[INTRIGUE] Phase 1.2 D'un Sommeil sans Rêve ☾ Groupe 1 — 0-G

Date d'inscription : 17/06/2019

Le trajet n'a pas été évident et la tête de l'irlandais résonne encore de la barre métallique qu'il a heurté. Heureusement, leur déplacement n'a pas semblé alerter la chose derrière la verrière et bientôt, ils se retrouvent tous sur la passerelle auxiliaire, une lourde porte entre eux et l'ennemi. Hécate les informe que l'air est de nouveau respirable et c'est avec soulagement que Cieran enlève son casque, passant une main gantée dans ses cheveux trempés de sueur. L'IA leur indique la marche à suivre, débitant d'un ton monocorde les paramètres de leur mission et Cieran s'approche d'Alejandra. "Madame, je peux peut-être faire quelque chose pour rebrancher le relais et redonner les commandes de la propulsion à Hécate, puisqu'on est là." Il ne donne aucune garantie que cela va fonctionner, clairement, mais il peut essayer. De toute façon, il faut qu'il fasse quelque chose, alors s'il peut se rendre utile ! Il y a une multitude d'objets disséminés un peu partout et bien que Cieran n'ai pas forcément envie de précipiter les autres dans la gueule du loup - ou des aliens - il va forcément avoir besoin d'outils. Et de matériel.

Un bruit suspect retentit bientôt, et l'irlandais a l'impression de s'arrêter de respirer. Vzzt-vzzzt. Pas le bruit d'un alien, clairement... enfin, il l'espère. Aidé d'autres gros bras, Cieran a tôt fait de libérer un minuscule opérateur qui essaye de ramener un objet que, d'abord, l'irlandais a du mal à identifier. Un autre de l'équipe, rapidement, l'identitfie pour lui : le cadavre desséché d'Ellias. Il n'a pas fait partie de l'expédition précédente Cieran, et le cadavre du technicien est resté prudemment dissimulé à la vue de tous. Mais Ellias, ou ce qui en reste, n'est clairement pas beau à voir. Et Seth ? Y'a-t-il une chance que le corps de leur camarade se trouve ici, lui aussi ?

Il faut toute la volonté du monde à Cieran pour se détourner du cadavre et se mettre au travail. Il laisse les autres débattre de la marche à suivre et se dirige vers les consoles de contrôle, s'efforçant de se concentrer sur ce qu'il sait faire pour oublier la proximité de la mort et de celle, bien plus dangereuse, des aliens qui ont emportés Ellias. "Est-ce que quelqu'un pense pouvoir me trouver un fer à souder et une pince ? Peut-être dans le placard de tout à l'heure." Celui où ils ont trouvé le corps. Sa voix est détachée, mais ceux qui le connaissent y distingueront sans mal la tension qui l'habite. Il aurait préféré demander à Ronnie de l'aider, plus habituée à travailler avec lui avec le simulateur, mais elle a besoin de repos. Comme chacun d'eux, au final : leur balade en apesanteur a été exténuante. Saisissant un tournevis qui traîne par terre, l'irlandais ôte ses gants et les pose à côté de la pilote blessée, frôlant sa main dans un geste de réconfort avant de remettre son casque sur sa tête : lui a encore suffisamment d'oxygène, et le supplément de lumière l'aidera certainement plus que de respirer à l'air libre. Se glissant sous l'une des console de commande, la plus abîmée, Cieran retient un sifflement : c'est sacrément endommagé, là-dedans, et si l'odeur de brûlé de tout à l'heure est un quelconque indice, il va lui falloir pas mal de matériel.

Spoiler:

Leur prudence est l’acte de foi qu’accorde toute l’équipe en son observation et c’est sans attirer l’attention des ombres qui rôdent de l’autre côté de la baie qu’ils se rendent en sécurité jusqu’au couloir indiqué par Hécate. La brune ferme son apport d’oxygène, puis retire son casque, inspirant une longue bouffée d’air relativement frais - générant une douleur aussi perçante que soudaine du côté de ses côtes. Elle a un petit cri de souffrance et se recroqueville sur elle-même, perchée sur sa jambe valide, une main appuyée sur l’épaule de la spécialiste Seagers. Celle-ci est apparue pratiquement par magie à ses côtés. Probablement qu’elle la surveillait déjà. Elle a un sourire faible de remerciement pour la blonde, qui l’aide ensuite à cheminer dans la nouvelle direction décidée par le groupe. Ronnie n’est pas en mesure de protester les décisions, mais franchement… elle aurait préféré rester dans le couloir, serait-ce pour s’éviter ce trajet effectué clopin-clopant, ponctué de ses sifflements de douleur.

Certes, ça aurait été mille fois moins prudent, mais on l’a dit : elle n’est pas en mesure de protester quoi que ce soit, et encore moins de décider, en fait.

Le groupe arrive enfin au contrôle auxiliaire de propulsion, non sans forcer sur une porte récalcitrante. Le vzzt-vzzt qui bourdonne à l’intérieur de la pièce les rassure sur la forme de « vie » que celle-ci contient - jusqu’à ce que tous avisent le corps desséché, momifié, d’Ellias Jackman. La seule vue du cadavre fait trembler Veronica, qui trébuche presque sur un objet abandonné. Elle se souvient de sa voix, de ses cris, des bruits étranges, de l’autre côté du talkie-walkie. Elle a vu le corps du technicien, elle, par la caméra de son drone, et le sort de cet homme lui fait froid dans le dos. Elle commence même à en voir un peu flou, une multitude de taches grises dansant devant ses yeux. « Madame, aidez-moi, s’il vous plaît. Je veux seulement… m’asseoir… deux minutes. » Deux minutes, pas plus, elle n’a pas besoin de plus, promis. La spécialiste l’aide à s’asseoir directement sur le sol, le dos appuyé contre un des murs de la pièce. Sa tête tourne déjà moins, dans cette position, et la blessure à sa cuisse pulse avec moins de vigueur. Il faut dire que la gravité a ceci de négatif, en ce moment : chaque meurtrissure se retrouve amplifiée. Elle dépose son casque au sol, puis retire ses gants et commence à détacher les attaches de sa combinaison, afin de faire le point sur son état physique. Retirer entièrement sa combinaison n’est pas judicieux, qui sait quand une nouvelle urgence se présentera ?, alors c’est peu à peu qu’elle se livrera à son sommaire examen.

Elle n’a pas hâte de découvrir l’état de sa cuisse.

Le bref contact des doigts de Cieran sur les siens la réconforte, brièvement, avant qu’elle l’observe partir se loger sous la console de commande afin d’évaluer les dégâts. Son inutilité la frappe à nouveau, avec d’autant plus de force maintenant qu’ils sont à peu près en sécurité (pour l’instant). « Est-ce que je peux aider ? » Rester inactive, ce n’est pas elle, ça ne l’a jamais été. Rester là à attendre et à souffrir, elle en sera incapable, alors qu’ils sont dans une situation cruciale, et ce peu importe ses blessures. Peu importe son teint blafard et épuisé, sa respiration sifflante. Elle veut aider, peu importe la tâche qu’on lui confiera. Surveiller la porte lui suffirait, bien sincèrement.

Spoiler:

Date d'inscription : 02/06/2019

Personne ne broncha. Tout le monde obéissait, car ils savaient tous que notre survie en dépendait. Je leur livrais quelques maigres explications sur l’incident qui avait causé notre chute, mais aucun ne fit le moindre commentaire. J’acquiesçai à la requête assez simple de Meghan. Nous étions tous sous tension, et le pire… C’était sans doute que j’aurais préféré avoir tort, que l’un d’entre eux nie tout en bloc, prétextant que j’avais halluciné. Sauf que si c’était le cas, nous étions tous embarqués dans une hallucination collective.

Je retins presque mon souffle, quand Veronica désigna une forme indistincte et noire à Naël, ses paroles relayées par son casque à l’ensemble du groupe. Je ne répondis rien, c’était inutile. Je les avais déjà incités à conserver leur calme, et le faire à nouveau ne ferait qu’empirer la situation en révélant mon stress. J’avais foi en Frye et Adrian pour choisir l’itinéraire le moins risqué et le plus discret. Nous ne devions pas éveiller l’attention de ces « choses » tout en déguerpissant au plus vite, car l’étau, doucement, se refermait sur nous.

Je fus la dernière à entrer dans le sas, faisant signe à Hassan et Cieran pour qu’ils m’aident à le refermer manuellement. Ce ne fut qu’après la confirmation d’Hécate que je m’accordais quelques secondes de répit. Je retirai mon casque et poussai un bref soupir de soulagement. De l’air, enfin. Nous étions de nouveau tous sur la terre ferme – si on pouvait appeler la station ainsi – et en relative sécurité. Je ne savais pas à quel point cette porte saurait retenir nos ennemis, à condition qu’ils n’aient pas déjà pénétré les lieux, mais nous étions passés d’un scénario catastrophe à quelque chose qui l’était un peu moins. Je dépassai Frye en lui tapotant l’épaule, en signe d’encouragement. Avec Adrian, ils nous avaient conduits jusqu’ici, et ils avaient de quoi être fiers.

Même si c’était loin d’être terminé. « Siya, vous avez pu filmer ces choses ? Ces clichés pourraient faire la différence, une fois que nous serons de retour. » J’écoutai Hécate qui reprenait déjà ses calculs pour choisir le meilleur itinéraire à notre fuite. L’objectif secondaire était réalisable, à condition d’avoir quelqu’un de compétent en la matière… A peine avais-je formulé cette pensée que Cieran s’approcha de moi pour se proposer. Je lui rendis un sourire en coin. « Exactement ce qu’il nous fallait. Vas-y, Cieran. Quelqu’un se sent de l’assister ? » Je ne connaissais pas les compétences de tous… Je pourrais bien être surprise.

J’avais déjà repris ma route, quand un bruit suspect me figea sur place. Je jetai un œil par l’embrasure avant de leur faire signe de forcer la porte pour libérer le passage. Je fus soulagée de deviner les contours d’un opérateur de maintenance plutôt qu’un de ces foutus aliens… Avant que l’horreur ne me saisisse à la gorge. Ellias Jackman. Je reconnus avec peine l’homme qui nous avait accompagnés lors de ma première expédition hors de la zone sécurisée. Je me retournai vers Meghan, sans bien savoir quoi dire, avant de m’adresser plus directement à Hassan. « On devrait le ramener. Vous vous sentez de le porter ? »

Mon regard se baissa ensuite sur Veronica, qui réclamait d’une petite voix le moyen de se rendre utile. Ma mâchoire se crispa, rien qu’à songer qu’elle avait manqué de peu de faire partie des victimes au même titre qu’Ellias, et que nous n’étions pas encore sortis d’affaire. Je posai un genou à terre face à elle, pour me mettre à sa hauteur. « Ta jambe. Comment tu te sens ? » La pilote s’en remettrait sans doute. Nous étions faites du même bois, elle et moi. J’hésitais à accéder à sa requête, mais me retournai finalement vers Naël resté plus en retrait, à qui je fis signe. « Tu peux l’aider ? Je compte sur vous deux pour faire le guet à la porte. » Au moins, j’étais sûre qu’elle ne bougerait pas à ce poste, et quelqu’un pourrait veiller sur elle.

Je me relevai finalement pour me rapprocher de l’opérateur, me penchant un peu pour le regarder sous le bureau, comme une bête terrifiée par l’arrivée de grands bipèdes. Je le tirai hors de sa cachette pour le rapprocher de ceux affairés à rétablir le relais. « Cet opérateur devrait bien aider, non ? »

Spoiler:

Date d'inscription : 11/06/2019

Ils arrivent finalement en lieu sûr, selon Hécate. Le trajet est long, compliqué, angoissant dans ce silence qui l’habille hormis les occasionnelles remarques murmurées de l’un à l’autre. Hassan s’est tu tout du long, déjà peu loquace d’ordinaire quand il est en mission – et en possible grand danger. Ses yeux dérivent vers la verrière, de temps à autre : l’homme n’arrive pas à y apercevoir la moindre forme qui saurait se rapprocher de ce qu’a pu murmurer Veronica. Peut-être parce qu’il ne veut pas voir. Peut-être parce que son esprit refuse de savoir. Il y a déjà des machins dans la station, si en plus il faut se niquer les yeux à regarder dehors pour voir la menace et ne plus en dormir… Se concentrer, pour l’heure, sur le chemin de retour. Ignorer ce sentiment d’être suivi, d’être fixé. Jugé.

C’est un soulagement non-feint lorsqu’ils atteignent enfin la zone repérée par Hécate. Sur l’ordre d’Alejandra, Hassan flotte jusqu’à la porte du sas en laissant Siya et d’autres se charger de la surveillance de Veronica – pas qu’il ait été très utile, présence sombre dans son dos, mais tout de même. Là, avec l’aide d’autres, ils font pivoter la lourde porte pour les isoler de la zone désolée qu’ils viennent de traverser.
Shlank. Le bruit étouffé de la porte qui pivote et se scelle, lourde. Impénétrable – du moins veulent-ils tous le penser.
Une fois la pesanteur revenue et sur les directives de l’IA, le petit groupe doucement se dirige plus avant dans la station. Marcher, surtout les premiers pas, est une action étrange et déroutante après avoir tant flotté. On s’y fait. (Tout comme on se fait à l’odeur de renfermé et de crâmé qui étouffe quelque peu le Libanais. )

Une porte entrouverte devant eux, un bruit suspect – cliquetis de mandibules ? Hassan se fige alors qu’Alejandra se rapproche de la source de celui-ci (si elle se fait bouffer, il n’ira pas forcément la pleurer.). Tendu et sur ses gardes, il est prêt à aller intervenir si les choses tournent en leur défaveur.
(Bon. A défaut, il ira aider à forcer la porte. )

Un petit opérateur vzvztant se réfugie à grand-peine sous un bureau attenant, après avoir traîné dans son sillage un cadavre desséché – dans la poussière de la salle, on voit même le chemin qu’ils ont pris.
Hassan ne détourne pas le regard, serre les dents, crise sa mâchoire. C’est sa faute. On n’aime jamais se prendre ses erreurs et ses ratés en pleine figure. « Oui. Aucun problème. Je le porterai quand on repartira. » sort comme une évidence. Il ne mérite pas de finir là.
Graver dans son esprit l’état de ce corps. C’est sa faute.

Il finit par regarder ailleurs, plus par pudeur que par dégoût. Combattre un peu, sans doute, l’inutilité grandissante qu’il ressent. Au moins le rapportera-t-il quand ils rentreront. Pour l’heure, il regarde Alejandra vaguement essayer de mettre à profit le petit robot flottant au nom ridicule… Enfin, il croit.
Il n’y connaît rien aux robots. Par contre, à force de rebrancher de force des caméras à moitié pétées et de bidouiller ici et là… Peut-être qu’il peut être autre chose que garde-cadavre, le temps qu’ils restent ici.
« Je pense pouvoir l’aider. » fait le Libanais en désignant le pilote déjà bien occupé à tripatouiller dans la console. Et il ne propose certainement pas ça de gaieté de coeur – il a toujours en travers de la gorge certaines remarques. Mais la situation est bien différente (il aura tout le temps de lui en vouloir quand ils ressortiront. )
Il se lance à la recherche, dans la zone, des outils demandés plus tôt, fouille les placards alentour pour finir par les dénicher et les rapporter au pilote. Le directeur de la sécurité attire son attention, les lui tend, avant d’enchaîner sans plus de cérémonie, se mettant à sa hauteur : « Dites-moi juste où vous avez besoin d'aide. » Assistant, pas véritable mécano, plus doué en bidouille qu'autre chose, mais ça suffira. Il suivra ses ordres.

Spoiler:

Date d'inscription : 15/06/2019

Le temps était compté et Frye le savait plus que n'importe qui. Les réserves en oxygéne de chacun était limité et s'ils voulaient tous s'en sortir vivant, il n'y avait pas de temps à perdre. C'est pour ça qu'il prit directement l'initiative de prendre "les commandes" pour diriger tout le monde. Dans ce genre de moment, il n'y a pas à hésiter, deux minutes de perdu ça peut être fatal par la suite. Ainsi, il avait expliqué comment allait se passer la suite. C'est à dire qui allait prendre la tête du groupe, qui se trouverait à la fin pour que la traversée de ce lieu se passe de la meilleure manière possible. C'était simple et précis pour que tout le monde comprenne les enjeux. Enfin... tout le monde... il faut croire que la lumière n'arrive pas au cerveau de tout le monde, car Alejandra se permit de l'ouvrir, comme si c'était le moment de montrer que techniquement c'est elle la cheffe. C'est quoi son délire ? Montrer que c'est elle qui a la plus grosse ? Dans l'armée, il n'y a rien de plus qu'un supérieur qui veut à tout prix avoir le contrôle sur tout. Sincèrement, dans les ordres donnés par Vakarian, il n'y avait pas la moindre insubordination, il faisait juste avancer les choses, de la simple logique. Et n'oublions pas qu'il est le spécialiste tactique et que ce genre de choses repose sur ses épaules. Alors, il aurait dû attendre que madame prenne cinq minutes à se décider à parler pour ensuite docilement incliner la tête et faire ce qu'elle avait dit ? Car sans rire, son intervention n'avait ni queue, ni tête. Juste le reprendre, est-ce que c'était le moment ? Vous savez, il n'a rien contre les femmes, ce n'est pas un macho, mais voir ce genre de comportement pourrait sincérement lui faire regretter de voir des femmes dans le rôle de haut gradé. Elle a peur qu'il lui prenne sa place ? Ou elle se force à jouer les fortes têtes pour montrer qu'elle n'est pas faible ? Si c'est le cas, c'est d'une stupidité. A croire qu'elle a raté sa formation militaire pour se comporter ainsi et oublier la chose principale qui est le bon déroulement d'une opération, ou ici la survie de tous. Ce n'est pas parce qu'il n'est pas au sommet de la pyramide qu'il n'a pas le "droit" de donner des ordres, surtout en tant que spécialiste. Dans l'armée, le Général ne peut pas s'occuper de donner tous les ordres, justement le fait d'avoir différent grade, permet des réactions plus juste et rapide sur le terrain. Enfin, doit-il lui en vouloir, elle a quoi qu'il arrive bien moins d'expérience que lui et il est presque sûr que sur terre, il était bien plus gradé qu'elle et qu'elle découvre ce nouveau rôle... Une erreur vulgaire de débutant qui veut trop faire de zèle. Intervention totalement inutile, surtout qu'elle redit exactement tout ce qu'il avait dit, chose qui le fit lever les yeux au ciel. Quelle stupidité. Voilà deux minutes de perdu, on dit merci à Alejandra ! Elle avait de la chance que la situation soit trop critique pour qu'il dise quoi que ce soit, mais soyez en sûr, il aura certainement une conversation avec elle dans le futur.

Le groupe avança dans les longs couloirs, avançant péniblement et lentement, quelques objets furent touchés pendant leur avancée, mais rien de bien grave. Veronica indiqua même avoir vu quelque chose et ceci ne disait rien qui vaille. Frye était sur ses gardes, mais difficile de prévoir quoi que ce soit, surtout sans la moindre arme pour se défendre. Finalement, le groupe réussi à atteindre le sas pour se mettre en sécurité. La zone fut pressurisée et oxygène de retour, leur permettant de pouvoir retirer les masques de leur combinaison pour respirer à l'air "libre". Du bruit c'était fait entendre, faisant presque peur à tout le monde, mais au final aucun danger à signaler. La seule chose marquante était le cadavre d'un membre de l'expédition précédente. Cieran allait essayer de rebrancher le relais et il lui laissait faire ça, n'étant pas assez connaisseur pour se charger de ça. Il observa la pièce et son idée première était de trouver quelque chose pour se défendre. Ce n'est pas ici qu'il trouvera un M16 avec des chargeurs, mais une barre de fer ou quelque chose dans le genre pourrait avoir un effet utile. Il y avait une table, tout ce qu'il y a de plus normal, les quatre pieds pourraient servir de mini "batte" pour quatre personnes. A un moment donné, ils vont devoir sortir d'ici et s'il y a un cadavre dans le coin, ça veut dire qu'ils sont dans une zone hostile, alors autant se défendre en frappant, à défaut d'avoir une arme plus puissante. Sans trop attendre, il retourna le meuble et commença à s'attaquer aux pieds pour les défaire. Au bout de longues minutes de combat acharné, il parvient à en avoir un premier. Pour faire un test, il frappa l'air, histoire de voir si l'objet sera assez solide et lui ça sera le cas. Du moins, s'il doit frapper quelque chose, ça ne se cassera pas au premier coup. "J'aurais besoin d'une ou deux personnes pour m'aider à retirer les autres pieds. Si les choses qui ont tué cet homme sont dans le coin, je pense que même si c'est une arme de fortune, il vaut mieux avoir de quoi repousser l'ennemi." Vous savez ce qu'on dit, mieux vaut prévenir que guérir !

[Tout le monde étant sain et sauf à dans cette nouvelle pièce, Frye commence à chercher quelque chose qui pourrait servir d'arme, surtout après avoir vu le cadavre de l'ancien membre de l'expédition précédente. Il s'attaque dont à une table pour en récupérer les pieds qui serviront de batte.]

Date d'inscription : 17/06/2019

Avec l'aval d'Alejandra en plus, Cieran n'allait pas se faire prier pour mettre ses mains dans les câblages abîmés permettant de rebrancher le relais d'Hécate. Avoir les mains occupées l'aide, quand il est anxieux, et il ne se débrouille pas si mal en bidouillage, mine de rien. Sa mère rêvait de le voir ingénieur en aéronautique après tout et ce n'était pas un rêve impossible à réaliser, si tant est que l'amour du pilotage n'avait pas pris le dessus. Il est plus ou moins dans son élément Cieran, et cela l'aide à ne pas s'inquiéter pour Ronnie, pour leur situation peu envieuse, la tension dans leur groupe ou le cadavre qui repose à quelques pas. "Fócas" Souffle-t-il à mi-voix en démontant un panneau qui protège - ou ne protège pas vraiment, dans ce cas - un relais électrique. Il entend sa cheffe demander si quelqu'un veux l'assister et à sa grande surprise, c'est la voix d'Hassan qui le tire de sous la console. L'irlandais se redresse, ôtant son casque et la lumière supplémentaire qu'il lui procure, pour le regarder d'un air interrogateur. Saisissant les outils, il finit par lui désigner, d'un geste du tournevis, les panneaux qui protègent les câbles au sol et sur lesquels on devine des traces de brûlures. "Vous pouvez démonter ça et y jeter un œil ? Il faut couper les fils brûlés et ajouter des dérivations avec ce qu'on a sous la main." Mieux se concentrer sur ça et non sur leur dernière rencontre.

Sa directrice demande si l'opérateur pourrait aider, et c'est avec soulagement que Cieran le prend des mains d'Alejandra : franchement, l'idée de retourner là où on a trouvé le cadavre d'Ellias ne l'enchantait pas plus que ça. "Ce sera parfait, merci. Si je le détruit, personne ne m'en voudra ?" Il a besoin de récupérer les câbles qu'il contient pour réparer. La question est rhétorique, de toute façon : il sait l'amour que porte certains - certaines - à ces engins mais récupérer les relais d'Hécate et la propulsion lui semble nettement plus utile que dorloter un opérateur. "Viens là, petit." Amadoue-t-il l'engin. " Gabh anseo". Répète-t-il dans sa propre langue en récupérant l'opérateur rattrapé par Alejandra. Il n'a jamais travaillé sur ces engins mais ça n'a rien de sorcier, après tout. Immobilisant Mike Dyson sur le côté avec ses genoux, l'irlandais entreprend de dévisser son châssis, le plus rapidement possible. Quelques vis, et il finit par atteindre les précieux câbles. Mike Dyson expire son dernier souffle robotique tandis que le pilote déconnecte les fils et entreprend de les récupérer, histoire de pouvoir réparer le relais. C'était un opérateur de maintenance, il n'aurait pas été très utile de toute façon, à moins de vouloir proposer aux aliens de balayer derrière eux ! L'irlandais récupère tout de même le petit post-it au nom du robot, comme un dog-tag qui servira à sa conceptrice pour faire son deuil.

"Je pense en avoir pour deux heures environ." Annonce l'irlandais , son casque posé à côté de lui. "Nous sommes à court de rafraîchissements pour patienter par contre." Annonce-t-il avant de se tourner vers Ronnie. "Dragonfly, si te está molestando, llámame." Lance-t-il en regardant Naël, absolument pas intimidé par son agacement de tout à l'heure. Maintenant qu'ils sont à peu près en sûreté, plaisanter l'aide à se détendre : les autres veulent certainement qu'il soit détendu et pas tremblotant, alors qu'il met les mains dans les câbles pour réparer le relais d'Hécate ! Il replonge rapidement sous la console pour se mettre au travail, ayant toute confiance dans la protection et la surveillance offerte par ses coéquipiers du jour. Les câbles de Mike l'opérateur font parfaitement leur travail, et il a bon espoir d'arriver à reconnecter Hécate.

Spoiler:

*Concentre-toi (irlandais)
*Viens ici (irlandais)
*Si il t'embête, appelle-moi (espagnol)

Veronica craint que sa demande soit ignorée, ridiculisée, repoussée du revers de la main. Pourtant, ce n’est pas le cas et Alejandra s’agenouille à sa hauteur, ne regardant pas ses blessures qui peu à peu se dévoilent, mais son visage. Ses yeux fiers et farouches. « Ta jambe. Comment tu te sens ? En pleine forme, Madame, dit-elle d’abord, avec un sourire un peu tremblant, avant de se résoudre au fait que son humour n’est certainement pas crédible. Terrible, mais je peux marcher. » Elle est franche et elle préfère ne pas s’avancer sur ce qu’on pourrait lui demander d’autre, qu’elle ne pourra peut-être pas faire. Courir, par exemple. Sa jambe n’est peut-être pas ce qui la bloquerait, dans le cas d’un tel exercice : elle soupçonne plutôt ses poumons, de l’entraver, ses poumons et la douleur vicieuse logée entre ses côtes, comme un poignard qui attend un mouvement brusque avant d’à nouveau se tordre.

À croire que sa supérieure lit dans ses pensées (perspective inquiétante). La Portoricaine se cale plus confortablement contre le mur, alors que la Vargas leur donne l’ordre, à Naël et elle, de faire le guet de la porte. Une tâche parfaite. « Bien, Madame, la main portée au front pour l’esquisse d’un salut militaire, puis elle lève le nez pour regarder l’Égyptien. Partenaire de cette mission et de celle précédente, afin de récupérer le corps de feu le technicien, et pour un temps indéterminé, de bien d’autres explorations. Soldat Yasin. Ne vous rincez pas trop l’oeil. » Son ton est faussement enjoué, assorti d’une moue coquine qui se transforme bien vite en grimace lorsqu’entre deux observations attentives de la porte, elle abaisse sa combinaison d’exploration, puis les combines qu’elle porte dessous, exposant son épaule marbrée de violet de noir. Un charme, vraiment.

Mike Dyson (à tous les coups, c’est Poppy la responsable de ce nom, elle est prête à le parier) est sacrifié pour leur survie (comme quoi il avait raison de les craindre). Cieran estime en avoir pour deux heures, au moins, à réparer la console et le relais d’Hécate. Ça lui semble… raisonnable, l’air de rien, considérant que tout a l’air bien cramé. Sa seule inquiétude est que la chose qui a littéralement vidé le savant de toute substance revienne sur les lieux du crime, et les trouve là, nourriture certainement très intéressante, et… La boule d’angoisse remonte dans sa gorge, presque étouffante. Deux heures. Ce n’est rien. Elle a confiance en ses coéquipiers. Ils vont s’en sortir. La brune essuie les quelques larmes qui ont commencé à couler sur ses joues, malgré elle, malgré tout. « Dragonfly, si te está molestando, llámame. Veronica ne peut s’empêcher de rire, un petit sifflement douloureux accompagnant son éclat maîtrisé, autant que possible, pour ne pas se blesser. Rire qui ressemble bien trop à un sanglot. ¿ Estas celoso, Shamrock ?* » Un sourire rassurant pour son ami, avant qu’il retourne s’enfouir sous la console, et elle revient à Naël, puis à la porte. Leur mission. Le sourire est retombé, rapidement. La nervosité palpable, autant que l’épuisement, et le froid qui fait courir des frissons sur sa peau. Elle n’a pas la force de regarder toutes ses blessures, alors elle se rhabille, les yeux fixés sur leur objectif. La porte. Fermée. Sécurité. « Tu me dis si tu as besoin de repos, je surveillerai. » Ils ont tous besoin de repos. Ils ont besoin d’être alertes, si, si si...

Es-tu jaloux, Shamrock ?*

Spoiler:

Date d'inscription : 02/06/2019

Cette nouvelle étape franchie, le niveau de panique de Siya descend un peu. Elle est même un peu heureuse, car ses pieds s’accrochent de nouveau au sol. Elle peut respirer aussi, une fois son casque enlevé, un air qui n’est pas des plus agréables, mais retrouver ses sens la rassure. Ils sont sur le chemin du retour à la normale. Enfin… de ce qui est normal à présent.

Malheureusement, cet instant de soulagement ne dure pas. Alejandra est là pour lui rappeler ce qu’elle a vu, ce qu’elle a filmé. Siya peut alors lui répondre : « Oui. » Elle en est certaine, le souvenir est pénible, mais elle se revoit diriger sa caméra vers la vitre en même temps qu’elle a posé les yeux sur les fameuses « choses ». L’officier a parlé de leur retour et sans réfléchir, la jeune femme demande « Vous croyez qu’on va y arriver ? ». Ce n’est pas la question la plus intelligente, mais elle a besoin de l’entendre de nouveau le dire. Cela dit, si elle n’y croyait pas, elle ne se donnerait pas autant de mal.

La caméra enregistre toujours et lorsque le groupe reprend sa route sous les indications d’Hécate, Siya redevient actrice de sa mission. Elle a plus de liberté de mouvement, pour filmer les gens, les endroits, les… trucs qui font du bruit – un opérateur, ouf ! – et lorsqu’ils seront de retour, elle sera entourée de ses copines, enroulée dans sa couverture, et aura tout le loisir de visionner ces jolies petites images de… cadavre ? Ecoeurée et choquée, Siya se retourne assez vite. Elle cherche Veronica du regard, elle voudrait bien le soutien de son amie, mais c’est plutôt celle-ci qui a besoin d’être entourée, et les autres s’en chargent très bien.

Retour au travail donc.

Chacun s’active et Siya s’approche du pilote qui a entrepris de récupérer Mike Dyson pour le démonter. La scène est assez drôle, si tant est que quelque chose puisse l’être à ce moment-là. Si son objectif était artistique, elle aurait scénarisé ce petit instant de comédie pour que la tension redescende. Elle le gardera au montage, c’est sûr.
Les travaux de Cieran et Hassan sont les images les plus intéressantes à capturer d’un point de vue pratique. Elle aurait pu éventuellement participer – quand on lui explique comment faire, elle s’en sort plutôt bien de ses dix doigts – mais ce n’est pas ce qu’on attend d’elle. Elle doit filmer et elle veut aussi s’intéresser à ses autres coéquipiers. Passant auprès de chacun, elle termine par Naël et Veronica qui font le guet et en profite pour aller lui parler… Sauf qu’elle ne sait pas vraiment quoi lui dire. Elle bredouille un stupide « Ca… ça va aller ? » qu’elle regrette instantanément, vu l’état dans lequel la pilote est. La voir comme ça lui fait tellement de peine ! « Désolée… » souffle-t-elle en s'éloignant.

Il vaut mieux aller filmer les autres.

Spoiler:

Date d'inscription : 14/01/2019

Meghan retira son casque. Enfin de l’air ! Elle avait hâte de l’enlever, avoir quelque chose comme ça sur la tête la gênée et puis rien ne vaut l’air pur de la station. Une impression de déjà vu ou de déjà senti plutôt. Les mêmes odeurs que lors de l’expédition sauvetage qui avait tant traumatisé Meghan. Normal, nous étions au même endroit, mais elle avait presque oublié… Cette odeur de brûlé, tous ces petits bruits de dysfonctionnement d’appareils et de machines en rad rappellent à Meghan un mauvais souvenir : l’abandon de deux coéquipiers imprudents. À l’affut du moindre mouvement de Ronnie, elle veillait à ce qu’elle ne souffre pas trop, mais même en respirant la Portoricaine avait mal aux côtes. Il était temps que l’on sorte de là afin que Ruiling puisse soigner convenablement Ronnie.

Un cri d’effroi sortit de sa bouche à la vue du corps desséché d’Ellias et du pauvre petit opérateur qui tentait tant bien que mal de le déblayer. Elle aida Ronnie à s’asseoir et s’éloigna un peu, la laissant examiner ses blessures comme elle pouvait tranquillement. Là de suite, Meghan n’était pas en état, il lui fallait un instant pour reprendre ses esprits et se re concentrer sur la mission. Elle se doutait qu’à cette heure les deux disparus seraient morts, mais au fond d’elle un espoir persistait… La spécialiste exploration ne pouvait pas vraiment aider ni pour les relais, ni pour la propulsion. L’ingénierie, la mécanique ce n’étaient pas vraiment son truc, fournir les outils et servir d’ « aide » pourquoi pas, mais cela n’allait pas vraiment plus loin.

À la demande de Frye, Meghan se ressaisit. « Je viens vous aider pour la table ! » Elle aurait surement assez de force si elle canalisait toute sa colère pour casser les pieds d’une table ! Avec l’aide de Frye et avec ses coups de pieds, ils arrivèrent à détacher plus ou moins bien les pieds pour former 4 battes. Ça serait toujours mieux que rien, c’était sur…

Quand elle eut fini de passer ses nerfs sur cette pauvre table, elle se dirigea vers Cieran et Hassan pour voir s’ils avaient besoin d’aide pour les outils et quelque chose de simple. « Avez-vous besoin d’aide ? Pour les outils ou autre… ? » Meghan assista les deux hommes en leur passant des outils et autres tâches très simples notamment dirigée la lampe frontale d’un casque vers Cieran afin de l’aider à y voir mieux, Pauline fit de même pour Hassan.

Au bout de deux longues heures à batailler avec les fils, ils arrivèrent à activer le relais d’Hécate. Meghan put appuyer sur l’interrupteur de la salle qu’elle avait repéré en arrivant et quelques néons au plafond s’allumèrent. La jeune femme évita soigneusement de regarder la dépouille d’Ellias, elle l’avait vu à moitié dans la pénombre cela suffisait.

Spoiler:

Date d'inscription : 11/06/2019

Je n'aime pas cette sensation familière de me sentir observé, piégé. Cela m'est déjà arrivé par le passé et mon instinct ne m'a jamais fait défaut. Nous ne sommes pas seuls. Et ce qui est près de nous est hostile et meurtrier. Garder son calme... Sage recommandation, qui ne devrait pas être nécessaire pour un groupe de militaires. Sauf que les règles ne sont pas les mêmes que sur terre et que nous faisons face à une situation complexe, sans être maîtres du terrain. L'apesanteur nous dessert. Le fait de ne pas avoir d'armes également.

Alors on progresse lentement, forçant encore la chance, qui semble déterminée à rester de notre côté, tandis que nous parvenons, par miracle, à traverser cette salle. Quand enfin, mes pieds touchent le sol et que je retire mon casque, j'inspire une grande goulée d'air avec satisfaction, même si l'odeur est désagréable. Autour de moi, les sons parviennent de nouveau distinctement. Et les discussions vont bon train pour savoir que faire. Réparer les commandes du secteur... C'est donc l'irlandais qui s'y colle.

Mon attention, comme celle de tous les autres, je suppose, est brutalement détournée par un bruit persistant qui nous révèle bien vite un cadavre. Mon sang se glace dans mes veines en voyant de qui il s'agit... Je ressens de la peur, naturellement, de la compassion également, tout en me demandant comment il a été tué... Il faut ramener le corps et l'analyser. Sinistre tâche confiée au plus costaud de notre petite bande. Bien content de ne pas avoir à me trimbaler le cadavre. Le soucis, c'est que ce qui a tué Elias rôde encore dans le coin et pourrait bien nous tuer avec... Non vaut mieux ne pas songer ainsi et je redresse la tête quand j'entends Alejandra me confier la mission de veiller sur la portoricaine blessée, tout en faisant le guet. Moyen subtil, même si visible, de laisser Veronica se reposer mais faire quand même quelque chose. Je hoche la tête simplement. Et j'approuve les paroles de Frye de se trouver des armes.

Je regarde donc la blessée sous ma surveillance qui se fend 'un petit commentaire humoristique : "Je vais essayer. Difficile devant tant de tentation." J'ai répondu d'un ton ironique. "Je vais donc plutôt essayer de regarder une forme noire, informe et potentiellement mortelle, c'est plus attractif." Cela dit, elle n'est pas nue sous sa combinaison et la curiosité me pousse à jeter quelques coups d’œils furtifs et retenir une grimace en voyant l'hématome qui s'est formé sur son épaule. Elle a été sacrément secouée. "Tu peux bouger ton épaule ?" Il ne manquerait plus qu'elle se soit cassée quelque chose. Ses gestes sont lents et calculés, mais j'ignore si c'est de douleur ou de prudence.

Nous sommes finalement coincés là pour deux bonnes heures. Je retire mes gants, mais garde la combinaison. Et cela me sert bien quand l'irlandais s'adresse à Veronica en espagnol, non sans me lancer un regard narquois. Je lui rend son sourire, avant de simplement lever le majeur. "Langage universel." Petit con. Cela dit, la pilote fait la bravache, mais la douleur la tenaille alors qu'elle s'efforce de serrer les dents et de le cacher. Dommage que personne n'ai de matériel médical, ne serait-ce que pour calmer ses souffrances. En attendant mieux. Je l'observe curieusement quand elle me parle de prendre du repos. "Ca devrait aller. Manquerait plus que je flanche quand une femme blessée tient le coup !" Air faussement indigné, pour apporter un peu de légèreté dans une ambiance bien trop lourde. J'approche de la porte, comme pour m'assurer qu'elle est verrouillée pour de bon et que rien ne peut passer. Il vaudrait mieux. Si jamais elle s'ouvre, on est foutu avec la pressurisation. Siya approche pour prendre des nouvelles, petite civile bazardée dans une aventure qui la dépasse. Deux heures semblent une éternité alors que je vais bien, j'ose même pas imaginer pour Veronica. Pourquoi est-ce que personne n'a pensé à emmener une trousse de secours? Franchement, pour la prochaine mission, si on survit, je ferais un scandale pour qu'on ai des armes et une trousse de secours. Parce que clairement, c'est plus de l'exploration sur ce niveau. C'est de la survie.

Spoiler:

Date d'inscription : 14/01/2019

1.2	D'un sommeil sans rêve À un cauchemar éveillé

30 septembre 2919

GROUPE #1 ‘0-G’

Intrigue animée par Aura· (Rhiannon).

TOUR 6

Cours Forrest, cours !

Il a fallu des heures de travail de fortune, mais le résultat est là : que Mike Dyson repose en paix, les systèmes alimentant des contrôles auxiliaires de la propulsion sont de nouveau à peu près fonctionnels ! Il faudra sûrement s’expliquer avec Poppy à la sortie, mais l’essentiel est d’avoir réactivé le relais d’Hécate. Avec quelques réparations du côté des propulseurs en eux-mêmes, il sera peut-être possible d’orienter la course de Voyager dans l’espace ! Pour autant de pouvoir identifier une destination intéressante. Ils verront ça plus tard, les passagers rescapés de Cygnus – maintenant que leur travail dans la salle est terminé, et que les blessés se sont un peu reposés, il est temps d’accomplir la dernière étape de leur périple et de rejoindre la zone sécurisée.

Prudemment, le petit groupe se remet en formation, abandonnant là les restes cannibalisés de Mike Dyson. De couloir en couloir, la progression est aussi rapide que possible, tout en restant furtive autant que faire se peut : il y a du mouvement dans les pièces voisines, parfois le son d’un objet qui tombe, une ou deux fois l’on entend même l’une de ces étranges voix déformées marmonner quelque chose d’incompréhensible.

Et finalement, les voici presque au sas d’accès déjà utilisé lors de la mission précédente ! Plus qu'une pièce à traverser pour rejoindre le couloir, et Naël parti en éclaireur prévient ses camarades de la bonne nouvelle, quand il remarque quelque chose, du coin de l’œil. Ça a bougé, là-bas, non ? – et soudain, de derrière un meuble renversé, quelque chose sort. C’est au ras du sol, ça a quatre « pattes » étranges, et ça émet un genre de crissement discret assez inquiétant… puis ça allonge soudain l’une de ses pattes vers le groupe, patte qui s’étire dangereusement jusqu’à ressembler furieusement à un tentacule avide. La cible de l’attaque l’esquive de justesse, et l’alien se ramasse sur lui-même, prêt semble-t-il à sauter – lorsqu'une voix résonne de l'autre côté de la pièce.

Une silhouette armée se dessine dans l’ouverture qui mène au couloir de sortie. « Vite, par ici ! » crie la voix de Sara Mancini venue au secours des égarés depuis le sas. Elle ne voit l’alien que trop tard – lorsqu’il file vers elle à toute allure. Elle tire à plusieurs reprises – mais la créature est bien trop rapide, et c’est terminé en quelques secondes à peine. L’alien lui saute au visage, elle hurle, tente de le décrocher – puis tombe au sol. Morte, déjà : desséchée, en un instant, comme les autres. L’horreur ne s’arrête pas là : la créature frémit, tremble, agitée… et se dédouble. Les deux aliens foncent à nouveau sur le groupe, et c’est la débandade.
Sauve qui peut !

Consignes

Date IRP : 30 septembre 2919 (on dira que c'est un lundi, comme en 2019. )
Date IRL : Du lundi 16 au dimanche 22 septembre, 14h (France).

Ce sujet est réservé aux personnages inscrits indiqués dans le cadre en haut du topic. ↑

Allez, c'est l'heure de rentrer en sécurité !

Ce tour couvre un laps de temps d'environ une heure : vous parcourez le trajet restant, ce qui prend la majeure partie du temps, et vous tombez sur les aliens, entre la sortie et vous ! Sara est morte, son arme est au sol et il reste des balles dans le chargeur. Vous avez des outils avec vous, vous pouvez cogner les aliens. L'objectif est de rejoindre la sortie très rapidement, sans quoi Hécate va vous enfermer avec les créatures ! Vous n'avez pas besoin de tuer les aliens, il suffit de les tenir à distance le temps que tout le monde soit sorti du couloir. Essayez de n'oublier personne derrière vous. Le tour prend fin au moment où vous êtes tous officiellement passés par le sas de sortie.
ATTENTION : Toute personne ne postant pas ce tour (sauf absence dûment en vigueur dans la section adéquate) sera officiellement coincée dans la zone dangereuse. À vos risques et périls.

Hécate a lancé un dé pour savoir qui avait pris une balle perdue de Sara, et c'est tombé sur Veronica ! Tu as vraiment la poisse. Compte tenu de tes blessures antérieures, ce sera juste une éraflure, pour ne pas te tuer, Hécate t'autorise à en faire une blessure superficielle.

Une mission a été envoyée concernant le corps d'Ellias.

Quelques contenus de référence pour vous aider à visualiser.
Gros plan des aliens:
Attaque à la patte-tentacule
Dédoublement (vidéo d'un let's play, calée pile au bon moment).

Pauline est toujours PNJisée par Hassan.

Bon voyâââââge.

(Toujours pas de limite de mots.)

Date d'inscription : 11/06/2019

Finalement, les bricoleurs réussissent à faire quelque chose de correct, et rien n'est venu nous attaquer pendant ce laps de temps. La porte est toujours bien scellée et alors qu'il est temps de repartir, je tends la main à Veronica pour l'aider à se relever. C'est bien qu'elle ai pu souffler, mais souvent, c'est encore plus difficile ensuite de se remettre en route alors que son corps a refroidi. Cela va être pénible pour elle. Je la confie à quelqu'un d'autre, pour reprendre ma place et faire mon boulot alors que l'apesanteur ne joue plus contre moi. La progression est lente... Je fais des allers retours prudents et furtifs entre l'inconnu et le groupe. Et je réprime un soupir de soulagement en avisant un lieu plus familier. Toujours rien à l'horizon. J'observe soigneusement le décor, prenant mentalement note de tout ce que j'y vois, de tout ce qui pourrait être une cachette ou source de mauvaise surprise, mais rien.

Je reviens vers le groupe : "On y est presque et rien à si..." Je m'interrompt quand je crois déceler quelque chose, à la limite de mon champ de vision, soudain tendu de nouveau. Et malheureusement, il y a bien un truc qui apparaît, visible de tous désormais. "Impossible..." Cela n'était pas là il y a deux minutes ! Je n'ai pas pu louper un truc pareil ! Je regarde frénétiquement la chose, ainsi que l'endroit d'où elle vient d'émerger. Quelque chose cloche... Où est la chaise renversée ? Je n'ai pas rêvé, j'ai bien fait attention à ce genre de détail, à ce que rien ne se dissimule dans les coins ou sous les meubles et voilà qu'il y a cet alien dégueulasse et menaçant qui surgit alors qu'il n'y avait rien. Et qu'il est relativement gros. Et où est cette foutue chaise ? Il ne l'a pas déplacé, il n'y a eu aucun bruit ! Je vais passer pour un barjot, mais bon, au point où on en est... "J'crois qu'ils peuvent changer de forme, ou imiter un truc..." Je leur expliquerais plus tard.

L'alien attaque, je recule machinalement. Tout se passe alors très vite, tandis qu'une voix féminine se fait entendre, attirant l'attention sur elle. Notre attention, mais aussi celle de notre agresseur. Les coups de feu résonnent. Au moins, elle a une arme... Qui ne lui sert à rien. Ça bouge bien trop vite. Et comme dans un film d'horreur, elle est tuée en une fraction de seconde, vidée de tout fluide corporel, alors que son cadavre ressemble à ceux des autres... Et bien comme ça, on sait ce qu'il se passe. Et je vois avec horreur l'alien se dédoubler... Là, il ne reste que la fuite, passer de l'autre côté de la porte et laisser ces saloperies ici. A voir plus tard comment on s'en débarrasse. L'idéal serait d'en récupérer un pour l'analyser mais là, on n'a pas vraiment le temps ni le matos pour ça. Déjà, les jambes se mettent naturellement en mouvement pour fuir. Je me demande si j'ai le temps de remettre mon casque. Je me dis que cela pourrait faire une protection entre ma peau et cette horreur si elle m'attrape.

Spoiler:

Date d'inscription : 11/06/2019

Peut-être d’autres sont-ils plus aptes à aider le pilote qui s’affaire sous la console, mais Hassan ne se débrouille pas trop mal. (Ceci dit d’un point de vue totalement extérieur et en aucun cas influencé par son propre ressenti, allons bon. ) Durant deux heures aux côtés de celui-ci et sous ses directives, le directeur de la sécurité s’improvise réparateur de fortune. La tâche n’est pas sans rappeler celles qui se répètent bien trop souvent à ses yeux ces derniers temps, lorsque lâchent ses caméras.
L’électricité revient. Le relais d’Hécate reprend du service – si Hassan n’est pas assez bon en électronique pour savoir ce que cela leur permet très précisément, il sait que c’est assez.
Le groupe finit par quitter la salle. Hassan est quasiment le dernier à sortir, chargeant dans ses bras le cadavre momifié d’Ellias.
Il a dit qu’il le ramènerait. L’homme tente de garder son calme (ne pas baisser les yeux), d’avancer, de suivre. (Il est léger. Si vide. ) Le corps ne sent rien, le corps n’est quasiment rien. Hassan suit, ralenti, les bras encombrés. Sa force joue en sa faveur, il n’a guère besoin qu’on l’aide. Juste, éventuellement, qu’on ne le laisse pas en plan.
L’ambiance est pesante. Il retrouve avec appréhension cette impression de mouvement sans que rien ne bouge, ce frémissement de l’immobile qu’il pense observer de temps à autre par sa caméra. L’atmosphère si lourde et anxiogène de la zone condamnée, que plusieurs fois déjà il a du affronter.
Comme tous les autres, suppose-t-il, il n’aime pas spécialement venir par ici.

Ils ont envoyé l’éclaireur devant, par pure logique. La nouvelle de la fin de leur périple riche en émotions pourrait leur parvenir d’une minute à l’autre ! Pourrait.
Une forme noire et brillante, arachnéenne dans la lumière froide, saute dans le champ de vision du groupe. S’approche, attaque au hasard – résonnent des coups de feu. La scène est d’une clarté douloureuse. Hassan n’est pas mobile, la peur au coeur, l’adrénaline dans les veines, il entend les balles siffler. Hassan, en un quart de seconde, passe de la peur à l’horreur. Le goût de cendre et de sang la bouche.
Les bras encombrés du cadavre de l’exobiologiste, impuissant, le Libanais voit pour la seconde fois une de ses agents s’éteindre aujourd’hui.

C’est presque trop, pour lui. Ca va péter. « Saloperies. » La mission, Hassan. Il se concentre. Les deux formes (deux ? ) occupent son attention, presque autant que la porte. Fuir. Fuir est possible. Ils devraient réussir. Quelques mètres pour échapper aux conneries qui foncent sur eux. Il protège les vivants en les poussant vers l’avant comme il le peut. Pauline prend la fuite, bien plus avant, son chef derrière poussant les autres à avancer.
Le corps est lourd dans ses bras, il ne va pas aussi vite qu’eux, dernier du groupe. Il ne veut pas rester bloqué, il veut sortir... Mais il se doit de les protéger, dans cette zone.
Comme il le pourra. Comme il le faudra.

Spoiler:

Elle n’est pas certaine, mais elle croit avoir somnolé, un instant, pendant sa surveillance étroite de la porte. Quelques secondes, pas plus (quelques minutes, au moins). Quoi qu’il en soit, Naël n’a émis aucun commentaire à ce sujet, et maintenant qu’il l’aide à se relever, Veronica se sent un peu plus en forme. Ou plutôt, avec davantage de forces, malgré la déshydratation qui guette. La lumière revenue éclaire les contrôles auxiliaires de la propulsion et bien que ce ne soit pas le plus urgent… elle se retrouve à rêver d’un endroit à explorer. D’un Veronicaland à découvrir, pas uniquement au cours d’une simulation buguée. Ils doivent repartir, désormais, et terminer de traverser la zone scellée pour rejoindre celle sécuritaire (croient-ils, peut-être naïvement). « Tu es le meilleur », glisse-t-elle à Cieran, avant de reprendre une position à peu près sécuritaire dans leur groupe, alors qu’ils se mettent en route. Elle clopine tant bien que mal, aussi silencieuse que possible, aux côtés de Siya, entre ceux qui peuvent assurer leur défense.

Naël est devant eux et il ne leur reste qu’une seule pièce à traverser, lorsqu’il revient vers eux. Une pièce et ils sont… Lorsque l’alien sort, la brune émet un bruit étranglé - un hoquet étrange de détresse qui ne lui ressemble pas, instinctif, animal. « J'crois qu'ils peuvent changer de forme, ou imiter un truc... Comment, “imiter un truc” ? », répète-t-elle avec panique, ses nerfs à peine reposés déjà remis à vif. Elle craque, Ronnie, car tout ceci n’a rien de leurs entraînements, de leurs prédictions, de tout ce qu’ils ont fait sur Terre pour se préparer à ce voyage. Ce n’est pas la guerre, ce n’est pas l’armée, ce n’est pas humain. Sa voix est cassée, ses yeux écarquillés sur la chose qui semble prête à leur sauter dessus.

Un cri résonne (le sien ?), de surprise et de peur. Ses oreilles vrillent des coups de feu en espace clos, acouphène aussi soudain que virulent, son strident qui s’accorde au vibrato de la douleur brûlante qui traverse son bras. Une balle perdue a déchiré sa combinaison, au niveau de son bicep, les combines dessous, la chair, pourtant sans la traverser, sans s’y loger, longue éraflure qui pisse le sang et pue la poudre. « Elle m’a, elle m’a », bredouille-t-elle, incapable de terminer sa phrase, elle m’a tiré dessus ! Et quel bien celui lui fait, de le souligner ? Car l’agente de sécurité, si brave et si seule, tombe au sol, morte et desséchée, et au lieu d’un seul alien, il y en a désormais deux.

D’une main ferme, elle attrape la cinéaste. « Siya, vite, sors ! » Elle veut la propulser vers l’avant. Qu’elle coure, sans se retourner, sans les attendre, sans l’attendre, elle, qu’elle oublie les images, sa caméra, le film, elle doit survivre, d’abord et avant tout. Ronnie s’élance autant qu’elle le peut et chaque mouvement est un supplice, en réalité, chaque enjambée tire sur sa chair meurtrie. Elle a dit précédemment qu’elle pouvait marcher, elle a bien pensé qu’elle ne pourrait pas courir, mais le corps et l’esprit savent trouver des ressources là où il ne semble plus y en avoir. Et si elle a mal, et si son sang s'étale sur le sol de Voyager, elle sera quand même vivante.

Spoiler:

Date d'inscription : 17/06/2019

La réponse de Naël ne l'a pas vexé, bien au contraire, et c'est avec amusement que Cieran s'est remis au travail, pour un résultat des plus satisfaisants. Hassan s'est montré un soutien doué, même s'ils n'ont pas beaucoup échangé, chacun penché sur leurs réparations respectives. Il est temps de repartir, maintenant qu'Hécate a repris possession de la pièce et que l'électricité est revenue. En silence, surtout : les bruits alentours ne sont guère rassurants, et l'irlandais s'inquiète fortement pour Veronica. Il a repris sa place à l'arrière-garde, mais son bref échange avec la jeune femme ne l'a pas rassuré : elle respire difficilement et son teint pâle certifie assez qu'elle ne tiendra pas longtemps. Naël, envoyé en avant, revient bientôt avec de bonnes nouvelles... jusqu'à ce que quelque chose bouge.

La panique monte, soudaine et imprévisible. Cieran a beau la combattre, de toutes ses forces, il reste immobile devant la scène, son cerveau peinant à enregistrer ce qu'il se passe. L'alien. L'attaque. Les aliens. Tout va trop vite, bien trop vite, et l'irlandais reste sidéré, le temps de quelques précieuses secondes. Il a beau être un soldat, il n'est pas ce genre de soldat. Ses ennemis, il les affronte à travers la verrière d'un cockpit, pas sur le terrain, sans arme à la main, sans pouvoir même prévoir le prochain mouvement de ces choses. C'est la débandade soudain, et la poussée d'Hassan est ce qui sort finalement l'irlandais de sa transe. Certains du groupe sont armés, lui n'a qu'une clé dynamométrique et le tournevis qu'il a glissé dans une poche de sa combinaison, au cas où quelque chose bloquerait leur sortie. Qu'est-ce qu'ils peuvent faire, ces malheureux outils, face à ses bestioles ? Cieran agrippe tout de même plus fermement sa clé avant d'aviser Hassan, à côté de lui, toujours encombré d'Ellias. Du cadavre d'Ellias. Faut-il seulement encore considérer comme Ellias cette enveloppe vide ?

Il ne s'entend pas très bien avec le libanais, et l'évite de son mieux depuis leur dernière discussion dans le bureau du directeur de la sécurité. L'homme ne va sûrement pas l'apprécier davantage avec ce qu'il va dire, mais il faut le dire. "Laissez-le. Ils ne vont rien lui faire de plus, et il s'en voudrait sûrement de causer des morts supplémentaires." Ellias est mort, son âme est auprès de Dieu. Son corps peut sûrement attendre, désormais, aussi horrible que cela paraisse. On ne laisse personne derrière, dans l'armée... mais pas au péril de sa propre vie.

Les yeux clairs de l'irlandais observent l'ennemi tout en battant en retraite. Il leur faut une solution pour les éloigner de la sortie, mais surtout des plus faibles de leur groupe. Jouer l’appât ? Il n'est pas forcément très volontaire, mais quel autre choix ont-ils ? "Il faut se diviser et les attirer loin de ce foutu sas !" Crie Cieran pour se faire entendre des autres. Ca comprend l'anglais, ces trucs ? "Tar ar aghaidh, corraigh*" Souffle-t-il à l'alien le plus proche de sa position, sur ses gardes.

Spoiler:

Allez, bouge.

Date d'inscription : 15/06/2019

Après deux heures d'attente, les réparations sont terminées, on dirait bien que l'Irlandais n'est pas uniquement bon à se vanter et à jouer les mauvais perdant, c'est bon à savoir ! Tout le monde c'est rassemblé pour reprendre le chemin et sortir de cet endroit pour en retrouver un plus sûr. Frye est armé de l'un des pieds de table, c'est rudimentaire, mais ça à un petit côté rassurant. C'est clair qu'il ne sera pas de taille à affronter un Predator avec ça, mais s'il ça peut contribuer à mourir en ayant réussi à lui faire ne serait-ce qu'une bosse, ça aura un petit côté gratifiant, non ? Trois autres ont les autres pieds de table, histoire d'avoir une arme si jamais ils doivent se défendre.

Le groupe quitte la pièce et c'est reparti pour un tour. Hassan a prit le corps du malheureux, un noble geste, mais il craint que ça devienne un fardeau à la longue, enfin tant qu'il n'y a pas de danger, ça devrait le faire. Un soldat marche plus en avant, Naël, l'éclaireur du groupe. Ce dernier ne signal rien, ce qui est plutôt positif, bien qu'il faille rester sur ses gardes. Ce n'est pas parce que l'ennemi n'est pas visible qu'il n'est pas dans le coin à les observer. Personne ne sait vraiment ce qui rode dans les couloirs...

Après de longues minutes de marche, la sortie est plus proche que jamais, Naël le signal tout en ajoutant qu'il n'y a rien à signaler... enfin c'est ce qu'il croyait. Tout comme le reste du groupe, il est surprit de voir cette chose sortir de nulle part. Frye observe la créature, ça ressemblerait à une sorte d’araignée, mais avec des pattes en moins. Il est trop loin pour la voir dans les moindres détails, mais elle n'inspire rien de rassurant. Tout le monde s'était stoppé, aucun son, aucune respiration ne se faisait entendre, comme si le temps venait de se suspendre avec l'apparition du monstre.

Une porte s'ouvrit, un autre membre de la station appelant les survivants à venir, mais la créature fut plus rapide que la femme. Un coup, un bon et elle était sur la tête de sa victime, tel un Facehugger pondant son œuf à l'intérieur d'elle pour ensuite créer le xénomorphe. Sauf qu'au lieu de "pondre" sa progéniture, cette chose venait de se nourrir en quelques secondes, vidant l'humaine de ses fluides pour la faire ressembler à une vieille éponge dé-séché. C'était effroyable, il ne lui avait fallu que quelques secondes et malgré l'arme que la femme avait dans ses mains, elle n'avait rien pu faire. L'humanité c'est longtemps posé la question de savoir si oui ou non, il y a d'autres espèces vivantes dans l'univers... On dirait bien que la réponse est là sous leur yeux et on est loin d'avoir droit à "E.T téléphone maison".

La panique semble s'installer dans le groupe, mais il faut garder l'esprit clair. Mais comment le faire quand la chose qui a déjà l'air d'être une sacrée saloperie se dédouble. "Putain, mais c'est quoi cette merde !" s'exclame t-il en resserrant sa prise sur son pied de table tout en parlant surtout pour lui même. A présent, ils n'ont plus de temps à perdre, ils doivent y aller et surement affronter ces choses. Les soldats sont en avant, les civils derrières, mais l'ordre reste chaotique. Il faut atteindre la porte sans tarder. Frye suis le groupe, se retrouvant vers la fin de ce dernier, juste devant Hassan et Cieran. L'une des créatures tente de frapper le soldat de sa tentacule, mais il la repousse comme il l'aurait fait en voyant une balle de baseball. La chose ne semble pas apprécier, mais il doute qu'elle ait réellement eu mal. "Si on avance pas plus vite, on va être séparé des autres !" crie-t-il aux deux hommes derrière lui. Hassan était ralenti par le cadavre qu'il transportait. Vakarian comprenait qu'il ne veuille pas laisser le corps d'un camarade derrière, mais là ça devait critique. Cieran le savait et lui intima d'abandonner le corps, encore faut-il qu'il accepte. Frye donnait des coups de batte dans le vent pour faire reculer les choses, ça marchait un peu, mais il redoutait un futur assaut comme sur la pauvre victime de tout à l'heure. En parlant d'attaque, que l'une d'elle sauta dans leur direction. Autant dire qu'il fallait être vif, le soldat se prépara à la shooter avec son arme de fortune, il la toucha, mais plutôt que de la repousser tel une balle, elle avait mit tellement de force dans ce saut qu'elle ne tomba que deux mètres plus loin tout en ayant déséquilibré Frye qui heurta le mur derrière lui, son épaule lui faisant grandement mal. "Putain, mais pourquoi j'suis venue dans l'espace !"

[La sortie n'est plus très loin et pourtant une mauvaise surprise aka vilain alien pas beau, tout moche fait son apparition. Il faut y aller et Frye invite ses collègues à se dépêcher car ils sont à la traine. D'ailleurs, il va devoir se battre contre les créatures. Malgré leur petite taille, elles sont bien plus résistantes et fortes qu'on pourrait le croire.]

Date d'inscription : 11/06/2019

« J’le laisse pas. »
La réponse claque, rapide, sèche, sans animosité aucune.Sara est trop loin pour qu’il puisse prendre son corps également : il la pleurera plus tard, portera sa culpabilité comme il a porté celle des deux disparus lors de la mission précédente. Pour l’heure, fuir. Son pas s’accélère autant qu’il peut. Si une éclopée pissant le sang peut fuir et s’en sortir, il peut avec son foutu corps momifié réussir aussi. La porte n’est pas loin. Pauline, plus avant, tente d’aider les premiers. L’avant du groupe, sans doute, sera le mieux loti. Eux, à l’arrière, c’est pas ça.
Le seul souci, ce sont les merdes noires qui continuent d’avancer inexorablement. Et ce corps, cette foutue culpabilité qu’il porte et qui pèse si lourd.

« Si on se divise, on y reste. »Sois pas plus con que tu ne l’es déjà. Quand ils auront des moyens de combattre ces deux saloperies visqueuses et leurs compagnons, sans doute, bien planqués, quand la donne aura changé, alors peut-être que l’idée pourra être bonne.
« On y est presque, je vois la foutue porte. » Son coeur bat à toute allure, il recule précipitamment quand l’un des aliens saute et se confronte à Frye, l’envoie valser vers un mur.
Putain de bordel de merde.
Il se tourne vers Cieran, plus avant, plus destiné à vivre, avec un regard noir, rapide, désigne la porte. « Je m'occupe de lui. Bouge. Maintenant. » Il passe du français à l’arabe – ce mélange typique libanais d’un enfant de Beyrouth, dont il comprendra la teneur au ton employé – et reste derrière lui. Qu'il ne cherche pas à rejoindre le spécialiste.

Un murmure au cadavre qui dans ses bras devient un outil. Un poids. Une masse. Quelque chose pour repousser d’un coup de pied desséché énergique – en envoyant voler la botte mal lacée, et peut-être le pied avec – l’alien le plus proche de Frye. Gagner quelques secondes pour tirer l’homme du cul-de-sac dans lequel il s’est foutu, pour permettre sa fuite.

On ne laisse pas les vivants derrière si l’on s’autorise à sauver les morts.
« Cherche pas à les battre ! » Et il recule, espérant qu'il suive, aussi vite qu'il le puisse avec son arme momifiée. Vers la sortie qui les attend – vers laquelle leurs agresseurs les acculent, indirectement.

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Date d'inscription : 15/06/2019

Frye est vivant et il ne compte pas mourir face à l'une de ces choses inconnues. Il n'est pas venu pour crever dans l'espace, du moins pas comme ça. Certes, il s'est toujours dit que c'est certainement au combat ou en sauvant la vie d'un homme qu'il finira son existence, mais pas aujourd'hui. C'est le début de cette aventure dans l'espace. Même s'il n'y a pas d'espoir, que la planète est morte, il compte prouver qu'il peut aider et faire beaucoup. Après tout, il n'a pas quitté, abandonné sa famille pour mourir desséché comme un abricot sec. Le fait de se prendre le mur l'a surprit, il ne pensait pas que malgré son coup bien placé, la chose avait sauté avec assez de force pour le faire reculer. Ce n'était pas prévu au programme, tant pis il devra faire avec. Hassan n'a pas dit son dernier mot et vient à son secours. Le soldat aurait certainement pu s'en sortir, mais ici personne n'est là pour montrer qui à la plus grosse, n'est-ce pas. L'important c'est de rester vivant. Il saisit l'occasion, se reprend et suis le reste du groupe, le Libanais juste derrière lui. Il le surveille d'un œil, se retournant pour voir s'il suit et si les choses ne lui sautent pas dessus, car si c'est le cas, il se retournera pour les frapper. La porte n'est plus très loin, ils vont y arriver, ils vont sortir et être en sécurité. Le Néo-Zélandais passe la porte, mais reste à côté pour couvrir les derniers et repousser la menace si jamais elle arrive à passer.

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Date d'inscription : 02/06/2019

Jusqu’ici, tout va bien. Je me répétais inlassablement cette même phrase, en faisant les cent pas, nerveuse, tandis que Cieran et Hassan s’échinaient à réparer le relais d’Hécate. Combien de temps nous restait-il encore, avant que ces choses sombres et informes ne viennent achever le travail, ou que nous ne finissions dessécher comme ce pauvre Ellias ? L’état de Veronica n’allait pas en s’arrangeant. Elle avait perdu trop de sang. Comment une mission si simple avait pu virer autant au scénario catastrophe ? Nous n’étions pas incompétents, ni mal préparés, non. Nous n’étions pas préparés à ça. Nous ne savions rien d’eux, ni de leurs capacités, et ils défiaient nos moyens conventionnels. La Terre n’était plus et le dernier reliquat de l’humanité luttait pour sa survie, perdu dans une galaxie lointaine. En un mot comme en cent, nous étions dans la merde.

Mais nous n’avions pas encore touché le fond. Cieran combla tous mes espoirs en nous confirmant que le relais était de nouveau opérationnel. Nous pouvions repartir, et même croire que Voyager en fera bientôt de même. Naël prit la tête de notre groupe hétéroclite, en tant qu’éclaireur. Les lieux n’étaient pas complètement méconnus à certains d’entre nous. L’avantage était qu’il serait plus facile de s’orienter jusqu’au sas d’accès. L’inconvénient… Nous risquions de bien mauvaises surprises.

La tension montait. Je regardais à droite à gauche, à l’affût, tandis que nous avancions avec prudence. Je n’avais aucune arme, en cas d’attaque, et ce poids rassurant me manquait. Si quelque chose arrivait, nous n’aurions d’autres choix que la fuite. Je n’osais pas parler, de peur d’attirer l’attention de ce qui avait pu remuer dans les pièces voisines. Des voix nous parvenaient, déformées, rajoutant à l’horreur du tableau. Mais il ne restait plus qu’une pièce à traverser… Nous étions presque.

Sauf qu’ils étaient déjà là avant nous. Comme Veronica et moi, Naël n’avait rien vu venir. Je ne prêtai qu’une oreille à ses explications, car déjà la chose tendait une de ses pattes mécaniques en avant. Plus le temps de réfléchir. Plusieurs coups de feu retentirent, tandis que la silhouette de Sara Mancini se dessinait depuis le sas entrouvert. Je criai aussitôt, en joignant l’acte à la parole : « Courrez ! » Il ne fallut que quelques secondes à l’arachnide métallique pour en finir avec la pauvre Sara Mancini, qui connut le même sort qu’Ellias. J’étais horrifiée. Nous savions tous que la mort pouvait survenir à une telle rapidité… Mais elle avait un visage inconnu. Et deux visages maintenant même. Avions-nous la moindre chance d’en sortir ?

Je profitais qu’elle soit occupée à se dédoubler pour glisser au sol et récupérer l’arme de Sara, avec l’infime espoir de pouvoir tirer à temps, avant que l’alien ne tente de faire d’autres victimes. Un premier coup de feu partit, et je n’attendis pas d’en voir le résultat pour reprendre ma course, cherchant uniquement à le ralentir et faire diversion un temps. Je rattrapai Veronica bien trop vite à mon goût, si bien que j’attrapai son bras de ma main libre pour le passer autour de mes épaules, soutenant son côté blessé pour l’entraîner dans ma course. « Tiens bon. » J’avais la peur au ventre, ne faisant preuve d’aucune délicatesse avec la blessée. Je songeais uniquement à atteindre le plus rapidement possible le sas avec elle.

Le soulagement m’étreignit en arrivant à l’embrasure, pas en première… Et pas non plus en dernière. Je me figeai aussitôt en constatant qu’il en manquait à l’appel. Je me retournai vivement en relâchant ma prise sur Veronica, la respiration courte. Ils étaient encore trop loin, aux prises avec les aliens. Je levai l’arme de Sara, criant avec un accent de détresse : « Allez, allez ! » Le plus dur était d’attendre. Je me forçais à ne pas tirer, avant qu’ils passent un à un le seuil, ou que l’un d’eux soit aux prises avec un alien, au risque de les toucher sinon. Je gardais les dernières balles pour les plomber, le temps de fermer la porte. Et je priai pour que ça suffise.

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Date d'inscription : 17/06/2019

L'avant du groupe s'approche de la porte et l'irlandais éprouve une pointe de jalousie complètement irrationnel en voyant Adrian suivre Veronica, avant de franchir le sas à son tour - contraint et forcé, connaissant le tempérament du mexicain. Ce n'est pas pour la sauvegarder elle que Cieran s'est placé à l'arrière-garde, non. Pas du tout, non plus, pour s'assurer qu'elle ne subisse pas le même sort que la jeune femme décédée si vite. Absolument pas. L'avant-garde a passé la porte et les aliens ne semblent pas décidés à reculer. Ils ne sont ni pressé, ni furieux, ni vraiment méthodiques... ils sont juste là, en fait, cherchant sans relâche un point faible. La voix d'Alejandra leur parvient, les priant de se presser, mais c'est l'instant choisi par les bestioles pour attaquer, et Frye jure quand une attaque l'envoie valser contre un mur.

Hassan s'entête et l'irlandais lui jette un regard agacé. Franchement, pour Ellias, être récupéré maintenant ou plus tard ne fait aucune différence, mais la mort d'Hassan risque fort d'en faire une ! Il s'apprête à répliquer, Cieran, quand le regard noir du libanais trouve le sien. Et même s'il ne comprend pas les mots, l'ordre est assez clair. Dégage. Frye est en mauvaise posture, mais les intentions du directeur de la sécurité sont limpides, et Cieran ne fera que le gêner. La mort dans l'âme, l'irlandais obéit donc, envoyant avant tout son tournevis se planter dans l'une des choses. C'est un échec cuisant - c'est plus simple de jouer aux fléchettes dans un pub avec son père que de terrasser de l'alien, visiblement - mais cela parvient au moins à détourner l'attaque de la créature, quelques secondes pendant qu'Hassan se fraye un chemin avant de battre en retraite, précédé de Frye. Bon. Ils y sont presque.

Ellias toujours dans les bras, avec apparemment quelque chose en moins - une chaussure, faites que ce soit une chaussure ! - les derniers retardataires s'approchent de la porte, couvés du regard par une Alejandra attentive et bien armée. Cieran s'engouffre dans le sas, suivi par Frye et enfin Hassan. Ils sont en sécurité, enfin ! Si sécurité peut illustrer le Voyager, évidemment, ce qui n'est pas gagné d'avance. Essoufflé, l'irlandais s'adosse contre le mur quelques instants avant de se glisser près de Ronnie, loin d'Hassan. Très loin d'Hassan. L'impression de s'être fait virer comme un gamin encombrant est profondément désagréable, et c'est autant la honte que le souffle court qui colore les joues de Cieran.

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Date d'inscription : 14/01/2019

Meghan reste calme lorsque plusieurs fois, on entend des objets tombés sur le sol. Elle fait appel à tout son sang froid pour ne pas paniquer. Ça, c’est avant qu’un alien ne surgisse de nulle part et se jette sur Sara. Meghan reste médusé par cette scène qu’elle n’a pas du tout anticipée. L’alien qui s’allonge. Sara. Lors de la mission de juin, les aliens avaient plutôt eu tendance à fuir pour leur première rencontre avec nous. Alors là pourquoi se montrent-ils agressifs ? On ne les a pas réellement attaqués la première fois…

Elle la ressent presque cette balle qui touche Veronica juste à côté d’elle. Elle fait un geste pour la retenir de peur qu’elle tombe au sol. Apparemment, plus de peur que de mal. Meghan pensait qu’elle aurait plus mal, mais apparemment c’est surmontable vu qu’elle agrippe Siya et se met à courir. Ronnie n’a pas le choix de toute façon, il faut partir. C’est la panique dans le groupe. Meghan est prise de panique quand l’alien se dédouble et que les deux foncent sur le groupe.

La spécialiste exploration ne prend pas le temps de répondre à Naël, il faut fuir. Fuir tout de suite. Mais, elle a bien entendu les paroles de l’explorateur, qu’elle ne prend pas du tout à la légère. On verra les détails ensuite, mais c’est très inquiétant ce qu’il dit… S’ils peuvent effectivement se camoufler… C’est une très mauvaise nouvelle, on fera le point une fois sorti, une nouvelle fois, de ce cauchemar.

Elle est prête à crier sur Cieran que non, on n’abandonne pas Ellias. Ce n’est même pas à lui de prendre une telle décision. Heureusement, Hassan répond avant elle... C’est hors de question. Pas deux fois. Ils ont suffisamment éparpillé les aliens pour permettre à tout le monde de sortir. Meghan rejoint le sas et sort de la zone scellée, mais elle continue à bouillonner un peu plus loin pensant vraiment que Cieran prend un peu trop ses aises et outrepasse clairement son rôle de pilote de combat…

Ce n’était pas à lui de fermer la zone scellée !

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Date d'inscription : 02/06/2019

Les réparations semblent durer une éternité, alors après les cadrages bien soignés du début, Siya change de nouveau sa caméra de support pour se reposer un peu. Cette fois fixé à son épaule, l’appareil continue d’enregistrer mais la cinéaste a moins de contrôle sur son angle de prise de vue. Peu importe, le côté pratique prime, et même si jusque-là, elle a eu envie d’exprimer sa vision d’artiste, trop d’émotion et trop d’effort ont instillé une certaine flemme qui la pousse à s’économiser. Le regard vide posé sur l’inquiétude manifeste d’Alejandra qui tourne en rond, Siya ne se sent elle-même pas sereine. Plus la pause est longue, plus elle est risquée, il y a toujours ce truc qui rode.

Alors lorsqu’enfin Cieran et Hassan finalisent leur travail et que le groupe se remet en formation, elle ne se remet pas en condition de cadreuse. Ses bras lui seront plus utiles pour assister Ronnie, si besoin est. Tout ce qu’elle veut c’est qu’elles rentrent en un seul morceau, qu’on en finisse, tant pis pour la mission. Et il y a un cadavre dégoûtant pour le lui rappeler. Qu’elle se force à ne pas regarder lorsqu’elle se tourne pendant leur marche – histoire de faire semblant de travailler et d’offrir tout de même un panorama de leur environnement. Elle n’y met pas plus de volonté que ça, mais qui pourra lui en vouloir dans de telles conditions ?

Oh comme elle voudrait avoir eu tort ! Mais elle le savait le truc est toujours là. Répugnant, terrifiant. Et ça attaque, tout se passe très vite.
Les coups de feu. Veronica.
Sara. Morte. Desséchée.
Des hurlements. Le sien, aussi.
Le truc, l’alien, qui se dédouble.

Son esprit ne s’active pas correctement, son corps non plus. C’est la prise de Veronica qui la sort de sa torpeur, il faut s’en aller vite vite ! Ses jambes s’enclenchent automatiquement. Toujours dissociées de sa pensée. Mais elle ne court pas bien vite. Et si elle est bien plus lente qu’une fille blessée, ce n’est pas qu’elle n’est pas sportive, c’est que l’épuisement émotionnel a eu raison d’elle. Elle veut s’arrêter, se rouler en boule, attendre la fin. Pourtant ses jambes continuent de la porter et de la pousser vers l’avant.

Elle y est presque.
Et passé la porte du sas, elle éclate en sanglots en s’écrasant au sol. Elle n’en peut plus.

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Date d'inscription : 14/01/2019

1.2	D'un sommeil sans rêve À un cauchemar éveillé

30 septembre 2919

GROUPE #1 ‘0-G’

Intrigue animée par Aura· (Rhiannon).

TOUR 7

Échappée belle

Sauve qui peut - et ils sont saufs. Tous. Plus ou moins.
Quelques blessures ici et là, plusieurs traumatismes, un haut niveau de stress...
Le sang de Veronica qui goutte au sol.
Le crépitement hésitant d'un opérateur atteint par une balle perdue, qui zig-zague vaguement avant de percuter le mur.

Les secours sont là.
Hécate a verrouillé le sas.
Il est temps maintenant de panser les blessures...

Consignes

Date IRP : 30 septembre 2919 (on dira que c'est un lundi, comme en 2019. )
Date IRL : Du lundi 23 au dimanche 29 septembre, 14h (France).

Ce sujet est réservé aux personnages inscrits indiqués dans le cadre en haut du topic. ↑

Et c'est fini ! Bravo, vous avez globalement survécu. Pour ce tour de clôture, qui commence au moment où Hécate verrouille le sas, vous affrontez les conséquences psychologiques de votre merveilleuse aventure. Le corps d'Ellias, ramené à la civilisation, est en route pour la morgue où il sera autopsié.

Les connaissances rassemblées dans l'intrigue, et les accomplissements réalisés, seront récapitulés et postés dimanche prochain, une fois le RP terminé.
On applaudit Siya, qui a réussi sa mission fil rouge et qui vous permet de débloquer une connaissance supplémentaire, qui sera dévoilée à ce moment-là !

(Toujours pas de limite de mots.)

Date d'inscription : 02/06/2019

J’avais le souffle court, difficile même. Ils n’étaient plus que trois à ne pas être encore arrivés, encore aux prises avec ces insectes métalliques. Impossible de tirer sans risquer d’en toucher un, de là où j’étais. Mes nerfs étaient mis à rude épreuve, alors que Frye et Cieran passèrent enfin le sas, puis enfin Hassan. Je levai mon arme, comme par automatisme, pour tirer plusieurs balles à sa suite, afin de les tenir à distance le temps pour Cieran de fermer le sas. D’un signe de tête, je lui avais donné mon assentiment. J’avais envie de lui gueuler dessus d’aller plus vite, même s’il ne pouvait pas aller plus vite.

Et enfin… Tout s’arrêta. Hécate nous confirma avoir verrouillé le sas, et un silence anormal nous happa l’espace d’une poignée de secondes. Je me retournais vivement, l’arme toujours en main, à entendre les cliquètements métalliques d’un… Opérateur. Je poussai un profond soupir de soulagement avant de relâcher la pression, les mains tremblantes. J’aurais pu me laisser davantage aller, si je n’avais pas été seule, mais les pleurs de Siya m’invitèrent à garder une certaine réserve pour le moment. Je me réfugiai dans ma colère, me retournant vivement vers Hassan. « Qu’est-ce qui t’as pris de garder le corps ?! Tu aurais pu y passer ! » On aurait pu tous y passer. Hassan avait beau me taper sur le système, prendre la décision de fermer le sas avant qu’il n’en franchisse le seuil aurait brisé quelque chose en moi. Et pourtant… Il en était fallu de peu que je prenne cette décision, et le condamne à une mort certaine pour protéger tous les autres. Tout ça pourquoi ? Je pris une longue inspiration, pour tenter de retrouver mon calme. J’avisai notre petite troupe, sauve, mais méchamment éprouvée. J’étais soulagée de les voir tous en vie.

Ce n’était pas le bon moment pour me disputer avec Hassan. Ils avaient besoin de nous voir unis, face à l’adversité, pour tenir le coup. Je lui lançai un regard équivoque. « On aura à parler, plus tard. » Je me retournai ensuite vers nos compagnons d’infortune. « C’est fini. » Pour le moment. Je plissai les lèvres, goûtant mal l’amertume d’une nouvelle défaite contre ces aliens aux pouvoirs toujours plus étranges. Je me retournai vers Naël. « Peux-tu nous expliquer ce que tu as vu ? Ces aliens changent de forme, disais-tu ? » Voilà qui risquait de tout compliquer… « Les vidéos de Siya nous en diront peut-être plus vis-à-vis de ce qu’on vient de voir. » Je marquai un silence, devant l’air déconfit de la civile, qui n’était pas préparée à vivre pareil épreuve, rajoutant doucement : « On devrait tous aller se reposer, pour le moment. Quelqu’un pourrait-il raccompagner Siya ? » Je me retournai vers mes pilotes, qui avaient tenus bon jusque là, une pointe de fierté perçant à cette pensée. « Je peux compter sur vous pour emmener Veronica à l’infirmerie ? » Ils avaient besoin de souffler, et de pouvoir se retrouver également. Je n’avais même pas besoin de leur demander, mais ils avaient désormais mon assentiment pour partir sans s’attarder.

Quant à Meghan, Hassan et moi, ils nous restaient une tâche bien ingrate à réaliser. Il fallait compter les morts, suite à ce terrible incident, car si notre groupe s’en était bien tiré, ce n’était pas le cas pour tous. J’attendis que chacun se disperse pour poser la question à Hécate, le cœur lourd. Nous avions réunis des informations inestimables sur ces aliens et, grâce à Cieran et Hassan, rétablis le relais d’Hécate… Mais à quel prix ?

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Ils sont sortis. Il n'y croyait plus mais il est véritablement soulagé. Il ne s'arrête d'avancer qu'une fois le sas passé et verrouillé, il reprend son souffle et vérifie de tous côtés que tout le monde a bien suivi. Son premier réflexe est de s'approcher de sa camarade pilote pour s'assurer qu'elle va bien malgré les blessures. Elle semble pâle, fatiguée, mais elle est l'une des personnes les plus coriaces qu'il connaisse, il sait qu'elle va s'en remettre.

Tout autour, tout le monde semble à bout. Il remarque sans peine le savon que sa cheffe passe à Hassan et se retient de tout commentaire – il préfère éviter que la colère de la Cubaine se retourne contre lui. Et puis, il faut bien qu'elle passe ses nerfs d'une façon ou d'une autre après ce qu'ils viennent de vivre. Il se redresse inconsciemment pourtant lorsque celle-ci se tourne vers lui et ses camarades. « Je peux compter sur vous pour emmener Veronica à l’infirmerie ? » Il fait un simple signe de tête et esquisse un sourire las. « Oui m'dame. » qu'il répond. Il n'attend pas plus longtemps pour glisser un bras sous celui de Veronica, l'empoignant par la hanche pour la soutenir au mieux. Sa voix est douce quand il s'adresse à elle. « Ca va aller ? » Il attend que Cieran les rejoigne puis l'entraîne en direction du secteur médical.

Il garde un pas tranquille, son esprit empli des dernières heures qu'ils viennent de vivre. Il a encore son jetpack artisanal sur le dos, il l'avait presque oublié. Il tente de ne pas trop traîner néanmoins, car la blessure de son amie saigne encore. « Tu sais, t'étais pas obligée d'aller aussi loin pour te faire remarquer. » plaisante-t-il après un long silence, comme pour alléger l'atmosphère. Les blessures et la fatigue ne l'empêchent pas de chercher à tirer un sourire à ses camarades. Il lui faut bien ça avant d'aller s'effondrer dans son dortoir pour un repos bien mérité – quoique, il le sait, il va probablement piquer du nez sur une chaise en veillant sur la Portoricaine en convalescence.

Spoiler:

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