[INTRIGUE] Phase 1.4 ¤ La danse des marionnettes

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Des réunions d'informations, ça arrive qu'il y en ait, mais le plus souvent entre les directeurs et spécialistes pour faire des sortes de compte rendus histoire que tout le monde sache ce qu'il se passe. Mais une aussi grande réunion pour tout les passagers, il croit bien que c'est une première. Tout ça, c'est à cause de cette alien et même si personne ici ne veut voir ça comme une catastrophe, sans est réellement une. Que ces choses soient confinées sur une partie du vaisseau ça peut passer, mais que l'une d'entre elle se balade comme bon lui semble depuis plusieurs mois dans la partie "saine" du Voyager c'est bien plus grave. Comment après autant de temps, cet alien fait pour ne pas être repéré ? Certes, il y a eu l'épisode d'Halloween avec la mare ou ce truc c'est littéralement pris pour un canard. Mais personne ne c'est fait berner et très vite, les passagers ont entendu cette drôle d'histoire. Pire encore, la créature inconnue a réussi à s'échapper. C'est à croire que personne n'est capable d'arrêter ce truc. Le miracle, c'est qu'il n'y ait eu aucun mort. La chose pourrait si facilement s'introduire dans les cabines dortoirs et faire un petit festin des personnes sagement endormie tel la belle aux bois dormant.

Frye avait décidé d'assister à cette réunion, histoire de savoir le genre de mensonge qu'on pourrait bien y développer pour éviter et ralentir à la paranoïa qui est déjà installée à bord. Le gouverneur était là, ainsi que d'autres personnes. Il reconnu Hassan, qui n'avait pas sa tête des meilleurs jours. Il serait prêt à parier que ça le fait chier d'être là et d'entendre les futurs sottises qui vont être dites. Une fois que tout le monde fut installé, le discours débuta. Mei Ling parla de l'alien mais sans jamais s'alarmer, ce qu'il avait pensé en venant ici. En gros, il ne fallait pas s'inquiéter, tout le monde était en sécurité. Comment est-ce qu'on peut dire ça quand l'ennemi est clairement présent, juste là... Ce sont des mots qui se veulent rassurant, mais pas pour Frye. C'est un soldat et il sait que le danger est présent. C'est comme se trouver en terrain ennemi et penser qu'il n'y aura jamais d'assaut. Qu'est-ce qui dit que ce truc n'est pas en train de creuser un passage dans une paroi pour inviter le reste de sa bande à les rejoindre ? Il se peut que ce soit un éclaireur et que son but ne soit pas d'attaquer, mais bel et bien de trouver un moyen d'entrer pour les autres. Alors, le danger est toujours là. La solution à tout ça, serait de le tuer ou de le capturer pour l'étudier, mais la deuxième solution n'est pas celle à laquelle il voudrait adhérer.

Le soldat écoute, le discours est long et il est presque sûr qu'une pluie de question, surtout venant des civils, risquent de s’abattre sur le gouverneur. Aucune durée n'était indiqué pour la réunion, mais elle pourrait bien durer plus longtemps que prévu. Pour l'heure, il resta silencieux, assit les bras et jambes croisées sur sa chaise. Il était encore fatigué du dernier retour de mission et les effets du poison ne s'était pas totalement estompé. Une grande fatigue et des douleurs dans son bras le rappelait souvent à l'ordre.

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J’arrivais pile à l’heure pour le début de la réunion dans la salle Youri Gagarine. Bras croisés, adossée au mur, j’attendis patiemment que la grande majorité des passagers du Starship Voyager arrive à leur tour pour écouter le discours. On se croirait presque au cinéma, à voir les mêmes messages de propagande défilés sur grand écran en fond. Les voir repasser en boucle me rendait nostalgique. Je me rappelais pourquoi, à l’époque, j’avais tout abandonné derrière moi pour assister à ce vaste projet. Nous n’avions alors aucune idée de ce qui nous attendait. Nous étions les derniers représentants de l’humanité. Quatre-vingt personnes réveillées… Pas beaucoup plus nombreux qu’une start-up qui tentait de joindre les deux bouts. Et les défis que nous devions relever étaient de taille. Rien n’aurait pu nous préparer suffisamment à tous les dangers que nous devions affronter.

Pour autant, la gouverneure Wang Mei-Lin voulait s’attarder sur les notes les plus positives, sans doute pour éviter de créer un vent de panique, qui serait dévastateur dans un espace aussi confiné. Hassan avait toujours l’air aussi coincé, à côté d’elle, et difficile pour les autres directeurs de donner le change. J’écoutai d’une oreille le discours, qui évitait soigneusement de s’attarder sur les nombreux problèmes que nous rencontrions actuellement. « Bla, bla, bla … » Je regardais autour de moi, avec l’envie subite de confier le fond de ma pensée à quelqu’un, mais… Je fus contrainte de le garder pour moi, vu ceux qui étaient dans mes alentours immédiats. Et voilà déjà un grand moment de solitude…

Je fronçai les sourcils quand le cas de l’alien infiltré fut évoqué. J’aurais certainement pu sortir le même discours que la gouverneure pour rassurer les masses, avec autant d’hypocrisie qu’elle dans la voix. En vérité, voilà déjà quatre mois que notre invité se promenait en toute liberté et nous n’avions pas été foutus de le neutraliser. J’attendais le moment où il finirait par trouver le moyen d’ouvrir l’accès à la zone sécurisée à ses petits copains. Rappeler les consignes de sécurité n’était pas superflu, mais je craignais de plus en plus que ça ne suffise pas à nous sauver de ce qui risquait bientôt d’arriver.

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Magda frétillait sur sa chaise, en tapant à moitié dans ses mains à chaque parole positive prononcée par la gouverneure Mei-Lin. Elle faisait partie de ces gens qui restaient positifs, qui voyaient le côté « beau » de la chose. Un empoisonnement sur la planète Amazone ? L’occasion de découvrir de nouvelles choses. Un nouveau système solaire de nouvelles découvertes à faire. Magda était fière de toutes ces victoires accomplies. Certes, elle craignait l’alien. Elle avait peur de se retrouver nez à nez devant lui et d’être totalement pétrifiée et impuissante. Elle s’était interdit depuis les nombreux attentats qui avaient touché la Terre de rester murée dans la peur à ne plus sortir de chez elle. Elle vivait Magda, malgré l’alien. Elle vivait sa meilleure vie. Elle était là où elle devait être et elle s’en réjouissait. Elle adhérait totalement aux idées de propagande que faisait défiler Alexandria Michaelides.

Au fond d’elle, elle se sentait mal, parce qu’elle avait dit et prévenu un grand nombre de fois avoir vu l’alien… Elle ne savait même plus à combien de fois elle était… Elle s’excusait intérieurement et promettait de faire parvenir un cadeau au Directeur Jaafar pour le désagrément occasionné. Depuis l’épisode de l’Arboretum, elle n’était pas tranquille Magda. Elle voyait l’alien à tous les coins de couloirs. Déjà qu’elle était un peu bizarre avec ses tocs, ça rajoutait une petite dose de bizarrerie. Elle en venait à comparer la place des meubles, c’était d’ailleurs ce côté maniaque qui l’avait permis, petit à petit, de se tranquilliser à propos du petit intrus. Elle commençait à connaître la place de chaque chose dans les zones de Voyager qu’elle fréquentait le plus, si bien qu’elle savait très bien que la chaise là n’était pas l’alien. Cela lui permettait d’être rassurée et d’être capable de rassurer les autres.

Comme une bonne élève, Magda est au second rang avec un petit calepin pour prendre des notes. Elle lève la main pour prendre la parole. « Des mesures seront prises par rapport au petit alien ? Une traque par exemple ? »

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Résumé:

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On vous ment.
Ces mots crevaient l’écran, rouge sur fond blanc. J’écarquillai un peu les yeux, face à cette interruption insoupçonnée. Un silence gêné, de quelques secondes à peine, s’installa. Puis la gouverneure chercha à rattraper la situation avec un succès tout relatif. Une mauvaise blague, vraiment ? Notre cher ambassadeur, Stephen Lloyd, relaya l’information pour diminuer son impact, tandis qu’un autre cherchait à simplement changer de sujet.

Il était inutile d’éteindre l’écran maintenant. Tout le monde savait à quoi s’en tenir, et les murmures avaient commencé à fuser dans une assistance plus inquiète que choquée désormais. Je traversai la pièce en plusieurs grandes enjambées pour me porter à la hauteur d’Alexandria, incapable de la quitter du regard. « C’est vous, la responsable ? Qui d’autres aurait pu glisser ces mots dans le PowerPoint ? Vous pouvez m’expliquer ? » Elle avait intérêt à avoir des arguments solides pour se défendre, car elle était la suspecte numéro un. Je laissai Lloyd brosser l’assistance dans le sens du poil, tandis que je poussai un peu Alexandria sur le côté pour récupérer le pad qui avait permis la projection globale. Je devais trouver qui avait modifié ce fichier en dernier, et quand exactement. Peut-être que notre petit plaisantin n’était pas très malin, mais au cas où… Je poussai un soupir agacé, relevant à peine la tête. « On aurait un spécialiste en informatique dans l’assistance pour m’aider ? » Je devais avoir interrompue le beau discours de Lloyd. Tout le monde s’en fichait, de toute façon.

Je mis fin à ma navigation, le pad encore entre les mains, réfléchissant scrupuleusement à ce qu’il convenait de dire. Mon regard croisa celui d’Hassan, brièvement. « Tu ne crois pas qu’on devrait rajouter deux mots ? » La situation allait s’envenimer, si personne n’était prêt à fournir des explications ou trouver un coupable. Je poussai un soupir agacé, avant de me redresser, et de tonner d’une voix forte. « Nous avons affaire à une espèce intelligente, capable de reproduction par mimétisme leur environnement ou les bruits qu’ils entendent, et visiblement mécanique plus qu’organique. Ils peuvent terrasser un être humain en l’espace de quelques secondes, en lui sautant au visage, et sont capables de s’adapter extrêmement vite. Nous en savons encore très peu à leur sujet, mais nous savons déjà que les méthodes conventionnelles ne suffiront pas à nous en débarrasser. Alors il tient aussi à nous de nous adapter, de développer de nouveaux moyens de faire face à cette menace. Ce n’est pas en vous endormant avec de belles paroles que nous y parviendrons. » Je lançai un regard froid à l’ambassadeur, avant d’aviser la gouverneure, qui n’apprécierait certainement pas la tournure que prenait cette réunion. « … Nous devons rester soudés et redoubler d’effort. Respectez scrupuleusement les consignes de sécurité. Toute avancée scientifique et technologique à ce sujet peut faire la différence. Nous devons connaître notre ennemi, non pas pour s’assurer notre victoire, mais pour assurer notre survie à tous. C’est aussi simple que ça. »

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Cette réunion d'ordre banal et totalement inutile était en train de se transformer pour devenir quelque chose de bien plus intéressant. Peut-être même que ça va finir par se transformer en un octogone et qu'un combat va se déclencher. Ce qui est sûr, c'est qu'une ou plusieurs personnes n'étaient pas d'accord avec le discours qu'énonçait le gouverneur. Ce message qui était apparu au mur, dans l'une des diapositives du powerpoint "on vous ment" indiquait clairement un mécontentement. Difficile de dire à quel sujet on peut nous mentir. Est-ce au sujet des aliens ? Du Voyager ? De la fin de la terre ? Après tout, ça ne serait pas impossible, même si ça pourrait être vrai à 1%, que tout le monde se trouve à son insu dans une sorte de "Trueman Show". Un peu comme une sorte d'expérience scientifique ou un tas de personnes se retrouvent enfermé dans un endroit pour voir leur comportement. Mais ceci parait vraiment gros, trop gros pour que ce puisse être la réalité. Ceci peut être aussi l'œuvre d'un plaisantin qui veut semer le chaos. Tout est possible et c'est dans ce genre de moment qu'on comprend que quoi qu'il arrive, l'humanité ne changera jamais et restera un éternel cancer.

Les questions posaient avant furent ignorées et Alejandra pris les devant, ce qui surpris un peu la militaire. Il n'aurait pas imaginé qu'elle puisse entrer ainsi dans le tas et montrer qu'elle n'était pas d'accord. C'est qu'on peut être impressionné par tout le monde ! Frye se leva, lui aussi avait à parler. A quoi bon faire langue de bois maintenant ? "Je suis d'accord avec la Directrice Vargas. Nous devrions nous préoccuper de ses choses. Nous devrions juste nous poser les bonnes questions. L'Alien qui traine dans notre partie du vaisseau n'a fait encore aucun mort. Est-ce une question de chance ou de hasard ? Je réfléchis à ça depuis un moment, mais ce truc a eu mille occasions de nous attaquer. Je ne dis pas qu'il vient en paix. Mais de mon point de vue de militaire, c'est un éclaireur. En cachette, il se peut qu'il nous étudie ou qu'il cherche simplement un moyen de faire entrer ses petits copains... De plus, on ignore comment ils peuvent communiquer que ce soit avec nous ou entre eux. C'est pour ça que ça devient urgent de le trouver. Peut-être qu'ils sont capables de communiquer à distance par télépathie, infrason ou autre... Nous devrions faire une sorte de battu, chercher pièce par pièce, dans chaque conduit possible pour trouver cette chose, avant qu'elle ne trouve un moyen de faire entrer les autres." Le but de Frye n'était pas d'effrayer les gens, mais juste de montrer la réalité et c'était une évidence. Les quelques expéditions précédente qui se sont frottés à ces créatures ont eu des morts. Pourquoi alors qu'un alien se balade ici, il n'y a pas encore eu un seul cadavre ? Ce truc n'est certainement pas timide, comme en témoigne l'épisode du canard. Nan, ce truc est en train de les étudier. Après tout, c'est important de connaitre son ennemi. Ces monstres ont forcément une forme d'intelligence et peut-être même supérieur à celle des humains, personne ne peut le savoir."Si on veut éviter une catastrophe dans l'avenir, on devrait tous agir ensemble. C'est dangereux, je le sais. Mais si on prend tout en compte, cet Alien n'a tué personne. Autant le trouver, le capturer ou le tuer, qu'importe, avant qu'on se retrouve avec un mort sur les bras." C'est peut-être parce que c'est lui le tacticien du vaisseau qu'il pense à ça. Mais c'est une réflexion purement logique. Un ennemi infiltré récolte des informations pour les autres, c'est toujours comme ça. Cet alien fait la même chose, c'est certain.

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Résumé:

On avance.
C’était mon sentiment, à entendre les uns et les autres s’exprimer à ma suite. Ils étaient tous prêts à aider, à leur niveau, et personne ne cédait au vent de panique que notre petit pirate cherchait à souffler. Je n’avais pas mentionné la participation de civils dans la traque de l’alien, personne ne l’avait fait pour être exact. Hassan trouva tout de même judicieux de rappeler que seuls les militaires étaient habilités sur ce plan. Les prenait-il vraiment pour des idiots ? Nous avions besoin d’informations, de nouveaux moyens de lutte, pas d’un suicide collectif. Tout le monde en était bien conscient.

Peu importe. L’essentiel était dit, et nous pouvions compter les uns sur les autres. Enfin… C’était ce que je croyais. Je n’eus pas le temps de rétorquer à Alexandria qu’il avait falloir qu’elle s’explique mieux que ça, que l’écran se ralluma tout seul. Cette fois-ci, les trois mots furent remplacés par une avalanche d’informations qui me laissa stupéfaite l’espace de quelques secondes. Une quantité phénoménale d’informations confidentielles sur le projet Starship Voyager défilait à l’écran. Si les identités réelles de ces personnes étaient masquées, ces dossiers révélaient la cruelle vérité. Ce n’était pas les plus méritants qui avaient embarqué à bord, mais aussi pas mal de pourritures prêtes à tout pour obtenir leur place à bord. Mais au-delà du choc premier, je réalisais surtout que de pareilles diffamations ne feraient que créer une psychose au sein des rares survivants de la planète Terre…

« Stop. STOP ! » Je frappai deux poings contre le pupitre, pour attirer l’attention sur moi, alors que tous avaient encore le regard rivé à leur écran. Je flamboyai de colère, désormais. « On s’en fiche de tout ça ! La Terre n’existe plus ! Il n’y a plus d’état, plus de lois… Il n’y a plus que nous. Nous ne sommes plus que des rescapés, jetés en terre inconnue. Nous sommes les derniers survivants d’une humanité en perdition. Et si nous souhaitons donner une chance à l’humanité de subsister, si nous souhaitons nous accorder un avenir meilleur… Alors nous avons besoin de toutes les personnes présentes à bord du Starship Voyager pour espérer l’arracher à nos ennemis. Et ils sont nombreux, là dehors ! » Je désignai d’un geste sec l’espace derrière nous, que nous pouvions voir à travers le hublot. « Ce sont eux que nous devons combattre. Et pour ce faire, on a besoin de tout le monde. On a besoin de rester soudés. »

On n’avait clairement pas besoin de ça.

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Cette réunion n'avait plus de caractère informatif à présent. Il avait suffi d'un message sur une diapositive pour que tout vol en éclat. Des mensonges... en même temps, est-ce que quelqu'un connait un gouvernement capable de dire la vérité ? Ca ne serait donc pas étonnant que le projet Voyager cache des choses. Mais de là à le découvrir c'est une autre histoire et ce n'est surement pas ce qu'il y a de plus important à présent. Le point noir de la situation, ce sont les aliens qui sont à bord, dont un qui se balade au milieu d'eux. C'est pour ça que Frye insista sur le fait qu'une traque de cette chose était la meilleure option pour tout le monde. Certes, il n'a fait aucun mort, mais vu la facilité qu'ils ont pour tuer, ce truc ne reste pas caché pour rien. Bien que ce soit des créatures inconnues, personne ne connait leur degré d'intelligence. Si on prend l'exemple des films Aliens, le xénomorphe n'a pas forcément un physique de premier de la classe, pourtant il est doté d'une intelligence certaine qui lui a permis d'éliminer les membres de l'équipage du Nostromo. Pourquoi leur alien arachnoïde ne pourrait pas être capable d'un QI plus impressionnant que ce qu'ils peuvent s'imaginer. On dirait que personne n'a l'air de se poser cette question si simple. C'est peut-être son côté militaire qui lui fait penser à ça. Le fait qu'un ennemi ne passe jamais de l'autre côté des lignes sans une bonne raison.

Ruiling était opposé à cette traque, trouvant ça trop dangereux. Certes ça l'est, il ne dit pas le contraire. Mais ne rien faire l'est tout autant. "Alors qu'est-ce qu'on fait ? On reste les bras croisés à attendre ? Le jour ou ces trucs de l'autre côté auront réussi à entrer, c'est pas juste un mort ou quelques blessés qu'il y aura... ça sera l'extermination de l'équipage tout entier." C'est peut-être une réponse quelque peu violente, mais dans ce genre de situation, il faut parfois utiliser des mots capables d’impacter et faire réagir les gens.

Certains voulaient essayer de rentrer en contact avec les choses, mais ça semble difficile. C'est une idée, sauf que Frye doute qu'un dialogue et une sorte de paix puisse être possible avec cette espèce qui est certainement intelligente, mais sauvage. Ça serait comme demander à un crocodile affamé de ne pas vous bouffer alors que vous venez de tomber dans son fleuve. Vargas essaya de ramener tout le monde à la raison après de nouvelles diapositives pas très positive. Je suis d'accord avec la Directrice Vargas. On a un problème bien plus important que ce qu'on veut nous faire avaler. Essayons de régler le problème de l'alien dans un premier temps. Cette histoire de mensonge aura tout le temps d'être réglé plus tard." A voir ce qui sera décidé, mais Frye ne compte pas laisser tomber son histoire de traque. C'est qu'il n'a pas envie de se faire tuer par une chose inconnue.

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