celui de Poppy, le regard d’Anatole se glisse vers la carcasse de l’opérateur. Et un nouveau sourire fleurit sur ses lèvres, traversé d’une douce et tenace mélancolie. Il se souvient comme si c’était hier, désormais, de cette rencontre incongrue aux urgences de l’hôpital. Il se souvient des soins qu’il a apporté cette jeune femme rousse à l’air un peu ahuri que tous décrivaient comme complètement sonnée. Il se souvient des premiers mots qu’elle lui avait dit, de la conviction dans sa voix et du gloussement amusé qu’il lui avait rendu. Mais il ne l’avait pas pensé folle ni à côté de ses pompes. Il avait posé plus de questions, demandé ce qu’il s’était passé, appris le nom du robot qui à l’époque l’avait traîné par terre. Tout cela revenait si clairement dans sa mémoire, même si Nat savait qu’il n’aurait jamais oublié une telle chose. Après tout, c’était comme ça qu’il était tombé amoureux de Poppy et qu’il n’avait jamais pu vraiment soigner le vide qu’elle avait laissé en partant. Ce n’était pas comme le vide qu’Elise avait apporté avec sa mort, c’était différent. Avec une lueur d’espoir insensé qu’il avait eu à l’époque et qui aujourd’hui se rallumait comme la flamme d’un petit feu.

« Un sauvetage ? Vais-je redevenir ton médecin attitré lorsque tu te fais malmener par tes créations ? » Mince. Il regrette déjà un peu les mots qui franchissent ses lèvres. Car il voudrait qu’elle dise oui et qu’elle s’amuse avec lui de ce souvenir. Mais à dire vrai, faire comme si de rien n’était devenait de plus en plus compliqué. Si seulement ils avaient pu finir les choses clairement, à l’époque. Sans avoir l’air de s’ignorer ou s’oublier… Ce qu’ils avaient pourtant fait tous les deux.

Le visage de Poppy se crispe et Anatole ne saurait dire si cela vient de sa remarque ou de l’aiguille entre ses doigts qui perce la peau pour refermer la plaie. Peut-être devrait-il lui proposer un petit antidouleur en plus, mais ils ne peuvent sans doute pas se permettre ça, au coeur de l’espace alors qu’il ne reste plus rien de leur vie d’origine. Depuis qu’il est réveillé, il n’arrive pas encore bien à réaliser ce que cela implique. Il savait après tout qu’en prenant part à ce voyage, il ne reverrait jamais sa famille et sans doute pas les amis qu’il s’était fait sur Terre. Mais il l’avait aimé, cette planète, le chirurgien. Et même si réaliser le voeu de sa soeur lui avait en un sens sauvé la vie, une part de lui regrettait amèrement le bleu du ciel et la caresse du soleil sur sa peau. Rien que d’y songer quelques secondes, cela lui alourdissait le coeur, dépassant le plaisir qu’il avait de savoir Poppy avec lui dans cette même galère.

« Non, pas de colocataires, j’ai une chambre pour moi tout seul pour l’instant. Mais en même temps, je n’y suis pas beaucoup et je rencontre pas mal de gens depuis que je suis réveillé. À croire que tout le monde à un petit souci pour venir à l’infirmerie. » Et il ne peut pas prétendre que chaque petit problème est intéressant à résoudre, tout au contraire. Mais au moins, cela lui permet de ne pas trop se perdre dans ses pensées et songer au passé. Par ailleurs, le chirurgien avait toujours apprécié faire connaissance avec les gens. « Mais oui, ils sont gentils. » Ajoute-t-il donc dans un vague sourire. Clac. Le fil est coupé, la plaie refermée. Il pose le matériel de suture d’un côté, puis prend un bandage de l’autre pour entourer le bras.

La remarque légère et ce rire couvert de charme font éclater la bulle de gêne qui semblait s’être immiscée entre eux, après toutes ces années. Un instant encore, il semble que rien n’a changé, qu’ils peuvent rire comme à l’époque. Ou comme deux vieux amis… ? Mais cette perspective paraît presque trop triste. En tout cas, Anatole rit avec elle, de bon coeur, en imaginant la scène. « J’espère bien en tout cas qu’ils ont pris des kangourous dans cette arche de Noé. Et des koalas. » L’emblème de leur pays ! Un petit animal chargé lui aussi de souvenir, mais cela semble moins le gêner. Moins en tout cas que la confession qui suit et du regard qui s’éloigne du sien. Un léger rougissement s’en vient encore sur ses joues et il vaut mieux pour le chirurgien qu’il baisse aussi les yeux sur son travail pour mieux éviter la confusion qui grimpe. Après tout, n’est-il pas heureux aussi de la revoir ?

« Moi aussi Poppy...  » Un silence. Rien qu’un seul, qui n’envahit heureusement pas l’espace. « Tu sais, j’ai hésité à t’envoyer un message pour te le dire. T’appeler même. A l’époque je veux dire. J’ai pas vraiment trouvé le courage, puis je me suis dit que tu étais passé à autre chose. » N’était-ce pas le cas ? N’avaient-ils pas prétendus tous les deux avoir tourné la page en se séparant d’un commun accord ? Il ne sait plus trop où il en est à dire vrai. Tant de choses l’avait chamboulé les quelques années avant le départ, et avec son réveil dans l’espace… Ce n’était pas peu dire. Il se racle alors la gorge, se redressant après avoir fini le bandage. « C’est terminé. Je ne pense pas que tu te sois cassé quelque chose avec la chute, mais dans le doute il te faudra des examens. En attendant, tu devrais aller te reposer et ne pas reprendre le travail tout de suite. » Une hésitation encore, mais un soupçon d’envie. « Tu veux que je te raccompagne ? » Il voudrait bien qu’elle dise oui.
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Message(#) Sujet: Re: Retour en arrière Retour en arrière EmptyVen 17 Jan - 22:12

Elle ne dit rien, Poppy. Elle laisse le moment s'éterniser un peu, à peine, malgré la douleur toujours présente et la gêne qui va et vient au fil des remarques doucereusement teintées de regrets. De reproches ?

Elle se contente de sourire un peu plus franchement quand il lui propose de reprendre son rôle de médecin auprès de la catastrophe ambulante que la rousse se sait être lorsqu'elle travaille. Elle ne dit rien, une légère chaleur grimpe à ses joues pour toute réponse - les tâches de rousseur ici et là ressortent un peu plus. Sa bouche s'assèche malgré elle et son coeur manque un battement, incertain quant à ce qu'Anatole veut réellement dire. Parce qu'il espère un peu trop, ce coeur, que ce qu'il imagine en filigrane de cette demande soit vrai. Mais elle aurait trop mal, l'ingénieure - à sa fierté ou à ses sentiments jamais réellement maîtrisés - pour rebondir là-dessus. Mieux vaut passer à autre chose. Leur réveil. Leur vie quotidienne loin de ce passé épineux. La rousse Australienne se doute bien, au vu des bras cassés qu'elle a pu croiser dans les couloirs et des rumeurs qui courent ici et là, que Nat est certainement plus à l'infirmerie que dans sa chambre. Ce qui rend encore plus étonnant le fait qu'elle ne l'ai jamais croisé jusque là : ces dernières semaines l'ont amenée à venir travailler de plus en plus dans cette partie du vaisseau, elle aurait du le voir. Il connait une pénurie de colocataires lui aussi donc, relève-t-elle avant de se mettre à râler intérieurement. Leur AI ne fait aucun sens, définitivement : Hécate est surprenante en bien des points, mais son algorithme de priorisation des tâches - et donc, d'une certaine manière, des réveils - est pire que la logique d'un type bourré qui tenterait de résoudre les conflits au Moyen-Orient selon elle. S'il y avait encore des conflits au Moyen-Orient, ou un Moyen-Orient.

C'est Nat qui semble lâcher une bombe, après elle. Moi aussi. Son coeur qui s'arrête. Qui ne repart pas ou peut-être trop vite car la tête lui tourne un peu lorsqu'il enchaîne.
Et putain, non. Non, elle n'est pas passée à autre chose. Sa gorge se serre, elle pince les lèvres inconsciemment pour combattre les mots qui batailleraient pour sortir de sa bouche autrement. Non, elle n'est pas passée à autre chose, non, elle aurait voulu appeler, elle crève d'envie de se jeter contre toi, putain, Nat, ne sois pas aussi stupide qu'elle et regarde comme elle semble indécise face à ces mots qu'elle ne veut pas mal interpréter - duel perdu entre le coeur et l'esprit. Elle a toujours trop écouté ses pensées, remisé ses sentiments au placard.

C'est comme ça qu'elle l'a perdu.
Comme ça que elle le perd encore.

Elle se force à respirer doucement à un ryhtme régulier, alors : elle n'avait pas remarqué avoir retenu son soufle sur la fin de ses mots, retenu sa vie sur quelques phrases dont au final elle aurait du connaître l'issue puisqu'ils l'ont vécu. Encore assise par terre, Poppy semble méditer quelques petites secondes avant de se redresser maladroitement. « Oui, je t'y autorise, fait solennellement la rousse avant de sourire, toujours sans le regarder en face directement. Elle a peur qu'il devine qu'elle est bien chamboulée par sa présence que ce qu'elle saurait laisser entendre. Juste, attends. »
L'Australienne récupère son pad et tape avec la force de l'habitude un mail rapide et incompréhensible - les dialectes internes des gens d'un même monde sont toujours trop obscurs aux étrangers. « J'avais fini de toute manière. Je le réparerai demain. J'avertis mes collègues qu'il est là, ils le ramèneront au bureau. L'atelier. Elle agite un peu sa main libre, le regard tourné vers la machine de ferraille pas si loin. C'est un peu flou, où je travaille.» Un verrouillage de pad plus tard et celui-ci glissé sous son bras, elle demande « tu viens ? » le plus naturellement du monde, comme si elle n'avait pas besoin de grapiller quelques dernières minutes avec lui. «A-20. C'est parti. »

Ils parlent un peu, le long du chemin. Elle principalement des robots et du vaisseau, avec cet émerveillement entier qui la caractérise jusque dans ses passions. Elle se voue entière à une chose, quoi qu'il advienne. Soigneusement, l'Australienne évite le Japon, le passé, la Terre, les souvenirs beaux tout comme les plus douloureux - comme elle évite de trop le fixer elle s'abstient de mentionner leur vie d'avant, leur vie à eux.
Ils arrivent à la porte de dortoir de la blessée. La plaque qui se détache un peu est un signe de l'assaut furieux d'un opérateur en goguette - un de plus. Poppy Johnson hésite, alors. Comment dit-on au revoir à quelqu'un à qui on regrette d'avoir dit adieu il y a longtemps ?
Une hésitation. Tout ça n'est pas naturel, pas plus que le temps qu'elle met à peser les mots à venir. Peur de dire une connerie ?  « Merci, Nat. De m'avoir raccompagnée, et puis... D'avoir répondu.»
Elle se dit qu'elle ne risque rien, à lui sourire. Presque rien. Ses yeux courent encore sur son visage et gravent les traits de l'homme qu'elle a porté dans son coeur dans son esprit.
Ce n'est pas naturel mais compliqué de se dire au revoir désormais. Elle se mord l'intérieur de la joue quelques instants, le dos contre sa porte sans vouloir l'ouvrir.  «Si jamais tu as un peu de temps dans le futur et que.. Enfin voilà. Si tu veux parler, ou juste que... Enfin. On se recontacte. J'ai un mail. »
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